Étude de cas : La Crise de 1929 PDF
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1929
A. AGGOUR
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Cette étude de cas analyse la crise économique de 1929, souvent appelée Grande Dépression. Elle explore les causes, les conséquences et les réponses gouvernementales à cette crise mondiale. Ce document couvre les aspects politiques, économiques et sociaux du sujet.
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Filière GI – S3 Économie Générale A. AGGOUR 2024/2025 Étude de cas : La crise de 1929 La crise de 1929, souvent qualifiée de Grande Dépression, reste l'un des événements les plus marquants de...
Filière GI – S3 Économie Générale A. AGGOUR 2024/2025 Étude de cas : La crise de 1929 La crise de 1929, souvent qualifiée de Grande Dépression, reste l'un des événements les plus marquants de l'histoire économique mondiale. Elle a engendré des changements radicaux dans les politiques économiques et a laissé des cicatrices profondes sur la société. Cet événement mérite une attention particulière, car il illustre les dangers d'une spéculation excessive, les conséquences d'une régulation insuffisante et l'impact dévastateur qu'une crise financière peut avoir sur des millions de vies. Pour comprendre la crise de 1929, il est essentiel de se plonger dans le contexte économique des années 1920 aux États-Unis. Après la Première Guerre mondiale, le pays a connu une période de prospérité sans précédent, souvent désignée comme les "années folles". Ce terme fait référence à une époque caractérisée par une croissance rapide, une industrialisation accélérée et un essor sans précédent des marchés boursiers. Les Américains étaient optimistes et investissaient massivement dans le marché boursier, attirés par la promesse de gains rapides. Les banques, quant à elles, facilitaient l'accès au crédit, incitant ainsi encore plus de citoyens à spéculer. Cependant, cette prospérité reposait sur des fondations fragiles. La spéculation boursière atteignit des niveaux extrêmes, avec de nombreuses actions vendues à des prix bien supérieurs à leur valeur réelle. La situation devint insoutenable lorsque les signes de surchauffe économique commencèrent à apparaître, mais l'optimisme demeurait dominant. Le tournant survint le 24 octobre 1929, connu sous le nom de "jeudi noir". Ce jour-là, le marché boursier s'effondra brutalement, entraînant une panique générale. Les investisseurs, réalisant que les valeurs boursières avaient été gonflées artificiellement, tentèrent de vendre leurs actions en masse. Ce phénomène provoqua une chute vertigineuse des prix, entraînant des pertes colossales. Le lundi suivant, surnommé le "lundi noir", la situation ne s'améliora guère, et la crise s'intensifia. La chute des marchés financiers ne fut pas seulement un événement isolé. Elle eut des répercussions catastrophiques sur l'ensemble de l'économie. Les banques, qui avaient prêté massivement pour soutenir cette spéculation, se retrouvèrent confrontées à des pertes importantes lorsque les emprunteurs ne purent plus rembourser leurs dettes. Les faillites bancaires se multiplièrent, engendrant une crise de confiance parmi les déposants. De nombreux citoyens perdirent leurs économies, ce qui alimenta une spirale descendante de chômage et de pauvreté. Les conséquences de la crise de 1929 furent profondes et durables. Le taux de chômage aux États- Unis dépassa les 25 % à son pic, plongeant des millions de familles dans la détresse. Les effets de la crise se firent sentir bien au-delà des frontières américaines, provoquant des récessions économiques dans le monde entier. L'Europe, encore en phase de reconstruction après la guerre, ne fut pas épargnée. Face à cette catastrophe économique, les gouvernements furent contraints de repenser leurs approches en matière de politique économique. L'une des réponses les plus significatives fut l'émergence du New Deal, un ensemble de mesures économiques mises en place par le président Franklin D. Roosevelt. Ce programme visait à relancer l'économie américaine par des investissements publics, la régulation des marchés financiers et la protection des travailleurs.