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F COURS 1 : 04/01/2022 : énergie, climat et Anthropocène Professeur : Juliette Decq (travaille chez Carbone 4, cabinet de conseil vers la transition énergétique) Cours à distance (au moins tout le mois de janvier voire plus souvent encore car elle craint le COVID) Introduction : Déclic à partir de l...
F COURS 1 : 04/01/2022 : énergie, climat et Anthropocène Professeur : Juliette Decq (travaille chez Carbone 4, cabinet de conseil vers la transition énergétique) Cours à distance (au moins tout le mois de janvier voire plus souvent encore car elle craint le COVID) Introduction : Déclic à partir de la COP21 en 2015 à Paris avec l’apparition d’un nouveau secteur : la finance verte (est-ce qu’on peut limiter les dégâts sur la biodiversité, rester dans les limites planétaires, etc…) mais attention la finance responsable existait déjà avant avec le refus du financement de l’apartheid par exemple. Le déclic a notamment eu lieu grâce au discours de Mark Carney (gouverneur de la banque d’Angleterre à l’époque) qui s’appelle la tragédie de l’horizon. Pour lui, le secteur financier peut mieux faire dans la lutte contre le changement climatique. Notre dépendance à l’énergie Qu’est-ce que l’énergie ? L’énergie est l’unité qui permet de compter la transformation du monde. Un problème de modèle : une révolution énergétique et fossile Durant les 80 dernières années, la consommation d’énergie mondiale a été multiplié par 8. En 1850, c’est le début de la révolution industrielle. Mais l’énergie qu’on utilisait en 1850 et qui est encore aujourd’hui c’est la biomasse (bruler du bois). A partir de 1850, on commence à utiliser le charbon. A partir de 1950, il y a l’arrivée du pétrole et du gaz avec une augmentation exponentielle de la consommation mondiale d’énergie qui coïncide avec la fin de la seconde guerre mondiale. C’est donc pendant les 30 glorieuses que la consommation d’énergie a énormément augmenté. En réalité, il n’y a pas eu de remplacement d’énergie, on a juste consommé plus d’énergie. Notre consommation d’énergie, aujourd’hui repose à 80% sur le charbon, le pétrole et le gaz. Ces énergies sont des énergies fossiles et en quantité limité mais ont des utilisations différentes. Charbon : chauffage Pétrole : transport Gaz : production électricité, chauffer très fort et très vite Un mariage qui a la vie longue L’humanité, à partir de 1950, dépend énormément des énergies fossiles, est-il possible de s’en séparer ? Une addiction fossile aussi en France Nucléaire très important dans l’électricité en France à hauteur de 90%. Mais 65% de nos besoins en énergie finale sont encore utilisés avec du charbon, pétrole et gaz car le nucléaire c’est intéressant que pour l’électricité pas pour l’énergie dans sa globalité. La vie facile avec les fossiles Aujourd’hui, la vie est beaucoup plus facile que celle de nos grands-parents grâce aux énergies fossiles sur les secteurs suivants : Mobilité Logement Alimentation Biens de consommation Aujourd’hui, on a transformé l’énergie des personnes par l’énergie des machines. Ce sont donc les machines qui utilisent énormément d’énergie et qui travaillent pour nous, ce sont des esclaves énergétiques qui travaillent pour qu’on puisse avoir un confort de vie chaque jour. Exemple : le cycliste professionnel qui pédale pour obtenir l’énergie pour toaster son pain, cela lui prend beaucoup d’énergie A titre de comparaison, 1 litre de pétrole est égal à 10 jours humains en pédalant. Mais l’énergie est très peu chère aujourd’hui, car un plein de pétrole aujourd’hui à la pompe couterait 10 000€ si on devait créer notre propre énergie. Un besoin d’énergie et de puissance Aujourd’hui, il ne faut pas simplement de l’énergie mais il faut aussi de la puissance très importante pour par exemple recharger sa voiture électrique rapidement lorsque l’on est à une aire d’autoroute (on pas tout le temps du monde) Puissance = Energie / Temps A ce jour, on ne sait pas croitre sans énergie : PIB et consommation énergétique évoluent de concert. Il y a une corrélation très importante entre consommation d’énergie et PIB mondial. Dès lors, est-il possible d’avoir une croissance verte ? Cela parait peu probable d’avoir le même confort de vie tout en ayant de l’énergie verte. Des énergies non renouvelables : à quand la cure forcée de désintox aux fossiles ? Il y a trop d’énergies fossiles car on peut alors dérégler le climat avec et il n’y en a pas assez pour suivre la consommation mondiale. Le pic a déjà été atteint en 2006. Parait très compliqué alors de s’en sortir. Energies conventionnelles : facile à obtenir (ex : les champs d’Arabie Saoudite, la Mer du Nord) mais qui sont en décroissance Energies non conventionnelles : difficile à obtenir comme le gaz de schiste La limite planétaire climatique L’atmosphère nous est très précieuse C’est au cours du 21ème siècle qu’il y aura de gros problèmes d’approvisionnement en énergie. L’atmosphère joue un rôle très important : Couverture contre les UV avec la présence de l’effet de serre (sans effet de serre on serait à – 18° sur Terre) Quand on utilise de l’énergie, c’est qu’on brule, on fait de la combustion (charbon, pétrole, gaz, biomasse) et donc on émet du CO2 et cela amplifie l’effet de serre naturel, c’est de plus en plus inconfortable donc il fait de plus en plus chaud. On amplifie l’effet de serre à cause de nos activités anthropiques (à cause de l’homme). La répartition des différents gaz à effet de serre CO2 : dioxyde de carbone : liés à la combustion CH4 : méthane : liés à l’agriculture (ruminage) N20 : protoxyde d’azote : agriculture et engrais Vapeur d’eau Gaz fluorés D’où proviennent les émissions de gaz à effet de serre en France ? 31% : transport 19% : industrie 19% : agriculture L’alimentation au sens large (packaging, transport, agriculture, …) c’est un 1/3 des émissions globales de gaz à effet de serre 17% : bâtiments 10% : transformation d’énergie 4% : déchets Le changement climatique est déjà perceptible Le réchauffement climatique est un des effets du changement climatique liés au fait des émissions de gaz à effet de serre, liés au fait que l’effet protection de l’effet de serre commence à devenir un « effet doudoune ». Sur Terre, on a déjà pris +1°C. La suite de l’histoire : en route pour +5°C ? Plusieurs trajectoires possibles pour la suite : Pire scénario : +3 à 5°C : si on reste sur notre mode de vie actuel Meilleur scénario : +1 à 2,3°C : si on limite bien les émissions de gaz à effet de serre D’après les experts, si on prend 5°C sur les émissions de gaz à effet de serre, on peut sur être des différences de 11°C notamment sur les pôles (les continents se réchauffent plus vite que les mers). Le différentiel est alors énorme si on arrive à limiter nos émissions de gaz à effet de serre. Une variation de 5°C est équivalente à la transition entre une ère glaciaire et inter glaciale, transition d’ordinaire effectuée en plusieurs milliers d’années. Si 5°C en plus en 2050, alors les pays pauvres vont particulièrement être concernés mais la France aussi : Beaucoup plus de forets soumis à des risques de feu élevé Beaucoup plus de canicules Beaucoup plus de besoin en climatisation On voit notamment que ce sont déjà des événements qui arrivent beaucoup plus souvent en France alors que l’on n’a pris que +1°C. Le changement climatique Causes : Consommation énergétique : x8 entre 1900 et 2018 Consommation énergétique aujourd’hui : 80% fossile Conséquences : Emissions de gaz à effet de serre : x8 entre 1900 – 2018 Dépendance aux énergies fossiles dérègle et réchauffe le climat COURS 2 : 14/01/2022 : En route pour la neutralité carbone Mail : [email protected] Sujet : Vraie problématique auquel il faut aller chercher répondre : vraie travail d’argumentation Faire valider la problématique et le plan à la prof Exposé de 10 min avec PPT Note technique à remettre Dissertation texte de l’exposé avec un vrai plan, vraie réponse 10-15 pages max Bienvenue dans l’Anthropocène L’écologie politique a démarré dans les années 1970 car on était au cœur de l’anthropocène et on commençait à se rendre compte que notre mode de vie ne permettrait pas de sauver la planète. A partir des années 1950, l’humanité est rentrée dans une nouvelle ère : l’anthropocène, moment où l’impact des activités humaines ont des effets supérieurs aux forces géologiques en présence (soleil ou technique des plaques). En réalité, depuis 1950, il y a l’avènement de la grande accélération : le temps des exponentielles dans énormément de domaines (explosion de la consommation, explosion de l’énergie utilisé, etc…) Empreinte écologique : mesure les surfaces dont une population ou un produit donné a besoin pour vivre et les pollutions que ce mode de vie consomme. Biocapacité : évalue la capacité d’un écosystème à se reconstituer et à gérer les déchets Une empreinte écologique qui a déjà dépassé la biocapacité de la Terre depuis les années 1970, l’humanité est en situation de dépassement écologique, la demande annuelle de ressources dépassant la biocapacité de la Terre, c’est-à-dire qu’on est en situation de crédit, on dépense plus que ce que l’on détient. Les différents critères pris en compte pour calculer l’empreinte écologique sont : Climat Biodiversité Azote Acidification des océans Conclusion sur les limites : L’humanité est déjà en situation de surconsommation écologique Dans le pire des scénarios, il faudrait prévoir un effondrement des écosystèmes En route vers la neutralité carbone 2 dynamiques possibles L’atténuation (mitigation) Réduire drastiquement les effets de gaz à effet de serre au niveau mondial pour atteindre la neutralité carbone. Grande feuille de route L’adaptation Adapter les infrastructures aux impacts physiques du changement climatique. Aujourd’hui, les entreprises sont très fragiles face aux changements climatiques, et donc les entreprises doivent s’adapter pour ne pas tout perdre car elles ne sont pas prêtes à ce changement. La neutralité mondiale, une histoire de baignoire L’atmosphère est une baignoire qui se remplit de CO2. On est assez chanceux car le système climatique nous aide car il y a l’océan et la biosphère qui capte du CO2 et qui permet de pomper du CO2 et donc de limiter la baignoire, mais on émet plus de CO2 qu’il n’y a de CO2 qui repart. Donc, la baignoire se remplit, attention à ne pas la faire déborder. La neutralité carbone c’est l’équilibre entre les flux entrants et les flux sortants. La traduction en trajectoire : la priorité à la réduction d’émissions La priorité c’est réduire notre réduction à effet de serre car on ne peut pomper beaucoup plus de gaz à effet de serre. On ne peut pas beaucoup augmenter les puits naturels à moins de créer des puits technologiques mais qui coutent très cher et c’est une technologie encore en développement. De toutes manières, et dans tous les scénarios, il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre. Attention à certaines entreprises qui se disent zéro-carbone mais qui ne changent pas leur émission mais juste qui achète des droits à polluer de même valeur pour se dire zéro-carbone. Le budget carbone appliqué à l’Union Européenne et à la France La neutralité pour la France : diviser par 6 les émissions de gaz à effet de serre territoriales, multiplier par 2 les puits naturels avec notamment de la reforestation. Pour la réduction, cela correspond à –5% des émissions par an entre 2015 et 2050. C’est un effort drastique mais c’est l’effort nécessaire pour rester sous +2°C à la fin du siècle. Comment peut-on réduire les émissions de GES ? Economie d’énergie / Sobriété Consommer moins Ne pas vivre dans un 150m^2. Produire moins Si toutes les entreprises fait du -5%/an, on devrait s’en sortir Efficacité énergétique Faire des bâtiments très bien isolés Faire des fours beaucoup plus efficaces Energie bas carbone Baiser le contenu carbone des énergies : remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables Cette équation de Kaya permet de voir les 3 leviers possibles. Mais il y a deux leviers qu’on ne veut pas toucher : La démographie (si considère par habitant) Débat biaisé car faut pas forcément moins d’enfants mais le mode de vie des enfants L’impact écologique par habitant n’a rien à voir en fonction du niveau de richesse Le PIB (la croissance) C’est surtout cela qui devrait être changé mais on n’ose pas y toucher car on veut toujours plus de croissance Par conséquent, on repose tout sur : La décarbonation L’efficacité énergétique Mais ces seuls deux leviers ne semblent pas suffisants pour autant, il faudrait y inclure le PIB et donc potentiellement la décroissance. Equation de Kaya amélioré pour les transports Concrètement, derrière l’équation de Kaya, les mesures concrètes issues de la convention citoyenne pour le climat dans le logement, sont, par exemple : Inciter les particuliers à réduire leur consommation d’énergie Le découplage entre énergie et PIB, facile ? La croissance verte est un mirage On cherche à avoir s’il est possible d’avoir un découplage entre énergie et PIB. Les grandes entreprises pensent que l’on pourra avoir un PIB en croissance tout en utilisant moins d’énergie. Ainsi ces scénarios pensent que l’on aura une efficacité énergétique exceptionnelle, ce qui est totalement fou et faux. Ce n’est pas réaliste, il est plus réaliste d’être capable de faire de la décroissance, d’accepter le fait que notre PIB ne pourra pas constamment augmenter. La France n’est structurellement pas en capacité d’atteindre ses objectifs climatiques Il n’y a que 2 objectifs sur 11 qui sont possibles structurellement. Tous les autres sont loin d’être atteints voire non atteignable dans un avenir proche. On fait quoi ? Citoyens Etats Entreprises Une vision impact Peut agir sur son environnement de manière positive ou négative, ce qui est le plus souvent négatif l’idée est de réduire les émissions de GES Réaliser une première empreinte carbone Suivi régulier de son empreinte carbone Définir un objectif Définir une feuille de route Une vision gestion des risques : risque physique, risque de transition Gérer et réduire les risques climatiques (risque physique et de transition) Effectuer un screening des risques Mettre en place un plan d’adaptation Etudier la transformation de l’activité Il ne suffit pas de juste de décarboner Il faut aussi proposer des alternatives, verdir Des activités vont devoir disparaitre Entreprendre des modifications Risque physique : risque lié à l’exposition aux conséquences physiques du changement climatique (élévation du niveau de la mer, canicule, sécheresses, …) Un mauvais environnement pourrait alors alourdir les risques de l’entreprise Risque de transition : risque induit par la transition vers une économie bas carbone (évolution réglementaires, politique d’atténuation, marchés, etc.) Une bonne gouvernance au sein de l’entreprise Formation sérieuse sur les sujets climats Remontée régulière auprès de la direction Rémunération indexée sur la performance climat Risques physiques > risque de transition si on ne change pas grand-chose Risques physique < Risque de transition si on change de mode de vie Financiers Etude de cas : les constructeurs automobiles et la voiture individuelle COURS 3 : 18/01/2022 : Zoom sur la comptabilité carbone Aujourd’hui, on va surtout se concentrer sur le volet impact des entreprises. On rappellera que l’effort est colossal pour atteindre l’objectif fixé par la COP21. Quelle politique l’entreprise peut-elle mettre en place pour contribuer à cette neutralité carbone ? Des entreprises déjà « neutres » ? Entreprises qui revendiquent de contribuer à la neutralité carbone. Mais la neutralité carbone des entreprises repose aujourd’hui sur le recours à la compensation carbone et sur le triptyque « Mesure, Réduire, Compenser ». Beaucoup d’entreprises mesurent leur bilan carbone à travers un périmètre plus au moins complet, et aujourd’hui, sur un périmètre direct ils achètent des crédits carbones ce qui leur permet de revendiquer qu’ils sont neutres en termes de carbone directement, ce qui est un biais énorme. Cette compensation des droits à polluer permet d’afficher un zéro net comptable alors même que les entreprises n’ont pas forcément totalement changé leur façon de faire et peut alors se réduire à un zéro net une bonne fois pour toute. Le tableau de bord de Net Zero Initiative 3 piliers : Réduire les émissions de GES Emissions directes Emissions indirectes Réduire les émissions des autres Emissions évitées Augmenter les puits de carbone Absorption directe Absorptions indirectes Chaque entreprise est alors invitée à : 1) Mesure chaque année sa performance sur ces trois comptes 2) Se fixer des objectifs ambitieux sur chacun d’eux 3) Les piloter dynamiquement dans le temps Derrières les notes agrégés de performance climats, se cachent des sous-indicateurs qui sont très intéressants. Démarche pour les entreprises : Etats des lieux / Diagnostic : PHOTO Objectifs : CIBLE Actions : MOYENS Aujourd’hui, personne n’a une trajectoire de type 1,5°C – 2°C Les bases de l’empreinte carbone 3 raisons de mesurer son empreinte carbone : 1) Atténuer son impact 2) Limiter les risques 3) Fédérer les équipes L’empreinte carbone permet de comptabiliser les émissions de GES d’une organisation au sein de sa chaine de valeur. On parle de bilan carbone mais c’est bien tous les GES qui sont pris en compte (CO2, CH4, N20, …). Le CO2 (fossile et biogénique) représente 76% de la totalité des GES. Mais ce n’est pas que le CO2, le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N20) sont aussi importants. Aujourd’hui, on est capable de comparer les GES entre eux. Les pires sont donc SF6, N20 et le CH4. Par rapport aux autres, le CO2 n’est pas si horrible. Le périmètre de l’empreinte carbone Les principaux postes d’émissions : scopes 1, 2, 3 Scope 1 : émissions de GES issus de consommation d’énergie des objets détenues par l’entreprise sur le site de l’entreprise Scope 2 : émissions de GES issus de consommation d’électricité et de froid des objets détenus par l’entreprise mais pas sur le site de l’entreprise Scope 3 : Activités en amont achat, fret amont, immobilisations, déplacements de personnes Scope 3 : Activités en aval fin de vie, fret aval, produits vendus, déplacement clients Le scope 1 et 2 de Renault c’est l’énergie et l’électricité utilisé dans l’usine Renault, Le scope 3 amont ce sont les déplacements professionnels mais non détenues par l’entreprise. Le scope 3 aval c’est le déplacement des clients (par exemple pour Renault, c’est l’usage de l’essence par les clients) L’entreprise est responsable ou au moins co-responsable de toutes ses émissions de GES dans sa chaine de valeur. Le Scope 3 d’une entreprise est forcément le scope 1 et 2 d’une autre entreprise. Par exemple l’utilisation de métal de Renault qui est dans son scope 3 qui est le scope 1 d’Arcelor Mittal. Le Scope 2 de presque toutes les entreprises en France sur l’électricité c’est le scope 1 d’EDF. Le scope 3 est très souvent majoritaire. Quelques entreprises (énergie, chimie lourde, industrie lourde) ont un scope 1 et un 2 majoritaire. Tout l’enjeu se situe sur le scope 3 car c’est tout ce qui se passe avant et après, c’est prendre en compte toutes les « parties prenantes ». Exemple : Bonduelle a beaucoup de scope 3 aval car ils consomment beaucoup pour garder leurs produits congelés Le principe de calcul de l’empreinte carbone Le contenu carbone de l’électricité est vert si la source de production est verte. Le contenu carbone en Norvège est très faible (car principalement par hydraulique) alors qu’en Afrique du Sud il est élevé (car principalement par charbon). Aujourd’hui, on s’excite sur l’hydrogène alors que c’est souvent créé sur du méthane et donc ça un bilan carbone catastrophique, a la rigueur, ça peut être intéressant pour les véhicules lourds. Passer à l’électrique ce n’est pas forcément bas carbone mais c’est plus simple ensuite de changer l’électricité que de changer l’extraction de pétrole. A : Production d’acier (beaucoup de scope 1) B : Industries agroalimentaires (beaucoup de scope 3 amont avec surtout du méthane et du protoxyde d’azote) C : Construction (grande majorité de scope 3 amont et aval) D : Industries automobiles (beaucoup de scope 3 en aval et un peu en amont) La règlementation Accélération de la réglementation : des règlementations nationales naissent partout dans le monde. Néanmoins, la France, en 2022, est le seul pays au monde a imposé un reporting de scope 3. En France, faire son bilan carbone devient un exercice mature. Comment réduire son empreinte carbone ? Comment se fixer un objectif ? La Science Based Target (SBT) Initiative a dit que les entreprises doivent se fixer des objectifs compatibles avec le budget carbone, il faut que les objectifs soient SBT compatibles. On demande un effort maximum sur les scopes 1 et 2. Sur le scope 3, il y a davantage de flexibilité. La SBT permet de tamponner les objectifs mais ne vérifient pas si elles respectent bel et bien, donc beaucoup d’entreprises se fixent des objectifs irréalisables. Ce n’est qu’une obligation de moyen et non de résultat. Sans la réglementation, il n’y a rien qui bouge. En France, on a donc de la chance mais ce n’est pas le cas dans le monde entier. Se transformer, pas si facile Pour être sérieux sur ce sujet, il faut faire de la formation, former les entreprises sur la comptabilité carbone et la développer. Faire du SBT, c’est très bien, mais ça ne va pas marcher si on fait que ça. Il ne suffit pas de décarboner les entreprises existantes, il va falloir tirer un trait sur certaines entreprises et aider la création de nouvelles entreprises. Dans l’idéal, il faudrait qu’un membre du COMEX pilote le processus, de prendre en compte des émissions dans tout ou partie du variable des rémunérations, etc… COURS 4 : 25/01/2022 : Intervention de Alain Grandjean Créateur de Carbone 4 avec Jean Marc Moscovici Fait partie du conseil pour le climat pour le gouvernement La base : les épargnants ne voulaient pas que leur argent soit investi dans les armes ou ce genre de chose début de l’investissement responsable Gestionnaire d’actifs : BlackRock, Vanguard, Amundi ont commencé à s’intéresser à la question du climat connaitre l’empreinte carbone de leur portefeuille (est-ce que les sous-jacents émettent des GES ?) 2015 : ministres des finances du G20 qui demandent à Mark Carney (gouverneur de la banque d’Angleterre) est-ce que et pourquoi le changement climatique est un risque systémique pour la finance ? Réponse : oui, le risque climatique est un risque systémique pour la finance. Alors que la vraie réponse c’est peut etre que la finance est un risque pour le climat Deux risques : Risque de transition Risque physique Mark Carney affirme alors qu’il faut informer les gens du secteur sur la finance verte Commission européenne (finance durable) : créer un marché unique de capitaux Normer l’information relative à tous les risques climatiques Rédaction de décrets Taxonomie Vert être totalement vert (peu impactant sur l’environnement) c’est impossible, on a besoin de la biomasse Durable socialement durable ? Bas carbone Peu d’émissions de GES, c’est facile à mesurer On veut normer la transmission d’informations que ce soit les financeurs ou les financés Nucléaire, vert ou pas vert ? Gestion des déchets La difficulté de mettre en place des centrales nucléaires, on utilise un peu plus de charbon ce qui n’est pas une bonne chose Nucléaire (pareil pour le gaz) considéré comme durable au sens de la taxonomie (ne serait-ce pas scandaleux ?) Histoire encore en débat Qu’est ce qui est vert ? Qu’est le durable ? Mettre un sens précis sur les activités dites « vertes » Obligation de reporting Green bonds Savoir faire la différence entre une obligation vraiment verte et un autre type d’obligation. Pas très difficile de s’autoproclamer « obligation verte » et surtout il n’y pas d’obligation de résultat sur l’investissement de l’argent C’est le même produit qu’une obligation classique et personne ne paie davantage, elle a le même prix, elle rentre dans la même poche Découplage absolue / Découplage relatif A la fin, il faut faire du découplage absolu ! BCE Le rôle de la BCE est historiquement de tenir l’inflation mais ils ont commencé et surtout à faire du soutien à la croissance avec le QE Pourrait opérer pour aider la transition (exigences sur les collatéraux qu’elle accepte à son guichet, reprendre que certains titres dans le cadre du QE) Jusqu’à présent, on était dans la doctrine de la « neutralité » et il n’y avait pas d’allocation particulière des fonds par rapport à la neutralité La finance a été historiquement sur l'axe des risques - axe du bas, et pas sur l'axe "impact", axe du haut, notamment à cause du principe de "neutralité" On n’est pas sur la bonne trajectoire en termes d’émissions de GES Action insuffisante de l’Etat mais l’action n’est pas inexistante pour autant ! La finance a des limites en tant que telle sur ce qu’elle peut faire pour la finance verte Car elle est dirigé par la tyrannie du couple rendement - risque Il faudrait alors des normes assez contraignantes pour faire changer les choses Ceux qui arrivent à faire du durable et du rendement en meme temps c’est souvent grâce à l’Etat qui les a aidés (ex : les ampoules basse consommation) Création d’une centrale solaire ou une centrale nucléaire, cela fait augmenter les émissions de GES, mais ce qui fait réduire les émissions de GES c’est le fait qu’en contrepartie on arrête le polluant, ce qui n’est pas du tout évident. Attention : plus de vert, ce n’est pas moins de brun Accompagnement de la transition des business model Les acteurs financiers ne vont pas arrêter de financer de grands clients corporate même si les activités ne sont pas vertes Quel que soit la bonne volonté des acteurs, si le cadre normatif et fiscal ne les contraint pas à autre chose que donner de la formation, la probabilité qu’ils se mettent à transformer l’économie semble faible importance de la régulation C’est surement la régulation qui va faire le changement mais elle nécessite d’être davantage forte Rôle de la finance dans la décarbonation de l'économie et la transition énergétique reste limité de par son objectif intrinsèque de recherche de rendement COURS 5 : 02/02/2022 : Module 4 – finance et climat, mode d’emploi Les acteurs du monde de la finance : Marché des capitaux Investisseurs Gestionnaires d’actifs Banques Banques centrales Banques commerciales Deux principaux enjeux pour le secteur de la finance : Impact : financer une économie bas carbone Investissement dans le vert Désinvestissement du fossile Transformation vers l’amélioration de la performance et des plans d’actions Implication du secteur de la finance est indispensable à la réussite d’une transition vers une économie bas carbone. Il est important de rappeler qu’on est pas du tout aligné avec la trajectoire de 1,5°C mais plutôt sur du 3°C. A l’heure actuelle, les banques françaises, premières financeuses européennes des énergies fossiles en 2020 car la finance, finance le monde tel qu’il est actuellement. A l’heure actuelle, les besoins en investissement pour financer un monde bas carbone sont de l’ordre de 1000 Milliards/an pour les financements additionnels. Il faut plus que doubler le rythme des financements actuels Risques : gérer les risques climatiques Le changement climatique apporte deux familles de risque pour les acteurs économiques Gérer les risques physiques et de transition Risque physique : exposition aux conséquences physiques du changement climatique plus fort dans les scénarios pessimistes A titre d’exemple, la hausse du nombre d’événements exceptionnels et par exemple les ouragans Harvey, Irma et Maria ont engendré 95 billions en pertes économiques. Aujourd’hui, on a déjà eu un exemple d’une entreprise « PG&E » qui est la première entreprise à avoir fait faillite pour une raison climatique. Risque de transition : risques induits par la transition vers une économie bas carbone plus fort dans les scénarios optimistes Le risque de transition est le risque de perte de valeur imprévu lié à une contrainte carbone imposé par le marché et/ou les réglementations. Engie a vu une perte économique liée à une centrale à charbon qui est devenue un actif échoué : un actif dévalorisé pour raisons climatiques à cause de pression de ONG qui ont mis la pression pour fermer une centrale. Les actifs échoués sont des actifs dont la valeur a été fortement déprécié voire mis à zéro à cause des nouvelles conditions liés à la transition énergétique. Le problème c’est qu’aujourd’hui certains acteurs se spécialisent dans le rachat des actifs échoués et les revendent alors qu’il faudrait plutôt les laisser tomber, car il faut fermer des centrales pour favoriser la transition énergétique. Il y a un manque de réglementation concernant le rachat des actifs échoués. La valeur mondiale des entreprises carbonées et donc des potentiels actifs échoués est estimé à 20 000 milliards : success is failure. Concrètement, de nombreuses réserves d’énergies fossiles vont devoir rester sous terre : la valeur des actifs échoué est significative. Gérer les risques de réputation Se différencier et saisir les opportunités liées à la transition énergétique 2015, une année charnière pour la prise en compte du climat dans le secteur financier Discours de Mark Carney COP21 Le rôle de la finance dans l’accord de Paris est clair : rediriger et aligner les flux financiers en ligne avec les activités bas carbones et résilientes TCFD (Taskforce on Climate related Financial Disclosure) : un cadre international pour le reporting climat (rien de réglementaire ce ne sont que des guidelines) 4 piliers dans la TCFD : Gouvernance, Stratégique, Gestion des risques, Métriques & Objectifs. La TCFD recommande de suivre plusieurs indicateurs de performance et risque climatique. La finance s’engage et les initiatives sont toujours plus nombreuses. En terme réglementaire en France : article 173 qui demande aux investisseurs de faire du reporting de leurs risques sur les risques physiques, risque de transition et la contribution à la transition énergétique. En 2019, l’article 29 vient remplacer l’article 173 en le complétant tout en allant plus loin à un niveau européen ; ce nouvel article prend notamment en compte climat, biodiversité et gestion des risques. Ces dernières années, c’est l’UE qui mène des actions pour financer la croissance durable. Des groupes de travail et certaines autorités de supervision ont rejoint la commission pour développer son plan d’action (taxonomie, green bonds, …). Un changement de paradigme au niveau de l’arsenal réglementaire européen pour la finance « durable ». Le principal problème ici est que ça incite vers la finance « durable » mais cela ne désincite pas vers la finance « brune ». La taxonomie européenne : introduction La création d’un système de classification de ce qui est considéré comme « durable » d’un point de vue environnemental et social. Aujourd’hui, on ne peut pas espérer que les entreprises ou la finance changent d’elles-mêmes, il faut de la réglementation. Net zéro Une pléthore d’investisseurs se disent « net-zéro » (attention : être neutre en carbone dans un monde qui ne l’est pas ne veut rien dire). Les 4 piliers de la TCFD sont interdépendants et doivent être traités ensemble avant de construire un reporting climat. Pour que les investisseurs s’engageant dans la transition énergétique Etape 1 : Etat des lieux des émissions carbone par secteur Etat des lieux des émissions carbone par type de produits Etat des lieux des émissions carbone comparé à d’autres acteurs (SG est la pire des banques sur l’intensité carbone) Etape 2 : Définir un objectif de réduction aligné avec la science (existe pas de recette miracle) Etape 4 : Suivre son progrès grâce à des métriques de suivi Comment des investisseurs peuvent mener ces actions ? L’empreinte carbone d’un portefeuille somme les parts attribuables à l’investissement de l’empreinte carbone des entreprises. Désinvestissement retirer des investissements Allocation sectorielle choisir des secteurs plus verts Secteur de l’énergie : les énergies renouvelables divisent par 30 les émissions de GES Stock picking intra sectorielle au sein d’un secteur, choisir les actions les plus verts Engagement actions des actionnaires et participation au COMEX pour le risque climatique Index verts tenir compte des benchmarks « verts » Indicateurs de la performance climat : empreinte carbone, émissions évitées, part verte (estimer la contribution du portefeuille à l’atténuation), forward looking assessment (évaluer la température d’un portefeuille), climate value at risk. Attention, il est très important de prendre en compte plusieurs indicateurs. Les indicateurs à l’échelle du portefeuille doivent être suivi dans le temps pour vérifier l’alignement avec les objectifs. L’économie de demain ce n’est pas l’économie d’aujourd’hui décarboné. Il faut du vrai changement, il y a des activités qui vont fermer et des activités qui naissent. C’est très dur à faire entendre politiquement que des activités vont disparaitre et donc que des milliers d’emplois vont devoir être supprimés. Qu’est-ce que l’alignement d’un portefeuille avec l’accord de Paris ? Il ne suffit pas de demander un SBT à toutes les entreprises. Il faut construire des portefeuilles dont les sous-jacents sont compatibles avec un budget carbone. Bien comprendre les métriques pour évaluer les niveaux d’ambition de façon permanente Total se dote d’une nouvelle ambition climat mais elle ne prend pas en compte le scope 3, ce n’est qu’en Europe, etc… En clair, ce n’est pas un objectif réellement ambitieux. Comment évaluer le risque physique lié au changement climatique ? La notion de risque physique se mesure en combinant l’évolution des aléas climatiques avec le niveau de vulnérabilité de l’entreprise face à ces aléas. Risque physique est le croisement entre l’aléa et la vulnérabilité du site (ex : une inondation est beaucoup plus grave en ville qu’en campagne) COURS 6 : 08/02/2022 : Intervention de Melissa Evelyne PEREZ et Théophile ANQUETIN Melissa Evelyne PEREZ Responsable ventes chez Carbone4 Etudes de mécanique aux Arts et Métiers Théophile ANQUETIN Diplômé en ingénierie financière à Angers Analyste carbone sénior chez Carbone4 Carbone4 séparé en plusieurs entités Carbone4 Conseil : ou travaille Juliette Decq Carbone4 Finance : priorité au climat et à la biodiversité pour le secteur financier qui offre des bases de données aux entreprises sur les : Risque de transition Beaucoup de personnes ne comprennent pas le scope 3. Les banques ne se rendent pas compte que leur scope 3 est vraiment important. Ne pas prendre en compte le scope 3, c’est ne pas prendre en compte le sujet. Méthodologies : Approche bottom – up Chaine de valeur en prenant en compte le scope 3 Pour faire en sorte qu’une entreprise publie son scope 3, Carbone 4 Finance recalcule le scope 3 de toutes les entreprises même ceux qui publient la leur pour vérifier ! Certaines entreprises ne publient qu’une partie du scope 3 pour justement cacher leurs émissions (amont ou aval). Carbon4 finance donne une note aux entreprises mais ne donne pas forcément accès a leur méthode de calcul, Carbon4 finance fournit uniquement les données : ils essaient de garder leur indépendance. Aujourd’hui, Carbon4 est capable de noter les entreprises uniquement grâce aux rapports annuels sans rentrer en contact avec eux : ce qui pousse alors les entreprises à être transparentes. Risque physique Biodiversité CDC Biodiversité Emissions économisées Comparaison de l’intensité carbone de l’entreprise par rapport à elle il y a 5 ans Comparaison de l’entreprise par rapport à ses pairs/concurrents Carbon Impact Ratio (CIR) = Emissions économisés / Emissions induites Note de carbone4 donné par rapport (la pondération des 3 est très importante) Performance passée Performance actuelle Performance future Dans la gestion, prendre en compte des sous-jacents verts ne diminue pas vraiment les rendements. Aujourd’hui, il est difficile de savoir si les fonds ESG sont plus rentables que les fonds non verts. Secteur Oil & Gas Le pétrole et le gaz représentent une place majeure dans l’offre énergétique mais aussi une place majeure dans les émissions mondiales. La majorité des émissions du secteur viennent de la combustion (scope 3 aval) de l’industrie gazière mais aussi des fuites de méthane issus des installations (scope 1). Chaine de valeur : exploration production trading transport stockage trading raffinage distribution fourniture Plusieurs profils d’entreprise : Acteurs indépendants : Gazprom, TC Energie Acteurs intégrés : Total, Exxon, BP, Chevron Acteurs intermédiaires : Glencore, Freepoint, Trafigura La partie immergée de l’iceberg Les 10 principaux producteurs de pétrole sont souvent nationaux et donc non-côtés et donc il n’y a pas autant de réglementation et pas autant d’obligations que les entreprises côtés. La méthodologie du secteur Evaluer la performance passée Mesure l’évolution des émissions absolues Comparer cette performance à différentes trajectoires Facteurs pouvant faire varier les émissions absolues réduction ou augmentation de l’activité pétro – gazière Nombre de puits en production Type d’actifs privilégies par l’acteur Le pétrole est plus émetteur que le gaz Evolution de l’activité de raffinage ou distribution Cession ou acquisition d’entreprises Investissements dans la sécurité des infrastructures Evaluer la performance actuelle Mesure l’intensité scope 3 de l’entreprise pour caractériser son mix de produits (gaz, pétrole, etc…) Attribution d’un score en fonction de l’intensité carbone de l’entreprise Evaluer le plan de décarbonation Stratégie Efforts de diversification vers des activités bas – carbone Ambition dans la réduction des volumes de production de fossiles Investissements Part relative des investissements vers technologies bas carbone Réduction des émissions (scope 1 & 2) Trajectoire des émissions absolues Réduction des émissions (scope 3) Trajectoire des émissions absolues Gouvernance Mise en place d’une entité dédiée au sujet Incitations existantes chez les dirigeants Aligner le salaire sur ces objectifs Distinguer les acteurs au sein du secteur Neste biocarburant Eni réduire les volumes de production Repsol Total développer une activité de production d’énergie renouvelable Equinor Précisions sur les cibles de réduction et la neutralité Différence entre émissions absolues et intensité énergétique : un objectif sur l’intensité est moins contraignant qu’un objectif sur les émissions absolues La compensation carbone et les émissions nettes : chercher à compenser sans réduire réellement en absolue leurs émissions de gaz à effet de serre COURS 7 : 15/02/2022 : Intervention d’Alix Chosson de Candriam Alix Chosson : Senior analyst ESG chez Candriam Cela fait 12 ans qu’elle travaille dans l’investissement socialement responsable A fait des études finance – sciences po – gestion de portefeuille Au quotidien Gestion avec le front Beaucoup d’interactions avec le risque, le reporting, les commerciaux ESG était vu pendant longtemps comme une contrainte de rendement alors qu’aujourd’hui ça fait totalement partie de la gestion d’actifs ESG de plus en plus quantitatif, à la recherche de profils très data ISR : 2010 : BP/Macondo : marée noire dans le golfe du Mexique valorisation de BP qui a perdu 60% de sa valeur la société ne s’est jamais remis Glencore (Mines) / DRC Glencore a été accusé de corruption en RDC car Glencore gère le cobalt (important pour les batteries) Impact très important sur les marchés Croissance de l’ESG partout dans le monde Aujourd’hui, un asset manager se doit d’intégrer les problématiques ESG/ISR Ryannair Success story car avait de sacrées marges mais avait des problèmes de gouvernance et donc a dû revoir son business model Regarder le top 10 d’un PTF pour voir si l’asset manager est vraiment vert (gros risque de greenwashing) Grand débat : Vaut mieux-t-il désinvestir ou s’engager ? En théorie, ils vont de pair Priorité : désinvestir du charbon ! Labels Labels ISR Label de process EU Ecolabel qui arrive Basé sur la taxonomie Belgian « Towards Sustainainbility » label ISR : valeurs éthiques valeurs & risques morales intégration ESG choisir les meilleurs dans tous les secteurs choisir les secteurs qui sont ISR faire de l’investissement à impact COURS 8 : 22/02/2022 : Intervention de Fanny Picard de Alter Equity Fondatrice d’Alter Equity Alter Equity : fonds d’investissement lancé en 2007 engagé pour une économie responsable : finance des activités à des enjeux sociaux ou environnementaux à impact positif 1er fonds : 20 000 000€ Conditionner la partie variable à un résultat de RSE Faire des réunions avec les entrepreneurs pour améliorer leur RSE 2ème fonds : 110 000 000€ Rendre obligatoire dans les participations le bilan carbone Rendre obligatoire dans les participations l’ouverture de l’actionnariat à tous les salariés Alter Equity ne rentre qu’en minoritaire aujourd’hui Alter Equity rend obligatoire pour les entreprises auquel elles rentrent au capital de mettre en place un business plan extra financier Alter Equity capable d’être responsable et rentable Sélection des entreprises Impact positif Peu ou pas d’externalités négatives Rendement financier (>10%) CA entre 1 000 000 et 4 000 000 Nombres salariés : entre 10 et 20 Qualité du management Investisseurs : 70% : investisseurs institutionnels : BPI France, assureurs, banques 30% : personnes physiques Portefeuille Murfy Kipli Gojob Ilek Sun booster Miimosa Les ripeurs Beem Elum Imparfaite Règlementation de la finance verte Taxonomie Permet de définir une activité comme durable ou non CSRD SFDR Loi énergie climat COURS 9 : 08/03/2022 : Intervention de Manuel Coeslier de Mirova [email protected] Ingénieur des Mines de formation : master en économie à Agro Paris Tech Thèse CIFRE : est-il possible d’investir et de répondre aux contraintes climatiques ? Mirova : institution financière société à mission Entre 150 et 200 employés 23,6 milliards d’actifs sous gestion 60-70% en actions côtés Gestion active Investissement Risques et opportunités Vision cycle de vie Scope 1,2 et 3 Analyse fondamentale Focus sur les principaux enjeux ESG Faire preuve de transparence Pas encore assez de vraie réallocation de l’argent vers le vert Les financiers les plus vertueux sont ceux qui investissent dans les pires entreprises Neutralité carbone Crédit carbone Poussent certains acteurs à acheter des crédits carbone tous les avions neutres carbone d’ici 2050 mais uniquement grâce aux crédits carbone COURS 10 : 15/03/2022 : Exposés : Séance 1 Les enjeux du bâtiment La comptabilité extra-financière Enjeux de la taxonomie européenne Engagements climatiques des banques européennes Secteur de l’assurance et monde à + de 4°C Finance solidaire Secteur aérien COURS 11 : 22/03/2022 : Exposé : Séance 2 Comment protéger la biodiversité Possible de rediriger l’épargne des Français dans les investissements verts Le prix du carbone Les actifs échoués Les enjeux de l’alimentation Le stockage de l’électricité Les enjeux de l’industrie Enjeux de la déforestation COURS 12 : 29/03/2022 : Exposé : Séance 3 Besoin en investissement pour financer la transition énergétique Les enjeux du secteur routier Green bonds Compensation carbone Financement de l’efficacité énergétique Energie renouvelables Les stress tests climatiques