Cours de Pathologie Chirurgicale PDF

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This document is a course on surgical pathology, covering topics such as abscesses, gangrene, and related medical concepts. It presents information in a structured format, suitable for medical professionals or students.

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Abcès Plan ⚫ introduction ⚫ Abcès chaux  Définition  Etiologies  Signes cliniques et paracliniques  Traitement  Evolution  Rôle infirmier ⚫ Abcès froid  Définition  Etiologies  Signes cliniques et paracliniques  Traitement  Evolution  Rôle infirmier...

Abcès Plan ⚫ introduction ⚫ Abcès chaux  Définition  Etiologies  Signes cliniques et paracliniques  Traitement  Evolution  Rôle infirmier ⚫ Abcès froid  Définition  Etiologies  Signes cliniques et paracliniques  Traitement  Evolution  Rôle infirmier Introduction Un abcès : ⚫Est une accumulation localisée de pus dans une cavité. ⚫Il peut être superficiel ou profond. ⚫Une infection en est à l'origine; ⚫L'abcès est constitué d'une zone de nécrose purulente au centre et d'une zone de réparation tissulaire en périphérie. Abcès Abcès Abcès chaux Abcès froid Abcès chaux Définition L'abcès chaud: ⚫ C’est une collection purulente qui fait suite à une inflammation aiguë et qui a tendance à la suppuration. ⚫ le point de départ est une plaie traumatique infectée, une furonculose, une plaie opératoire ou un phlegmon. C’est le résultat des défenses anti- infectieuses. Etiologie ⚫L’inoculation septique sous la peau est la cause habituelle de l’abcès chaud; ⚫Les germes les plus souvent rencontrés sont: Staphylocoque Streptocoque colibacilles Signes cliniques  Signes locaux de l'inflammation:  Rougeur;  Chaleur;  tumeur;  et douleur.  Signes généraux:  Prostration;  Céphalées;  Température élevée et frissons;  Une fluctuation peut existée. Traitement ⚫Incision et drainage lorsque la fluctuation est constituée; ⚫Faire le prélèvement du pus pour l'identification du microbe et l'antibiogramme; ⚫Antibiotique; ⚫ Repos du membre; ⚫Antalgique si l'abcès n'est pas encore mûr c.à.d non fluctuant. Evolution ⚫Il se forme rapidement, entraînant gonflement et douleurs qui lancent, il est bien limité. ⚫Les risques sont locaux : compression, extension d'une infection plus diffuse sous forme de phlegmon, fibrose, avec mauvais fonctionnement des organes touchés; ⚫Les risques peuvent aussi être généraux : infection généralisée avec septicémie. ⚫Son évolution est variable : soit il régresse, soit il s'enkyste , soit il se fistulise. Abcès froid Définition Abcès froid: C'est une collection de pus formée lentement et sans réaction inflammation apparente. Etiologies ⚫Bacille de Kock, mycoses, bacille d'eberth. ⚫Il peut être primitif dans les tissus sous cutanés, ou un prolongement par contiguïté ou métastase d’une lésion abcédée. Physiopathologie  Au début: ⚫La lésion initiale est un tuberculome: petite tumeur ferme située dans le tissu cellulaire sous cutané. ⚫En l’absence de trt , il évolue vers la calcification et le ramollissement.  Au stade de ramollissement: ⚫Un centre nécrotique: c’est le pus tuberculeux, fait de débris granuleux et de caséum liquéfié jaune séreux, il renferme du bacille de Kock. ⚫Un tissu inflammatoire périphérique où l’on distingue deux couches:  Une couche interne, faite de cellules nécrosées, de fibrine et de vaisseaux néoformés.  Une couche externe, qui contient des follicules tuberculeux, en voie des prolongements dans les tissus avoisinants et constitue une zone de prolifération active. Signes cliniques et paracliniques ⚫Gonflement mou sans modification de la couleur de la peau; ⚫Il y a ni fièvre ni douleur.; ⚫Parfois adénopathie indolore. ⚫Signes généraux en règle absents. ⚫IDR : recherche d’autres localisations de tuberculose. ⚫L'imagerie montre une masse étendue, pas d'aspect liquide. Evolution ⚫ Le pus peut s’enkyster et se calcifier en noyau dure et indolore; ⚫ le pus se résorbe ou au contraire s'évacue en dehors en une fistule n’ayant pas tendance à la cicatrisation. ⚫ Surinfection de la fistule et installation d’abcès chaux; ⚫ Si l’abcès est profond, il s'étend le long des espaces et des gaines musculaires. Traitement ⚫Traitement local: si l’abcès n’est pas fistulisé, il faut l’enlever; ⚫En cas de fistulisation de l’abcès: large incision et trt local; ⚫Traitement anti tuberculeux. Surveillance ⚫Surveillance de l’état local : cicatrisation; ⚫Suivi du traitement tuberculeux. Gangrènes Définition ⚫« Gangrène » vient du latin gangraena et du grec gagraina. ⚫ La gangrène est une affection qui correspond à une mort cellulaire (nécrose) pouvant atteindre une partie du corps comme le plus souvent un membre ou un organe (cœur, foie, poumons...). Définition Il suffit que la circulation sanguine soit stoppée dans une zone pour que la gangrène advienne. Types de gangrènes Il existe plusieurs types de gangrènes, dont les 4 principales sont: Gangrène Gangrène sèche blanche Gangrène Gangrène humide gazeuse La gangrène sèche La gangrène sèche : ⚫Survient à la suite de l’obstruction ou de la sclérose d’un ou plusieurs vaisseaux sanguins, généralement une artérite, une embolie ou une thrombose. Elle se caractérise par l’apparition de tissus de couleur sombre, généralement noirs et desséchés. La gangrène blanche ⚫La gangrène blanche ou laiteuse: ⚫Survient à la suite d’un arrêt momentané ou durable de la circulation sanguine. Elle se caractérise par l’apparition de tissus de couleur blanche, proche de la couleur du lait. La gangrène humide La gangrène humide ⚫Survient généralement sur une gangrène sèche ou après une infection bactérienne. ⚫ Elle se caractérise par un gonflement et une décomposition des tissus accompagnés d’un suintement et d’une putréfaction de plus en plus abondante. La gangrène gazeuse La gangrène gazeuse: Se caractérise par: ⚫Une infection microbienne à germes anaérobies (Clostridium), ⚫Une production de gaz au sein du tissu infecté. ⚫Se déclare après souillure des plaies par de la terre, des instruments ou des mains sales. ⚫ Une sensation de crépitement, parfois perceptible lorsqu’on palpe les zones concernées. ⚫Ces infections sont fréquentes lors d’une intervention chirurgicale. Autres types de gangrènes ⚫Gangrène dermique aiguë; ⚫Gangrène hospitalière; ⚫Gangrène de Lasègue : gangrène des bronches et des poumons; ⚫Gangrène symétrique des extrémités; ⚫Gangrène de Fournier; ⚫Gangrène diabétique. Etiologies La gangrène peut apparaître dans les cas suivants : ⚫une plaie ; une égratignure légèrement plus profonde que d'habitude ; ⚫une hémorroïde; ⚫un diverticule; ⚫une angiopathie ; ⚫une intervention chirurgicale; ⚫un ulcère; un abcès ; ⚫Certaines maladies dont le diabète facilitent l'apparition de la gangrène Etiologies (suite) La gangrène gazeuse: ⚫les plaies infectées par une famille de bactéries appelée Clostridium. (anaérobiques). ⚫ Lorsqu'ils croissent, les Clostridia libèrent des gaz et des substances toxiques dans le corps. Signes cliniques En général, dans tous les types de gangrène, les premiers symptômes sont: ⚫ Une perte de la sensibilité et de la mobilité; ⚫ La zone atteinte devient froide; ⚫Prend progressivement une coloration sombre; ⚫Finalement, se nécrose. Symptômes spécifiques à la gangrène sèche ⚫Douleur violente et rapide; ⚫au début la peau devient blanche; ⚫ensuite transformation de la peau qui devient violette ; ⚫puis noirâtre. Symptômes spécifiques à la gangrène humide ⚫Les tissus sont tuméfiés et suintants Symptômes spécifiques à la gangrène gazeuse ⚫Après une durée d’incubation de 18 à 36 heurs, des bulles remplies d’un liquide violet apparaissent; ⚫Fièvre au sommet. ⚫Douleur locale insoutenable. ⚫Fatigue intense évoluant rapidement vers un état pré-comateux. Evolution ⚫La gangrène gazeuse est celle qui entraîne le plus souvent la mort. ⚫En effet, si l’infection n’est pas stoppée, les toxines atteignent le sang et contaminent les organes vitaux. Traitement Il existe trois grands principes pour l’enrayer : ⚫D’abord, la prise d’antibiotiques ralentit l’infection; ⚫Ensuite, l’intervention chirurgicale pour enlever les tissus infectés ou morts; ⚫Enfin, par l’oxygénothérapie hyperbare. Traitement (suite) Gangrène sèche Il consiste à faire deux gestes importants : ⚫Rétablir la circulation dans les 6 heures. ⚫En cas de gangrène irréversible, il faut retirer chirurgicalement tout le tissu nécrosé; ⚫Une antibiothérapie intensive pour lutter immédiatement contre une surinfection de façon à éviter le passage à la gangrène humide. Traitement (suite) Gangrène humide ⚫L’amputation est la seule alternative.(L’antibiothérapie massive ne peut pas sauver la partie atteinte). Gangrène gazeuse ⚫Oxygénothérapie hyperbare; ⚫Antibiothérapie spécifique massive sous perfusion. ⚫Amputation incontournable. Rôle infirmier en prévention ⚫Les soins réguliers et le nettoyage des plaies, à l’aide d’antiseptique pour éviter l’apparition de la gangrène; ⚫IEC en matière d’une bonne hygiène et sur la consultation précoce; ⚫Il est également recommandé de garder les mains et les pieds au chaud et d’éviter de porter des chaussures serrées; ⚫Recherche précoce des plaies non cicatrisante chez les personnes diabétiques ou ayant une mauvaise circulation. Les infections de la main ⚫ Les infections de la main se présentent soit sous la forme de: ⚫ Panaris ⚫ Phlegmons des gaines ⚫ Phlegmons des espaces celluleux de la main. Définition Le panaris: C’est une infection aiguë, superficielle, primitive des parties molles d’un doigt. Cette infection survient après une inoculation septique souvent méconnue. Etiologie  Le staphylocoque doré (60% des cas), rarement une entérobactérie ou un germe anaérobie.  La porte d’entrée peut être soit: une plaie négligée, une piqûre corps étranger. Etiologie (suite)  Le travailleur manuel, Rechercher un terrain favorisant : diabète, éthylisme, déficit immunitaire, toxicomanie. Signes cliniques et paracliniques  Gonflement du doigt avec impression de tension;  Rougeur;  Chaleur;  Douleur intense et pulsatile;  Zone blanche avec du pus; +/- température augmentée;  NFS: hyperleucocytose. Formes cliniques des panaris Il existe trois formes anatomiques de panaris: 1)Les panaris superficiels ou cutanés, où la collection siège dans l’épaisseur du revêtement cutané, de diagnostic et de traitement évidents. 2)Les panaris sous-cutanés, qui sont la forme anatomique habituelle des panaris. 3)Les panaris profonds (en bouton de chemise) , qui comporte une poche superficielle et une poche sous cutanée reliées par un pertuis. 1)Les panaris superficiels ou cutanés Ils se localisent entre le derme et l’épiderme avec un léger décollement. Il sont les plus simples et plus fréquents: a) Le panaris érythémateux b) Le panaris phlycténoïde: c) Le panaris péri unguéal : d) Le panaris sous unguél : e) Le panaris anthracoïde : a) Le panaris érythémateux: le plus simple et le plus fréquent. C’est une lymphangite réticulaire présentant les signes d’une inflammation qui cède sous traitement médical. b)Le panaris phlycténoïde: C’est un décollement de l’épiderme par une phlyctène purulente, synonyme de mal blanc. c) Le panaris Périunguéal: Il est du au traumatisme du bourrelet péri unguéal, présentant une phlyctène purulente au porteur de l’ongle qui peut fuser. d) Le panaris sous unguéal: Il est du à un hématome sous-unguéal infecté, un soin de manucure, une excoriation. Il est très douloureux et peut évoluer vers une ostéite de la phalange. Les panaris péri et sous- unguéaux: e) Le panaris anthracoïde : C’est un furoncle de la face dorsale de la 1ère phalange. 2) Les panaris sous-cutanés Ils détruisent les parties nobles du doigt en évoluant en profondeur. Il en existe trois sortes: a) Panaris de la pulpe b) Panaris de la 2ème phalange c) Panaris de la 1ère phalange a) Panaris de la pulpe: Il tend à fuser en profondeur. Il évolue: Douleur, légère rougeur, malaise général Début Douleur vives , pulsatile, exagérée en position déclive entrainant l’insomnie; Fièvre Stade Pulpe rouge, chaude, œdémateuse, douloureuse et tendue d’état Lymphangite Adénopathies axillaires (à rechercher); Nécessité d’une intervention à temps pour éviter la diffusion de l’infection vers la gaine tendineuse et la 2ème phalange. b) Panaris de la 2ème phalange:  Les signes de l’inflammation sont localisés à la face palmaire de la deuxième phalange.  Le doit touché est semi fléchi en « crochet ». c) Panaris de la 1ère phalange:  Suppuration localisée à la face de P1, se manifeste par un gonflement asymétrique à prédominance externe du doigt, avec tout les signes de l’inflammation..  Il risque de se compliquer en arthrite métacarpo- phalangienne ou une diffusion à la gaine des tendons fléchisseurs Les panaris profonds Ce sont les panaris qui dépassent les tissus sous cutanés et atteignent la gaine, l’os ou l’articulation d’où les trois infections: a) Panaris de la gaine b) Panaris osseux c) Panaris articulaire a) Panaris de la gaine:  Stade précoce – Doigt non inflammatoire – Attitude antalgique en crochet réductible – Douleur au cul de sac supérieur de la gaine = indication opératoire – Ni fièvre, ni signes généraux, ni lymphangite, ni adénopathies  Stade avancé – Signes inflammatoires locaux parfois discrets – Crochet irréductible et douloureux = forme compliquée – la douleur traçante sur le trajet de la gaine avec un point séléctif au cul-de-sac supérieur de la gaine -Signes généraux parfois discrets – Lymphangite et adénopathies à rechercher Spontanément, l’évolution tend vers l’aggravation. les complications sont redoutables même avec un traitement: – Nécrose tendineuse; – Nécrose cutanée; – Ostéite, arthrite; – Raideur articulaire. b) Panaris osseux Il est évoqué devant une suppuration prolongée et révèle à la suite d’un panaris sous cutané mal traité; A l’examen au stylet : la consistance « sucre mouillé » de l’os; La radiologie est essentielle: montre la décalcification puis la rupture des contours osseux. L’évolution : guérison ou séquestration osseuse, avec une atteinte articulaire. c) Panaris articulaire C ’est une complication d’une suppuration persistante. A l’examen:  Craquement articulaire;  L’issue de pus lors de la mobilisation de l’articulation;  Mouvements anormaux de latéralité.  L’examen radiologique est nécessaire et montre: Un flou articulaire; Un pincement puis une disparition de l’interligne. L’évolution se fait vers l’ankylose que le traitement visera pour obtenir une bonne position. Evolution Un panaris évolue en trois stades : ⚫ Stade d’inoculation : souvent méconnu, il se caractérise par une douleur aiguë vite calmée suivi d’un intervalle libre avant les signes infectieux. ⚫ Stade phlegmasique : il existe des signes inflammatoires locaux : œdème, rougeur, chaleur, la douleur est spontanée, atténuée ou absente la nuit. Les signes régionaux ou généraux sont absents. Ce stade est réversible, soit spontanément, soit du fait du traitement. ⚫ Stade de collection : la douleur est intense, permanente, pulsatile, insomniante.  Les signes locaux sont nets : tuméfaction rouge, chaude et tendue (le pus est parfois visible). Il existe des adénopathies satellites, rarement une traînée de lymphangite.  Les signes généraux sont inconstants. Ce stade est irréversible et, en l’absence de traitement adapté, conduit aux complications. Traitement  Traitement médical:  Bains chaux, antiseptiques;  Compresses chaudes alcoolisées;  ATB;  Si ATB inefficace ou si collection  Traitement chirurgical:  incision chirurgicale; ( en cas de nécrose excision chirurgicale)  Drainage;  Lavage;  Pansement;  Immobilisation de la main;  Rééducation. Phlegmon Définition Le phlegmon:  Une inflammation du tissu conjonctif. Son développement se manifeste préférentiellement entre les muscles les aponévroses.  Le phlegmon peut être superficiel ou profond, Il est presque toujours aigu et d’origine microbienne. Il réclame un traitement en urgence.  Deux types de phlegmons:  Phlegmon des espaces celluleux;  les phlegmons des gaines digitales. Etiologies Les phlegmons peuvent survenir :  à la suite d’une pénétration de bactéries sous la peau par des plaies (morsures) ou des panaris mal ou non traités.  Le principal germe est le staphylocoque Les phlegmon des espaces celluleux sont dus: ⚫Contamination soit par inoculation directe par piqûre septique où l’infection est franche et évolue rapidement en 24/48 h, soit par la diffusion lente de l’infection à partir d’un foyer septique de voisinage. Facteurs favorisants: ⚫Terrain immunodéprimé ; ⚫Corticothérapie ; ⚫Diabète... Clinique Phlegmon des gaines  Signes locaux de phlegmon :  Œdème;  Rougeur; douleur à la palpation de la gaine. Il faut alors rechercher :  des traces de piqûre ou de morsure  des signes de diffusion régionale et générale: adénopathies, lymphangite, fièvre  La douleur est traçante, insomniante, spontanée tout le long de la gaine correspondante, jusqu'au pli de flexion du poignet;  des doigts en crochet, irréductible. clinique  Signes généraux:  Température augmentée;  Frissons;  Anorexie;  Courbature.  Le bilan paraclinique biologique est le même que pour les panaris. clinique L’évolution se passe en trois stades: Stade 1 (inflammatoire) : il correspond à une synovite exsudative avec synoviale hyperhémiée qui distend la gaine. Le liquide est louche, le tendon est sain. Stade 2 (purulent) : c’est une synovite purulente, granuleuse, le liquide est franchement purulent, mais le tendon est encore intact. Stade 3 (nécrose) : caractérisé par la nécrose infectieuse du tendon. Celui-ci perd son aspect nacré et brillant et devient jaunâtre. La gaine est rompue au cul de sac supérieur laissant diffuser l’infection. clinique Il peut s’agir de phlegmon:  Gaine radiale;  Des gaines digito-carpienne(5ème doigt);  Des gaines des doigts moyens (2ème, 3et 4). Les complications redoutables sont: (en cas de diagnostic tardif):  Ténosynovite diffuse;  Nécrose tendineuse;  Nécrose cutanée. clinique ⚫Phlegmon des espaces celluleux ⚫Rougeur; ⚫ Chaleur; ⚫ Douleur; ⚫ Tension des parties molles siégeant dans l’espace dorsal de la main, où elle peut décoller tout le dos de la main, ou dans l’espace sous-aponévrotique palmaire.; ⚫Fièvre 39°C. clinique  Le phlegmon tend vers la guerison en cas d’incision à temps;  Ou vers des complications en cas de trt tardif:  Raideur des doigts atteints;  Séquelles fonctionnelles avec propagation de l’infection aux tissus voisins;  Choc septique. clinique Traitement ⚫ Le traitement est une urgence chirurgicale. Seule l’exploration chirurgicale sous anesthésie générale confirme le stade évolutif exact. ⚫ Nettoyer et immobiliser par une attelle le ou les doigts atteints; ⚫ L’antibiothérapie est justifiée chaque fois qu’existent des signes régionaux et généraux concomitants, d’abord large (béta-lactamines et aminosides), puis adaptée à l’antibiogramme pendant une dizaine de jours. ⚫ Dans tous les cas, la prophylaxie anti-tétanique est systématique. ⚫ Rééducation du ou des doigts atteints. Septicèmie Définition Une septicémie: se caractérise par des décharges importantes et répétées dans le sang, de germes pathogènes et de leurs poisons qui créent une infection générale grave accompagnée de poussées fébrile, provenant d'un foyer et qui conduit à un dysfonctionnement d'organe. Etiologies Les bactéries passent dans le sang à partir d'un ou de plusieurs sites infectieux.Les principaux foyers infectieux (aussi appelées portes d'entrée) sont le plus souvent :  Pulmonaires.  Urinaires.  Digestives et biliaires.  Cutanées..  Cardiaque.  Utérin (génitales).  Dentaires.  Méningée.  Chirurgicales, d'origine traumatique. Physiopathologie L'activation cellulaire et la libération des médiateurs pro-inflammatoires, sont responsables d'altérations cellulaires et microcirculatoires qui vont s'étendre au système vasculaire et entraîner: 1- Une augmentation de la perméabilité capillaire (syndrome oeudèmateux) ; par ailleurs il y a des anomalies de l'utilisation de l'oxygène au niveau périphérique. 2- Une défaillance cardio-circulatoire qui associe une hypovolémie absolue à une hypovolémie relative par vaso-dilatation périphérique induisant une atteinte myocardique. ⚫IL existe alors des facteurs sériques dépresseurs myocardiques qui sont libérés. Ce sont les cytokines: TNF (tumor necrosis facteur), Ces cytokines diminuent directement la contractilité des myocytes cardiaques. ⚫L'élément prédominant reste cependant la vasoplégie artérielle et veineuse qui conditionnera le traitement symptomatique initial. 3- Une modification de la régulation de la perfusion de chaque organe à l'origine d'une mal-distribution des débits sanguins régionaux entraînant une diminution de la perfusion tissulaire, une altération de la micro-circulation et l'apparition de dysfonctions d'organes et cela entraine des conséquences sur les systèmes suivants: respiratoire, rénale et neurologique. Signes Les Signes généraux graves engendrés sont le résultat de multiples embolies microbiennes, de l'action des toxines microbiennes et des effets nocifs des produits de désintégration cellulaire: ⚫Fièvre élevée qui correspond à la présence des bactéries en grand nombre dans le sang. ⚫Chute de la tension artérielle (de 40 mm Hg). ⚫Teint grisâtre. ⚫Extrémités froides. ⚫Tachycardie. ⚫ Signes traduisant un trouble de la coagulation sanguine (purpura : petites hémorragies apparaissant au niveau de la peau sous forme de taches violacées). ⚫ Frissons; Asthénie. ⚫ Malaise, Splénomégalie. ⚫ Difficultés à respirer. ⚫ Hyperleucocytose. Evolution ⚫Si trt rapide, le patient s’en sortira rapidement; ⚫Si atteinte multi viscérale la guérison dépend des organes atteints et des réactions inflammatoires de l’organismes. ⚫Une insuffisance rénale ou cardiaque peuvent s’installer; ⚫Une atteinte multi viscérale prolongée peut induire la mort du patient. Traitement ⚫Parage des plaies; ⚫une antibiothérapie à large spectre en attente des résultats de l'antibiogramme; ⚫Correction des défaillances viscérales par une réanimation adaptée à l’état du patient. Surveillance ⚫ Surveillance clinique: température, fréquence cardiaque et respiratoire, PA, diurèse examen physique; ⚫ Efficacité du traitement: Clinique: courbe thermique, état général, porte d'entrée, localisations secondaires.  biologique : hémogramme, CRP et VS ⚫ En cas de persistance de la fièvre:  répéter les hémocultures. vérification de la porte d'entrée, recherche de nouvelles localisations secondaires.  rechercher une complication iatrogène. Appendicite Définition ⚫C'est l'inflammation aiguë de l'appendice, ⚫L'appendice est un organe de petite taille (quelques centimètres) qui n'a pas de rôle propre,mais qui est capable de s'enflammer rapidement et de s'infecter jusqu'à créer un abcès.Il est situé sur la partie terminale droite du gros intestin ou colon et sa position est variable autour de celui-ci. ⚫ L’appendice est un tube flexueux de longueur très variable (8 cm),pouvant dépasser 15 cm. ⚫ Il est descendant et normalement situé en dedans du coecum 1ère partie du colon. ⚫ Les défauts de rotation et d’accolement du colon, permettant d’expliquer les variations de position du coecum. ⚫ L’appendice affecte,en plus, despositions différentes par rapport au coecum.L’appendicite pouvant être: - latéro-coecale interne - rétro-coecale - sous-hépatique -méso-cécale - pelvienne L’appendice iléo-coecal est un cul-de-sac, ce qui favorise la stagnation et l’inflammation. Les germes proviennent du tube digestif, très rarement d’origine péritonéale ou sanguine ⚫L’inflammation muqueuse simple:c’est l’appendicite catarrhale, ⚫La suppuration endon-luminale:c’est le tableau d’appendicite aigue ⚫La nécrose pariétale,irréversible,qui évolue vers les complications: - péritonite plastique localisée ou plastron - abcès appendiculaire - péritonite généralisée Diagnostic FORME C L I N I Q U E C L A S S I Q U E le diagnostic de la forme clinique franche, latéro-coecale interne de l’adulte jeune,est essentiellement clinique +++  Douleur de la fosse iliaque droite (FID): -à type de déchirure,crampes,torsion, évoluant par à- coups, (suivie d’accalmies) et pouvant irradier vers l’ombilic -(+++) débutant volontiers au milieu de l’épigastre pour migrer vers la fosse iliaque droite -accompagnée de nausées,vomissements ou troubles du transit -(+++) l’interrogatoire doit rechercher des épisodes douloureux identiques. Diagnostic (suite1)  La fièvre: -En général modérée (38°).Elle commence à grimper lorsque le tableau s’aggrave:au-delà de 39°, c’est une complication  L’INSPECTION: -Regarder respirer l’abdomen, l’effort de toux = douleur Diagnostic (Suite 2)  LA PALPATION: -doit être très douce,en commençant par la FIG, en remontant le cadre colique jusqu’à la FID.Malade en décubitus dorsal, genoux fléchis, bras le long du corps. -le malade accuse une douleur vive en même temps que la paroi se durcit:.Douleur provoquée, nette,précise et vive dans la FID, au point de Mac Burney.Défense pariétale.Douleur à la décompression de la FID (Blomberg).Douleur FID lors de la palpation de la FIG (Roswing) -Dans les cas difficiles,examiner en DLG, ou D D avec membre inférieur droit surélevé en rectitude  LES TOUCHERS PELVIENS: (+++)douleur à droite et Douglas E X A M E N S COMPLEMENTAIRESi lls sont inutiles dans les formes typiques ⚫Le bilan sanguin pré-opératoire: - hyperleucocytose avec CRP (+++) ⚫L’abdomen sans préparation (ASP): - le plus souvent normal L’éc hog r ap h ie: ⚫ D iag n o stic (Suite - confirme le diagnostic (douleur au passage de la 3) sonde), peut visualiser l’appendice,un épanchement péritonéal réactionnel, surtout faire le diagnostic différentiel avec une pathologie urinaire ou annexielle +++ Etiologies ⚫ L'appendicite est souvent due à une obstruction de cette partie située entre l'intestin grêle et le colon droit par des selles,du mucus ou un épaississement du tissu lymphoïde (ensemble des organes où résident les lymphocytes et les autres cellules du système immunitaire). ⚫ Dans ce cas là,l'appendice gonfle,est colonisé de bactéries et peut éventuellement commencer à se nécroser.Cette infection touche une personne sur 15 et survient majoritairement entre 10 et 30 ans.Elle touche aussi un peu plus souvent les hommes que les Symptômes Signes fonctionnels ⚫ Douleur progressive à type de colique plus ou moins localisée dans la fosse iliaque droite. ⚫ Nausées voir vomissements alimentaires puis bilieux. Signes généraux ⚫ Anorexie. ⚫ Hyperthermie modérée. ⚫ Tachycardie consécutive à l’hyperthermie. ⚫ Augmentation des globules blancs signifiant une infection. Signes physiques ⚫ Langue blanche. ⚫ Douleur à la palpation au niveau de la fosse iliaque droite, défense abdominale et douleur à la décompression brutale de la fosse iliaque droite (signe de Blumberg) FORMES E C T OPI QUES ⚫il faut y penser systématiquement devant l’association: troubles digestifs + tableau fébrile: 1.App.RETRO -COEC ALE ⚫La douleur est postérieure,lombaire ou lombo-abdominale avec psoïtis (+++)qui est une flexion douloureuse irréductible de la cuisse sur le bassin ⚫L’examen en décubitus latéral gauche recherche une douleur provoquée,sus et rétro-iliaque droite ⚫(+++) il faut éliminer une pyélonéphrite (ECBU, échographie,TDM, UIV) 2.App.PELVIENNE Pauvreté des signes abdominaux ⚫Douleur plus bas située: - sus-pubienne ou hypogastrique ⚫S’accompagne de signes urinaires:+++ - pollakiurie ou rétention d’urines Intérêt de la C O ELIOSCOPIE +++ qui permet d’éliminer chez la femme une pathologie utéro-ovarienne (GEU, kyste ovarien) et d’effectuer une appendicectomie 3.App.MESO-COELIAQUE ⚫C ’est une forme très trompeuse qui réalise le tableau d’ OCCLUSION AIGUE FEBRILE D U GRELE (agglutination des anses grêles (la réunion en amas) au contact de l’inflammation) ⚫Douleurs abdominales mal systématisées, rechercher un point douloureux précis sous ou latéro-ombilical droit ⚫L’occlusion du grêle est souvent incomplète (météorisme diffus et immobile) ⚫L’ASP (+++) montre des niveaux hydro- aériques de type grêle 4.App.SOUS-HEPATIQUE ⚫La douleur siège au niveau de l’hypochondre droit et simule une cholécystite aigue ⚫C ’est l’échographie qui rétablit le diagnostic FORMES SELON LE TERRAIN CHEZ L’ENF ANT Grande fréquence, crises moins typiques,rapidité d’évolution ⚫ FORME FRUSTE: - pas de fièvre (app. catarrhale),pas d’hyperleucocytose - douleur + nausées ou malaise général ⚫ FORME SUR-AIGUE TOXIQUE: -souvent provoquée par une crise négligée et refroidie sous antibiothérapie -signes généraux prédominants (+++) avec choc septique sévère (atteinte grave de l’EG,oligurie, vomissements importants) - des signes abdominaux pauvres -l’évolution se fait vers la septicémie à bacille Gram négatifs et l’hépato-néphrite = pas d’antibiotiques sans diagnostic précis = CHEZ LA FEMME ENCEINTE ⚫Le diagnostic est facile au début, jusqu’au 4ème mois ⚫Par la suite,il devient délicat à cause du déplacement progressif de l’appendice vers le haut, ce qui modifie la topographies des signes cliniques Complications ⚫La péritonite est la principale complication d'une appendicite non traitée; ⚫L’abcès appendiculaire; ⚫La péritonite aigue généralisée Traitement ⚫ L’appendicectomie estréalisée ou par laparoscopie (surtout chez la femme) ⚫La pièce opératoire est confiée à l’anatomopathologiste (+++), qui décèle parfois un adénocarcinome, nécessitant une reprise chirurgicale (hémicolectomie) ⚫L’antibiothérapie bactéricide est indiquée selon le stade et le terrain (comme les anti- coagulants) Rôle infirmier Surveillance post-op immédiate Retour de bloc, surveillance horaire les 6 premières heures puis toutes les deux heures. ⚫ Surveillance conscience ⚫ Risque hémorragique :Pouls,TA, Coloration, diurèse, pansement ⚫ Risque respiratoire et sédation ⚫ Risque douleur :Evaluation douleur,horaires antalgiques ⚫ Surveillance de reprise de la diurèse car risque de rétention aigue post-opératoire :surveiller l’absence de douleur au niveau du bas ventre et l’absence de globe urinair Rôle infirmier Surveillance post-opératoire à distance ⚫ Lever précoce à J1 pour limiter le risque thrombo- embolique voir J0 si les patients ont du mal à uriner au lit et sont suffisamment réveillés. ⚫ La réalimentation est progressive et fonction du chirurgien et de l’état plus ou moins avancé de la péritonite. ⚫ Surveillance de la reprise du transit. ⚫ Rincer laVVP et administrer les antalgiques per-os. Occlusion intestinale Définition Une occlusion intestinale est un blocage partiel ou complet de l’intestin, qui empêche le transit normal des matières fécales et des gaz.Ce blocage peut se produire aussi bien dans l’intestin grêle que dans le côlon. Classification On distingue 2 types: ⚫Occlusions mécaniques ⚫Occlusion fonctionnelle Etiologies Occlusions mécaniques:  Dans l’intestin grêle, les adhérences intestinales sont la principale cause d’obstruction mécanique; ⚫ Les hernies et les tumeurs dans l’intestin grêle; ⚫ un rétrécissement anormal à la sortie de l’estomac,la torsion du tube intestinal sur lui-même (volvulus); ⚫ des maladies inflammatoires chroniques, comme la maladie de Crohn,ou le retournement d’une partie de l’intestin dans l’autre ;  Dans le côlon, tumeur, des diverticules, ou une torsion du tube intestinal sur lui-même;Rétrécissement anormal du côlon, une invagination, des bouchons de selles (fécalome) ou la présence d’un corps étranger. Etiologies Occlusion fonctionnelle :l’occlusion intestinale résulte d’une anomalie du fonctionnement des intestins: Ces derniers n’arrivent plus à faire transiter les matières et les gaz,sans qu’il y ait obstacle physique pour autant.C ’est ce qu’on appelle l’iléus paralytique ou pseudo- obstruction intestinale.Ce type d’obstruction se produit le plus souvent après une chirurgie des intestins. Personnes à risque ⚫Les personnes qui ont subi une chirurgie à l’abdomen sont plus à risque de souffrir d’adhérences,une des principales causes d’occlusion intestinale; ⚫Les personnes atteintes de la maladie de Crohn; ⚫La constipation chronique sévère. Symptômes Une occlusion dans l’intestin grêle peut entraîner les symptômes suivants : ⚫ Des crampes abdominales assez intenses, se produisant à intervalles de 5 à 15 minutes (cycle plus rapide en cas d’obstruction proximale,plus lent en cas d’obstruction distale); ⚫ Des nausées; ⚫ Des vomissements; ⚫ De la diarrhée (initialement, par vidange accélérée de la partie de l’intestin en aval de l’obstruction); ⚫ Des ballonnements; ⚫ Un arrêt total de l’élimination des selles et des gaz; ⚫ De la fièvre. Symptômes Les symptômes d’une occlusion au côlon sont principalement : ⚫Un abdomen gonflé ; ⚫Une douleur abdominale,diffuse et modérée ou aiguë et intense,selon la cause de l’obstruction ; ⚫Un arrêt total de l’élimination des selles et des gaz. Complications Si obstruction intestinale non traitée à temps: ⚫la mort (nécrose) de la partie de l’intestin qui est bloquée; ⚫Une perforation de l’intestin peut s’ensuivre et provoquer une péritonite, menant à des infections graves, voire au décès. Traitement ⚫L’hospitalisation; ⚫La première mesure est l’insertion d’un tube nasogastrique par le nez jusque dans l’estomac, pour faire sortir les gaz et les fluides en excès et réduire la pression sur l’intestin; ⚫L’alimentation se fait par intraveineuse pour contourner le système digestif. Traitement ⚫ Le traitement varie selon la cause de l’occlusion!  S’il s’agit d’un iléus paralytique,une observation attentive à l’hôpital durant 1 ou 2 jours. L’iléus se résorbe souvent de lui-même en quelques jours.Si le problème persiste,la prescription des médicaments qui provoqueront des contractions musculaires,pour aider le transit des fluides et des solides dans l’intestin;  Une obstruction mécanique partielle peut parfois se résorber en décompressant les intestins àl’aide du tube nasogastrique. Si elle ne se résorbe pas,une chirurgie est nécessaire. Traitement Suite  L’obstruction mécanique complète nécessite une intervention chirurgicale d’urgence;  En cas d’intervention chirurgicale,il est parfois nécessaire de laisser l’intestin guérir en pratiquant une stomie temporaire qui permet d’évacuer les selles sans passer par l’intestin. Rôle infirmier Prévention ⚫ Dans la plupart des cas, il est impossible de prévenir l’occlusion intestinale.Un traitement adéquat des hernies et des cancers qui touchent l’intestin peut toutefois aider à réduire les risques. ⚫ Prévenir le cancer colorectal grâce à une diète comprenant une bonne quantité de fruits et légumes et en mangeant moins de viande rouge,de charcuteries (,saucissons, jambon fumé, etc.) et de grillades au barbecue. ⚫ Réduire les risques de hernie en évitant de soulever des objets lourds. Ce type d’effort augmente la pression à l’intérieur de l’abdomen et contribue à affaiblir la paroi de l’abdomen. Péritonite Définition La péritonite est une inflammation aiguë du péritoine localisée ou généralisée,dont la cause est le plus souvent infectieuse (liée à un germe,une bactérie)., Pathologie grave nécessitant un diagnostic e t une prise en charge précoce. Classification On distingue : ⚫ Les péritonites dites « primaires » sont liées à une infection du péritoine transmise par translocation d’un germe présent dans le sang. ⚫ Les péritonites « secondaires » sont liées à la diffusion d’une infection abdominale localisée,par exemple une appendicite ou une cholécystite (infection de la vésicule biliaire), ou à la perforation d’un organe (ulcère gastrique par exemple). Diagnostic Le diagnostic doit être rapide ⚫ Le diagnostic de péritonite est suspecté devant les signes décrits par le patient et leurs circonstances d'apparition; ⚫ la palpation de l'abdomen :un ventre contracté et douloureux; ⚫ Les examens complémentaires ne sont alors utiles que pour confirmer le diagnostic en cas de doute avant la prise en charge chirurgicale; ⚫ Une radiographie de l'abdomen peuvent retrouver, en cas de perforation d’un organe,un croissant d’air gazeux sous le diaphragme,dit « pneumopéritoine »; ⚫ Un scanner en cas de doute de diagnostique; ⚫ L'analyse de sang:les marqueurs de l'inflammation augmentés. Symptômes  Péritonite aiguë : o Douleurs abdominales violentes localisées ou étendues d'emblée à tout l'abdomen; o Si la douleur est localisée,son siège initial peut orienter vers la cause,et son extension est généralement rapide; o Souvent, des vomissements sont présents; o Le transit intestinal s'interrompt; o Enfin, la fièvre marque la présence d'une infection; o D'autres signes sont fréquemment présents: essoufflement, pouls accéléré, tension abaissée... Etiologies ⚫Rupture d’un organe infecté,qui se propage au péritoine; ⚫Une appendicite non soignée; ⚫ un ulcère perforé. Traitement  Péritonite primaire: ⚫ le traitement est médical, ⚫ antibiotiques adaptés au germe.  Péritonite secondaire est une urgence chirurgicale.Il a pour but de traiter la cause de l’infection (ablation de l’appendicite,suture d’un ulcère…) et de laver la cavité abdominale. Une incision médiane est le plus souvent nécessaire, toute la cavité abdominale est explorée, des prélèvements bactériologiques sont réalisés et la cavité est rincée avec plusieurs litres de sérum tiède. ⚫ Une antibiothérapie par voie veineuse,adaptée au germe retrouvé est réalisée,de durée variable. Rôle infirmier La prévention ⚫La prévention de l'inflammation du péritoine repose sur la prise en charge précoce de ses causes; ⚫Le bon respect des règles d’asepsie et d'hygiène hospitalière. Rôle infirmier En pré opératoire:  Faire un interrogatoire rapide sexe,âge,les antécédent, observer l’état général du patient pour en faire part au chirurgien;  Prendre la température, le pouls, la TA et démarrer les courbes de surveillance;  Choisir un abord veineux et faire des prélévements: hémogrammes, ionogramme sanguin,amylasemie, bilan d’hémostase et groupage;  Perfusion d’électrolytes;  Placer une sonde naso gastrique et urinaire;  Faire une radiographieASP;  Expliquer au patient la nécessité duTRT chirurgical Rôle infirmier (Suite) En post opératoire ⚫ Après son retour du bloc, l’infirmier doit :  Administre et surveiller la thérapeutique prescrite;  Effectuer le premier lever;  Vérifier le système d’aspiration des drains;  Surveiller la plaie opératoire;  Surveiller les signes de la reprise du transit;  Eduquer le malade en matière d’alimentation; SiTRT étiologique en cas de perforation d’ulcère gastro- duodénal : Placer une sonde gastrique avec aspiration;  Mettre une voie veineuse et la surveiller. Cholécystite Cholécystite ⚫Ils’agit de l’inflammation aiguë ou chronique de la vésicule biliaire. ⚫La vésicule biliaire est un organe creux d’environ 5 à 7 cm de taille, qui est jointe à la face inférieure du foie.Sa mission principale est de stocker la bile qui va être entraîné dans le duodénum par le canal cystique et cholédoque pendant la digestion. Rappel anatomique Définition cholécystite aigue(suite)  C’est l’inflammation aiguë de la vésicule biliaire.  La cholécystite est produite par des épisodes répétés de cholécystite aiguë ou sa chronicité. Dans le cas d’une cholécystite chronique,une hypertrophie des parois de la vesicule se forme progressivement et la vésicule biliaire est réduite en taille et perd sa capacité à stocker la bile. Causes  La cause la plus fréquente de la cholécystite est le blocage du conduit de sortie de la vésicule biliaire par un calcul biliaire,et moins souvent par une tumeur ou un parasite;  La cholécystite entraîne la dilatation de la vésicule biliaire aiguë, généralement due à la présence d’un ou plusieurs calculs biliaires bloquant les canaux de sortie de la vésicule biliaire. La vésicule biliaire dilatée peut être colonisée par des bactéries dans le tractus digestif et conduire à une infection de la vésicule biliaire. Symptômes  La présence de calculs dans la vésicule biliaire peut être asymptomatique.  Les symptômes les plus communs de cholécystite aiguë et/ou chronique sont : − La douleur aiguë et persistante,modérée à sévère, située dans le quadrant supérieur droit (paroi antérieure de l’abdomen, sous les côtes), − Les nausées et vomissements, − L’agitation.  En cas d’infection de la vésicule biliaire,de la fièvre,un malaise ainsi que la jaunisse peuvent apparaître. Diagnostic ⚫ Le diagnostic repose sur l’examen physique du patient, ⚫ les symptômes présentés ⚫ les résultats des examens complémentaires menés, parmi lesquels un test sanguin pour détecter une fonction hépatique anormale et/ou un test d’imagerie biliaire par rayons X, une échographie ou une tomodensitométrie abdominale pour la visualisation d’une vésicule biliaire élargie ou rétrograde, de calculs biliaires, ou une cholangiographie(Radiographie des voies biliaires) pour localiser l’endroit exact où se trouve la pierre qui est la cause de la cholécystite. Traitement  Le traitement de la cholécystite aiguë nécessite une hospitalisation et comprend :  Le traitement médicamenteux avec des analgésiques pour le contrôle de la douleur, des antibiotiques pour lutter contre l’infection et une thérapie de fluide pour la réhydratation.  Le traitement chirurgical dans les jours suivants : l’élimination de la vésicule biliaire par laparoscopie dans la plupart des cas ou par une chirurgie à ciel ouvert en cas de complications (infection grave, perforation de la vésicule biliaire, etc.).  Le traitement de la cholécystite chronique prévoit l’ablation chirurgicale de la vésicule biliaire par laparoscopie.  La perforation de la vésicule biliaire est une urgence médicale qui nécessite une intervention chirurgicale urgente ouverte, consistant à l’enlèvement de la vésicule biliaire. Prévention  Évitez l’alcool, les repas très lourds, épicés ou trop gras;  Le retrait de calculs biliaires évite le développement de la cholécystite. Rôle infirmier (Pré-opératoire)  Préparation du malade :information sur l'opération, préparation cutanée,à jeun,prémédication  Prévention anti-thrombotique : ◦ +/- anticoagulant selon prescription médicale ◦ bas de contention à mettre avant que le patient aille au bloc  +/- échographie  Bilan sanguin : ◦ NFS/plaquettes ◦ VS-CRP ◦ TP-TCK ◦ iono ◦ bilan hépatique ◦ carte de groupe + R.A.I. Rôle infirmier(Post –opératoire)  Surveillance toutes les 3 heures: des constantes, de la région opératoire,des pansements, de l'état de conscience, de la douleur et des perfusions.  vérifier que le patient urine dans les 12 heures après son intervention, et de la reprise des gaz; ⚫ J1 : Le premier lever,réfection du pansement, surveillance des constantes ⚫ J2 : relais per os des antalgiques,surveillance du transit.Alimentation : léger suivant le transit. ⚫ Jours suivants : sortie,pansement tous les 2 jours.Alimentation : normal sans aliments forts. Hernie inguinale Définition ⚫ Une hernie inguinale apparait lorsqu'un tissu mou (le plus souvent,une partie de l'intestin) fait une saillie à travers un point faible ou une déchirure de la paroi abdominale inférieure. Le renflement qui en résulte peut être douloureux,en particulier lorsque l'individu souffrant d'une hernie inguinale,tousse,se penche ou soulève un objet lourd. ⚫ Une hernie inguinale n'est pas spécialement dangereuse lorsqu'elle est maitrisée.Mais une hernie inguinale ne s'améliore pas et ne disparait jamais non plus d'elle-même. Diagnostic Un examen physique pour vérifier la présence d'un renflement dans la région de l'aine,en mettant le patient debout et en lui demandant de tousser. Symptômes  Certaines hernies inguinales ne provoquent pas de symptômes , découvertes par hasard, lors d'un examen de routine.Mais dans d'autres cas par le renflement créé par la saillie de l'intestin dans la paroi abdominale: ⚫ Un renflement de chaque côté de votre os pubien ⚫ Une sensation de brûlure,de gargouillement ou de douleurs au niveau de ce renflement ⚫ Une douleur ou un malaise dans l'aine, surtout en position penchée, en toussant ou en soulevant un poids ⚫ Une sensation de lourdeur et/ou de glissement au niveau de l'aine ⚫ Une faiblesse ou une sensation de pression au niveau de l'aine ⚫ Parfois, chez l'homme uniquement, une douleur et une enflure du scrotum autour des testicules Symptômes Les signes et symptômes chez les enfants :Les hernies inguinales chez les nouveaux nés et chez les enfants résultent d'une faiblesse de la paroi abdominale qui est présente dès la naissance.Parfois, la hernie inguinale peut être visible quand un enfant pleure,lorsqu'il tousse ou encore en forçant lorsqu'il va à la selle. Etiologies  Certaines hernies inguinales n'ont pas de cause apparente. Une augmentation de la pression dans l'abdomen  Une faiblesse à un endroit de la paroi abdominale,  La combinaison d'une pression accrue à l'intérieur de l'abdomen et d'unefaiblesse de la paroi abdominale;  Un effort lors des selles;  Le fait de lever des charges lourdes;  Du liquide dans l'abdomen;  Lors d'une grossesse;  L'excès de poids ou surpoids;  Une toux chronique;  Des éternuements..etc. Facteurs de risque ⚫ Être de sexe masculin ;. ⚫ Les antécédents familiaux; ⚫ Certaines maladies :une toux chronique ; ⚫ La toux chronique;. ⚫ Constipation chronique; ⚫ Le surpoids; ⚫ La grossesse; ⚫ Une naissance prématurée ⚫ Certaines professions Complications La pression sur les tissus environnants : La plupart des hernies inguinales grandissent au fil du temps si elles ne sont pas réparées chirurgicalement.Elles peuvent ainsi exercer une pression sur les tissus environnants et,chez les hommes, s'étendre dans le scrotum, causant de la douleur et une enflure. Une hernie "coincée" : se produit quand une boucle de l'intestin se retrouve piégée dans le point faible de la paroi abdominale. Cela peut gêner l'intestin, entraînant des douleurs sévères, des nausées, des vomissements, etc. Une hernie étranglée : Lorsqu'une partie de l'intestin est pris au piège dans la paroi abdominale (hernie),le flux sanguin vers cette portion de l'intestin peut être diminuée.Cette condition est appelée strangulation et elle peut conduire àla mort des tissus intestinaux touchées. Une hernie étranglée nécessite une intervention chirurgicale immédiate. Traitement  Si les hernies inguinales qui s'agrandissent ou qui deviennent douloureuses nécessiteront une intervention chirurgicale afin de soulager la douleur et de prévenir d'éventuelles complications.  On note qu'il existe deux grands types de chirurgie :  Herniorraphie : Lors de cette intervention, le chirurgien réalise une incision dans l'aine et pousse l'intestin de nouveau dans l'abdomen du patient.Le point faible de l'abdomen est également renforcé et soutenu avec une maille synthétique,une procédure appelée hernioplastie. Traitement (Suite)  La laparoscopie : le chirurgien utilise plusieurs petites incisions plutôt qu'une seule grande.Un tube en fibre optique avec une petite caméra est insérée dans l'abdomen par une incision et les instruments miniatures sont insérés à travers les autres incisions. Le chirurgien effectue ensuite l'opération en utilisant la caméra vidéo comme un guide. Rôle infirmier  Il est impossible d'empêcher une malformation congénitale conduisant à l'apparition d'une hernie inguinale.Mais il existe quelques conseils afin de réduire la pression sur les muscles abdominaux et sur les tissus d'un individu susceptible de développer une hernie inguinale :  Maintenir un poids santé;  Préférer la consommation d'aliments riches en fibres;  Eviter de soulever des objets lourds;  Arrêter de fumer..etc. LES HEMORROIDES Définition Les hémorroïdes proviennent d'une dilatation anormale des veines au niveau de l'anus et du rectum. Symptômes o Des douleurs vives sont ressenties,notamment dans le cas de thrombose,c'est-à-dire lorsqu'un caillot de sang se forme dans les hémorroïdes externes (sous la peau de l'anus); o Des démangeaisons et souvent des hémorragies lors de la défécation; o Quand les hémorroïdes internes (à l'intérieur de l'anus) ressortent de l'orifice anal,on parle de prolapsus,provoque:gêne,suintements et brûlures anales; o La maladie hémorroïdaire peut également générer des envies d'aller à la selle sans résultat. Etiologies ⚫ Les causes de la maladie ne sont que partiellement connues.Différents facteurs déclenchant ont été mis en avant :  Des troubles du transit intestinal;  Un travail assis prolongé;  Une alimentation épicée;  Une consommation importante de café,d'alcool;  Le surpoids;  L'hérédité...  Un des facteurs de risque les mieux identifiés est la grossesse. Et plus précisément le troisième trimestre, durant lequel l'utérus,de taille importante,comprime Traitement ⚫ Ils varient selon le type et la sévérité de la maladie hémorroïdaire.Comporte des médicaments,des traitements instrumentaux et des actes chirurgicaux.  En matière médicamenteuse:  Il y a les antalgiques pour lutter contre la douleur;  Les laxatifs pour lutter contre la constipation (une cause de la maladie);  Les veinotoniques qui limitent la dilatation des vaisseaux sanguins  Les topiques locaux qui s'appliquent directement sur les hémorroïdes afin de réduire l'inflammation (ils comportent parfois un anesthésique local associé). Traitement (Suite)  Des traitements instrumentaux existent : injections sclérosantes, photo-coagulation par infrarouge,ligatures élastiques,coagulation mono et bipolaire).  Dans les stades les plus avancés de la maladie,il y a des recours chirurgicaux.Trois techniques sont disponibles :  L'hémorroïdectomie ( intervention chirurgicale qui consiste à retirer les hémorroïdes. L'ablation se réalise après avoir effectué de petites incisions à l’anus);  Les ligatures multiples par guidage doppler;  L'hémorroïdopexie ou anopexie (intervention de Rôle infirmier ⚫ Participer à la prévention en informant le patient qu’il doit avoir:  Un apport suffisant en fibres dans l'alimentation qui ont pour effet de ramollir les selles ;les céréales, les légumineuses et les fruits secs sont à privilégier en cas de constipation de manière générale, il est prouvé que la supplémentation en fibres diminue l'incidence du prolapsus symptomatique et de l'hémorragie.  Une hydratation suffisante.  D'autres attitudes plus spécifiques sont conseillées concernant l'utilisation des toilettes :le recours aux efforts de poussée doit être limité,et la station assise prolongée doit être évitée.  L'évitement d'un facteur déclenchant,s'il est clairement identifié, peut être envisagée.  Aucune recommandation ne peut être faite concernant l'utilisation locale de froid ou de bain de siège.

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