Cours N° 3 Economie Générale (1) PDF
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This presentation covers concepts in general economics, including production, consumption, and the distribution of income. It also discusses investment, both in material and abstract forms.
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Economie Générale Cours N° 3 Production, Consommation et Répartition Année universitaire: 2022/2023 Plan du cours I- Production et investissement. II- Consommation et épargne. III- Répartition et redistribution des revenus. I-A- La Production La production est « l’activité...
Economie Générale Cours N° 3 Production, Consommation et Répartition Année universitaire: 2022/2023 Plan du cours I- Production et investissement. II- Consommation et épargne. III- Répartition et redistribution des revenus. I-A- La Production La production est « l’activité socialement organisée consistant à créer des biens et des services s’échangeant habituellement sur le marché ou obtenus à partir de facteurs de production s’échangeant sur le marché ». Cette définition inclut toute la production vendue, y compris la production légale qui n’est pas déclarée pour échapper à la fiscalité ou aux charges sociales. La fonction de production de l’entreprise est une fonction qui relie les quantités utilisées de facteurs de production aux quantités produites. Si l’on note P, le volume de la production, K, le volume de capital utilisé, et L le volume de travail nécessaire, on peut écrire: P = f (K, L) II-B- L’Investissement: Le capital technique est le capital fixe au sens de la comptabilité nationale. Il faut entendre par là les installations et machines, les bâtiments et logements, l’ensemble des moyens de production qui participent à plusieurs cycles de production. Au sens large, l’investissement constitue « une dépense immédiate en vue de recettes futures ou d’économie de coûts ». Cette définition permet d’abord de cerner l’objectif de tout investissement, qu’il soit financier (on parle alors de placement) ou productif. 1- La FBCF : La comptabilité nationale définit l’investissement productif comme l’ensemble des investissements en capital fixe des entreprises, hors logement. Pour obtenir la formation brute de capital fixe (FBCF), elle ajoute à ce dernier les achats de logements par les ménages, les achats de logiciels par les entreprises, les achats d’œuvres artistiques et littéraires et la constitution d’équipements collectifs qui, eux, ne sont pas destinés à produire d’autres biens de manière directe. 2- Les différents types d’investissement : Les investissements matériels: ils correspondent à la formation brute de capital fixe; on distingue les investissements de remplacement qui renouvellent à l’identique le capital, les investissements d’expansion qui augmentent la capacité de production de l’entreprise, et les investissements de modernisation qui visent à accroitre la productivité et les variations de stocks. Les investissements immatériels: on entrevoit l’idée que l’investissement n’est pas seulement matériel lorsqu’on se réfère à la définition au sens large de l’investissement. Il faut, pour produire, de plus en plus de savoir (recherche), de savoir faire (formation), de savoir organiser (méthode et logiciels) et de faire savoir (publicité et études de marché). 3- Les déterminants de l’investissement : A. La demande: l’investissement est largement tributaire du niveau de la demande qui s’adresse à l’entreprise. B. Les profits: il s’agit d’un déterminant essentiel dans la mesure où les entreprises ne se risquent à investir que si elles escomptent des profits futurs intéressants ou, autrement dit, lorsque la rentabilité espérée de l’investissement est suffisante. C. La situation financière de l’entreprise et les taux d’intérêt: en l’absence de de ressources financières suffisantes, l’entreprise pourra avoir recours à l’emprunt dans la mesure où le niveau et la structure de son endettement présent le permettent. 4- Les effets de l’investissement : Un moteur essentiel de la croissance économique: puisqu’il augmente le stock de capital fixe de la nation, l’investissement autorise une production plus importante de période en période. Un catalyseur des échanges extérieurs: l’investissement permet de moderniser l’appareil de production nationale en le rendant plus compétitif. Au niveau de l’entreprise: Investissement de capacité: création d’emplois. Investissement de productivité: des effets négatifs à court terme, mais positifs à long terme car source d’amélioration de la compétitivité de l’entreprise. 5- Les effets de l’investissement au niveau macroéconomique: Des effets d’entrainement positifs, quel que soit le type d’investissement: multiplicateur et accélérateur d’investissement. Toutefois, les effets d’entrainement ne jouent que si le secteur des biens et d’équipements, au niveau national, peut répondre en qualité et en quantité à la demande. Les effets de l’investissement sur l’emploi apparaissent globalement positifs au niveau macro-économique et à long terme. II-A- Consommation: 1- Qu’est-ce que la consommation ? Les ménages ont essentiellement des consommations finales, qui ont pour seul but de satisfaire directement leurs besoins. Il peut s’agir d’une : consommation marchande : acheter des biens consommation de bien et de services non marchands : utiliser des biens et services fournis par la collectivité autoconsommation : consommer des biens dont on est soi-même le producteur Jean Baptiste Say considère la consommation comme une destruction de valeur : après l’achat, la consommation détruit les biens (aliments par exemple). Même si ces biens avaient une valeur, cette valeur est tout simplement détruite par l’opération de consommation. Dans cette même optique, Say vient à considérer que puisque tous les biens sont consommés, tous sont sujets à la destruction, De même, les services sont également destinés à la destruction. Pour lui, la consommation permet avant tout la satisfaction des besoins sociaux issus des structures économiques et sociales. Les besoins varient donc en fonction de ces structures ; la façon de se vêtir sera pas exemple très différente en fonction des cultures, mais aussi de la situation économique du pays 2- Evolution de la consommation: Les revenus des ménages ont progressivement augmenté au fil des siècles, ce qui a conduit à modifier le mode de consommation. Ainsi, alors que les dépenses de nourriture constituaient les principales dépenses des ménages il y a un siècle, les loisirs occupent aujourd’hui une large part des revenus. Néanmoins, la part des dépenses alimentaires occupe toujours une place prédominante chez les ménages à petit budget : la loi d’Engel selon laquelle la part des dépenses alimentaires au sein des revenus s’accroît au fur et à mesure que la famille s’appauvrit. La loi d'Engel est une loi économique selon laquelle la part du revenu allouée aux dépenses alimentaires (ou coefficient d'Engel) diminue lorsque le revenu augmente. Loi empirique, elle a été avancée en 1857 par le statisticien allemand Ernst Engel. Le mode de consommation a totalement été bouleversé au cours du 20e siècle. L’accroissement des revenus a permis aux ménages d’entrer dans le système de la consommation de masse. Les gens à faible revenus ont alors été en mesure de consommer comme ils ne l'avaient jamais fait. Les ménages se sont donc de plus en plus équipés en biens divers. Les bas prix de la Ford T ont ainsi permis a nombre d’ouvriers de s'offrir une voiture, alors considérée comme un objet de luxe. Aussi, ces changements sont intervenus sous l'influence de la qualification croissante des travailleurs. Les habitudes de consommation ont donc évolué dans le temps. Le « paradoxe de Veblen » montre par exemple que le consommateur ne recherche pas nécessairement le bien le plus utile au prix le plus bas. En effet, les classes les plus aisées avaient tendance à acheter très cher des choses inutiles, afin de montrer leur détachement à l'égard des choses matérielles basiques. De même, certains produits ne se vendraient pas sans l'importance de leur marque (ex : parfums). La consommation est donc un moyen de se démarquer des autres, c’est une identité sociale, notamment chez ceux que l'on appelle les « nouveaux riches ». Le mimétisme des classes sociales « inférieures » conduit à rendre la société très consommatrice ; certains vont jusqu'à s'endetter pour s'offrir certains biens. II-B- L’Epargne: 1- Qu’est-ce que l’épargne ? Il s’agit d’une partie du revenu non consommée : Epargne = Revenu – Consommation Il s’agit donc de la somme restante après soustraction des dépenses de consommation. Ces sommes peuvent être placées différemment: On peut en faire une épargne liquide (dans les établissements de crédit ; cela montre que les agents ont alors une capacité de financement), une épargne financière (ce sont les valeurs mobilières), ou encore une épargne contractuelle (les contrats d’assurance vie par exemple, ou encore pour investir dans l’achat de bien immobiliers). L’épargne n'a longtemps pas existé dans certaines classes sociales car les plus pauvres ne pouvaient épargner. Ce n’est qu’au cours du 19e siècle que certains ont commencé à épargner. III- Répartition et redistribution des revenus : 1- Les revenus: Selon la théorie de la rente différentielle de David Ricardo, on distingue trois types de revenus : A. Les salaires des travailleurs B. La rente foncière des propriétaires terriens (les fermiers payent un loyer au propriétaire des terres). Mais l’enrichissement de certains propriétaires (par exemple en raison de la fertilité plus importante de leurs terres) conduit à des inégalités entre les travailleurs, et si la démographie s’accroit, on arrivera rapidement à un état stationnaire : la demande de denrées alimentaires va augmenter, il va donc falloir accroitre le nombre de terres cultivées ; ces terres seront moins fertiles puisque les plus fertiles sont déjà exploitées (c’est la loi des rendements décroissants). Ainsi, le prix des denrées alimentaires va augmenter et il faudra augmenter le salaire des travailleurs. L'augmentation des salaires va faire diminuer les profits, et par la suite les investissements. On arrive alors à un état stationnaire. C. Le profit des capitaux Le revenu disponible d’un ménage correspond aux revenus tirés du travail et du capital, ainsi que les revenus de transfert. Le ménage peut le consommer ou l’épargner (une partie non consommée du revenu disponible). Les différentes sortes de revenus: Dans les revenus directs, on compte : les revenus d’activité , le salaire les revenus de la propriété, le loyers d’immeubles, terrains… ou possibilité de percevoir des dividendes (actionnaires) ou intérêts (obligataires, placements) revenus mixtes : tirés à la fois du capital et du travail. Les éléments explicatifs de l’évolution des revenus primaires des ménages La répartition inégale des revenus : Sans intervention de l’Etat, les revenus se répartissent selon la catégorie socioprofessionnelle, le métier exercé ou le sexe. Cette répartition naturelle génère toutefois des inégalités importantes. 2- La redistribution: A. Les objectifs de la redistribution Le principal objectif de la redistribution des revenus est de remédier aux inégalités et de prévenir certains risques. Lorsque ce sont les inégalités qui sont visées, on parle de redistribution verticale : allocations familiales… Lorsque c’est la couverture de risques, on parle de redistribution horizontale : assurance chômage… B. Les modalités de la redistribution La redistribution se finance grâce à l’impôt : impôt sur le revenu, sur le patrimoine, impôts indirects ou encore cotisations sociales. Elle permet des transferts sociaux : en mettant à disposition des prestations sociales payantes (retraite, accidents du travail, garde d’enfants…) ou des services collectifs gratuits (hôpitaux, écoles…). Conclusion : Si les pouvoirs publics peuvent agir directement sur la répartition des revenus afin d’assurer une égalité entre les individus, les inégalités sont encore présentes aujourd’hui et des progrès restent à faire. C. Les instruments de la redistribution Les administrations publiques récoltent les prélèvements obligatoires effectués sur les revenus primaires afin de les redistribuer sous forme de revenus transfert (allocations familiales, aides au logement). Les revenus de transfert: les revenus de transfert, ou prestations sociales, représentent globalement plus du tiers du revenu disponible des ménages. Ils concernent principalement la famille, la vieillesse, la maladie (sécurité sociale) ou encore le chômage. Ces revenus de transfert sont versés en fonction du revenu, des ressources, ou bien sont identiques quelque soit le revenu. Les prélèvements obligatoires