Cours de Psychologie-Sociologie - ISPITS Maroc 2023-2024 PDF

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TriumphalAstatine8934

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Institut Supérieur des Professions Infirmières et Techniques de Santé (ISPITS)

2024

ISPITS

Hicham Krikkh

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psychology sociology human behavior education

Summary

This document is a course outline for a psychology and sociology course at the ISPITS in Morocco, targeting students in the rehabilitation field. It covers topics like behavioral psychology and addresses the importance of a student's understanding of aspects of human behavioral traits, in the context of rehabilitation services.

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Cycle : licence Filière : Rééducation-Réhabilitation Option : Ergothérapie, Orthoptie, Orthophonie, kiné Semestre : 1 Plan de cours Module 5 : Psychologie-Sociologie Enseignantes Dates et Horaires Ensei...

Cycle : licence Filière : Rééducation-Réhabilitation Option : Ergothérapie, Orthoptie, Orthophonie, kiné Semestre : 1 Plan de cours Module 5 : Psychologie-Sociologie Enseignantes Dates et Horaires Enseignant responsable : Période : Novembre/décembre2023 Mr Hicham KRIKKH Email [email protected] Volume horaire : 50 h Lieu : ISPITS de Fès Année universitaire : 2023/2024 Présentation générale du module Intitulé du module Pensée infirmière et planification des soins Eléments du module Psychologie Nature du module Complémentaire Semestre d’appartenance du module S1 Filière d’attache Rééducation-Réhabilitation Etablissement dont relève le module ISPITS de Fès Description du cours Il s’agit d’un élément du module 5 (PsychoSocio), c’est un cours de 50H, dont 40 heures sont consacrées au cours théorique, 8 heures aux TD. Les 2 heures qui restent, selon le descriptif, sont consacrées à l’évaluation des connaissances. regroupe un ensemble de compétences indissociables à la profession des infirmiers, nécessitant , à côté des connaissances déclaratives, un savoir-faire, un savoir être mais beaucoup plus un savoir agir pour que l’apprenant ( futur professionnel) puisse Assurer une prise en charge infirmière globale congruente aux aspects psycho-sociaux et culturels du malade et prodiguer des prestations selon les caractéristiques sociales et psychologiques de la population, cela s’avère incontournables en raison de la spécificité de l’option infirmier(Ergothérapie, Orthoptie, Orthophonie, kiné), dont l’étudiant doit être préparé à Adopter une conduite appropriée face aux différentes réactions des patients pris en charge. But et la place du cours dans le cursus de formation C’est un cours qui se positionne dans le continuum des apprentissages indispensables à la préparation des étudiants à l’exercice effectif de leur profession en tant que des soignants en, Ergothérapie, Orthoptie, Orthophonie, kiné. Ce cours propose des connaissances sur la psychologie et les différentes écoles et l’organisation de la personnalité ainsi que de sociologie.il vise Adopter une conduite appropriée face aux différentes réactions des patients pris en charge. Les objectifs de l’élément de module  Assurer une prise en charge infirmière globale congruente aux aspects psycho-sociaux et culturels du malade  Prodiguer des prestations selon les caractéristiques sociales et psychologiques de la population  Identifier les troubles psychoaffectifs survenant chez les patients pris en charge dans un service de soin de santé donné  Adopter une conduite appropriée face aux différentes réactions des patients pris en charge Pré requis Ce cours implique des prés requis en matière de : conditions d’accès Approche pédagogique et méthodes d’enseignement/apprentissage L’approche pédagogique adoptée pour la conception et l’organisation de ce cours est une approche interactive visant à impliquer les étudiants dans la construction et l’utilisation des connaissances. Cette approche vise à former un infirmier autonome, capable d’adopter une approche réflexive et d’agir convenablement dans diverses situations de l’exercice quotidien. De ce fait, diverses méthodologies d’enseignement apprentissage sont prévues afin d’amener les étudiants à prendre une part active dans leur apprentissage : exposés interactifs, travaux de groupe, travaux individuelle, synthèse etc. Introduction Le comportement humain peut être défini comme l’ensemble des actions physiques et des émotions qui sont associées à un individu ou même à un groupe social. En d’autres termes, ce sont les réponses aux stimuli les plus variés de la vie quotidienne, qu’ils soient d’origine interne ou externe. La cartographie de ces différents modes d’action permet d’identifier les réactions les plus courantes dans des situations spécifiques. Pourtant, étant donné la nature humaine et la possibilité de choix individuel, il n’est jamais possible de déterminer avec précision si un modèle de conduite sera répété ou non, cela amène à définir la conduite humaine comme un sujet complexe et nuancé. Le comportement humain est un processus complexe impliquant des actions et des réactions. Il est façonné par les circonstances et la nature de la personnalité. Essentiellement, les gens apprennent en associant un comportement à une conséquence correspondante. Ainsi, les conséquences positives encouragent le même comportement, tandis que les conséquences négatives le découragent. La maladie est un événement stressant qui atteint une personne à la fois au niveau biologique et au niveau psychologique ; elle est souvent vécue comme un ébranlement et les professionnel de la santé dans les différents lieux dans intervention sont confrontés a des comportements positifs ou négatifs dont ils sont menés a comprendre les motivations afin prédire l’évolution dans une situation. Les soignants sont aussi appelés a maintenir le comportement positif et le cas échéant a pendre les mesures nécessaires pour en diminuer la fréquence. I)La psychologie 1) L’histoire de la psychologie scientifique La psychologie est une science dont les racines se trouvent dans de nombreuses disciplines, allant de la physiologie à la philosophie. Le terme de psychologie est apparu pour la première fois sous la plume de l’Humaniste Rudolf GEOCKEL(1590) grec et son usage devient courant chez le philosophe allemand Christian Volff (1679/1754).WILHEM WUNDT, qui fonda le premier laboratoire de psychologie en 1879 à l’université allemande de LEIPZIG était à la fois physiologiste et philosophe. IVAN PAVLOV le pionnier des études de l’apprentissage était un physiologiste russe.(conditionnement classique)SIGMUND FREUD, le célèbre théoricien de la personnalité un médecin autrichien, JEAN PIAGET, le plus influent des observateurs de l’enfance était biologiste suisse, les stades de développement de l’intelligence ERIC ERIKSON a développé une théorie du développement psychosocial de la personne. 2) la psychologie définition Etymologiquement, psychologie signifie science de l’âme. Son objet est l’étude du comportement humain sous tous ses aspects psychiques, normaux ou pathologiques. La psychologie est une science ayant pour but de comprendre la structure et le fonctionnement de l’activité mentale et des comportements qui lui sont associés. La psychologie concerne l’ensemble des processus mentaux et des comportements: la perception, la mémoire, le langage, l’intelligence… Il convient de faire la distinction entre le comportement et les processus mentaux, le terme comportement renvoie à l’ensemble des actions et des réactions d’un être (humain ou animal) observables par l’œil (mouvement de la main, grimaces..) ou d’une manière indirecte à l’aide des appareils comme l’activité électrique du cerveau. L’expression processus mentaux fait référence à l’ensemble des phénomènes internes traduisant une activité intellectuelle ou affective (apprendre, se souvenir, ressentir une émotion...) 3) les objectifs de la psychologie  décrire : l'un des premiers objectifs de la psychologie est simplement de décrire le comportement. En décrivant le comportement des humains et des autres animaux, nous sommes capable et en mesure de le comprendre et d'avoir une meilleure perspective sur ce qui est considéré comme normal et anormal et capables de prédire le comportement dans des situations déterminées. Les chercheurs en psychologie utilisent une gamme de méthodes de recherche pour aider à décrire le comportement, y compris l’observation des études de cas, des études corrélationnelles, des enquêtes.  Expliquer : les psychologues sont également intéressés à expliquer le comportement en plus de le décrire. Pourquoi les gens font-ils les choses qu'ils font? Quels facteurs contribuent au développement, à la personnalité, au comportement social et aux problèmes de santé mentale ? Tout au long de l'histoire de la psychologie, de nombreuses théories ont émergé pour aider à expliquer les différents aspects du comportement humain. Quelques exemples de telles approches incluant le conditionnement classique et la théorie de traitement de l’information.  Prédire : un autre objectif principal de la psychologie est de faire des prédictions sur la façon dont nous pensons et agissons. Une fois que nous comprenons mieux ce qui se passe et pourquoi cela arrive, nous pouvons utiliser cette information pour faire des prédictions sur quand, pourquoi et comment cela pourrait se reproduire à l'avenir.  Changer :la psychologie s'efforce de changer, d'influencer ou de contrôler le comportement pour apporter des changements constructifs et durables dans la vie des gens. Par exemple les chercheurs pourraient prendre ce qu'ils savent du lien entre les résultats d'un test d'aptitude et les taux d'abandon et utiliser l'information pour développer des programmes conçus pour aider les élèves à rester à l'école. Du traitement de la maladie mentale au renforcement du bien-être humain, le changement du comportement humain est un objectif majeur de la psychologie. 4)Les méthodes utilisées en psychologie L’expérimentation :définie comme une mise en situation contrôlée le plus précisément possible par le chercheur dans le but de tester les prédictions théoriques déterminés au préalable. L’observation en psychologie l’observation a pour objet de relever un certain nombre de faits naturels, de comportements, à partir desquels il sera possible de formuler des hypothèses que l'on soumettra à vérification expérimentale. L’entretien: est une situation de communication orale, l’un est l’enquêteur et l’autre l’enquêté. on parle d’entretien directif ,semi directif ou non directif La méthode clinique : est avant tout destinée à répondre à des cas pathologiques et englobe deux niveaux, le premier concerne la collecte d’informations du cas concerné et le second l’approche thérapeutique mise en place Les enquêtes: le recueil et collecte de données primaires à partir d’un questionnaire à un échantillon issu d’une population dans la perspective de tester l’existence ou non d’un fait, événement 5) Les domaines de la psychologie a)La psychologie sociale: est une bronche de la psychologie qui a pour objet l’étude scientifique de la façon dont la présence d’autrui, qu’elle soit réelle ou imaginée, influence les états psychologiques et les conduites des personnes. Elle étudie le conformisme, l’influence sociale, la performance… b) La psychologie du travail : son objet d’étude sont les conduites pratiques (observables) et les processus internes qui les accompagnent, au niveau cognitif ou affectif humaines de production d’un bien ou de mise en œuvre d’un service, développées dans le cadre d’une organisation c) La psychologie de la santé : une branche à la fois de la médecine et de la psychologie considère que la maladie résulte au moins en partie de causes psychosociales. Son intérêt est d'identifier les dimensions sociales, psychologiques et leurs répercussions biologiques, de manière à aider l'individu à trouver en lui et autour de lui des ressources pour faire face à la maladie et à adopter des comportements préventifs. d) La psychologie clinique désigne a la fois un domaine, celui de pathologie et une méthode (clinique) qui s’insère dans une activité pratique visant la reconnaissance et la nomination de certains états, aptitudes, comportements dans le but de proposer une thérapeutique, une mesure d’ordre social ou éducatif ou une forme de conseil permettant une aide, une modification positive de l’individu. II) définitions de quelques concepts a)Psychiatrie : le terme de psychiatrie désigne l'ensemble des actes médicaux allant du diagnostic au traitement des affections mentales dont les origines peuvent être cognitives, affectives ou comportementales.( Prévenir, Diagnostiquer, Traiter, et Réhabiliter ) b) Psychothérapie C’est un traitement par des moyens psychologiques, il s’agit d’un processus interactionnel conscient et planifié (personne besoin d’aide et un professionnel formé en la matière ) vise à influencer les troubles de comportement et les états souffrances qui sont considérés comme nécessitant un traitement. Le principe de la psychothérapie c’est la communication verbale, mais aussi non verbale (des entretiens réguliers individuels ou de groupe) c) Psychanalyse : Fondée par Sigmund Freud à la fin du 19 siècle. Il s’agit d’une méthode d’investigation qui pour objectif d’élucider la signification inconsciente de nos comportement. La conduite humaine est le résultat de conflits intérieurs dont l’exploration ne peut être effectuée que par l’introspection, l’association libre, l’interprétation des rêves. III) les approches psychologiques 1) la psycho dynamique Le conscient: revoie à la partie de l’iceberg qui émerge de l’eau et se prête à l’examen. C’est dans cette partie consciente de l’esprit que se logent les pensées, les sentiments et les actions dont nous sommes conscients Le préconscient : constitue le domaine le plus vaste des activités mentales qui ne font pas partie de nos pensées courantes, mais auxquelles on a aisément accès en cas de besoin. L’inconscient : se trouve sous le préconscient et forme le gros de l’esprit humain. Selon la conception Freudienne, l’inconscient recèle les motifs primitifs et instinctifs, de même que les souvenirs empreints d’angoisse et les émotions auxquelles un individu ne permet pas d’accéder à sa conscience. La personnalité selon Freud comprend trois instances : le ça, le Moi et le surmoi. Le ça : instance inné qui fonctionne selon le principe du plaisir. Elle est animée par le besoin de satisfaire les pulsions fondamentales à la source du comportement humain. Le Moi : instances qui apparaît aux premières semaines du développement, résultat de prise de contact de l’enfant avec le monde extérieur. Il doit désormais faire face à des contraintes d’ordre physique qui empêche la satisfaction immédiate des besoins. Ceci l’amène graduellement à prendre conscience qu’il est une entité distincte du milieu. Le Moi joue le rôle d’intermédiaire entre les pulsions du ça et les contraintes du milieu extérieur qui empêche la satisfaction immédiate des pulsions. C’est l’instance la plus consciente et la plus rationnelle des trois. Son fonctionnement est régi par le principe de la réalité Le surmoi : à mesure que s’établit la communication avec l’entourage, des contraintes d’ordre moral interviennent quant à ce qui est bien et ce qui est mal, autrement dit par rapport à ce qui permis de faire et ce qui ne l’est pas.On dit que le surmoi fonctionne selon le principe de la moralité. Tout au long du développement de l’individu, de nombreuses pulsions du service ça dont réprimées par les deux instances le moi et le surmoi et refoulées hors du champ de la conscience. L’ensemble de ses pulsions refoulées constitue alors ce que Freud appelle l’inconscient. 2) L’approche behavioriste Le béhaviorisme est une théorie de la psychologie qui met l’accent sur les comportements observables, mesurables comme objet d’étude Le béhaviorisme est une approche scientifique pour expliquer le comportement humain. Il affirme que tout comportement a ses origines dans les réponses à des stimuli externes. Cette théorie se concentre sur les comportements observables. C’est l’idée qu’on peut expliquer tout comportement par l’environnement et les stimuli observés. Les comportementalistes croient que les animaux et les humains ont un ensemble inné de pulsions et d’instincts. Le béhaviorisme croit qu’on peut apprendre tout comportement par le renforcement et la punition. En plus, le terme « renforcement » désigne tout stimulus qui augmente ou diminue la fréquence ou la probabilité d’une action. a) Le conditionnement classique S’effectue lorsqu'un stimulus neutre est associé à un stimulus inconditionnel. Le stimulus inconditionnel déclenche automatiquement une certaine réponse : la réponse inconditionnelle. Puis, en présentant de façon régulière et fréquente un stimulus neutre en présence du stimulus inconditionnel une association habituellement inconsciente se crée entre les deux stimuli. Ainsi, le stimulus neutre se transforme en stimulus conditionnel et reprend une réponse similaire  SN : stimulus neutre → RN : réponse neutre (aucun réflexe, aucune émotion)  SI : stimulus inconditionnel (inconditionné) → RI : réponse inconditionnelle (inconditionnée) (réflexe ou émotion attendus et appropriés ne nécessitant aucun apprentissage)  SC : Stimulus conditionnel → RC : Réponse conditionnelle Figure 1 : le conditionnement selon l’expérience de Pavlov b) Le conditionnement opérant Définition: Le conditionnement opérant est une méthode d'apprentissage qui a recours au renforcement ou à la punition pour augmenter ou diminuer la probabilité qu'un comportement se reproduise à l'avenir Un renforcement ou une punition peut être soit : positif : par l'ajout d'un stimulus agissant sur l'organisme ; négatif : par le retrait d'un stimulus agissant sur l'organisme. Figure 2 : le conditionnement opérant de Skinner Renforcement positif : procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à augmenter à la suite de l'ajout d'un stimulus appétitif contingent à la réponse ; ex. : ajout d'une récompense, félicitations… Renforcement négatif : procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à augmenter à la suite du retrait d'un stimulus ex. : retrait d'une obligation, d'une douleur Punition positive : procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à diminuer à la suite de l'ajout d'un stimulus aversif ou conséquence aversive contingente au comportement cible ; ex. : ajout d'une obligation, d'une douleur… Punition négative : procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à diminuer à la suite du retrait d'un stimulus appétitif ; ex. : retrait d'un privilège, d'un droit… 3) la psychologie cognitive La cognition un terme qui fait référence à la «connaissance ». En fait, toute acquisition ou utilisation d’une connaissance met en cause la cognition. La psychologie cognitive Apparue dans les années cinquante, il s’agit une branche de la psychologie qui étudie la cognition. (Objet d’étude) Elle peut être définie comme l’étude l’ensemble des activités mentales impliquées dans nos relations avec l’environnement : la perception d’une stimulation, sa mémorisation, son rappel, la résolution de problème ou la prise de décision. La psychologie cognitive cherche à décrire scientifiquement la manière dont l’esprit humain fonctionne et pour cela elle utilise l’expérimentation et la modélisation 3-1) La mémoire: est un type de traitement de l’information qui consiste à la capacité à stocker et à récupérer l’information. Types de mémoires selon le modèle d’Atkinson et Shiffrin: La mémoire sensorielle; La mémoire à court terme; La mémoire à long terme. Figure 3 : Le modèle de la mémoire 3-1-1 le registre sensoriel Constitue l'aspect le plus périphérique de la mémoire, une mémoire immédiate sa fonction est d’enregistrer les sensations perceptives issues de la phase d'identification du stimulus et de les conserver quelques instants (durée maximale de 1/4 secondes) afin de pouvoir les identifier. Une des caractéristiques de cette mémoire est qu’elle contient plus d’informations que ne peut en traiter le système nerveux central. Il s’agit d’une mémoire inconsciente, car on est seulement conscient d'une infime fraction de l'information disponible. Un mécanisme d'attention sélective, sélectionne quelques informations sensorielles de la RS pour un traitement plus poussé en fonction de la pertinence, L'attention sélective dirige donc l'information dans la mémoire à court terme (MCT).Le reste de l'information contenue dans le RS est simplement perdu, pour être remplacé par des informations sensorielles plus récentes. 3-1-2 la mémoire à court terme (MCT) On suppose que la MCT est une sorte d'espace du travail où les activités de traitement contrôlé de l'information sont appliquées aux informations pertinentes transférées par le registre sensoriel. La MCT a une capacité de stockage limitée. Elle est limitée à quelques éléments. Selon les expériences de Miller (1956) la MCT présente une grosse limitation de capacité. On trouve que pour un nombre important de différents types d'entrées informationnelles, la MCT ne peut contenir au plus que 7 +/- 2 éléments, appelés groupes d'information et au contraire de la mémoire sensorielle, la MCT est une mémoire consciente L’oubli peut se produire par interférence et estompage. Lorsque la capacité de la MCT est atteinte, les nouveaux items éliminent les items déjà en mémoire : c’est l’interférence rétroactive. L’oubli par estompage est fonction du délai temporel qui s’écoule entre la présentation d’un item et son rappel. 3-1-3la mémoire à long terme (MLT) Elle ne contient que des informations bien apprises qui ont été accumulées tout au long de la vie. Elle est sollicitée à chaque fois qu’il est nécessaire de conserver des informations dans un délai d’utilisation qui dépasse celui de la MCT. Des expériences montrent que la MLT est essentiellement sans limitation de capacité, comme l'indique l'énorme quantité d'informations qui peut être stockée pour de très longues périodes.  Mémoire épisodique ou autobiographique elle permet le stockage et la prise de conscience d’épisodes vécus par les individus dans le temps et l’espace. Elle est le support de notre histoire individuelle (lésée, elle conduit à l’amnésie).  Mémoire sémantique sert au stockage des connaissances sur le monde, les concepts… Exemple : Madrid est la capitale de la l’Espagne.  Mémoire procédurale: Mémoire de l’exécution des compétences motrices: Se manifeste par l’action et l’acquisition progressive. Habiletés motrices, savoir-faire, gestes habituels… Exemple : faire du vélo, écrire; natation, lacer ses chaussures… Figure 4 : la modélisation de la mémoire à long terme 3-2 l’attention Définition « L'attention est la prise de possession par l'esprit, sous une forme claire et vive, d'un objet ou d'une suite de pensées parmi plusieurs qui sont présents simultanément […] Elle implique le retrait de certains objets afin de traiter plus efficacement les autres. » (William James,1890) La vigilance : capacité à maintenir un niveau suffisant d’efficacité attentionnelle au cours des tâches monotones et de longue durée, à résister à l’endormissement. une préparation à détecter et répondre à certains changements spécifiques dans l’environnement, changements qui se produisent à des intervalles de temps irréguliers L’attention suppose à la fois :  l’orientation et la concentration mentales vers une tâche  et l’inhibition d’activités concurrentes 3-2-1 Types d’attention a) Attention sélective : Capacité qui permet à un individu de favoriser le traitement d’une caractéristique pertinente d’un stimulus, tout en inhibant les éléments distracteurs. Exemple: plusieurs discussions se déroulent simultanément, j’ai la capacité à se focaliser sur le discours de mon interlocuteur tout en ignorant les autres discours b) Attention divisée: appelée également attention partagée permet de traiter deux ou plusieurs informations pertinentes simultanément. Exemple: conduire sa voiture tout en suivant une discussion avec un passager, faire ses devoir tout en écoutant de la musique c) L’attention soutenue: La capacité de maintien d’une performance attentionnelle sur une longue période de temps qui dépend du maintien de la vigilance, de la capacité de détection du stimulus et de la résistance à la distraction, donc du contrôle mental. 3-3 la perception Définition « l'ensemble des mécanismes et des processus par lesquels l'organisme prend connaissance du monde et de son environnement sur la base des informations élaborées par les sens » (Claude Bonnet) La perception la lecture et la réorganisation de la réalité qui nous entoure, cette lecture passe nécessairement par trois étapes  L’étape sensorielle : c’est la première étape dans laquelle les organes du sens vont recevoir le stimulus de l’environnement extérieur  L’étape perceptive: une étape dans laquelle le cerveau analyse les informations sensorielles et en donne une interprétation cohérente que nous appelons, couleurs, sons, odeurs.  L’étape cognitive : ou l’étape de représentations dans laquelle on a recours pour l’interprétation des informations et leurs classements à l’aide des connaissances stockés en mémoire à long terme - Représentations structurales: en image (arbre) - Représentations lexicales/ phonologiques: noms des objets (souris) -Représentations sémantiques (signification, catégorisation) animal 3-4 Les stades de développement de l’intelligence (Jean Piaget) Développement définition Selon le dictionnaire (Le Petit Robert) le Développement: “ succession des événements par lesquels un organisme arrive à maturité ” «Le développement cognitif se réfère au processus de développement d’un ensemble de capacité et de connaissances précises liées à l’organisation de la pensée (Gaux et Boujon, 2007) Figure 5 : Les stades de développement de l’intelligence (Jean Piaget) 3-4-1 Stade sensori-motrice: Le premier mois l'enfant réagit par des réflexes simples et instinctifs : regarder, attraper sucer etc Entre 1 à 4 mois: l'enfant devient capable de répéter des gestes qu'il a déjà effectué, la mise en place du conditionnement opérants et classique Entre 4 et 18 mois: capable d'interagir avec son environnement; comprendre que certaines actions ont des conséquences bien précises, il apprend par l’expérimentation, essai et l’erreur Après 18 mois: l’appréhension des notions d'espace et de temps, avoir la capacité d'utiliser des symboles, des mots, des images. 3-4-2 Le stade préopératoire (2 à 6 ans)  Se déroule au cours des années préscolaires  marquée par une meilleure compréhension du langage et de la pensée symbolique  intériorisation de l’action  L’enfant développe une intelligence concrète et de plus en plus conceptuelle (nombre, catégorisation, raisonnement).  L’enfant comprend les relations logiques entre les choses qui se produisent dans des séquences temporelles (et non pas seulement simultanément).  Se stade est marqué aussi par le développement de la fonction symbolique 3-4-3 Le stade des opérations concrètes (6 à 12 ans)  la capacité de l’enfant à penser de manière abstraite et son intelligence va devenir plus flexible.  Utilisation du raisonnement logique.  avoir une réflexion sur la façon dont les événements se produisent dans le temps.  la “conservation des quantités” la prise de conscience que la quantité ne change pas, même s'il semble qu'elle change à cause de la perspective ou de la forme. 3-4-4 Le stade des opérations formelles (à partir de 12 ans)  le raisonnement hypothético-déductif sur des idées et pas seulement sur des objets concrets  le passage du concret à l’abstrait  le passage du réel au possible  la prévision des conséquences à long terme  Établissement des hypothèses détachées du monde sensible  des opérations par lesquelles les sujets classent ou ordonnent les opérations concrètes  les adolescents peuvent réfléchir sur des notions en soi (le bien et le mal, l’infini, la mort etc.) IV- la personnalité 1) Définition La personnalité est l’organisation dynamique interne des systèmes psychophysiques de l’individu qui détermine son adaptation unique à son environnement (Allport,1937) Eysenck (1970) considère la personnalité comme étant « une combinaison de traits que la personne tend à manifester dans différentes situations et qui demeure stable dans le temps » La personnalité est ce qui permet de prédire ce que fera un individu dans une situation donnée.(Cattel,1957) La personnalité rend compte de ce qui qualifie la façon d’agir d’un individu : permanence et continuité des modes d’action et de réaction, son style propre pour interagir avec les choses du monde et avec autrui. La personnalité : c’est une manière globale d’être dans le monde, de se percevoir et de percevoir les autres. La personnalité inclut la manière de se comporter, de penser et de réagir dans un contexte d’adaptation aux demandes de l’environnement social. Figure 6 : la personnalité Selon cette définition de la personnalité on peut dire que  la personnalité n’est pas une juxtaposition de pièces, c’est une organisation  la personnalité est un processus dynamique à l’intérieur de l’individu (construction progressive, interaction avec l’environnement)  la personnalité est le reflet de l’interaction entre deux composantes physique et psychologique  La personnalité est une force interne qui permet de prédire le comportement  la personnalité ne se reflète pas dans une seule direction, mais bien plusieurs comme le comportement, les émotions et la pensée. La personnalité dépend :  Tendances héréditaires et constitutionnelles  Influence sociale de la famille, du milieu, de l’éducation, de la culture  des expériences vécues et les difficultés et épreuves subites  Réussites et échecs  Exercice d’un métier ou une profession  Conformisme imposé par des groupes religieux ou professionnels … 2) Les types de personnalité a) Trait: des caractéristiques invariables qui peuvent être identifiées. L’identification des traits permet de prédire le choix vocationnel. Les traits se composent de valeurs, intérêt et aptitudes. Les intérêts : au sens large, représente une énergie, un désir, une force de faire ou d’entreprendre. Les valeurs : la valeur est une croyance qui accorde une importance particulière et durable à un à comportement particulier. Les aptitudes : L’aptitude est une disposition naturelle ou acquise. C’est une faculté une qualification à occuper une fonction, jouer un rôle 2-1 Extraversion : Cette une dimension qui explore le degré de sociabilité, d'énergie et d'enthousiasme dans les interactions avec les autres. Les personnes extraverties sont généralement énergiques, sociables et orientées vers l'extérieur, tandis que les introvertis ont tendance à être plus réservés et préfèrent des interactions plus calmes et moins stimulantes. 2-2 Agréabilité : Cette dimension se rapporte à la bienveillance, la coopération et la considération envers les autres. Les personnes agréables sont généralement altruistes, empathiques et cherchent à maintenir des relations harmonieuses, tandis que les personnes moins agréables peuvent être plus directes et moins préoccupées par les attentes sociales. 2-3 Conscience : Cette dimension reflète le degré de responsabilité, d'organisation et de discipline dans votre vie quotidienne. Les personnes consciencieuses sont généralement fiables, méthodiques et orientées vers les objectifs, tandis que les personnes moins consciencieuses peuvent être plus spontanées et moins préoccupées par la structure et l'ordre. 2-4 Ouverture à l'expérience : Cette dimension explore la curiosité, l'imagination et l'ouverture aux idées nouvelles et aux expériences différentes. Les personnes ouvertes à l'expérience sont souvent créatives, flexibles et avides d'apprendre, tandis que les personnes moins ouvertes à l'expérience peuvent préférer la stabilité et la familiarité. Figure 7 : le modèle de « big five » V- le développement psycho affectif selon FREUD Au moment de la naissance, le système nerveux n'est pas encore arrivé à la maturation. Un accord doit se faire entre le développement physique de l'organisme et ce que le bébé acquiert tous les jours. Selon la théorie freudienne, lorsque le bébé naît, l'appareil psychique n'est composé que du le « ça », rempli d'énergie psychique et de pulsions. Progressivement, grâce à l'expérience, le Moi et l'identité se construisent et se dégagent du ça. Le Surmoi va apparaître beaucoup plus tardivement. Freud a beaucoup travaillé avec les adultes mais il s'est toutefois rendu compte que les conflits psychiques prenaient leurs racines dans l'enfance (pulsions partielles qui datent d'avant la puberté; Freud parle alors de sexualité infantile). Pendant l'enfance, les pulsions sexuelles vont se développer. Certaines vont être la source de conflits psychiques, d'autres vont réapparaître au cours des rêves. Le nouveau-né vient au monde avec des réflexes parfaitement adaptés à sa survie; il retirera de sa main toutes choses ou vêtements de sa face qui gênerait sa respiration, il tournera la tète d’un coté à l’autre et il tapera dessus. Le réflexe de fouissement: lorsque quelque chose touche ses lèvres, le bébé ouvre sa bouche et se met vigoureusement à chercher un mamelon s’il en trouve un il referme la bouche sur lui et commence à téter, ce qui en soit réclame une séquence coordonnée de mouvement de langue, de déglutition et de respiration; s’il ne trouve pas satisfaction le bébé affamé va crier, un comportement que les parents sont prédisposés à trouver déplaisant à entendre et très agréable à faire cesser. Les stades prégénitaux 1. stade oral (0-18mois) 2. stade anal (1-3 ans) 3. stade phallique (3-6 ans) Les stades génitaux 4. période de latence (6-12 ans) 5. stade génital (à partir de la puberté adolescence) Les stades prégénitaux : Ce sont les stades qui précédent l'organisation du complexe d'Oedipe, c'est à dire les stades se situant avant la réunification des différentes pulsions, partielles. On distingue classiquement : le stade oral, le stade anal et le stade phallique. a. Le stade oral : Naissance à 18 mois : Le stade oral correspond au premier stade du développement de la personnalité (le ça). Au cours des premiers mois, la bouche est le lieu essentiel des sensations de plaisir de l'enfant. Le bébé éprouve le plaisir de téter le sein ou le biberon. Puis, il commence à sucer son pouce. Vers 8-10 mois, l'activité orale devient plus vigoureuse et plus agressive. C'est par la bouche que l'enfant entre en contact avec le monde extérieur. b. Le stade anal 18mois à 4ans : (recouvre les 2ème et 3ème années) : Vers 18 mois, l'enfant prend conscience de la défécation. L'objet de la pulsion est le « boudin fécal ». C'est un objet d'échange car le but pulsionnel n'est pas seulement l'expulsion mais le jeu ambivalent d'expulser et de retenir. Cette expérience est fondamentale ; l’enfant est très intrigué par ces sensations et ce produit qui était lui, qui sort de lui, et qu'il peut offrir à sa mère. Freud estime que c'est à cet âge qu'apparaissent les sentiments agressifs de l'enfant avec les notions de propriété privée, de pouvoir, de contrôle, de maîtrise et de possession. c. Le stade phallique : 4 ans à 6ans : Époque où l'enfant se pose des questions qui portent principalement sur l'origine de la vie et la différence des sexes. L'enfant se demande d'où il vient, comment il a été fabriqué, comment il est né... etc. C’est vers 4 ou 5 ans que les pulsions se fixent sur l'appareil génital. L'enfant fait la découverte de son sexe. Il commence par découvrir le plaisir cutané qu'il obtient grâce aux attouchements : c'est la période de la masturbation infantile directe ou indirecte, obtenue en se frottant les cuisses par exemple. d. La période de latence : 6ans à 12ans : Elle va de la fin du stade phallique jusqu’à la puberté. L’enfant s’assagit, il entre dans les apprentissages, se fait des amis, prend de l’assurance et apprend les règles sociales de bonne conduite. e. Le stade génital (12 à 18 ans) : Les pulsions se réveillent sous l’effet de la maturation physiologique (les changements biologiques) qui se produisent à la puberté entraîne une réactivation de la zone génitale comme lieu de plaisir. C'est le stade où se développent l'amour tourné vers un pair aimé en général de sexe opposé et entre au service de la reproduction. C’est l’ouverture vers la sexualité adulte et donc un changement dans les perceptions sociales de l’adolescent... Troubles psychologiques et comportementaux – Troubles déficitaires ou de retrait, trop souvent négligés – Troubles du comportement jugés par l’entourage comme perturbateurs, dérangeants, ou dangereux pour la personne ou pour autrui. Les troubles du comportement déficitaires ou de retrait̶ –Apathie: Trouble de la motivation qui se caractérise par un émoussement affectif, une perte d’initiative et une perte d’intérêt. Trouble comportemental le plus fréquent dans la maladie d’Alzheimer (60%) –Dépression : Elle se caractérise par une humeur triste, durable et/ou une perte d’élan, de l’intérêt et du plaisir pour la plupart des activités, un pessimisme et des idées suicidaires – Opposition : Attitude verbale ou non verbale de refus d’accepter des soins, de s’alimenter, d’assurer son hygiène, de participer à toute activité – Agitation : Comportement verbal ou moteur excessif et inapproprié – Agressivité : Comportement physique ou verbal vécu comme menaçant ou dangereux pour l’entourage ou le patient Comportements moteurs aberrants Activités répétitives et stéréotypées sans but apparent ou dans un but inapproprié: (déambulation, gestes incessants, attitudes d’agrippement, etc.) Les comportements peuvent avoir différentes motivations ou causes: en réponse à l’anxiété, à une conduite exploratoire, survenir exclusivement la nuit ou à un moment donné de la journée, en relation avec un objectif désadapté par rapport à la vie du résident – Désinhibition : Comportement inapproprié par rapport aux normes sociales ou familiales (remarques grossières, gestes déplacés, attitudes sexuelles incongrues, comportement impudique ou envahissant) – Cris : Vocalisations compréhensibles ou non de forte intensité et répétitives – Idées délirantes : Perceptions ou jugements erronés de la réalité, non critiqués par le sujet. Les thèmes les plus fréquents sont la persécution (vol, préjudice), la non -identification (délire de la présence d’un imposteur ou de sosies), l’abandon, la jalousie –Hallucinations : Perceptions sensorielles sans objet réel à percevoir, le plus souvent visuelles et auditives (à différencier des illusions qui sont des déformations ou des interprétations de perceptions réelles) – Troubles du rythme veille/sommeil : Troubles portant sur la durée, la qualité du sommeil. L’inversion du cycle jour-nuit est possible (cycle nycthéméral) VII-La relation soignant soigné La relation soignant soigné est devenue un moyen d’intervention courant en soins infirmiers. Elle se trouve dans les divers domaines où se rencontrent des personnes en besoin de soutien et de réconfort dans les moments de souffrances qui accompagnent leurs expériences de vie et de maladie. Les infirmiers (es) trouvent au quotidien des situations émotionnellement chargées où elles doivent intervenir avec une approche relationnelle extraordinaire. 1) définitions  Le soin : réfère à une approche infirmière qui invite la Personne à être partenaire en valorisant, intégrant et reconnaissant l’importance de la signification qu’elle donne à son épisode de santé/maladie ou de transition dans le choix des interventions. Il consiste à accompagner la Personne d’une façon humaine, relationnelle et transformatrice en misant sur son potentiel, en renforçant son pouvoir d’agir et en co- créant un environnement favorable à sa santé. Le but ultime du soin, en plus d’assurer la sécurité de la Personne et la qualité des soins, consiste à contribuer au développement du bien-être, du mieux-être et de l’harmonie de la Personne, tout en préservant la dignité humaine.  L’environnement : correspond à tous les aspects qui entourent la Personne : matériel, social, culturel, spirituel, écologique et sociopolitique. Il existe une interrelation continue, réciproque et dynamique entre la Personne et l’environnement et cette interrelation contribue à l’atteinte de son bien-être.  La personne : est au cœur de l’intervention infirmière. Dans le modèle humaniste, la Personne est un individu, une famille, une communauté ou une population. Elle est unique et comprend plusieurs dimensions inter reliées et indissociables (biophysique, socio-psychologique, développementale, culturelle, spirituelle…). Elle possède un potentiel et un pouvoir d’agir. Elle est en interrelation continue, réciproque et dynamique avec l’environnement.  La santé : est l’optimisation continue du bien-être, du mieux-être et de l’harmonie de la Personne; ce, d’un point de vue dynamique et multidimensionnel (biophysique, psychologique, développemental, social, culturel, spirituel). La Personne a une perspective et une compréhension unique de l’expérience de santé/maladie qu’elle vit. 2)Qu’est-ce que la relation ? Le terme "relation" vient étymologiquement du latin "relatio" qui signifie "rapport". La relation est un lien qui met en rapport une personne à une autre. La relation peut être décrite comme une « rencontre entre deux personnes au moins, c’est-à-dire deux caractères, deux psychologies particulières et deux histoires [...] Au- delà de la relation entre deux personnes, c’est son contexte qui permet à chacun de déduire un sens » (Manoukian, 2008, pp. 9-10) « Les relations sont une accumulation d’interactions entre individus qui durent et impliquent des attentes, des affects et des représentations spécifiques, [...] chaque interaction est affectée par les interactions passées et affecte à son tour les interactions futures » et ainsi contribuera au tissage d’un lien unique entre des individus. (Formarier, 2007, p. 34) De quelle relation s’agit-il ? Dans le contexte qui nous intéresse, il s’agit du « lien existant entre deux personnes de statut différent ». Un soignant, dont la « mission fondamentale » est « de prendre soin des personnes » et une personne soignée « en situation de besoin d’aide pour une durée plus ou moins déterminé » (Thibaud, 2015). Les enjeux ne sont donc pas les mêmes pour le soignant et le soigné. De plus, « chaque patient est unique, chaque infirmier (e) est différente, chaque rencontre est donc singulière» (Formarier, 2007).  C’est qui le soignant ? Soignant Le terme "soignant" vient du verbe "soigner" qui étymologiquement, vient du latin "soniare" qui signifie "s'occuper de". Le soignant est la personne qui délivre des soins préventifs, curatifs ou palliatifs, tous les types : assistants médicaux sociaux, Professions médicales, Professions de la pharmacie : Auxiliaires médicaux, aides-soignants, auxiliaires de puériculture, ambulanciers et assistants dentaires.  c’est qui le Soigné ? Soigné Le terme "soigné" désigne la personne qui bénéficie de soins préventifs, curatifs ou palliatifs, assistance et aide et accompagnement.délivrés par un soignant. Le soigné peut être dénommé par plusieurs termes : Personne soigné ; Bénéficiaire de soins ou Patient (du latin "patiens" qui signifie "qui supporte") ; Client : employé dans la culture anglophone; Patient : employé pour désigner un ensemble de patient d'un point de vue économique ; Sujet : employé dans la recherche médicale ; Actent : employé pour désigner un patient qui est acteur de sa santé 3) L’approche humaniste et départ du soin : une approche humaniste et relationnelle qui fait appel à des valeurs telles que le respect, l’engagement, la compassion, la préservation de la dignité humaine, la liberté de choix, la compétence et la réciprocité. La signification que la personne et sa famille donnent à l’expérience vécue devient le point de départ du soin qui s’articule autour des priorités et des préoccupations exprimées. Par ailleurs l’approche humaniste, c’est Etre empathique : percevoir le monde du patient du point de vue du patient, en faisant abstraction de son propre univers de référence mais sans perdre contact avec lui (inverse du paradoxe : se mettre à la place d’autrui). Adopter un regard positif inconditionnel : s’abstenir d’évaluer et de juger. 4) La relation soignant- soigné : quelles particularités ? « Tout acte, tout geste technique ou de confort se situe au sein d’une relation soignant/soigné (…) Le travail de soignant inclut nécessairement un aspect de relation. » (Manoukian, 2008) Participent à la relation soignant-soigné: - La tenue - Les attributs de la fonction - Le contexte (hôpital, domicile …) Ces différents éléments véhiculent d’emblée un message (communication non verbale : la blouse, le stéthoscope etc.). Ils définissent un cadre, des fonctions, des codes et des rôles. Ces éléments ne sont pas neutres. L’approche humaniste et départ du soin La relation soignant – soigné en soins infirmiers est « une ouverture à l'autre et un moyen de le comprendre, de l'aider à porter le fardeau de sa difficulté existentielle ou de sa douleur.»  Comprendre le patient Ainsi, à partir de l’expression faciale, de la gestuelle du client et de ses paroles, elle doit saisir les émotions, les hésitations, les peurs, la souffrance et en estimer la gravité. puis conduit à prendre conscience de manière réaliste de ce qu’il vit. Cette compréhension profonde du vécu de l’autre fait appel à une émotion que l’on nomme « l’empathie. » Comme l’exprimait Rogers, elle nous permet de voir la situation comme si on la percevait avec les yeux de l’autre et de comprendre ses émotions. C’est ce qu’on appelle la « distance de protection professionnelle de la soignante. » L’utilisation thérapeutique de soi est pour l’infirmier (e), le recours à son intelligence et à ses talents pour entrer en relation avec le malade, pour observer, questionner, découvrir, analyser, comprendre sa situation, en capter l’émotion, en percevoir la difficulté ou la souffrance et le lui exprimer. Le mal se forme lorsque le soignant, en exprimant sa compréhension, tourne autour de la difficulté du malade, sans arriver à aller plus loin pour l’aider. La relation soignant – soigné (rôle infirmier) La compassion est une émotion qui nous amène, à la suite de la prise de conscience empathique de ce que vit le client, à ressentir sincèrement et fortement le désir de soulager sa souffrance, de faire quelque chose pour son bien. L’accompagnement thérapeutique du client est cette qualité de présence agissante faite d’empathie et de compassion qui l’aide à faire face à sa difficulté, au mieux vivre et à évoluer si possible pour en améliorer les inconvénients.  La relation d’aide occupe le côté lumineux des soins. Par le réconfort, la compréhension, le soutien et l’incitation à évoluer qu’elle apporte au client, elle communique à notre profession l’humanisme qui en fait la beauté. C’est une relation exigeante pour le soignant puisqu’elle lui demande d’abord de se connaître afin de pouvoir ensuite faire appel à sa personnalité et à ses talents ainsi découverts en vue d’une « utilisation thérapeutique de soi» Cette relation avec sa grande richesse d’habiletés nous permet d’intervenir dans diverses situations où la centration sur l’empathie crée un lien chaleureux et réconfortant. Mais les armes qu’elle nous offre, par la qualité de présence de la soignante, par le respect, l’acceptation inconditionnelle et l’écoute de la personne, l’empathie, l’authenticité, la congruence des interventions ou la confrontation douce, nous permettent de faire face à de nombreuses situations de découragement, de douleurs, de refus de traitement, d’agressivité, de solitude, de détresse voire, de désespoir ou de fin de vie, et cela, de manière aidante pour le client et parfois même pour son entourage C’est une relation agissante, lorsque par l’empathie nous prenons conscience de la difficulté ou de la douleur de l’autre et que nous ressentons le désir de faire quelque chose pour cette personne en souffrance. Ce passage à l’action s’appelle la « compassion », cet autre concept si important dans nos rapports humains. C’est cette qualité de compréhension et d’action qui nous permet d’exercer auprès du client un véritable accompagnement pour ses moments de difficultés, à savoir, un « accompagnement thérapeutique » Le rôle de l’infirmier  favoriser l’adaptation  rôle apaisant et réorganisateur  importance de la relation et des mots utilisés (il faut répondre au patient sinon il va s’inquiéter, mais sans utiliser de jargon médical pour éviter que les mots utilisés génèrent de l’angoisse).  nommer la maladie : ce qui est parlé est moins effrayant  importance de l’accueil du patient : bienveillant chaleureux, poli, à l’écoute  Information sur la PEC des soins et l’offre de soins,  Encourager le suivi régulier du traitement (médicament et contrôle médical).  établir avec le patient et ses proches une relation de confiance, fondée sur l’accueil et sur l écoute. Elle met en œuvre toutes les actions qui vont permettre de prévenir ou de surmonter des éventuelles difficultés.  Le respect de la personne et de son choix de vie ; La non discrimination ; La confidentialité ; Le respect du secret professionnel et en particulier le secret partagé inhérent au fonctionnement en coordination de soins de supports.  Lutter pour qu’aucune stigmatisation ou discrimination. La relation de confiance patient-infirmier, un intérêt partagé : Ainsi, à partir de cette rencontre dans une relation de confiance, à distance de tout jugement moral, une relation thérapeutique peut se construire, prenant en compte la réalité de chaque patient, et permettant au mieux le déroulement des soins, la compliance au traitement, améliorant le pronostic du patient et facilitant la mission du soignant. bibliographie  L. Aubert et Al, Sciences Humaines, soins infirmiers, Nouvelle  édition, Masson, nouveaux cahiers de l’infirmier, juillet 2007, 230 p  Carole Siebert et Catherine Le Neurès, Psychologie, sociologie,  anthropologie, Masson, les essentiel en IFSI, Janveir 2010, 237 p  Pascal Prayez , Distance professionnelle et qualité du soin,  Lamarre, 2003, 228 p  M Ruszniewski, face à la maladie grave, patients, famille, soignant  , Dunod, 1999  BORING E.G. (1929 & 1950) A history of experimental Psychology. New York, Appleton Century.  FRAISSE P. (1963) L'évolution de la Psychologie Expérimentale. In P. Fraisse & J. Piaget (Eds.) Traité de Psychologie expérimentale. Vol 1. Paris, Presses Universitaires de France.  GARDNER H. (1993) Histoire de la Révolution Cognitive. Paris, Payot.  GHIGLIONE R. & RICHARD J.-F. Cours de Psychologie. Paris Dunod.  LE NY J.-F., GINESTE M.-D. (Eds.) (1995) La Psychologie. Paris, Larousse, coll. Textes essentiels.  MARINE C., ESCRIBE C. 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