Cours 2 : Les Théories du Commerce International PDF

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Ce document présente différentes théories du commerce international. Il aborde les concepts d'avantages absolus et comparatifs, ainsi que le modèle HOS. Les discussions incluent les fondements théoriques et les explications contemporaines.

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Cours 2 : les théorie du Commerce International 1- Les avantages absolus de Smith Adam Smith est surtout connu pour avoir posé les bases de la théorie économique moderne. Parmi ses multiples apports, il a notamment mis en lumière les gains que les pays peuvent tirer du commerce. Le commerc...

Cours 2 : les théorie du Commerce International 1- Les avantages absolus de Smith Adam Smith est surtout connu pour avoir posé les bases de la théorie économique moderne. Parmi ses multiples apports, il a notamment mis en lumière les gains que les pays peuvent tirer du commerce. Le commerce international permet des gains de productivité puisque chaque pays, en se spécialisant dans les secteurs où il est le plus productif, augmente sa production totale (donc sa consommation). Cette idée est en lien avec l’exemple de Smith sur la manufacture d’épingles : en divisant les tâches successives permettant de fabriquer une épingle, Smith montre que la productivité augmente fortement grâce à la division du travail. Le commerce international, en permettant l’extension de la taille du marché et donc de la division du travail, en accroît les avantages. La théorie du commerce international de Smith s’appelle la théorie des avantages absolus. Il montre que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il a un avantage compétitif absolu vis-à-vis des autres, et à échanger ensuite sa production. 2- Les avantages comparatifs de Ricardo Au début du XIXe siècle, l’économiste anglais David Ricardo poursuit le travail de Smith mais montre qu’un pays a intérêt à se spécialiser et à participer au commerce international même s’il n’a pas d’avantage compétitif absolu. C’est la théorie des avantages comparatifs : chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il est comparativement le plus compétitif et à échanger. La conclusion de Ricardo, qui peut sembler contre-intuitive, est que chaque pays tire un intérêt du commerce international, quel que soit son niveau de développement. David Ricardo illustre sa théorie en prenant l’exemple de deux produits et deux pays : le drap et le vin, et le Portugal et l’Angleterre. Dans son exemple, le Portugal est plus productif que l’Angleterre dans les deux productions. Pourtant, l’avantage du Portugal est comparativement plus grand dans le vin que dans le drap. Le Portugal a intérêt à ne produire que du vin, l’Angleterre que du drap, et à échanger ensuite une partie de leur production. Cette théorie repose cependant sur certaines hypothèses restrictives, par exemple l’absence de coûts de transport. De plus, une spécialisation très poussée des pays les rend vulnérables. Par exemple, si un pays se spécialise dans la production de vin et qu’une maladie décime la vigne, il en résultera une violente crise économique. 3- L’approche HOS Dans les 1930 et 1940, plusieurs économistes renouvellent la théorie du commerce international et créeront ce qui est connu comme le modèle HOS, du nom de ses fondateurs : Eli Heckscher, Bertil Ohlin et Paul Samuelson. Selon ce modèle, les pays se spécialisent en fonction de leurs dotations en facteur de production. Par exemple, les pays riches, plus avancés technologiquement, se spécialisent dans les productions nécessitant des techniques de pointe (informatique, aéronautique, recherche…). Les pays plus pauvres se spécialiseront dans des secteurs nécessitant beaucoup de main d’œuvre (par exemple, l’industrie textile en Chine). 4- La nouvelle théorie du commerce international A partir des années 1970-1980, le modèle HOS est vivement critiqué, car il ne correspond pas à ce que l’on constate dans le commerce international. Les échanges ne semblent pas s’effectuer uniquement sur la base de dotation en facteurs de production. Des économistes comme Paul Krugman observent que le commerce se fait principalement entre pays similaires et sur des produits similaires. On parle de « commerce intra-branche ». Par exemple, l’Europe vend des Airbus aux États-Unis mais achète des Boeing, ce qui est en contradiction avec les prédictions du modèle HOS. De la critique du modèle HOS est née la nouvelle théorie du commerce international, qui introduit des explications fondées sur la concurrence imparfaite. Cette approche montre notamment l’importance des rendements d’échelle croissants, c’est-à- dire que, plus un pays fabrique d’un produit, plus il devient productif dans ce domaine car il développe un savoir-faire et des économies d’échelle. Cette approche explique la concentration géographique des activités (le cinéma à Hollywood, l’aéronautique à Toulouse, l’automobile en Allemagne, la finance à Londres…). Plus récemment, Michael Posner (1931-2006) a ajouté une nouvelle explication à l'avantage comparatif : la dotation technologique. Selon Posner, l'avantage comparatif ne dépend pas uniquement des dotations factorielles « naturelles », mais aussi des capacités d'innovation et de la propension à lancer de nouveaux produits. Un pays disposant de ce dynamisme technologique, comme les États-Unis, doit se spécialiser dans un type de production innovante. 5- Synthèse les théories classiques et contemporaines du commerce international Selon les économistes classiques Adam Smith (1723-1790) et David Ricardo (1772- 1823), un pays doit se spécialiser dans une seule production et échanger avec les autres pays tout ce qu'il ne produit pas. Dès lors, comment faire ce choix de spécialisation ? Dans Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776), Adam Smith propose la théorie des avantages absolus selon laquelle un pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il est le meilleur et importer le reste en provenance des autres pays. David Ricardo complète et prolonge les analyses de Smith avec sa théorie des avantages comparatifs : selon lui, un pays doit non seulement se spécialiser dans la production pour laquelle il est meilleur que les autres, mais aussi, à défaut, dans celle où il est le moins mauvais. Ricardo démontre en effet qu'avec une spécialisation dans la production pour laquelle il dispose d'un avantage comparatif, chaque pays a un intérêt à échanger avec les autres. Tous les pays participant au commerce international sont ainsi gagnants : il s'agit d'un jeu à somme positive. Ricardo n'explique pas d'où vient cet avantage comparatif. Pourquoi un pays est-il meilleur qu'un autre pour produire tel ou tel bien ? Trois auteurs ont répondu à cette question : Eli Heckscher (1879-1952), Bertil Ohlin (1899-1979) et Paul Anthony Samuelson (1915-2009). Selon eux, l'explication réside dans la dotation factorielle du pays, c'est-à-dire la quantité de facteurs de production (capital et travail) dont le pays dispose. Ainsi, pour être performant, un pays doit se spécialiser dans la production du bien qui nécessite l'utilisation du facteur de production dont il dispose en plus grande quantité relative sur son territoire. Plus récemment, Michael Posner (1931-2006) a ajouté une nouvelle explication à l'avantage comparatif : la dotation technologique. Selon Posner, l'avantage comparatif ne dépend pas uniquement des dotations factorielles « naturelles », mais aussi des capacités d'innovation et de la propension à lancer de nouveaux produits. Un pays disposant de ce dynamisme technologique, comme les États-Unis, doit se spécialiser dans un type de production innovante. Cours 03 : Le libéralisme et le protectionnisme Depuis la seconde guerre mondiale, l’ouverture des économies aux échanges internationaux s’est accompagnée d’une phase de croissance sans précédent. Les faits semblaient ainsi vérifier les effets positifs du libre-échange quant au bien-être mis en avant par les théoriciens économiques. Pourtant, malgré de nettes avancées et la création du GATT puis de l’OMC, le libre-échange n’est pas encore une pratique totalement généralisée, même parmi les pays les plus libéraux comme les Etats-Unis. Le protectionnisme a été et reste préconisé par certains auteurs, et reste également appliqué par certains pays, voir par tous pour certains secteurs (surtout le secteur de l’agriculture). 1- Le libre échange A- Définition du libre-échange C’est le libéralisme appliqué au commerce international. C’est l’absence d’entraves à la circulation de marchandises, de services et de capitaux ». B- Les théories du libéralisme 1. La théorie des avantages absolus (d’Adams Smith) qui veut que chaque pays se spécialise dans les productions du bien où il dispose d’un avantage absolu, i. e. dans la production d’un bien pour lequel son coût de production est inférieur à celui des pays avec lesquels il commerce : un pays a intérêt à produire davantage qu’il ne consomme, afin d’exporter le surplus et d’importer des biens que d’autres pays produisent mieux que lui. 2. La théorie des avantages comparatifs (de David Ricardo) : Cette théorie veut que tout pays a intérêt à être libre-échangiste même si un pays a un avantage absolu sur tous les autres pays dans tous les domaines. Le pays se spécialise dans la production où il possède un avantage relatif, i. e. là où il est relativement le meilleur ou le moins mauvais. Il faut savoir renoncer à ses avantages les plus faibles pour tirer parti de ses avantages les plus forts. Un pays a donc intérêt à importer un produit même s’il peut bel et bien le produire localement à un coût inférieur. Les pays se spécialisent dans la production des biens qui ont un coût relatif plus faible par rapport aux autres biens. C- Les arguments en faveur du libre-échange un facteur d’expansion économique : lien étroit entre croissance économique interne des pays et essor des échanges. les arguments de Smith et de Ricardo : ils ont vu les bienfaits du libre-échange. Tous les pays ne disposent pas de ce qui leur est nécessaire pour produire et vivre : besoins de matières premières, de technologies (PED) (chaque pays à besoin des autres pays pour survivre, on n peut pas avoir et produire tout dans notre pays faute de ressources naturelles, humaines qualifiées ou de technologie) la demande étrangère est un moyen d’écouler la production : les PI (pays industrialisés) ont des entreprises tournées vers l’exportation, les PED ont un développement extraverti (orienté vers l’importation car la demande interne est insuffisante). le libre-échange élargit les marchés : le commerce extérieur permet de bénéficier de la production en grandes séries (production de masse = économies d’échelle = baisse des prix (prix auront tendance à baisser). Le marché possède alors une dimension plus importante. le libre-échange favorise la concurrence : les entreprises doivent innover, se moderniser, s’adapter, augmenter la productivité, investir, i. e. être compétitif et s’orienter vers les secteurs les plus performants. le libre-échange entraîne une diversification de la consommation (commerce intra branches): voitures allemandes, japonaises. (selon les goûts, les désirs et la capacité financière de chaque consommateur). le libre-échange favorise la bonne entente entre les pays : c’est un instrument de pacification (entente, tranquillité) selon Ricardo (car il y a des intérêts réciproques et des interdépendances entre les Etats). D- Les limites du libre-échange le libre-échange rend fragiles les économies des pays concernés car les pays deviennent interdépendants et les déséquilibres conjoncturels se transmettent d’un pays à un autre. La hausse du prix du pétrole en 1973 a importé l’inflation en France (transmission de crise). la concurrence peut entraîner la fermeture des entreprises les moins rentables : ces entreprises ne peuvent pas s’adapter à l’évolution de la demande mondiale (a cause de leur taille par ex). pour les PED, la concurrence peut entraîner la ruine de leur économie traditionnelle et entraver leur développement. (cas de l’Algérie) pénétration sur le marché national de produits étrangers (compétitivité interne). le libre-échange favorise souvent les pays dominants (selon les Tiers-mondistes) : le libre-échange n’assure pas toujours le développement harmonieux de tous ceux qui participent à ces échanges (une inégalité dans la distribution des richesses entre les pays développés, les PED et les pays pauvres). toutes les spécialisations ne se valent pas : la DIT n’est pas équilibrée. la détérioration des termes de l’échange. 2- Le Protectionnisme A- Définition C’est la protection du marché national. Un pays se protège de la concurrence étrangère par différents moyens. B – Comment se manifeste le protectionnisme ? la protection tarifaire : droits de douanes (Barrières Tarifaires : BT) ; conséquence : les marchandises importées coûtent plus cher. les quotas et contingentements : limitation des produits étrangers Les marchés publics Les restrictions aux importations Le blocus ; les barrières non tarifaires (BNT) ou "protectionnisme rampant" : – normes techniques ou industrielles (sécurité) – labels de qualité – normes sanitaires (cd. vache folle dans les années 1990) – réglementations administratives L’esprit patriotique ; Manipulation du taux de change ; Toutes les pratiques contraires au libre-échange : – le dumping : vendre moins cher dans les autres pays que dans son propre pays. – les subventions aux exportations : l’exemple le plus courant est celui de l’agriculture C – Les théories du protectionnisme Le protectionnisme éducateur de Frederic List (1789-1846) consiste à protéger les industries naissantes de la concurrence étrangère. On parle de protectionnisme offensif. Le protectionnisme éducateur doit être limité aux entreprises jeunes provisoirement, le temps qu’elles deviennent viables. Il existe des obstacles : l’inexistence d’une main d’œuvre qualifiée les habitudes prises par les consommateurs l’insuffisance des économies d’échelle l’insuffisance des économies externes, absence de communication Le protectionnisme défensif de Nicolas Kaldor préconise la protection de l’industrie dans sa vieillesse. Le protectionnisme est nécessaire à cause des difficultés engendrées par la crise et pour faciliter la reconversion des secteurs en déclin. E – Les limites du protectionnisme Pérennité d'un appareil de production obsolète et stagnation de l’innovation qui entame la compétitivité des industries concernées Non-satisfaction des besoins des consommateurs (diversité, qualité, prix) Conséquence négative pour les pays en développement : les pays développés en fermant leurs marchés provoquent le ralentissement des exportations, le ralentissement de la croissance et donc participent à l’endettement des PED. Conclusion Dans les pays développés, au 21ème siècle, la libéralisation des échanges entre nations semble devoir être encouragée : elle favorise la croissance économique pour plus grand profit des consommateurs. Mais, pour éviter les graves difficultés sociales susceptibles de naitre d’un libre-échange généralisé de manière sauvage, les Etats doivent pouvoir recourir à des mesures protectionnistes adaptées aux circonstances. Mais ce recours au protectionnisme par les gouvernements des pays développés doit rester modéré. En effet, seul le libre-échange peut permettre, grâce aux échanges internationaux, aux pays en développement de faire croitre avec succès les industries susceptibles de permettre à leur populations de sortir de leur état de pauvreté actuel et inadmissible face à la richesse accumulée par les pays développés. La paix mondiale est à ce prix. Cours 04 : Les politiques d’intégration régionale dans le monde 1- L’essor de l’intégration régionale dans le monde A- Définition L'intégration économique (régionale) est le fait, pour des pays d'une même zone géographique, de constituer un espace économique unique. Des pays qui s'intègrent sur le plan économique constituent entre eux un espace économique unique. On peut distinguer plusieurs degrés dans l'intégration selon qu'elle est plus ou moins poussée : B- Définition du processus d’intégration économique régionale Le processus d’intégration régionale consiste à rapprocher les nations entre elles pour supprimer toutes les entraves à la liberté de circulation des biens, des services, des capitaux et des facteurs de production et favoriser ainsi les échanges. Ces zones d’intégration économique régionale favorisent qu’une ou plusieurs des quatre libertés, celle des marchandises et des capitaux, par exemple. Selon le site de l’Europe, l’intégration régionale est définie comme étant « le processus qui consiste à surmonter, d’un commun accord, les obstacles politiques, physiques, économiques et sociaux qui séparent les pays de leurs voisins, et à collaborer dans la gestion de ressources partagées et de biens communs régionaux ». L’intégration économique régionale a 3 objectifs : Stabilité politique Développement économique Biens publics régionaux Une nation peut appartenir à plusieurs organisations régionales comme c’est le cas par exemple pour le Royaume-Uni (Union Européenne + Commonwealth). C- Les étapes de l’intégration économique régionale L’intégration économique régionale ne se fait pas en un jour : elle se fait progressivement afin de ne pas déstabiliser les économies nationales. On peut considérer qu’il y a 6 niveaux d’intégration (l’Europe considère qu’il n’y en a que 4). Pour chaque niveau N+1, le niveau N est inclus. - Tendances On assiste depuis quelques années à la multiplication des organisations régionales à vocation économique : Union Européenne bien sûr, mais également ALENA (Accord de libre échange nord-américain) ASEAN (Asie su sud-est) MERCOSUR (sud de l'Amérique Latine) APEC (Asie Pacifique) CEI (regroupe les anciens pays socialistes de l'Europe de l'Est), et bien d'autres encore.... Beaucoup des accords en restent au stade de la zone de libre échange ou de l'union douanière. De plus de très nombreux accords de coopération entre pays sont restés lettre morte ou ont été éphémères. Enjeux La constitution d'une zone d'intégration économique peut être considérée comme une source de croissance économique par le libre échange qu'elle instaure. Celui-ci est profitable aux consommateurs, il stimule la concurrence, fait pression sur les prix à la baisse, favorise l'innovation. Le vaste marché permet des économies d'échelle. Une intégration plus poussée est également favorable à la croissance : la stabilité des règles de change, la monnaie unique réduisent l'incertitude et les coûts. Mais la multiplication des zones régionales peut aussi être considérée comme un obstacle à la mondialisation qui repose sur le multilatéralisme (avec l'application de la clause de la nation la plus favorisée, voir la notion n° 24 Organisation mondiale du commerce). Si les zones pratiquent le libre échange à l'intérieur, elles se protègent de l'extérieur par des barrières douanières, un tarif extérieur commun (TEC). Les négociations pour faire baisser les droits de douanes sont plus difficiles car les blocs formés par les zones sont plus puissants que les Etats pris séparément. Les créations de zones régionales peuvent aussi s'avérer néfastes pour les pays qui n'y participent pas. En effet l'instauration d'une union douanière par exemple peut provoquer un détournement des courants commerciaux au détriment des pays ne faisant pas partie de la zone (et pour lesquels un TEC s'applique) au profit des pays membres (entre lesquels il n'y a plus de droits de douanes). D- Constitution d’une zone de libre-échange Le premier niveau d’intégration économique est la constitution d’une zone de libre- échange (Z.L.E). Dans ce cas, les pays décident d’abolir, uniquement dans les pays membres, les droits de douane et toutes les restrictions commerciales. C’est actuellement le cas de l’A.L.E.N.A. Chaque pays conserve la possibilité de fixer des droits de douane et des quotas vis-à-vis des pays non-membres de la zone de libre-échange. – AELE (Association européenne de libre-échange) : accord de libre-échange entre la Norvège, l'Islande, la Suisse et le Liechtenstein. – ALENA (Accord de libre-échange nord-américain) : accord de libre-échange entre les États-Unis, le Mexique et le Canada. – Mercosur (Communauté économique des pays d'Amérique du Sud), créée en 1991. Ces pays membres sont l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay, le Paraguay et d’autres pays. L’union douanière La seconde étape de l’intégration économique régionale est la création d’une union douanière. C’est l’harmonisation des politiques douanières pour tous les pays membres vis-à-vis des non-membres. En Europe, le T.E.C ou T.D.C (Tarif Extérieur Commun ou Tarif Douanier Commun) fixe les mêmes tarifs pour tous les pays non-membres. Le marché commun La troisième étape de l’intégration économique régionale est la création d’un marché commun : c’est l’Union douanière auquel s’ajoute la libre-circulation des facteurs de production (liberté de circulation des capitaux, des hommes [plus précisément la population active], etc). L’Union Economique La quatrième étape de l’intégration économique régionale est la création d’union économique (marché commun avec une harmonisation des politiques via des politiques communes). On peut mettre en place des politiques communes fiscales, sociales, sectorielles, monétaires (politique agricole, politique de concurrence, politique de sécurité : Espace Schengen, etc). L’Union Économique et Monétaire – UEM La cinquième étape de l’intégration économique régionale est la constitution d’une union économique et monétaire (U.E.M). L’Union Monétaire Européenne se constitue des pays suivants : France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Espagne, Portugal, Irlande, Finlande, Autriche, Pologne, Slovénie, Grèce, Malte, Chypre et Slovaquie. L’Union Européenne fonctionne depuis la création de l’euro et la constitution de l’Union Économique et Monétaire à deux vitesses. L’Union politique L’ultime stade est l’intégration économique régionale totale avec l’établissement d’une structure supranationale en plus de l’U.E.M, d’une politique fiscale et conjoncturelle. Il y aurait aussi un gouvernement propre à l’intégration régionale. Pour l’instant, aucune organisation régionale n’est parvenue à un tel stade d’intégration. 2- L’organisation Mondiale du Commerce OMC A- Présentation de l’OMC L’OMC est une organisation qui a fortement contribué au développement du libre- échange est l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Celle-ci est une organisation internationale qui vise à ouvrir le commerce au profit de tous. Le précurseur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) était l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), établi en 1947, après la Seconde Guerre mondiale. De 1947 à 1979, le GATT s'est concentré sur la réduction des tarifs douaniers et la lutte contre les barrières non tarifaires. Bien que tous les membres n'aient pas accepté l'accord plurilatéralement. Le GATT a été créé comme une institution provisoire pour le commerce, et fut utilisé jusqu'à la création de l'Organisation mondiale du commerce. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) est la seule organisation internationale à vocation mondiale qui s'occupe des règles régissant le commerce entre les pays. Au cœur de l'Organisation se trouvent les Accords de l'OMC, négociés et signés par la majeure partie des puissances commerciales du monde et ratifiés par leurs parlements. Le but est de favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges. B- L’Organisation et la structure de l’OMC Le siège et la direction de l'Organisation mondiale du commerce se situe à Genève, en Suisse. Elle défend des principes qui constituent la base d'un commerce international profitable à tous. L'actuelle directrice générale de l'OMC est Ngozi Okonjo-Iweala, la première femme et la première Africaine à occuper ce poste. L'OMC compte des pays membres (actuellement 164 nations) qui établissent des échanges commerciaux entre eux. C- Structure de l’OMC L'OMC compte plus de 164 Membres, qui représentent 98% du commerce mondial. Au total, 25 pays négocient actuellement leur accession à l'Organisation. Les décisions sont prises par l'ensemble des Membres. Elles le sont normalement par consensus. Les Accords de l'OMC ont été ratifiés par les parlements de tous les pays Membres. L'organe de décision suprême de l'OMC est la Conférence ministérielle, qui se réunit généralement tous les deux ans. Au deuxième niveau, il y a le Conseil général (composé normalement des ambassadeurs et des Chefs de délégation en poste à Genève, et parfois de fonctionnaires envoyés par les capitales des pays Membres), qui se réunit plusieurs fois par an au siège de l'Organisation à Genève. Le Conseil général se réunit aussi en tant qu'Organe d'examen des politiques commerciales et en tant qu'Organe de règlement des différends. Au troisième niveau, il y a le Conseil du commerce des marchandises, le Conseil du commerce des services et le Conseil des aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC), qui rendent compte au Conseil général. De nombreux comités spécialisés, groupes de travail et groupes d'experts s'occupent des domaines visés par les différents accords et d'autres domaines tels que l'environnement, le développement, les demandes d'accession et les accords commerciaux régionaux. D- Fonctions de l’OMC Le principal objectif de l'OMC est de garantir autant que possible la fluidité, la liberté et la prévisibilité des échanges et d'aider ses Membres à utiliser le commerce comme un moyen de relever les niveaux de vie des populations. Elle s'acquitte de cette mission en: ▪ administrant les accords commerciaux; ▪ servant de cadre aux négociations commerciales; ▪ réglant les différends commerciaux; ▪ examinant les politiques commerciales nationales; ▪ renforçant les capacités commerciales des économies en développement; ▪ coopérant avec d'autres organisations internationales. But derrière la création de l’OMC L'Organisation mondiale du commerce a été officiellement créée en 1995. Les pays membres du GATT ont réalisé que le système était incapable d'adapter ses politiques et sa structure à la mondialisation. Ainsi, l'OMC fut établie dans le but de réglementer et faciliter le commerce international entre les nations. Elle s'occupe de réguler et de veiller à la fluidité des échanges commerciaux mondiaux. Les règles qu'elle instaure garantissent que le commerce est stimulé et que les obstacles à l'échange de biens et services sont réduits ou éliminés. - Définition de l’accord plurilatéral Un accord plurilatéral est un accord juridique ou commercial entre deux ou plusieurs pays. Un accord plurilatéral au sein de l'Organisation mondiale du commerce est un accord qui permet aux pays membres de s'entendre volontairement sur de nouvelles règles. Exemple: L'OMC a signé un accord plurilatéral sur les technologies de l'information (IT) à Singapour en 1996. Les participants (au nombre de 83 pays) s'engagent à éliminer complètement les droits de douane sur les produits IT visés par l'Accord. La majorité des pays en développement n'ont pas souhaité adhérer à l'accord sur les technologies de l'information, par crainte que leurs entreprises du secteur ne se retrouve impactées par la concurrence étrangère plus compétitive. - Règles du commerce mondial L'objectif général de l'OMC est d'aider ses membres à mettre le commerce au service du relèvement des niveaux de vie, de la création d'emplois et de l'amélioration des conditions de vie des populations. L'OMC administre le système mondial de règles commerciales et aide les pays en développement à renforcer leurs capacités commerciales. Les règles du commerce mondial apportent assurance et stabilité. Les consommateurs et les producteurs savent qu'ils peuvent bénéficier d'un approvisionnement sûr et d'un choix de produits finis, de composants, de matières premières et de services plus large. Les producteurs et les exportateurs savent que les marchés étrangers leur resteront ouverts. Cela permet l'instauration d'un monde économique plus prospère, plus pacifique et plus responsable. À l'OMC, les décisions sont prises, pour la plupart, par consensus entre tous les Membres avant d'être ratifiées par les parlements nationaux. Quant aux litiges commerciaux, ils sont soumis au mécanisme de règlement des différends de l'Organisation, qui est axé sur l'interprétation des accords et des engagements et sur la mise en conformité des politiques commerciales des Membres avec ces derniers. Le risque de voir les différends dégénérer en conflits politiques ou militaires est ainsi amoindri. En réduisant les obstacles au commerce, par des négociations entre les gouvernements Membres, l'OMC s'attaque également à d'autres obstacles qui se dressent entre les peuples et les nations commerçantes. Au cœur du système – que l'on appelle le système commercial multilatéral – se trouvent les Accords de l'OMC, négociés et signés par la majeure partie des économies commerciales du monde et ratifiés par leurs parlements. Ces accords constituent les fondements juridiques du commerce international. Il s'agit essentiellement de contrats garantissant aux pays Membres d'importants droits commerciaux. Ils contraignent également les gouvernements à maintenir la transparence et la prévisibilité de leurs politiques commerciales dans l'intérêt de tous. Les Accords constituent un cadre stable et transparent visant à aider les producteurs de marchandises et de biens, les exportateurs et les importateurs dans la conduite de leurs activités. L'objectif est d'améliorer le bien être des populations des Membres de l'OMC. L'OMC (WTO) en bref o SIÈGE: Genève, Suisse o CRÉÉE LE: 1er janvier 1995 o CRÉÉE PAR: les négociations du Cycle d'Uruguay (1986 1994) o NOMBRE DE MEMBRES: 164 Membres représentant 98% du commerce mondial o BUDGET: 197 millions de francs suisses pour 2023 o EFFECTIF DU SECRÉTARIAT: 624 o CHEF DE SECRÉTARIAT: Ngozi Okonjo-Iweala (Directeur général) FONCTIONS: o Administration des accords commerciaux de l'OMC o Cadre pour les négociations commerciales o Règlement des différends commerciaux o Suivi des politiques commerciales o Assistance technique et formation à l'intention des économies en développement o Coopération avec d'autres organisations internationales

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