Le Burn-out Parental Cours PDF
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Université de Rouen Normandie
Claire Holvoet
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Ce document présente un aperçu détaillé du burn-out parental, analysant les causes et les conséquences de ce phénomène. Il souligne les enjeux de la parentalité moderne et les pressions auxquelles les parents sont confrontés.
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Claire Holvoet ***Le burn-out parental :*** ** I. Une vraie souffrance ou un ras le bol généralisé : Le burn-out parental est un vraie trouble de santé mental même si il n'est pas reconnue comme un diagnostique. Le stress est le meilleur indicateur pour identifié ce trouble, on le mesure à trave...
Claire Holvoet ***Le burn-out parental :*** ** I. Une vraie souffrance ou un ras le bol généralisé : Le burn-out parental est un vraie trouble de santé mental même si il n'est pas reconnue comme un diagnostique. Le stress est le meilleur indicateur pour identifié ce trouble, on le mesure à travers la cortisol mais on ne peut pas dire depuis combien de temps le stress est présent. A l'aide des cheveux, on va pouvoir mesurer le stress sur les 3 derniers mois, a travers la concentration qui est un bio-marqueur du vécu du stress chronique. On parle de cortisol capillaire. Dans une étude où on a mesurer le taux de stress, on retrouve chez les parents contrôle 46.83 %, chez les étudiants stressés 33 %, chez des patients souffrant de douleurs chroniques 83.1 %, chez les victimes de violence conjugal 81.9 % et chez les parents en burn-out 99.9 %. → Est-ce la nouvelle maladie du siècle ? Depuis toujours, nous avons des enfants, alors faudrait-il pas se poser la question si le burn-out parental existe depuis longtemps ? Il est vrai mais on ne l'a jamais étudier donc on n'a pas de chiffre, on peut juste parler d'épuisement. → Pourquoi être parents aujourd'hui semble être plus sources de souffrance ? La mission d'être parents a-elle changé ? Mais déjà être parents que cela signifie ? A la naissance d'un enfant, nous recevons des cartes, pour la majorité des cas elles sont positives, elle apporte du bonheur, des félicitations mais on ne reçoit pas du courage, prend soin de toi.. Quand on regarde le nombre d'heure de sommeil chez les parents à la naissance de leur enfants on est à 4h44. On voit donc qu'en ayant 5 enfants ou même un seul, cela suffit à développer beaucoup de stress et donc de potentiellement développé du burn-out parental. → Mais y-a-t-il de quoi être stressé, fatigué ou de même craquer dans son rôle de parents ? Le parent peut être vue comme un directeur des opérations où il travail 24h/24h, 7j/7, 365j/365 ou presque, sans démission possible. Mais cela n'est pas nouveau. Quels changements ont occasionné cette recrudescence ? Les enfants sont-ils plus diaboliques ? (enfant roi) On sait très bien que non, ils peuvent être plus pénible à cause de comment les parents le considère, mais le statut et le contexte social des enfants ont changé. Pour Roskam et Goodman en 2018, être parents au 21's comporte des enjeux nouveaux. L'objectif est de comprendre d'où viennent les pressions qui s'exercent aujourd'hui sur le parent. Même si on à un intérêt pour la parentalité qui est récent. II\. Être parent, qu'est-ce que ça veut dire aujourd'hui ? *II.1. Définition de la parentalité :* La parentalité n'a pas toujours été au cœur des préoccupations ou sujet d'intérêts (Roskam et Goodman en 2018). Avant les années 80, le termes était absent des journaux et des magazines, pendant les années 80, on comptait 886 apparitions, puis dans les années 90, on avait 2516 apparitions, dans les années 2000, on comptait 6749 apparitions et entre 2010 et 2015, on en avait 7519 apparitions. Aujourd'hui on devrait être à l'ordre de 10000 apparitions par semestre. En 2018, on comptabilisait 18000 publication exclusivement scientifiques. Ce termes de parentalité a été inventer par Racamier pour désigner les changements psychologiques chez les mère après la naissance d'un enfant, peu employé jusqu'au 80's avant l'explosion de son usage et avec une évolution de la signification. Didier Houzel est le premier psychologue à formaliser la parentalité avec 3 dimensions : l'expérience parental, l'exercice parental et la pratique parental. On n'a pas de définition consensuel. La parentalité recouvre un ensemble de signification : → Comportements éducatif des parents → Croyances à propos du développement de l'enfant et de leur rôle dans l'éducation → Émotions éprouvés dans la relation parents-enfants → Ensemble des façons d'être et de vivre le fait d'être parents. *II.2. Pourquoi s'est-on mis à se préoccuper de la parentalité ?* Cela a débuté avec la préoccupation récente du bien-être de l'enfant et on suppose qu'il dépend fortement des parents. L'évolution du statut de l'enfant montre qu'au départ il était méconnue, indifférencié, voir on l'exploiter puis on est passer à assurer sa survie, sa protection et son éducation avec la loi de Ferry de 1882 où l'enseignement primaire est obligatoire laïc et gratuit pour 6 à 13ans, en 1913 on a la création de l'association internationale pour la protection de l'enfance, en 1989 : Conventions internationale des droits de l'enfant (ONU) et en 1990 : adoption d'une déclaration en faveur de la survie, de la protection et du développement de l'enfant et enfin on est arriver à l'optimisation de son développement (être le meilleur du monde). Comment on est passer d'une méconnaissance à la survie ? Après la 1^er^ guerre mondial, on a eu beaucoup de mort mais on a anticipé la futur guerre et cela nécessité de protéger les futur soldats. Puis après la second guerre mondial, on sait retrouver avec beaucoup d'orphelins, ce qui a mis en péril la solidité de la nation parce qu'on se retrouve avec pas assez de bras pour pouvoir produire de la richesse. La politiques publiques ont visé à faire diminuer la mortalité infantile à travers l'hygiène, la promotion de l'allaitement. Cela a permis des travaux comme sur l'attachement, le développement de la psychologie et de la psychologie du développement aboutissant au déclaration des droit des l'enfant en 1959 où les enfant ont des droit et les parents des devoirs. Ce qui ressors est le principe 6 mettant en avant l'intérêt supérieur de l'enfant, le parent doit réussir les conditions permettant l'optimisation du développement. « L'enfant, pour l'épanouissement harmonieux de sa personnalité, a besoin d'amour et de compréhension. Il doit, autant que possible, grandir sous la sauvegarde et sous la responsabilité de ses parents et, en tout état de cause, dans une atmosphère d'affection et de sécurité morale et matérielle; l'enfant en bas âge ne doit pas, sauf circonstances exceptionnelles, être séparé de sa mère. La société et les pouvoirs publics ont le devoir de prendre un soin particulier des enfants sans famille ou de ceux qui n'ont pas de moyens d'existence suffisants. Il est souhaitable que soient accordées aux familles nombreuses des allocations de l'État ou autres pour l'entretien des enfants. » (Principe 6). Cela va être un point de rupture car avant les parents pouvaient faire ce qu'ils voulaient dans leur foyer, mais à partir du moment où l'état s'est immiscé dans la parentalité, cela a permis l'optimisation du développement de l'enfant. On a eu des mises en place des crèches, congés parentales, allocations familiales, aménagements des parcs, financement de dispositif de soutien à la parentalité, réforme sur l'âge de début de scolarité obligatoire, réforme pour l'allaitement au travail, pression pour prolongé l'allaitement et financement de recherche sur le développement de l'enfant. ( 1000 1^er^ jours, 3000 1^er^ jours..). Même si cela reste de bonne attention, on rajoute du stress, une surveillance et des injonctions de l'état pour s'occuper des enfants, on a des dispositifs permettant d'alerter l'état d'une situation non favorable au bon développement de l'enfant à travers les services de protections de l'enfant comme l'aide social à l'enfance. L'état se réserve le droit de retirer l'autorité parental, les droits parentaux. *II.3 Qu'est-ce que cela change aux mères dans ce nouveau contexte ?* On prend en compte la mère car 2/3 des parents qui présentent un burn-out parental sont les mères. On dit que les femmes ont une double journée parce qu'elles ne travaillent pas depuis si longtemps que ça et elles doivent encore faire leurs preuves donc on a de la pression au travail (20 % d'écart de salaire). On sait que 70 % de la charge est lié à l'éducation et aux soins de l'enfant qui est encore porté par les mères. Les femmes s'occuperaient de 1h33 de leur enfant contre 40 minutes pour les hommes. Cela amène une pression et charge mental importante. Mais pourquoi les mères ne laissent pas la place aux pères ? Il y a peu de temps encore, la parentalité relevaient quasi-exclusivement de la mère. Un père qui va s'immiscer dans la parentalité pouvait et peu encore être vécu comme un désaveu de la part de la mère, cela entraîne un maintien de la charge mental. La révolution médicale notamment la contraception permet d'avoir un enfant voulu. Avant on n'avait pas le choix parce qu'il n'y avait pas de contraception, et on ne pouvait pas savoir le nombre d'enfant qu'on allait avoir. Si une femme en avait beaucoup, il était concevable de la plaindre (à l'époque). Aujourd'hui, l'enfant est très attendu et idéalisé donc apparemment plus possible de se plaindre ? Idéalisé l'enfant renvoie à se projeter, à lire, donc on prévoit un enfant parfait et des parents parfait donc la relation sera parfaite avec une déco parfaite. Les parent veulent rompre avec les anciens modèle d'éducation considérer comme stricte et rigoureux. Les parents veulent être aimé par leur enfant et vient animer de nombreux choix et comportement. Ils veulent que les enfants manquent de rien, c'est une course à la perfection. Les parents sont soumis à des injonctions paradoxales alors qu'on se trouve dans une société individualiste où pour être heureux, il faut penser à soi alors que le bébé ou l'enfant doivent passer avant tout (sens du sacrifice). L'exemple qu'on peut donné, si la femme n'a pas 15 minutes pour elle, elle se sent frustrée mais quand elle prend se temps, elle culpabilise. La satisfaction est impossible. Dans la culture individualiste notamment dans les grandes villes et depuis un peu plus d'un siècle, les parents et les mères sont de plus en plus isolés dans la parentalité alors qu'un proverbe africain dit qu'il faut tout un village pour élevé un enfant. Dans une étude sur 42 pays, les pays individualiste sont beaucoup plus en burn-out parental. En France, on a 5 % soit 900000 parent en burn-out parental et la Belgique entre 5 et 8 %. La société occidental, la société numérique, se retrouve à avoir de la pression à travers les réseaux sociaux. Cela est dû aux parents qui renvoie une image uniquement positif de la parentalité, cela amène à des comparaisons douloureuse pour les sentiments des compétences parentales. Avoir des expositions aux photos parfaites génère du stress et de la culpabilité. Dans les réseaux sociaux, on ne retrouve presque aucun des moments difficile en lien avec la parentalité même si cela change depuis 1 ou 2 ans. Même les publicités se mettent à expliquer comment être de bon parents (pub Macdo), on retrouve aussi les livres, les blogs.. issue de l'émergence de la psychologie du développement de l'enfant « recette pour être le meilleur parent ». Les parents en situation de burn-out parental pensent que si on ne respecte pas tout ce qu'il voit, ces principes diffusé sur les réseaux alors ils vont percevoir comme de mauvais parents. Alors comment être un bon parents aujourd'hui ? Les pressions sont multiples, issues de différentes sources et omniprésents. Pourtant tout les parents, toutes les mères ne sont pas en burn-out parental. Comment passe-t-on de la pression au burn-out ? Cela dépend de la quantité de stress et au manque de ressource qui va faire qu'on va avoir un basculement dans le burn-out parental. III.: Définition du burn-out parental : C'est un trouble de la famille du stress. C'est un trouble émotionnel lié au contexte de la parentalité résultant d'une exposition durable et chronique à différents sources de stress parental donc le niveaux finit par excéder leurs ressources pour y faire face. C'est un état d'épuisement chronique des ressources adaptatives des parents qui touche les émotions, le physique et le mental selon Roskam en 2018. Ils ont été exposé « trop trop longtemps et pas assez de ressources » (Roskam, en 2022). Il n'existe pas d'explication simple et linéaire au burn-out parental. Il est le résultat d'une dynamique complexe entre une série de facteur de risque lié aux caractéristiques socio-démographiques situationnels, personnels, parental et conjugal selon Roskam et Mikolajczak en 2018. On a donc affaire à un trouble dont l'étiologie est multifactorielle mais aucun facteur de risque ne permet, considéré isolement, de comprendre l'apparition d'un burn-out parental. On a deux modes explicatif mais on va en parler que d'un car 90 % est utilisé. *III.1. La balance des risques et des ressources (BR²) :* Elaborer de Roskam et Mikolajczak en 2018. On dispose d'une balance avec des ressources et d'un autre côté des sources de stress. Quand la balance est en déséquilibre prolongé, c'est-à-dire quand les facteurs de risque sont supérieurs aux ressources sur une long durée alors la personne risque de développé un burn-out parental (chronique). On identifie 5 sources de stress : → Stresseurs socio-démographiques : nombre d'enfant, famille monoparental, taille de l'habitation, niveau socio-économique. → Stresseurs situationnels : enfant avec handicap, besoins spécifiques.. → Stresseurs personnels : Histoire d'attachement, niveaux d'anxiété initial, histoire professionnels, compétences émotionnelles (régulation), parents perfectionnistes soit standards ou élevé, sensible aux injonctions, peur du jugement. → Stresseur familiaux et conjugaux : Coparentalité (se sentir soutenir), partager des valeurs éducatives, partager des activités éducative et des soins apporter aux enfants. → Stresseurs lié à la relation avec l'enfant : mode d'interaction. Les ressources dont va disposé le parent va être aux dessus de se stress. On a 3 catégories les plus prégnantes qu'on retrouve dans le burn-out parental : Stresseur personnels, familiaux et conjugaux et lié à la relation avec l'enfant. Ce modèle a un intérêt parce qu'il est compatible avec le modèle écosystémique de Bronfenbrenner de 1979. On a une possibilité d'identifier les stresseurs et ressources pour chacun des niveaux du système. Par exemple le macro-système peut aussi apporter du stress comme manger 5 fruit et légumes par jour ou qu'il ne faut pas taper des enfants. Il y a une possibilité d'identifier les stresseurs et ses ressources à travers des outils (comme celui avec 39 questions, Le test se présente sous la forme d'une liste de questions à deux pôles (le risque et la protection) renvoyant à des facteurs de risque et de protection susceptibles d'être présents dans votre vie de parent. Répondez à présent à ces 39 questions ). IV\. Les symptômes du burn-out parental : Si chaque burn-out parental à son histoire avec des stresseurs et des ressources différents et interne, on retrouve un modèle universel. On a 4 grandes catégories de symptôme, trois sont en liens notamment l'épuisement (pas d'énergie pour la parentalité, pas envie de se lever, de rentré après la journée de travail), la perte de plaisir parental (saturation du rôle parental, impossible de partager des moments de plaisir avec son enfant) et de distraction émotionnelle (absence d'empathie, d'intérêt, difficile/impossible de démontrer leur amour, ils sont en pilotage automatique). Le dernier élément décisifs pour parler du burn-out parental est la notion de contraste. La personne ne se reconnaît plus dans le rôle de parent.Ce sont des parents qui ont aimé tellement fort leur enfant que ça va tourner aux burn-out parental. On a d'autre symptômes comme la culpabilité, la honte, impactant l'estime de soi, une incompréhension de soi, un sentiment de ne pas être à la hauteur (ex : monstre d'insensibilité). Cela amène de la solitude car la plupart n'en parle pas. On retrouve des problèmes de régulation émotionnelle en lien avec les tâches parentales (passe de la colère, aux excuses, aux larmes), on a des sautes d'humeur, de l'irritabilité, de l'ambivalence dans le sentiment à l'égard de l'enfant. Du côté de la physiologie, on retrouve des troubles de l'alimentation, du sommeil et de désir. On a de l'isolement, de l'agressivité, des recherches d'éloignement, des volontés de quitté le foyer et des pensée suicidaires. On a deux vidéos : Brut et Zones interdites. Dans le premier, on a un recherche d'éloignement, du rejet, on a un contraste où le père ne veut pas que ses enfants ailles sur les écrans mais les laissent aller dessus, perte de plaisir parental, avant la mère avait honte d'en parler et maintenant arrive à décharger, prend des cours de sophrologie pour comprendre ces émotion et va dans des association « pattes aux beurres ». Dans la deuxième vidéo, on a un enfant qui imite son père qui a répéter plusieurs qu'ils voulaient quitter son foyer, le père est tellement a bout qu'il s'isole, qu'il ne mange plus (trouble de l'alimentation), on a de l'agressivité (tape dans les murs), ils ont eu une projection tellement importantes qu'ils ont perdu le contrôle, l'enfant veut peut-être prendre la place. Le PBA : Parental Burn-out Assenssment de Roskam, Brianda et Mikolajczak en 20218 vont permettre de réaliser un « diagnostic ». Il y a eu le PBI : Parental Burn-out Inventory (Roskam et al en 2017) mais on a une validité qui n'est pas évalué et c'est le contraste. On retrouve 25 items avec 4 facettes : l'épuisement dans le rôle parental, le contraste, saturation dans le rôle parental et la distraction émotionnelle. Pour chaque item côté, on a jamais, quelque fois par an ou moins, une fois par mois ou moins, quelque fois par mois, une fois par semaine, quelque fois par semaine, chaque jour. Pour être diagnostiquer en burn-out, le parent doit présenter au moins 60 % des symptômes (items) de façon quotidienne (Roskam et al., 2018). On retrouve des témoignages : « J'ai le sentiment de ne plus me reconnaître en tant que parent » ; « je suis tellement fatigué de mon rôle de parent que j'ai l'impression que dormir ne suffit plus » ; « j'ai zéro énergie pour gérer mes enfants » ; »je suis en pilote automatique » ; »je ne ressens pas de plaisir avec mes enfants » ; « je fait ce qu'il faut mais pas plus » ;« je n'arrive plus à montrer à mes enfants combien je les aime ». *V. L\'identité parental :* Devenir parent engage un remaniement de l\'identité (Goodman, 2018) où on a une conception de soi en tant qu\'individu uniquement composé par plusieurs sous-identités: identité de genre, identité à travers une passion)loisir, identité professionnelle, de couple, d\'amis.. Ces différents sous-identités ont une place plus ou moins grande en fonction de l\'importance qui lui donne la personne. l\'identité nous donnes des repères sur la façon de nous comporter (comment être un bon ami). Mais l\'arriver d\'un enfant amène de nombreux changements dont on ajoute (intégration) une nouvelle sous-identité notamment parental, qui se produit pendant la grossesse (quand c\'est un déni de grossesse, sur le plan psychologique, cela est plus difficile). La grossesse va permettre une appropriation progressive de l\'ensemble des informations concernant les attitudes et les comportements à adopter en tant que parent, on va recueillir des informations via des échanges (famille, amis, futur parent) mais aussi via des canaux d\'information (média, lecture) et donc prescrit par la société et la culture (Deutsch 1988). Cela aboutit à la construction des attentes concernant les expériences futurs en tant que parents. On a 2 choses importante : le soi parental socialement prescrit (représentation du parent idéal dans la société) et un soi parental idéal (la personne en fonction de tout ce qu\'elle sait et appris va choisir ce qui lui correspond). *V.1. Définition de l\'identité parentale :* C\'est une représentation mentale qu\'une personne à de son rôle de parent (Delmore 2000, Partridge 1988) qui est constitué de plusieurs éléments : - trait de personnalité qu\'il s\'attribue en tant que parent - sentiment et émotion associés à la parentalité (joie, frustration..) - représentation que le parent à de sa propre relation avec ses figures d\'attachements - valeurs, croyances, idéaux, que la société véhicule par rapport à la parentalité (la personne internalise les attentes culturelles de la parentalité : soi parental socialement prescrit) - le soi parental idéal (ensemble de caractéristique que le parent a intégré le parent idéal à laquelle il souhaite ressembler et l\'importance du temps qu\'il souhaiterai consacré à son rôle de parent. - on a le soit parental actuel qui est confronter avec le soi idéal où le parent perçoit (de manière subjectif) ses comportements parentaux et l\'importance réelle accordé (a-t-il réussit à donner l\'importance qu\'il pensait pouvoir donné). L\'ensemble aboutissant à un développement de série d\'attentes par rapport à la parentalité, qui vont orienter ses comportements. *V.1.1. Les deux problèmes rencontré :* - Le premier : Les parents développent des attentes trop optimistes, idéales voir irréalistes (Hardwood 2007) en lien avec l\'image véhiculé dans la société parental : The mommy Myth (ils disent qu\'être parent procure des émotions positif, avoir une identité parental est nécessaire pour être épanouit en tant qu\'adulte) mais cela change (mouvement) ces derniers années. L\'arrivée de l\'enfant et de l\'identité parental est nécessaire au remaniement de l\'équilibre de l\'ensemble des sous-identité et donc de la place données à chacun de celle qui pré-existait. Souvent après la naissance d\'un enfant, l\'élément le plus saillant est l\'identité parental et on met de côté le sport, pro, ami, conjugale..), cela amène des conflits entre les sous-identités. Généralement, on observe une diminution de l\'investissement du rôle de partenaire et donc on a un déclin de satisfaction conjugal. Mais on a un nouveau équilibre (plus ou moins) satisfaisant avec la sensation d\'être devenu des meilleures personnes et augmentant l\'estime de soi (Strauss, 1988 : c\'était la majorité à cette époque là). Cette réorganisation identitaire s\'accompagne d\'une réorganisation des rôles dans le couple, quand un couple était égalitaires dans les tâches avant l\'arriver du bébé, après la naissance on observe des retours des rôles \"traditionnels\". Le père investit son rôle parental et maintien son rôle de travailleurs mais désinvestit son rôle de partenaire, amis, sport. Chez la mère, on a une diminution, voire une disparition du rôle du travailleurs (devient dépendant au conjoint), diminution des contacts sociaux (perception d\'une vie plus restreinte par rapport aux partenaires qui peu travaillé : restriction des rôles). On a un rôle de mère à temps plein : entièreté de l\'éducation et de soin à l\'enfant et gestion du foyer donc sentiment de perte, de changement d\'apparence physique, se sent submerger par la responsabilité, besoin personnel difficilement voire non comblé qui amène des changements conséquents. Cela amène à des ressentiments, colère ou ambivalence vis-à-vis de la parentalité, donc facteur de risque du BOP (burn-out parental), cela peut toucher aussi le père même si le taux est plus faible. - Le deuxième problème : On a un déséquilibre entre les sous-identités avec une place trop importantes dédié (de gré de force) à l\'identité parental qui peut favoriser la survenue du BOP. Tout cela permet d\'aborder la question du \"deuil\" de la vie d\'avant. Pour certains parents, le travail du deuil accompagne l\'intégration de l\'identité parental, ce travail de deuil douloureux renvoie une impression de perte de liberté, de sacrifice important qui amène dans un certains cas à ce que l\'identité parental est plus un désavantages qu\'un bénéfices (Donath, 2015). Cela amène plus de souffrance supplémentaire car c\'est un sujet tabou (surtout chez les femmes) car c\'est en contradiction avec la vision positives véhiculé par la société. On retrouve un présupposé selon lequel chaque femme voudrait ou aurait besoin de devenir mère, avec le fait d\'avoir choisi de devenir parent. Ici, l\'expression des regrets, du mal-êtres est socialement inapproprié, d\'autant plus qu\'elle peut être assimilé à un manque d\'amour (maternel) et amène des suspicions de maltraitance/négligence (même si pas avérer). Même si on a un début de mouvement car la société commence à dissocier l\'identité parental, de l\'âge adulte et de son épanouissement. Un deuil difficile est plus et une impossibilité d\'expression de ses émotions est un facteur de risque pour le BOP. L\'étape de la vérification de l\'identité parental amène à confronté nos attentes prénatales et nos expériences posturales (principe de réalité). On observe que quand un parents arrive à déployer des comportements qu\'il va juger conforme ou presque à son parental idéal permet d\'avoir une identité vérifier et sentiment de satisfaction. Si on est dans le cas inverse, on arrive dans de la détresse ou insatisfaction (Goodmar, 2018). Les attentes ne sont pas en général pas vérifiés lorsque les attentes sont irréalistes ou situation objectivement difficiles (perte brutal du conjoint, bébé inconsolables). Cette non vérification de l\'identité parental accentue un facteur de risque pour le BOP. La vérification de l\'identité parental se réduit à voir si on a un écart ou absence d\'écart entre les sois construit. Si l\'absence d\'écart ou faible écart entre soi parental actuel et parental idéal alors la vérification de l\'identité parental sera satisfaite. Quand on a un écart important, on a une vérification de l\'identité parental qui est insatisfaite et amène de l\'inconfort et il est très variable en fonction de la saillance de l\'identité parentale ( à quel point le parent est engagé dans son rôle de parent). Un parent qui a une identité très saillante va ressentir de la détresse quand il perçoit cet écart. Cela l\'amène à contrôler toute situation de développement de l\'enfant pour s\'assurer que son identité parental soit vérifier. Quand on a un parent plus flexible, plus souple donc l\'identité parental est moins saillante donc on est moins dans le contrôle, cela permet d\'être moins confronter au fait que l\'identité parental n\'est pas vérifiée. Cette saillance de l\'identité parental est un élément clé pour comprendre le stress qu\'engendre cette vulnérabilité d\'être parent. L\'écart parent est différent quand l\'écart se situe entre le soi actuel et le soi parental idéal, on est dans l\'émotion en lien avec la dépression (déception, tristesse), montre qu\'entre le soi parental actuel et soi parental socialement prescrit, l\'émotion est issue du domaine de l\'anxiété. Cet écart peut résulter d\'un soi parental idéal irréaliste, soi parental actuel défaillant, et de la combinaison des deux. Cet écart est un facteur de risque du BOP, quand on va chercher les sources d\'usage parental idéaliste montre que les parents qui ont souffert de leurs enfance veulent offrir ce qu\'il n\'a pas reçu, on a une sensibilité exacerbé à la pression sociale et on a une personnalité perfectionniste. *VI. Le perfectionnisme :* Étude de Sorkilla et Aunola (2019), montre qu\'il y à un lien entre le niveau de BOP et différentes variables concernant l\'environnement familiales, les caractéristiques de l\'enfant et parent (dont perfectionnisme). D\'abord la définition de perfectionnisme est la tendance d\'un individu à se fixer des normes extrêmement élevées et à s\'efforcer d\'obtenir des résultats parfait et à visé une performance sans faille, accompagné d\'auto-évaluation critiques et d\'inquiétudes à propos des erreurs. Cela peut concerner de multiple domaines de la vie (parental) : caractéristique de la personnalité fortement associé au BOP. L\'évaluation du perfectionnisme peut être évalué par l\'échelle The Big Three : perfectionism Scale (Smith, 2016). Dans cette échelle, on retrouve 3 grands facteurs : perfectionnisme rigide, auto-critique, narcissique où on retrouve 10 facettes dont 2 facettes intéressantes : perfectionnisme envers soi-même (perfectionnisme rigide) et perfectionnisme socialement prescrit (auto-critique). Dans le perfectionnisme envers soi-même, on retrouve des exigences/normes élevées envers soi-mêmes (important pour moi d\'être parfait dans tout ce que j'entreprends). Dans le perfectionnisme socialement prescrit, on retrouve des croyances que les parents ont de la société qui a un impact des normes élevées, voire irréaliste et que l\'on ne peut être accepté et valorisé par les autres qu\'en atteignant ces normes (les gens attendent beaucoup de moi). Quand on revient à l\'étude, on a 1725 parents finlandais avec un questionnaire en ligne à travers des évaluations du PBA et le perfectionnisme via The big Three perfectionism (on a 91 % des répondant qui sont des femmes). Résultat : Le facteur de risque le plus crucial pour le BOP est la perfectionnisme socialement prescrit. Plus précisément, plus les parents rapportent un haut niveau de perfectionnisme socialement prescris, plus ils présenteraient un niveau d\'organisation du BOP. On voit que les relations sont plus fortes quand les parents présentent également un haut niveau de perfectionnisme envers soi-même. Les mères par rapport aux pères rapportent un plus haut niveau de perfectionnisme socialement prescrit et envers elle-même, il y aurait un lien entre genre et chiffre (médiatisation). (témoignage marie) *VI.1. Le repère au perfectionnisme : l\'auto-compensation :* Les parents avec un niveau élevé d\'auto-compensation sont plus conscient de leur émotion et se traitent avec plus de gentillesse et de chaleur, ils s\'engagent dans plus d\'activité pour prendre soins d\'eux-mêmes. Cela augmente l'adoption d'un style parental de « soutien parental offert à l'enfant » (faire preuve de gentillesse, d\'acceptation et de chaleur à l\'égard de leur enfant) et diminue le style de « contrôle psychologique du parent sur l'enfant » (adoption de comportements intrusifs pour manipuler les sentiments, les pensées et l\'attachement de leurs enfants ; Minh Nguyen et al., 2022). Cet auto-compensation réduit le niveau de burn-out et le risque de burn-out (Gerber et al., 2021 ; Gouveia et al., 2016 ; Minh Nguyen et al., 2022). VII\. Le burn-out parental : pourquoi il est nécessaire de s'y intéresser ? : *VII.1 Les conséquences :* Les parent en souffrance ont des problèmes de santé physique (migraines, eczéma, trouble intestinaux, cardiaque), addictions et augmente le risque suicide (ils sont \> Burn-out professionnel). Cela à des répercussions sur l'enfant : risque de négligence est multiplié par 13 et risque de violence : verbale, physique qui sont multiplié par 20. (témoignage universitice). Cela à des conséquences sur le couple avec l\'augmentation des conflits (l\'autre ne reconnaît plus son partenaire dans son rôle de parent), risque d'adultère, risque de violence verbale et physique (?= pas de chiffre concret mais c\'est ce qu\'on voit sur le terrain) et risque de divorce (?). Le conjoint peut être une victime collatéral au BOP. *VII.2. Liens avec burn-out professionnel et dépression ? :* On est dans un diagnostic différentiel. Les 2 types de burn-out partagent un cœur commun : troubles de la famille du stress et accompagnés de symptômes dépressifs Il a été démontré que malgré certains symptômes communs (troubles du sommeil, de l'appétit, consommation d'alcool, plaintes somatiques), certains facteurs à l'origine tout comme certaines des conséquences (ex : souhait de démissionner pour burn-out professionnel vs risque de maltraitance des enfants pour burn-out parental) diffèrent et sont spécifiques de chacun des troubles, ce qui supporte l'idée qu'il s'agit de troubles bien distincts (Mikolajczak et al., 2020) - Burn-out parental : le milieu professionnel peut devenir le havre de paix, la maison est le lieu du stress et de l'épuisement - Burn-out professionnel : le milieu familial peut devenir le havre de paix, le cadre de travail est est le lieu du stress et de l'épuisement - Dépression : syndrome inter-contextuel : stress et épuisement touchent toutes les sphères de la vie Mais on a un lien entre dépression post-partum et BOP. Il faut distinguer les symptômes primaires (distinctes) vs secondaires (symptômes similaires). *VII.3. Quelles solutions ? 2 types d'intervention :* - rééquilibrer la balance donc diminuer les stresseurs et/ou augmenter ressources. On va avoir une intervention personnalisée en fonction du bilan des composants de la balance : On va augmenter les ressources : améliorer compétences émotionnelles (RE), augmenter le soutien : la coparentalité, identifier sources de soutien (dont émotionnel), travail sur gestion du temps, organisation , s'appuyer sur l'autonomie des enfants , exister en dehors de la parentalité et améliorer pratiques parentales éducatives. Il faut aussi diminuer les stresseurs donc réduire le perfectionnisme (travail en TCC...), redéfinir les priorités et les diminuer, exemple : Chacun des 6 enfants a-t-il besoin de faire 3 activités ES ? Ont-ils besoin d'avoir 18 à tous les contrôles ? Laisser l'enfant à l'aide aux devoirs un soir sur deux ? - Groupe de parole est particulièrement adapté puisque ces parents ne peuvent en général parler avec leur famille ou leurs amis du fait de la honte ressentie, et qui donc ont tendance à s'isoler, à se sentir seuls et non-soutenus. Cela permet de parler de leurs difficultés dans un cadre de soutien et d'absence de jugement. Entendre d'autres parents qui sont dans des situations similaires permet de déculpabilisé. Une écoute active, empathique, compréhensive combinée à un temps pour échanger sur les sujets qui sont importants pour ces parents ont des conséquences positives sur le long terme sur le bien-être de ces parents Les 2 types d'intervention (qui ne sont pas exclusives) semblent démontrer leur efficacité (réduction des symptômes, niveau cortisol ; Brianda et al., 2020). *VII.4. Agir en prévention ? :* Le burn-out parental est souvent précédé par une phase durant laquelle le parent est surinvesti « burn-in », très présent avec des exigences élevées. Il faut repérer les facteurs de risque et signes précurseurs : perfectionnisme/idéalisation (parent idéal), surinvestissement (donne sans compter), sacrifice de soi (néglige ses besoins), frustration croissante (amertume, absence de reconnaissance, sentiment d'échec), perte d'énergie (fatigue accumulée, prise de conscience des sacrifices... impatience & irritabilité). Il faut donc repérer les situations d'épuisement. Prendre soin de l\'enfant implique de prendre soin de l\'adulte.