Histoire du Monde: Notes de Cours CM1 (PDF)

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Ces notes présentent un aperçu des fondements économiques et sociaux de l'histoire. Elles introduisent la mondialisation et traitent de divers détails sur l'industrialisation en France.

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CM1 Ouvrage : Jeanne Bouvier, « Mes mémoires » Introduction Quels sont les fondements économiques et sociaux de notre histoire actuelle ? Nous étudierons l’histoire française de l’industrialisation à une histoire de la mondialisation. On...

CM1 Ouvrage : Jeanne Bouvier, « Mes mémoires » Introduction Quels sont les fondements économiques et sociaux de notre histoire actuelle ? Nous étudierons l’histoire française de l’industrialisation à une histoire de la mondialisation. On a un monde global sur le plan économique qui est régit par l’économie de marché. Ce système assez ancien a entraîné une homogénéisation des sociétés voire des civilisations. A côté de cette économie de marché, certains sont à l’écart/ne profitent pas de ce système : exclusion de la consommation, du bien-être, du divertissement etc. Ce sont les effets de la pauvreté. Les enjeux sont fondamentalement économiques : problème d’allocation des ressources. Mais il y a aussi des problématiques écologiques qui viennent se greffer sur les problèmes économiques : épuisement des ressources, pollution etc. Au 19e siècle, les contemporains ont été attentifs aux nouvelles formes de pollution. Mais les préoccupations ne sont pas prioritaires à l’époque. De plus, le ralentissement de la croissance voire décroissance sont maintenant des modèles préconisés/appréciés. L’économie de marché a une incidence sur la liberté individuelle des individus. Économie de marché : métaphore du marché, rencontre entre des agents qui veulent vendre et des agents qui veulent acheter. Loi de l’offre et de la demande. Ce qui compte est la liberté des agents à vendre ou acheter. Économie planifié (ou centralisé) : ce ne sont pas les individus libres qui décident de ce qu’ils font sur le marché, mais une bureaucratie qui impose aux acteurs de produire une certaine quantité par exemple. Économie primitive : échanges marginaux (Dans le capitalisme les moyens de prod sont privés, à l’inverse du communisme où les moyens de prod sont communs.) I – La grande divergence L’économie mondiale, une perspective millénaire, 2001, Maddison → 1er essai quantifié d’histoire millénaire. → L’auteur met en lumière des césures. Tournant vers 1820 avec industrialisation+ essor des nouveaux moyens de communication. C’est un phénomène Qui ressort du capitalisme, économie marchande. L’Europe commence à s’enrichir. C’est a partir du 13/14e qu’il y avait un vrai développement de l’Europe. L’industrialisation a eu un impact sur tout : écriture, communication, société de consommation etc. Il y a aussi le développement d’un marché du travail. Au Moyen-Age va apparaître une division du travail. Il y a eu des marges de manœuvres pour que les individus gagent en liberté. II – Les grandes découvertes européennes A partir du 14e siècle, c’est le moment des grandes découvertes européennes. Les européens vont prendre la mesure du monde : nouvelles forme d’informations, élargissement du marché. Les échanges maritimes représentent la micro-mondialisation (esclaves, monnaie, café, épices etc). Enrichissement de l’Europe grâce à tout ces échanges. Fin du 18e, les transformations technologiques viennent soutenir ces découvertes. Les grands thèmes du cours : L’industrialisation du monde et ses effets La mondialisation du 19e siècle La rupture à partir de la 1er Guerre mondiale L’invention d’un monde nouveau et des 30 Glorieuses CM2 Chapitre 1 – La « Révolution Industrielle » : l’autre grande « révolution » Le terme « révolution industrielle » est employé pour la 1er fois dans les années 1830 chez les socialistes français et se diffusent les dans les années 1880 chez les historiens anglais. On met des guillemets car cette période représente un processus et non un moment fixe de l’histoire. On se rend compte qu’on vit des mutations économiques et sociales décisives. Elles sont perçues de manière brutale. Cette Révolution reste difficile à dater donc on parle plutôt d’industrialisation d’un regard a posteriori. La Révolution signifie un fait qui n’a pas de précédent est qui est irréversible. Le terme souligne cette aptitude à l’innovation et à la croissance. Révolution économique : production de biens différents, différemment et en + grande quantité Révolution sociale : a entraîné des transformations sociales (nouveaux métiers qui apparaissent, différents types d’ouvriers, développement du tertiaire, possession de l’entreprise etc) et culturelles (consommation de type moderne, consommation pour le plaisir, nouveau mode de distribution des biens, civilisation des loisirs…). → mutations dites technologiques Plusieurs phases de la Révolution Industrielle : 1 : Années 1770-80 : accélération des transformations technologiques notamment en Angleterre 2 : 1870-80 3 : 1970-80 I – La RI en questions A – Définition : une rupture qualitative dans le système de production Ce qui change est l’accélération de la croissance lié à des mutations dans les manières de produire (rupture qualitative dans le système de production). Cette rupture commence en Angleterre et se diffuse en Europe selon le modèle classique. L’augmentation reste néanmoins modérée. B) La question des origines Il y a plusieurs centres de développement de la RI. Le processus a été graduel. C’est une phase proto-industrielle principalement en Angleterre : Une révolution agricole ? Cela commence par la révolution agricole tout doucement. Mouvement d’enclosure : les grands propriétaires anglais ont clos leur terre et cela a générer un exode rural. Il y a plus de citadins que de ruraux dès 1850. Cela va fournir une main d’œuvre à l’industrie. Les institutions ? Comment garantir les droits de propriété ? Ils ont des garanties juridiques et la priorité est de ne pas se faire confisquer ses biens par l’État. Progrès technologiques ou augmentation de la demande ? Changement d’attitudes vis à vis de la consommation. Les Anglais se mettent à consommer d’avantage (ex : augmentation du nombre de boutiques). Forte demande donc les fabricants essayent de suivre la cadence. Rôle de l’État ? Pour l’Angleterre, non, mais pour d’autres pays, oui (politique volontariste etc). Contingences et hasard ? Le rôle du hasard a été assez important. Il y avait du charbon et il était proche des lieux de population. C – La question du coût Le coût social : La 1er chose que les socialistes de l’époque ont noté c’est une dégradation spectaculaire des conditions de vie et de travail (allongement du temps de travail à l’usine et à domicile, insalubrité, travail infantile, baisse du pouvoir d’achat…). L’état physique aussi des gens diminuent. L’amélioration n’arrive qua dans un 2e temps. Le coût écologique : La RI a modifié certaines espèces animales. Le coût écologique a été énorme mais on ne l’a remarqué qu’après. Le coût sur le reste du monde : l’industrialisation en Angleterre s’est doublé d’un phénomène de désindustrialisation en Inde + impérialisme sous forme coloniale (travail forcé après l’abolition de l’esclavage etc). II – L’émergence d’un nouveau « système technique » A – La notion de « système technique » (Bertrand Gille) Il s’agit d’un ensemble cohérent de techniques et d’industries interdépendantes. La 1er RI : charbon, fer, textile (+ chemin de fer après 1830-40). Cela passe par un système de petites innovations. Ces techniques sont mises en place en Angleterre à la fin du 18e siècle. Ces techniques ne sont pas des révolutions, elles ne coûtent pas cher à produire et résultent de coup de génie. Elles vont se diffuser progressivement. Mais ! Jusqu’en 1843, l’exportation des machines britanniques sont interdites. + de production et diminution des prix de ventes. Extension des marchés qui incite à mécaniser. B – Les secteurs clefs de la RI anglaise 1769 : invention de la machine à vapeur, « la machine à vapeur n’aurait pas été développée si l’industrie britannique du charbon n’avait pas existé », James Watt. Il s’agit d’une machine qui sert à générer un mouvement de haut en bas grâce à un piston. Pourquoi on la produit ?Car pénurie de charbon de bois donc changement pour du charbon de terre. Les 1er machines à vapeur ont été créé pour pomper l’eau des mines. Dans un 2e temps, la machine à vapeur améliorée est utilisée pour mettre en mouvement d’autres choses, notamment dans l’industrie textile. La révolution du coton : la première grande industrie moderne britannique (1770-1830) Le coton est peu cher et s’insère dans un effet de mode, la folie des « indiennes » (robes longues fabriquées en Inde). Ensuite volonté de produire soi-même cette robe que les anglaises convoitent.La filature de la laine et du coton se mécanise fortement. Dès 1811, 90 % du budget anglais est au service de la filature. La mécanisation de la filature a entraîné la mécanisation du tissage. CM3 On considère l’industrie du tissage comme la 1er grande industrie moderne. Le tissage se développe du fait de la mécanisation de la filature. Dès les années 1820, les métiers mécaniques commencent à remplacer les métiers manuels. En 1 génération le tissage manuel disparaît. 250.000 métiers mécaniques contre 55.000 métiers manuels en 1840. 4000.000 métiers mécaniques et 3000 métiers manuels en 1860. L’industrie du coton est une industrie qui crée des emplois. Après 1820, la mécanisation du tissage a fait bondir le travail en usine et fait disparaître le travail artisanal/domestique. En 1830, l’industrie du coton devient la 1er industrie d’Angleterre (8 % du PIB). Les exportations de cotons représentent + de la moitié des exportations britanniques. Le développement du tissage a aussi fait progresser d’autres industries (ex : chimie, blanchisserie) Le 2e grand secteur est celui de la filière lourde, sidérurgie et chemin de fer après 1830. 1856 : procédé Bessemer 1863-1865 : procédé Siemens-Martin pour fabriquer de l’acier à partir de la fonte 1860-1880 : ouverture de l’ère de l’acier Les années 60-80 : essor de l’ère de l’acier avec une production mondiale massive. En 1840, l’Angleterre produit la moitié de la production mondiale de fer. Après 1830, l’industrie ferroviaire vient alimenter la demande de fer. La moitié de la consommation de fer national sert aux chemins de fer + développement du transport en bateau à vapeur. Le chemin de fer est aussi né dans la mine, les rails permettent de pousser la marchandise + facilement (notamment par des enfants). Il est aussi lié à la mine dans son développement car il permettait d’évacuer le charbon (première ligne en 1825 en Angleterre et 1827 en France). Le chemin de fer est créé initialement pour le transport des marchandises. Système technico-économique qui atteint sa maturité dans les années 1850-80. → 3 piliers : le charbon (source d’énergie) , le fer (matériau de base), machine à vapeur (moteur universel). Mais au 19e siècle, l’énergie hydraulique reste importante. Cela a eu un impact sur l’organisation de la production. III – L’organisation de la production : permanence et mutations. Le nouveau n’a pas chassé l’ancien, il s’est rajouté. A – L’essor de la proto-industrialisation dans les premiers temps de l’industrialisation Il y a d’abord un artisanat urbain des « métiers » (cordonnerie, bottier, forgeron etc). C’est un système de production ancien. Il y a une division du travail en branches et en sous-branches en fonction des matières premières. Il s’agit d’une production en atelier peu importante en volume, et souvent au domicile de l’artisan. Les gens de métiers sont des artisans qui ont du savoir-faire et qui sont possesseurs de leur moyen de production et maîtres des produits qu’ils vendent. Système de production marchand regroupé au niveau d’une ville dans le cadre d’une institution professionnelle. Il persiste jusqu’à la fin du 18e siècle. Mais vers 1780, ce n’est plus le système dominant car depuis le 16e siècle, dans de nombreuses branches, le système dominant devient la proto-industrialisation. Il s’accentue jusqu’au milieu du siècle au moins selon les pays. En France par exemple, on parle du système de la fabrique ou de la manufacture. Le terme de proto-industrialisation est inventé dans les années 70 aux USA : parenté technique mais différence d’organisation : artisans ne sont plus indépendants mais dépendant d’un entrepreneur/ marchand appelé « marchand-fabricant » (donneurs d’ordre). Les marchand- fabricants dirigent tout un réseau d’artisans, distribuent la matière premières, contrôlent le processus de transformation, récupèrent le produit fini et le vendent, parfois à l’international. Parfois les artisans deviennent dépendants et cela mènent à des révoltes (ex : canuts Lyonnais). De nombreuses personnes se mettent dans ce type de travail : main d’œuvre surabondante, bon marché et docile = essor des ouvriers-paysans en particulier en France. Ce sont des paysans qui prennent des commandes des marchands-fabricants à la morte saison (attachement à leur terre mais prennent un 2e travail car manque de revenus = pluriactivité). Ils produisent de la dentelle, des tissus, des sabots en bois etc. Dans la 1er moitié du 19e siècle : double logique : organisation de la production (délocalisation, sous traitance etc) et gestion de la main d’œuvre. Mais arrive un moment où on souhaite une homogénéisation des produits sur le marché. La demande n’est plus compatible avec le système proto-industriel. B – La nouveauté : l’usine Les entreprises ont toujours eu une main d’œuvre concentrée. Dans certains secteurs industriels (mines, forges, brasseries etc) il y a des machines mises en mouvement par l’énergie hydraulique. Mais ces anciennes manufactures ne sont pas les proto-usines : elles sont peu mécanisées et le travail est peu découpé. C’est plutôt un regroupement de gens qui travaillent dans le même espace. 2 volets quand on étudie l’usine : L’usine est un produit du machinisme : c-a-d le lieu où sont concentrées les machines et les hommes, forme spatiale/architecturale qui s’imposent dans certains secteurs au 19e siècle. Au cœur de cet espace, la fourniture d’énergie aux installations grâce à des canalisations et engrenages. A partir des années 1830-40, les machines sont alimentés par une force motrice. Ce sont des espaces rationalisé/spécialisé. La machine à vapeur coûte cher : entretiens, consommation de combustibles… Donc il faut qu’elle alimente le + de machines possibles.. Ce sont donc des espaces encombrés particulièrement dangereux (nombreux accidents du travail). (1898 : loi sur les accidents du travail). ◦ L’usine l’a emportée dans certains secteurs seulement mais il y a parfois coexistence entre usines et ateliers (ex : en sidérurgie). L’usine est un système social : dans les 1er usines les formes familiales et artisanales persistent longtemps (travail en famille etc). Donc dispositif de contrôle s’est imposé de + en + faisant perdre l’autonomie des ouvriers : travail individualisé, dissociation du contexte familial, apparition d’un salaire-horaire, disciplinarisation du travail, système de punitions et d’amendes etc NB : Des études récentes ont montré qu’il n’est pas certains que la grande usine moderne soit apparue en Europe. Il y avait des prototypes d’usines dans les plantations sucrières avec comme 1er travailleurs les esclaves. Au début des années 1830, le nombre de machines à vapeur est bien plus élevé à la Réunion qu’en France continentale. IV – L’essor industriel en Europe et en Amérique du Nord Plusieurs raisons à ce développement. La grande Bretagne n’a pas eu de politique d’industrialisation. Dans d’autres pays, on a délibérément chercher à voir une politique industrielle tout en se protégeant de l’Angleterre : politique protectionniste. On crée des banques pour investissement réalisé directement par les dirigeants. L’Angleterre domine complètement le marché industriel pendant la 1er moitié du 19e siècle. En 1880, la GB produit 23 % des biens industriels mondiaux ; la France, Allemagne + Belgique ensemble en produisent 18 %. En 1913, la GB ne produit plus que 14 % des biens industriels mondiaux. Sa domination régresse. France + Allemagne + Belgique progressent avec 23 %. L’Amérique du Nord passe de 15 à 33 % en 1913 de la prod industrielle.Le monopole britannique s’estompe. L’industrie britannique est dépassée par tout les autres pays industriels, notamment par l’Allemagne en Europe+ rattrapage sur le plan des compétence technologiques. Enfin, cette industrialisation est le fruit d’une domestication de la nature et d’une mobilisation de la main d’œuvre. CM4 Chapitre 2 – La « grande dépression » (1873-1896) et la seconde phase de l’industrialisation Le dernier tiers du 19e siècle est une période de grande difficulté notamment dans le domaine économique, on l’appelle la Grande Dépression. Cette dépression, après les années 1880, se voit aider par les innovations qui vont enclencher une 2e phase d’industrialisation. Elle arrive à maturité dans l’entre-deux-guerre + 30G. Grande dépression : En politique : montée du nationalisme + xénophobie + antisémitisme etc En économie : d’abord dans les pays germaniques puis aux USA avant de toucher la France. Les années 1880 représentent une coupure dans le monde économique : sentiment de la « fin de siècle » qui entraîne une crainte du crime, de la drogue, des inventions technologiques etc. De plus, les pensées marxistes prennent de l’essor. Sentiment que le capitalisme est arrivé à son terme. Cette dépression a à termes entraîner la recomposition de l’espace mondial. I – La « grande dépression » : un tournant dans l’histoire de l’industrialisation La « dépression » n’est en rien comparable à la grande crise des années 1930 mais elle a eu in impact économique et social considérable. A – La dépression des prix agricoles La grande dépression est une période d’inflation. On observe des prix agricoles qui diminuent de 30 à 35 % selon les pays pendant la période, après une phase de hausse des prix de 1848 à 1873. Cette baisse de prix a eu un impact négatif sur l’économie. Pourquoi cette diminution des prix ? Ensemble de facteurs liés au fait qu’on produit des choses – chers dans globalement les prix des autres produits diminuent. La dépression agricole a entraîné une baisse des prix du transport ( et une amélioration de la qualité) qui a permis l’importation de produits (céréales, viandes, tissus etc) des USA et d’Australie. De ce fait le coût des transports n’est plus prohibitif et les prix américains étant si bas que les producteurs français ont du baissé leurs prix. Répercussions considérables mais les salaires réels n’ont pas diminué parallèlement à la chute des prix. B – La décélération de la croissance industrielle La paysannerie forme toujours la grande majorité de la population. Les fr deviennent un peuple majoritairement citadins en 1931. Les paysans sont touchés par la baisse des prix de leurs produits + crise de la vigne (maladie de la phylloxera). Les paysans vont donc consommer – de produits industriels. Les revenus de la clientèle de luxe vont être redirigé sur la culture foncière et l’agriculture. Parallèlement, l’industrie lourde arrive à son terme. Pourquoi décélération ? La croissance est toujours positive mais les taux de croissance sont – importants qu’ils n’étaient auparavant, on assiste pas à une chute mais à un ralentissement. Les industries anciennes sont pénalisés et les pays à industrialisation précoces sont les plus affectés. Ex : La croissance du UK passe de 3 % à 1,5 % pendant la grande dépression. USA passe de 5 % à 3,9 %. C – L’essoufflement des profits Les patrons ont hésité à baisser les salaires nominaux mais puisque les prix ont baissé, cela a contribué à l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés. D – Le ralentissement du commerce mondial Les échanges mondiaux progressent – vite. La fr passe au 3e rang des exportateurs. Les difficultés économiques ont incité les industriels à chercher de nouvelles solution pour affronter la baisse de leur profit : Investissement dans l’innovation : innovations technologiques, recherche sur la productivité etc. But : sortir de la stagnation, cela a changer le paysage, l’industrie et les échanges internationaux. D’une part, ensemble d’industrie lié à toutes les innovations de la fin du 18e, début du 19e siècle. D’autres part, activités + jeunes qui reposent sur des activités et des industries nouvelles. II – L’innovation technologique et l’émergence d’un nouveau système technique : la « seconde RI » Comment la 2e phase de l’industrialisation prolonge la 1er ? La nouvelle technologie n’a pas chassé l’ancien, elle s’est appuyé sur des innovations préexistantes, coexistence des 2 RI. On passe d’un système technique à un autre par un glissement progressif jusqu’à un moment ou un autre système technique se met au point. Les secteurs anciens forment toujours le socle de la puissance industrielle (charbon, textile, chemin de fer…). Les nouveaux secteurs vont reposer sur ces anciens secteurs, notamment l’acier dans l’industrie automobile. Au sortir de la Grande Dépression, le système technique dépend toujours du charbon. En 1870, le charbon représente le tiers de la consommation mondiale d’énergie. Le pétrole est seulement 4 % de la conso d’énergie en 1913 alors que le charbon représente 3/4. Le charbon est une industrie de main d’œuvre et de croissance qui s’allie aux autres innovations. A – Un nouveau système technique - électricité - moteur à combustion interne et pétrole - chimie - nouveaux secteurs industriels - traitement de l’information Ce nouveau système technique commence à la fin du 19e siècle mais arrive à maturité dans l’entre-deux-guerre. L’étape fondamentale est la production mécanique de l’électricité et surtout sa conservation et son transport dans les 3 dernières décennies du 19e siècle : invention de l’ampoule, câbles de tensions etc. L’usage industriel domestique ne se répand vraiment qu’a partir du 20e siècle (cf Thomas Edison). Pour produire cette électricité on se sert de la force hydroélectrique et thermique (moment de développement des grands barrages dans la vallée des Alpes). L’hydroélectricité a permis l’industrialisation de l’Italie du Nord. → 1881 : première exposition d’électricité à Paris 2 évolutions parallèles : expansions des réseaux électriques et multiplication des usages de l’électricité CM5 Dans l’industrie, électrification notamment dans les machines à coudre. Les inventions fondamentales datent des 25 dernières années du siècle. La production de pétrole se développe à la fin du siècle et surtout avant la 1GM. La production a presque triplé de 1900 à 1913. On découvre des gisements un peu partout, notamment aux USA. Le secteur de la chimie se développe en même temps que l’industrie du pétrole. Mais la GB passe à côté de ce développement. Les USA et l’Allemagne eux investissement considérablement dans cette industrie. En 1913, l’Allemagne domine le secteur. C’est un secteur qui devient fortement industriel à base très scientifique. Repose sur le progrès des sciences fondamentales + orientation de la recherche vers des objectifs précis. → Développement de cette recherche lié à l’électricité. → Modernisation, convergence entre recherche universitaire de très haut niveau et esprit d’entreprise rigoureux. Ce nouveau secteur est représentatif du système industriel actuel. En médecine : → Découverte traitement contre la syphilis en 1910 → Commercialisation de l’aspirine en 1899, création de la firme Bayer. → Invention de nouveaux procédés marketing, la firme lance une campagne d’information auprès des médecins allemands pour leur présenter les nouveaux médicaments. En agriculture : → Création d’engrais industriels (ammoniac). Firme allemande BASF. Entre 1902 et 1918, 6 prix Nobel de chimie reviennent aux Allemands. 140.000 tonnes de colorants sont produits en Allemagne sur une production mondiale de 160.000. L’Allemagne se donne les moyens financiers et humains de cette production. La production de l’aluminium devient moins coûteuse : passe de 78 francs en 1886 à 2 francs en 1930. Utile pour l’automobile et l’aéronautique. → Automobile : invention du frein, du démarreur électrique, verres de sécurité… → Invention du caoutchouc → Premiers essais de tissus synthétique ; fabrication des produits d’hygiène ; production de pellicule photo + développement du cinéma. Cela aboutit à une révolution des transports et de la communication. En matière de traitement de l’information : → 1er machine à écrire en 1874 qui améliore la productivité des E. →Invention du papier carbone permet de doubler la productivité du secteur tertiaire. →Développement presse, radio, cinéma etc. B – Les transformations structurelles 1 – L’institutionnalisation de la recherche A partir de 1850, la science devient un élément essentiel de l’essor technique. Naissance du métier d’ingénieur/technicien en Allemagne et aux USA. →Programmation, Planification et massification de la recherche. → 1877 : législation des brevets : protège les inventions. → « Passage d’une vision discontinue de l’innovation envisagée comme une succession d’invention a une stratégie de l’innovation permanente fondée sur l’institutionnalisation de la fonction de recherche. » 2 – Un paysage industriel remodelé : déclin de la proto-industrie, essor des grandes E, concentration Changement du paysage industriel à la fin du 19e siècle dans le but de maximiser la rentabilité. → Concentration industrielle horizontale et verticale. Horizontale : fusion d’E qui travaillent dans le même secteur Verticale : toutes les activités de la production rassemblées au même endroit Aux USA se développent des trusts ; 1er, les frères Rockfeller dans le pétrole (démantèlement en 1911 pour éviter le monopole sur le marché). C’est la fin de la proto-industrie et des pratiques de l’ancien monde ouvrier. 3 – Les débuts de la rationalisation du travail aux USA avec Taylor Le travail à la chaîne est une forme de travail minoritaire en France avant la 1GM. →Taylorisme : ensemble de principe de gestion du travail et doctrine sociale. Méthode mise au point par l’américain Frédérick Taylor qui a inventé le métier d’ingénieur- conseil en organisation. Les principes de direction scientifique, 1911. L’objectif de Taylor est de lutter contre la flânerie systématique des ouvriers. Il s’agit d’une décision rationnelle des ouvriers pour éviter d’être trop efficace et qu’on leur augmente les normes. C’est contre ces formes de résistance que s’est construit l’OST. Elle repose sur plusieurs principes. 1. Séparation de l’exécution et de la conception (but : laisser – d’autonomie à l’ouvrier, des ingénieurs leur indiquent les gestes à réaliser, l’idée est de diviser chaque tâche en temps élémentaire). C’est l’idée que le savoir remplace l’expérience et qu’il y a un one best way. C’est un système qui s’oppose au savoir-faire + dévalorisation sociale de l’ouvrier. 2. Parcellisation extrême des tâches entre ouvriers (but : renforcer la productivité dans un objectif de gain de temps) 3. Salaire au rendement : pour Taylor il fallait augmenter le salaire des ouvriers pour les garder motivés. Taylorisme ne veut pas forcément dire travail à la chaîne. Il est ensuite suivi par le Fordisme, travail à la chaîne + augmentation des revenus des ouvriers pour qu’ils puissent acheter la voiture qu’ils produisent. Historiquement, ce travail à la chaîne se diffuse aux USA au début du 20e siècle (abattoir de Chicago, Ford). En France, c’est Renaud qui l’initie dans les années 1950-60. C’est l’époque du Plan Marshall. Ces transformations du travail transforment le monde aussi : transformation du paysage urbain : urbanisation : développement des gares, structures métalliques, verrières, ascenseurs, transports urbains,éclairages ( au gaz puis électrique), les chemins de fer nouveaux modes de consommation bouleversement des hiérarchies mondiales (essor des USA et de l’Allemagne) (France et GB en retrait problèmes de contrôles de la consommation) extension du système industriel européen et de la colonisation CM6 Chapitre 3 – La première mondialisation du XIXe siècle L’histoire de l’humanité est celle d’une extension à travers la planète. Le terme de mondialisation a cependant un sens économique. → traduction d’un terme anglo-saxon : globalisation : apparaît dans les années 1980, désigne un processus d’interdépendance de + en + prononcé des économies nationales découlant de la création d’un marché planétaire pour les marchandises, les services, les capitaux, l’information, les produits culturels et médiatiques. Il n’y a plus d’étanchéité des nations les unes avec les autres. Certains aspects de la mondialisation sont + contemporains, d’autres sont + anciens. La 1re grande phase de mondialisation est celle du 19e siècle. Mais cela reste un processus de longue durée qui date de + de 5 siècles. Transformation dans la nature entre 1880 et 1914. Ce n’est pas une tendance linéaire irréversible car il y a eu une grande phase d’arrêt de la mondialisation (dé- globalisation) dans l’entre 2 guerres. I – Les conditions favorables A – La mondialisation est le fruit de la révolution des communications 1 – Le triomphe du chemin de fer et de la marine à vapeur Les transformations industrielles engendrent une révolution des transports physiques dont la marine et le chemin de fer. Cela repose sur le charbon et la vapeur qui vont donc équiper des engins nouveaux. On remplace la marine à voile par la marine à vapeur ; et les wagons tirés par les chevaux par des locomotives mécaniques. → Développement des transports de masse Le nombre de voies ferrées explosent entre 1840 et 1880 dans toute l’Europe et cela se poursuit jusqu’en 1914. 1840 : 8.000 km de voies ferrés dans le monde 1913 : + de 1 millions de km dans le monde. En 1913, 43 % des chemins de fer se trouvent en Amérique du Nord ; 25 % des km se trouvent en Europe. Les USA sont conquis par le chemin de fer et cela aide le peuplement du pays. L’est des USA est largement ferroviaire. 1869→ 1re liaison transcontinentale 1916 → achèvement du Transsibérien Accélération de la vitesse + augmentation des tonnages transportés. Le train devient le mode de transport terrestre le + emprunté. Ils stimule les différentes industries (charbon, sidérurgie, vapeur etc). D’abord conçu pour les marchandises, les hommes comment à l’emprunter dans la 2e moitié du siècle. Révolution ferroviaire + maritime : La machine à vapeur + fer + acier révolutionnent les transports maritimes. Avant les navires étaient en bois et à voile (ex : clipper). Ils vont être progressivement remplacé par des navires en métal et qui fonctionnent à la vapeur. Les steamers sont marginaux en 1850 ; en 1890, c’est 90 % de la navigation. La marine à vapeur a aussi fait développer les infrastructures maritimes. 1869 : Canal de Suez relie Méditerranée et océan Indien après 10 ans de travaux et 3 tentatives d’ouverture. 1914 : Canal de panama permet de de relier océan pacifique et océan atlantique sans faire le tour de l’Amérique. Au début il faut 6 semaines pour faire un voyage en clipper ; à la fin du siècle il ne faut plus que 8 jours en steamers. 2 – Les effets de cette révolution : concentration de l’espace et réduction considérable des coûts de transports voir carte diapo Contraction de l’espace et réduction des coûts de transports : Le coût du transport terrestre passe de 10 à 1 pour les chemins de fer ; pour le transport maritime le prix est divisé par 7. On observe un changement des pratiques car il y a une facilitation du transport des marchandises et des personnes. Le chemin de fer s’installent aussi dans les colonies en Afrique dans le but d’exporter les produits africains et d’importer les produits européens (vers 1950). Les trains relient l’intérieur des pays à la côte. → Voir diapo Congo-océan Amélioration de la capacité de conservation : 1876 : invention du premier bateau réfrigéré qui relie Rouen à Buenos Aires → début des échanges intercontinentaux de viandes 3 – La révolution des télécommunications Au 19e siècle, on utilise le télégraphe dans le but de communiquer à distance sans envoyer un pigeon voyageur. → Invention du télégraphe électrique avec le signal morse qui rend indépendant le transport de l’information. 1866 : 1er câble transocéanique entre GB et USA + innovation pour la pause de câbles sécuritaire (développement du latex etc). 1845 : construction du + gros bateau du monde pour poser des câbles mais ce n’est qu’en 66 que cela fonctionne. L’essor du télégraphe est en partie grâce à l’innovation du chemin de fer dans les années 1850 : notamment pour donner l’information par rapport aux trains (retard, positions, alertes etc). Permet l’anticipation et + tard l’automatisation des trains. Le télégraphie facilite aussi le développement des marchés : informations instantanées de partout. La distance n’est plus un obstacle majeure aux échanges ; c’est l’internet du 19e siècle. Le 1er téléphone est inventé en 1870 et se développe dans les années 70 mais c’est un objet élitiste qui circule seulement dans la grande bourgeoisie. B – La monnaie : l’adoption de l’étalon-or La monnaie est un instrument d’échange ; un instrument de mesure, et quelque chose qui sert à conserver la valeur. Il y 3 types de monnaie : métallique, papier et scripturales. CM7 1694 : La Banque d’Angleterre est la + ancienne banque centrale 1802 : création de la Banque de France La monnaie scripturale (ex : chèques) est basée sur la confiance. La monnaie est un élément essentiel de la mondialisation par l’adoption de l’étalon-or qui permet de faciliter les échanges et est un gage de stabilité et de sécurité. La monnaie n’a pas de risque d’être dévaluer. Étalon-or ou Gold Standard : unité de mesure qui se sert de l’or comme référence commune pour une grande partie des pays industrialisés. Monométallisme or : l’ or est le seul métal monétaire et devenu la référence des transactions internationales → Adopté par l’ensemble des grands pays indus au tournant des années 1880. Très tôt, la valeur de la livre sterling a été évaluée (début 18e). En 1903, le franc germinal est évalué (322,5 mg d’or). La valeur en or des monnaies est définie par chaque pays et elle ne bouge plus jusqu’à l’entre-deux-guerres. Ce système Gold Standard a supprimé tout les risques de change. Ce SMI (Système Monétaire International) repose sur la convertibilité des monnaies en or → Système de régulation internationale qui n’a pas connu d’inflation au 19e siècle. La livre-sterling est devenue la monnaie internationale. C’est aussi une période ou on appelle le système étalon-sterling. Le 19e siècle est une période de monétarisation croissante, il y a de + en + de monnaie qui circule (papier), la masse monétaire a été multiplié par 15 entre 1850 et 1913. Monnaie = condition favorable à la mondialisation. C – Les politiques douanières : libre-échange ou protectionnisme ? Au début du 19e siècle, la règle générale est le protectionnisme. En 1913, il y a aussi un fort protectionnisme des nations industrialisées. Entre les 2, le libéralisme prend de l’ampleur notamment en GB. 17e - 18e : Mercantilisme : richesse = stock de métaux précieux qui sont accumulés par l’État. ◦ Idée que celui qui importe énormément s’appauvrit. Fin 18e - début 19e : physiocratie : doctrine économique fondée sur la connaissance des lois dites naturelles, et donnant la prépondérance à l’agriculture. ◦ Théorie d’Adam Smith sur la richesse des nations. Défend des idées libérales puis Ricardo développe la théorie des avantages comparatifs relatifs en 1817 (les pays doivent faire ce qu’ils savent le mieux faire ou le – mal). → 1841 : ouvrage de Friedrich List, figure protectionniste, défend l’idée du protectionnisme éducateur : il n’est pas hostile en théorie au libre-échange mais en fonction du développement économique des pays, il faut avoir des barrières douanières. Conjoncturellement, il peut être nécessaires de protéger certaines industries naissantes (dites « industries dans l’enfance ») Au 19e siècle, les politiques économiques sont le fruit du poids des rapports de force, des lobbys etc. 1846 : abolition des Corn Laws, la GB se convertit au libre-échange ◦ Corn Laws = lois protectionnistes anglaises pour protéger les producteurs agricoles anglais sans trop affamer la population. En dessous d’un certains prix du blé au niveau national on interdisait les importations du blé. ◦ Le Parlement décide de sa suppression car les industriels sont favorables au libre- échange car ils pensait que si le prix du pain diminuait, cela éviterait d’augmenter les salaires des ouvriers. → majorité industrielle au Parlement. 1860 : traité de libre échange franco-britannique ◦ Empire de Napoléon III : favorable au libre-échange → on passe d’un protectionnisme extrême à modéré. ◦ « clause de la nation la + favorisée » : permet à chaque pays de se voir appliquer une égalité de traitement par ses partenaires commerciaux (mesure de non-discrimination). Au sein de l'OMC (Organisme Mondial du Commerce), le principe donne à un État membre les mêmes avantages (sur les tarifs douaniers par exemple) qu'un autre État membre. 1879 – 1892 : durcissement protectionniste sur le continent ◦ remise en cause du libre-échange à cause de la Grande Dépression 1892 : loi Méline en France : ◦ objectif de protéger les agriculteurs français contre les importations à bas prix de produits agricoles. Elle clôtura l'épisode de libre-échange inauguré avec le traité de libre- échange de 1860 mais aussi la « grande dépression européenne » (1873-1892). Aux USA, pas de retour au protectionnisme car ils l’ont toujours été. La victoire du Nord dans la guerre de Sécession (1861 – 1865) est en faveur du protectionnisme (industrie) tandis que le sud préfère le libre-échange (pour le coton). Le reste du monde est ouvert au libre-échange sauf les colonies britanniques. Paul Bairoch dit « Le tiers monde était un océan de libéralisme sans îlot protectionniste ». Le protectionnisme n’a pas empêché drastiquement les échanges mondiaux. II – L’essor des échanges commerciaux mondiaux A – Une progression généralisée liée à une ouverture croissante des économies Au 19e siècle le volume du commerce mondiale par tête à été multiplié par 25 entre 1800 et 1913. Une partie importante de la production rentre dans l’échange international, on produit pour le marché extérieur de + en +. L’ouverture croissante de l’économie va de paire avec une expansion géographique, on échange avec de + en + de personnes et de + en + loin. CM8 A COMPLÉTER CM7 - 1834 : zollverein entre plusieurs États allemands = union douanière - protectionnisme des USA après la guerre civile ________________________________________________________________________________ B – La structure des échanges Il y a une répartition géographique des échanges mondiaux. 1 – La place centrale de l’Europe L’Europe est centrale dans les échanges internationaux au 19e siècle. Elle réalise les 2/3 des échanges internationaux que ce soit les importations ou les exportations. Les produits échangés : alimentation, matières premières générales (charbon etc), produits pour l’agriculture, produits manufacturés Les produits primaires correspondent aux 2/3 des échanges. Ce qui circule le + dans le monde sont les produits destinés à être transformés (matières premières minérales…). Au sein des produits primaires, ce sont les produits agricoles et alimentaires qui correspondent à la part la + importante (80 %). Les pays industrialisés échangent d’abord entre eux (80 % des échanges). En 1913 : 40 % des échanges font partie du commerce intra-européen 22 %: importations européennes en provenance du reste du monde (tabac, sucre etc) 15 %: exportations européennes vers le reste du monde (Europe de l’est, Méditerranée, USA → pays de peuplement européen) 23 %: commerce extra-européen A la fin du 19e siècle, d’autres courants de commerces locaux se développement ex : USA- Canada ; Japon-Asie etc. 2 – L’hégémonie britannique La GB domine les échanges internationaux : vers 1900, l’Empire colonial sort le tiers des exportations anglaises (1 tiers avec l’Europe, 1 tiers avec le reste du monde). → Schéma atypique de dynamique commerciale. La GB est le seul pays à commercer avec le monde entier. Elle joue un rôle de fournisseurs de service très important. 3 – La spécialisation des continents : une illustration de la division internationale du travail L’Europe est l’usine du monde au moins jusqu’aux années 1880, puis essor industriel étasunien. En 1913, 95 % des exportations européennes sont des produits manufacturés. 80 % des importations d’Europe sont des produits primaires. La GB a fait le choix d’importer sa nourriture du reste du monde. En 1913, 50 % de la consommation alimentaire anglaise vient de l’étranger. L’urbanisation précoce de l’Angleterre s’est doublé d’un choix d’importer la nourriture du reste du monde. Les USA sont l’exemple d’un pays fondamentalement agricole tourné vers les exportations du tabac, coton et blé ; et qui va faire des grandes découvertes générales, notamment le pétrole. → Exportation massive de pétrole par la suite. → industrialisation + spécialisation dans l’exportation de biens d’investissement (ex : machines agricoles, machines à coudre, machines à écrire etc) Les USA sont le modèle d’un pays neuf qui va rattraper les pays européens. Au début du 20e siècle, il fait parti d’un grand pays industriels (1914 : 3e pays exportateurs mondiale). Les pays périphériques sont ceux de « l’Ancien monde » ; leur principal avantages sont leur population principalement en Asie qui engendre des salaires faibles. Des productions agricoles intensives se mettent en place (ex : riz, soie, thé, coton en Égypte). Certains secteurs agricoles vont se développer en vue de l’exportation. 2 réseaux différents dans les pays colonisés : économies locales qui ne profitent pas du système mondiale économie industriel poussé par la colonisation (ex : plantation de bananes, de caoutchouc). C – L’essor des échanges du commerce multilatéral On assiste à l’essor du commerce multilatéral et modernisation des structures bancaires. Des relations multilatérales vont s’établir entre des pays ou des E qui n’ont jamais eu de relations auparavant. Ces « triangles mondiaux » vont être la spécialité de certaines banques. Le commerce qui était seulement bilatéral devient multilatéral au 19e siècle car les banques s’occupent de gérer les créances. Le système est basé sur la confiance de la banque en ses clients = économies d’échelles : + une banque à des clients fiables, + elle en accumulent des créances élevés. Les opérations financières vont se centraliser dans les pays pivot des échanges comme l’Angleterre et notamment Londres (condensé des créances internationales). Londres devient la place bancaire et financière pour le reste du monde. Ça a été une condition qui a facilité le commerce mondiale et la croissance des échanges. III – L’essor et la mondialisation des flux financiers La mondialisation s’exprime aussi pat la circulation des capitaux. Il y a une domination européenne, elle fournit + de 90 % des capitaux exportés. Cela suscite une croissance industrielle dans les « nouveaux pays ». La valeur des capitaux européens placés à l’extérieur a triplé entre 1873 et 1913. Il y 2 catégories d’investissements financiers : investissements portefeuilles : 80 % de la part totale investissements direct à l’étranger, à la fin du 19e siècle Pays investisseurs en 1913 : 43 %: GB 20 %: France 13 %: Allemagne 12 %: Bel, Suisse, Pays-Bas 7 %: USA 5 %: autres A partir de 1870 : les USA et l’Allemagne deviennent des exportateurs de capitaux alors qu’ils étaient importateurs avant. Régions destinataires : (ce sont généralement des pays non européens peuplés par les Européens) 27 %: Europe 24 %: Amérique du Nord 19 %: Amérique latine 15 %: Asie 9 %: Afrique 5 %: Océanie Les USA ont été les + importants bénéficiaires des IDE. La Russie est le pays européen qui reçoit le plus d’investissements. Des liens historiques se créent (ex : Allemagne et Turquie) Le 1er secteur qui a accueilli les capitaux européens sont les investissement directs dans les mines et les plantations. IV - L’« européanisation » du monde ? A – Les migrations internationales 1815-1915 : environ 50 millions d’Européens ont émigré hors d’Europe ; les ¾ d’entre eux ayant quitté le continent entre 1880 et la guerre CM9 Avant les années 1880, les migrants européens viennent surtout de l’Europe du nord pour des raisons économiques mais aussi parfois des persécutions. L’immigration constitue le 1/3 d’augmentation de la population entre 1901 et 1910. Au début du 20e siècle, le quart des Américains sont nés à l’étranger. Il y a également des migrations intracontinentales dans les Amériques, la Russie etc. → 1881/82 : restrictions sur l’immigration (ex : loi d’exclusion des Chinois aux USA en 1882) Il y a des migrations internationales qui ne concernent pas l’Europe : 15 millions d’Asiatiques (appelés coolies) quittent leurs pays pour travailler dans les possessions européennes des zones tropicales. Ce déplacement a largement changé la face du monde. Ils subissent l’arbitraire et la violence des contremaîtres. 7 millions de Chinois et 6 millions d’Indiens se déplacent en Asie du Su-Est, en Afrique et dans les Amériques. Ces coolies travaillent dan s des plantations européennes implantées dans les colonies. → question du travail forcé + dénonciations. Dans l’Entre-deux-guerres, les flux ralentissent mais l’impact démographique a déjà été considérable car de nombreux migrants ne rentrent pas dans leur pays à l’issue de leur contrats (fondent des familles etc). En Guyane Britannique, les descendants des indiens qui se sont installés au 19e siècle forment aujourd'hui la majorité de la population locale. B - Impérialisme européen et colonisations (TÉLÉCHARGEMENT FICHIER AUDIO EPI) « Modern imperialism must be regarded as a psychological and cultural phenomenon as well as a political or economic one ». - Rando Cameron - Les motivations de la conquête coloniale ont été nombreuses mais le nationalisme a joué un rôle important. - Les colonies eurent un impact économique complexe difficile à mesurer dans le développement économique des nations développées. - Les effets de la colonisation dans les pays dominés ont au contraire été massifs et désastreux à de nombreux égards pour les populations des pays colonisés. Conclusion – convergence et fragmentations Cette globalisation a aboutit à des phénomènes de convergences en économie. On observe des progrès vers une homogénéisation de certaines choses ; par exemple en matières du prix des biens échangés (écart de prix du blé entre Chicago et Liverpool est passé de 60 % en 1870 à 16 % en 1913 ; de même pour le coton, l’acier). La principale explication a cela est la chute historique du prix des transports. La convergence des salaires est lié aux mouvements migratoires.L’internationalisation des économies est assez rapide, aucune des économies ne peut fonctionner seule. Chapitre 4 – D’une guerre à l’autre (1914 – 1945) « Ce fut une période complexe et sombre, profondément marquée par le choc de deux guerres mondiales entrecoupées d’une dépression. L’ordre économique libéral vola en éclats. Les échanges mondiaux en 1950 étaient bien plus modestes en termes de revenu mondial qu’ils ne l’avaient été en 1913. La migration internationale n’était qu’une fraction de ce qu’elle avait été au XIXe siècle. La plupart des avoirs étrangers de l’Europe occidentale furent vendus, saisis ou détruits. Les empires d’outre-mer disparurent ou étaient dans un état avancé de désintégration. » - Angus Maddison I – Un équilibre mondial bouleversé par la Première Guerre mondiale Commence en 1914 ; oppose les puissances de l’Entente (France, GB etc) et les Empires Centraux (Allemagne, Autriche). Globalisation du conflit via la mondialisation précédente, appui sur le colonies pour des soldats et de la main d’oeuvre. Conséquences politiques vont être déterminantes pour le visage du monde contemporain. En 1917, la Russie quitte l’économie de marché pour développer une économie planifiée communiste. La 1GM est une guerre totale. Notion développée par cette guerre. On passe de la guerre des batailles à une guerre des nations. La 1gm a constitué un vrai traumatisme. La conception de la guerre traditionnelle : peu d’impact, accès limité etc ne tient plus. Le rôle des sciences et du progrès technique dans cette guerre a été déterminant. Guerre entre des économies nationales : l’économie qui s’est la mieux adapté à la guerre et favorisé une quantité massive d’armes sont les véritables vainqueurs. De quelles manières la guerre va-t-elle bouleverser les économies mondiales ? A – Le financement de la guerre a bouleversé les équilibres monétaires Le financement de la guerre bouleverse les économies monétaires. La guerre fait augmenter considérablement les dépenses publiques. Il a fallut mettre en place des moyens financiers exceptionnels pour faire face à l’effort de guerre. Problème : la fiscalité est mauvaise ; les dépenses publiques sont de 10 milliards de francs par an en 1913, c’est 5 fois plus en 1918. Le financement s’opère via l’augmentation de l’impôt et l’inflation (création de billets). Le prélèvement fiscal avant la 1GM est d’environ 10 %. On adopte l’impôt sur le revenu pour l’effort de guerre en 1914 en France. En Angleterre, l’impôt sur le revenu existait déjà donc on l’augmente et on crée des taxes supplémentaires. Les recettes fiscales sont inférieures aux besoins. Financement par l’emprunt : on sollicite les bourgeois + emprunts spécifiques à court et long termes + emprunts à l’étranger. Cet endettement massif va avoir des répercussions dans l’entre-deux-guerre. La France et Angleterre empruntent énormément aux USA. Après la révolution bolchevique la Russie ne veut plus rembourser. Financement par l’inflation : création de monnaie, la quantité de francs en circulation est multipliée par 4. L’agriculture tourné vers la guerre et les champs de nourriture deviennent irrécupérable.On applique une restriction de la consommation des civils = augmentation des prix + rations. En Angleterre les prix sont triplés pendant la guerre, France = x5, Allemagne= x15. On suspend la convertibilité des monnaies en or sauf aux USA. La guerre est un désastre financier qui a ruiné les équilibres monétaires a toutes les échelles. La dette publique a été multiplié par 5 en France. Les monnaies européennes se sont dépréciés par rapport au dollar. Les USA deviennent les créanciers de l’Europe et sa monnaie s’apprécie considérablement. B – Économie de guerre, économie en guerre : l’économie au service de la guerre Imposition du ravitaillement pour gérer la pénurie alimentaire ◦ Ravitaillement de toute les denrées alimentaires : vin, pain, blé etc ◦ Épidémie de grippe espagnole Imposition d’une gestion administrative de la main d’oeuvre Orientation de la production industrielle et stimule la modernisation économique L’État intervient dans un marché qui était devenu libéral. Il faut remplacer les personnes qui travaillaient dans les usines et dans les champs. Dans les Empires centraux, 26 millions d’hommes sont mobilisés et dans l’Entente c’est 40 millions. On fait travailler les femmes dans les usines. Au milieu de la guerre, 200.000 travailleurs étrangers viennent travailler en France + augmentation de 30 % de la présence des femmes dans l’industrie. On rappelle certaines personnes envoyés dans les tranchés car leur travail ouvrier était trop qualifié pour être remplacés (500.000). Il y a un problème de main d’oeuvre dans les usines. La Guerre a orienté la production industrielle et stimuler la mondialisation économique. Cela a entraîné des améliorations techniques et industrielles à la fois dans les système d’organisation que dans les produits fabriqués (explosifs, produits chimiques, obus contenant des produits chimiques etc). A la fin de la guerre un obus sur 4 contient un agent chimique(effets neurologiques graves). + Essor de la sidérurgie d’armement + Modernisation industrielle + développement de nouveaux secteurs : automobile, aviation. C – Le bouleversement des hiérarchies mondiales 1 – L’affaiblissement et la division de l’Europe La Guerre a constitué un traumatisme démographique : 13 millions de morts ; 60 % pour les Alliés et 40 % pour les Empires centraux. Il y a eu 8 millions de pertes militaires et 5 millions de pertes civiles liés aux privation, famine, grippe espagnole etc. 1,4 millions de morts en France. CM10 16 million de mort en Russie. Le déficit des naissances a eu des répercussions sur plusieurs générations. En France le nombre d’actifs a diminué de 10 % + destructions des routes, des voies ferrés, dévastation du Nord-Est de la France etc On observe une diminution de la production. En France, 3 millions d’hectares sont ravagés et la production céréalière est tombé de 40 %. Ruine des rentiers : le pouvoir d’achat des capitaux diminue. C’est la fin de la domination européenne. L’Europe est divisé et on observe l’aggravation des nationalismes : sentiment que la nation est + puissante et meilleure que les autres. L’empire Russe éclate et naissance de l’URSS qui introduit une nouvelle fracture dans le monde capitaliste. La Révolution bolchevique donne une source d’inspiration pour les mouvements révolutionnaires en Europe. En 1919, le Traité de Versailles règle la fin de la guerre. On crée de nouveaux pays en Europe par l’éclatement des empires centraux : Finlande, Estonie, Pologne, Tchécoslovaquie, Yougoslavie etc. Ces pays ont pour missions de créer une industrie nationale forte → mise en place de barrières douanières. Conflits sur les frontières. L’Autriche-Hongrie empêche l’arrivée des trains étrangers sur son territoire. Affaiblissement de l’Europe + dépendance financière de l’Europe envers les USA. On assiste au début des contestations coloniales. 2 – L’affirmation de la puissance américaine La guerre a permis aux USA de devenir la 1re puissance mondiale. Il ont connu peu de perte humaine à l’échelle du pays ; sont devenus le grenier et l’arsenal des belligérants (augmentation de leur production agricole et industrielle + augmentation des exportations + augmentation des salaires réels) ; sont devenus les créanciers des Alliés et disposent de la moitié du stock d’or mondial. Le dollar est resté une monnaie forte et convertible. Remise en cause des équilibres économiques anciens : plus de Gold Standard et de monnaie dominante anglaise. L’État a acquis un nouveau rôle dans la société, l’économie et la production : libéralisme ébranlée. + avènement des économies coloniales. II – Les années 1920 : une accélération de l’industrialisation sur le fond de désordres monétaires et financiers mondiaux Manque de coopération internationale. Mais aussi perçu comme les années folles (les années 20). A – Une décennie de désordres monétaires et financiers On ne peut plus revenir aux parités d’avant-guerre. Ces désordres ont été aggravés par les traités de paix et ont mené à un effondrement total de l’économie mondiale. → pas de compromis entre les pays. Le problème des réparations est au cœur de ces désordres économiques. Les Alliés endettés envers les USA devaient rembourser absolument leurs emprunts. Il n’y a pas de coopération internationale. En Allemagne, il y a de l’inflation avant, pendant et après la guerre. Hyper- inflation entre 1921 et 1923 ; le montant des réparations est astronomique (3 fois le PIB allemand de 1913) ; dépréciation du Mark. Les difficultés allemandes ont eu des répercussions internationales. Les capitaux américains aident l’Allemagne a réparé leurs dettes. La moitié d’entre eux sont prêté à court terme → L’Allemagne devient le pays le + endetté du monde. L’Allemagne a prêté ses capitaux à l’Europe centrale et balkanique à moyens et long terme. C’est ce qui explique la propagation de la crise économique américaine vers l’Europe entre 1929 et 1931. → Conférence internationale de Gênes, 1922 : Sur le plan international, on essaye de retrouver un système fondé sur l’or. Définition d’un système mixe : Étalon de change-or ou Gold Exchange Standard. Il y a un taux de change fixe ; il ne faut pas que les monnaies fluctuent entre elles. On met en place des taux de conversion pour chaque monnaie mais la convertibilité en or n’est plus obligatoire, elle est limitée aux lingots et concerne seulement les grands pays. Il faut attendre 1928 pour que les pays stabilisent leur monnaie. Les conditions économiques et financières mondiales ont tout de même fondamentalement changé. → Illusion que me monde va mieux. B – Un âge d’or en trompe-l’œil 1 – La poursuite de l’industrialisation Modernisation, développement de nouvelles industries (automobiles et aviation). L’automobile prend sa place dans le quotidien des américains dans les années 1920. En 1929, il y a 2000 voitures pour mille habitants contre 40 en GB. Les usines Ford font naître le Fordisme : Taylorisme + travail à la chaîne + convoyeur + hausse des salaires. En France c’est Renault et Peugeot qui introduise le travail à la chaîne. La construction d’avions devient une véritable industrie après la guerre.L’acier remplace le bois. C’est l’affermissement de la puissance industrielle américaine. C’est également le moment du développement des télécommunications/radios. : transportations de civils, premier vol transcontinentaux entre la France et l’Algérie en 1924 etc On développe la radiodiffusion grâce à l’électricité (1er émissions régulières en 1921). Introduction de la télé en 1925 en GB. Les secteurs anciens néanmoins restent fragiles sauf pour le charbon qui reste la première source d’énergie dans le monde. Développement du machinisme agricole dans les campagnes + modularisation de l’industrie avec le pétrole. Adoption du Taylorisme en Europe et au Japon. CM11 Rationalisation de la production lié à la guerre dans l’entre-deux-guerre. Accentuation de la concentration des grandes E. → Illusion d’un retour à une forte croissance industrielle. L’accumulation d’or aux USA a créé un déséquilibre. 2 – Un commerce mondial fragilisé Le commerce n’est pas revenu à son niveau d’avant-guerre (il faut attendre 1928) et il y a de + en + d’entraves au commerce mondial qui se développent. De nombreuses barrières douanières sont mises en place à l’aube de la guerre et cela se renforce aux USA dans les années 20. Les USA sont un des pays les plus protectionnistes à la veille de la crise de 29 alors même que leur balance commerciale est positive. Ils exportent + qu’ils n’importent. En Allemagne comme en France, le tarif moyen des droits de douanes est de 12 %. La RU reste lui libre-échangiste. En 1931, le R-U renonce au libre-échange lors de la crise. La fermeture des économies s’amorcent dès les années 1920 et la crise des années 30 va l’aggraver. La force du marché intérieur des USA fait que les échanges extérieurs sont moins cruciaux. Les échanges reposent sur des facteurs modernes mais aussi problématique : développement de la consommation (publicité se développe comme un secteur économique indépendant). C – La naissance du modèle américain Les USA sont à la veille de la crise des années 30 une puissance industrielle considérable : 70 % du pétrole dans le monde et 35 % de l’électricité vient des USA. Leur mode de production est efficace ainsi que leur système fiscale. Le crédit se développe dans la population. C’est l’avènement de l’industrie du cinéma (Warner Bros, Disney etc). Dès les années 20, un modèle extrêmement moderne se met en place. La période des 30G est pour l’Europe une période de rattrapage économique des USA. + Naissance de la société de consommation. L’American Way of Life peak surtout dans les années 50. III – La grande crise des années 1930 C’est la + célèbre période de crise ; toute l’économie mondiale est touchée. A – Une crise universelle particulièrement violente Il s’agit d’un empilement de crises nationales spécifiques qui se répercutent les unes sur les autres. Il s’agit d’une crise violente sous 3 aspects 1 – La crise boursière et bancaire américaine Il y a d’abord un effondrement boursier : jeudi noir du du 24 octobre 1929 → krach boursier (se poursuit le mardi 29). Les particuliers cèdent 13 millions d’actions sur le marché américain : tout le monde veut se débarrasser de ses titres donc leur valeur chute. 3 x plus de titres ont été échangés qu’habituellement. Des indices négatifs ont montrés que la production industriel avait baissé ainsi que la valeur des titres. Une panique s’est instauré dans la population qui veut vendre leurs actions au plus vite → phénomène de prophétie autoréalisatrice : anticipation de quelque chose qu’on craint fait advenir ce qu’on craint. En 3 ans, la valeur réelle des actions a chuté de 90 % à New York. Cela va reprendre très lentement à partir de 1933. A partir de 1928, une bulle boursière se forme aux USA. La croissance industrielle a engendré une forte hausse des dividendes, le cours de la bourse est multiplié par 3 : 5 millions d’américains jouent en bourse en achetant à crédit. En 1929, 80 % des achats d’actions sont réalisé à crédit. Le marché boursier repose largement sur de l’argent qui n’existe pas. A partir de 1928, l’envolé des cours n’a plus à voir avec la réalité du marché ; c’est une bulle boursière : les cours sont détachés de la réalité économique. → Bulle spéculative : les acteurs américains adaptent leur comportement économique à une anticipation de hausse du cours de la bourse. Les banques aussi ont investi en bourse. La moitié des banques américaines à fait faillite entre 1929 et 1933 (12.000 faillites). Il y a une baisse de la consommation car les banques ne prêtent plus pour acheter à crédit. La chute des cours affecte aussi les revenus des actionnaires. Ce krach boursier vient amplifier un phénomène important de surproduction et de baisse des prix. 2 – La crise structurelle de surproduction mondiale La surproduction agricole dans les années 1920 existe mais c’est après la crise que cela devient dramatique. Pendant la guerre de nombreux pays vont arrêter de produire, mise en place de blocus etc Les USA ont eux beaucoup produit pour l’Europe. Après la guerre, les pays belligérants produisent à nouveau et se retrouvent donc en concurrence avec les pays producteurs qui produisent d’avantage sous l’impulsion d’anticipations. Ils augmentent les surfaces céréalières (Canada, Australie, Argentine augmentent leur superficie de blé de 30%). Trop de blé en circulation + politique de subventions pour la production de céréale et de sucre. Aux USA, les banques de l’ouest américain ont financé l’achat de terre à des prix élevés ; les banques locales sont dépendantes des agriculteurs. Surproduction à partir de 1925 qui entraîne une baisse des prix. Crise agricole dans l’ouest américain, les banques reprennent les terres et chassent les paysans. Les exportations agricoles ne valent plus rien ; au Chili le prix des exportations baisse de 80 %. Ces difficultés vont avoir des répercussions politiques. Les revenus nets des agriculteurs américains a baissé des 2/3 entre 1929 et 1933. Dès 1928, il y a une surproduction industrielle et une crise de consommation industrielle à cause des crédits. La dette du ménage américain passe de 5 % en 1919 à 10 % en 1929. 15 % des ménages américains achètent leur ménage à crédit. Le développement des crédits a boosté de manière artificielle la consommation. Il y a aussi une répartition inégalitaire des profits. Les profits des E augment beaucoup + que les salaires. Les investissements sont boostés tandis que la consommation augmentent – vite. Montée du chômage énorme à une époque où il n’y a pas de protections sociales Entre le 1/4 et le 1/3 des travailleurs furent victime du chômage dans les pays industriels. Les ouvriers qui avaient gardé leur emploi voient eux leur pouvoir d’achat augmenter. 3 – La crise de la mondialisation CM12 3 – La crise de la mondialisation - l’effondrement spectaculaire des échanges internationaux (commerce et capitaux) - la crise financière mondiale Le commerce mondial de marchandises a diminué en volume. Les exportations mondiales diminuent aussi. C’est ce qui explique l’ampleur et de la durée de la récession économique. Chaque nation se renferme sur soi et rejetant la concurrence avec les autres. Les investissements internationaux baissent. La crise va mettre les échanges mondiaux au niveau du 18e siècle. Les Américains par exemple rapatrient leurs capitaux et diminuent les échanges avec l’extérieur de 43 % en 3 ans. Ces cumulations de crises sectorielles et nationales ont été aggravés par les politiques nationales. B – Le repli nationaliste et la fragmentation du marché mondial C’est à la fois une conséquence et une manifestation de la crise : c’est l’éclatement, la dé- globalisation : fin des migrations internationales, protectionnisme renfermé, constitution de blocs monétaires de pays. 1 – La fin du SMI et la création de zones monétaires Le SMI du Gold Exchange Standard prend fin car les nations en difficulté vont user d’armes monétaires pour essayer de sauver leur économie. La livre-sterling n’est plus convertible en or en 1931. Il n’y a plus de coopération internationale. L’année 1931 est à retenir : création du Commonwealth, fin de la convertibilité de la livre-sterling, abandon du libre-échange par la GB → Création de zones monétaires séparées : Les pays vont se retrouver autour d’une monnaie centrale. On constitue la « zone sterling » : Commonwealth (sauf Australie), Europe danubienne et balkanique, Iran, Norvège etc ; la « zone Yen » autour du Japon, la « zone Franc » avec la France et l’Empire colonial etc. Ces zones monétaires sont des zones où la monnaie est définie sur la base d’une monnaie centre et les échanges internationaux se réalisent prioritairement autour de ces zones. 2 – Protectionnisme et repli impérial Les USA sont le pays le plus protectionniste au 19e siècle. Les tarifs en moyennent prennent 50 % de leur valeur à cause des taxes. Les barrières douanières sont dissuasives. Ils instaurent des pratiques commerciales jugées agressives, par exemple vendre à perte à l’étranger. Principe de la préférence impériale en Angleterre et en France (ex : exposition coloniale en France en 1931. La part de l’Empire français dans les échanges extérieurs augmentent considérablement : passe de 16 % à 29 % entre 1927 et 1938. Les échanges sont boostés par le protectionnisme ambiant. 90 % des textiles français sont vendus dans l’Empire. L’Empire représente un marché en tant que tel. Les pays développés échangent principalement des produits primaires. Autarcie économique dans les dictatures : régime économique caractérisé par l’autosuffisance. On essaye de produire en Allemagne nazi (depuis 1933) et en Italie fasciste (depuis 1922) et au Japon. 1936 est l’époque de l’accélération de l’armement. L’Allemagne multiplie la production de produits de substitution (ex : caoutchouc + essence synthétique). La politique allemande d’expansion de l’espace vital cherche à conquérir les espaces où il y a tout ce dont ils ont besoin. On limite également les importations pour équilibrer la balance commerciale. En 1931, un protectorat est mis en place au Japon par exemple. C – Sortir de la crise : l’intervention des pouvoirs publics Le nouveau contrat social : l’État prend véritablement sa place dans l’économie pendant la 1GM. L’État intervient pour le chômage et pour limiter les risques sociaux. C’est le début de l’État- providence. Une responsabilité sociale est affirmée par les gouvernements. C’est aussi le moment ou les gouvernements commencent à s’entourer d’experts : séries de spécialistes de l’économie qui essaient de jouer un rôle public et influence les politiques (ex : Keynes). Instauration du « New Deal » aux USA entre 1933-35 et un 2e à partir de 1935 : Lors du 1er New Deal, on essaye de protéger les individus. On sépare les banques de la société : réglementation des activités financières. On instaure des aides sectorielles. Par exemple on instaure des politiques de grands travaux. On lutte contre le chômage + réformes sociales : 1935 : Social Security Act (aide pour le chômage, assurance vieillesse). Autorisation du syndicalisme. En France, c’est le Front Populaire en 1936 qui instaure les congés payés, l’augmentation des salaires, la diminution du temps de travail etc. Cependant, cela a fait fuir les capitaux en Suisse (paradis fiscal). Le Front Populaire n’a pas fait sortir la France de la crise. Dans les dictatures il y a des formes de dirigisme économique qui ont permis d’orienter les dépenses publiques vers les défenses militaires et la guerre. IV – Les bouleversements issus de la 2GM (1939-45) C’est la guerre totale poussée à l’extrême : guerre planétaire (air, terre, mer) ; la nature de la guerre change, il s’agit ici d’une guerre idéologique (nazisme vs démocratie) qui ne respectaient pas forcément les frontières nationales variation des armes : psychologique, propagande, sabotage : importance du poids des civils dans la guerre escalade de la violence : pillage, déportations, bombardements etc → mise au point d’armes de destruction massive. On considère qu’il y a eu entre 35 et 60 millions de morts. Dans cette guerre totale, l’économie a joué un rôle décisif : la coordination militaire et politique a été de nature économique. Il a fallu déterminer des stratégies financières. Mettre les services de chacun au service de tout a forcé les nations à délaisser le nationalisme et le protectionnisme exacerbé. A – La mobilisation économique La place de l’État est décuplée par l’ampleur de la guerre. Effort de rationalisation statistique chez les belligérants. En 1941, 40 % de la population britannique est impliquée dans le conflit, 55 % en 1944 (usine ou armée) : rationnement, augmentation des horaires de travail → dans le but d’augmenter la production militaire. Affirmation de la puissance américaine : en 1940, les USA ne veulent pas faire la guerre → seulement 200.000 hommes mobilisables. Tournant au moment de Pearl Harbor (date?). C’est l’État fédéral qui prend en charge le financement de la guerre : augmentation de la fiscalité. La mobilisation américaine est considérable : 12 millions de personnes sont mises à contribution (femmes, afro-américains etc). La guerre met fin à la crise et au chômage de masse. 60 % des salariés américains travaillent pour la guerre en 1944. L’économie se reconvertit en une économie de guerre : productions de camions, avions, bateaux (liberty ships pour le débarquement en Normandie). Les américains fournissent 60 % des munitions des Alliés à la fin de la guerre. Effort dans le domaine de la recherche : découverte des antibiotiques, création des radars, missiles, bombes atomiques etc. Pillage en Europe : Allemagne a étendu son territoire → les conditions allemandes ne se dégradent pas pendant les 1re année de la guerre. Les nazis ont organisé un pillage systématique de l’Europe occupée pour préserver leur effort de guerre : confiscation des réserves d’or, démontage des usines, pillage des hommes (STO concerne en 1944 7 millions d’hommes en Europe). B – Le bilan de la guerre L’Europe est saignée : pertes immédiates et tardives (décès d’Hiroshima et Nagazaki, retour des déportés etc). On compte 50 millions de morts dont la moitié de civils + déplacements de population considérables pendant et après la guerre (1,6 millions réfugiés). 300.000 victimes américaines, 200.000 français etc mais les chiffres restent variables. Europe dévastée économiquement : Europe orientale la plus touchée avec 65 % de destructions, 20 % des immeubles détruits en France. Pillage dans les pays occupés ont subit des conséquences économiques. La polarisation du monde : ruine du Japon + occupation puissance des USA + suprématie confirmée : éco américaine sort renforcée du conflit. Pas de dommages matériels, peu de pertes humaines par rapport aux autres, PIB a doublé Moitié de l’Europe tombe sur la domination communiste : économie planifiée, collectivisation dans le sang

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