CM 2 Inflammation, Phagocytose, Complément PDF
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Elsa Fernandez, Mathis Foucou
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Ce document est un résumé de cours sur l'inflammation, la phagocytose et le complément dans le domaine de l'immunologie. Il couvre des sujets comme les objectifs pédagogiques, les premières défenses immunitaires, et détaille les différentes phases de l'inflammation. Il explique également le rôle du système de complément.
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Elsa FERNANDEZ Immunologie Bases fondamentales CM 2 Mathis FOUCOU Inflammation Phagocytose Complément Sommaire I-Introduction.............................................................
Elsa FERNANDEZ Immunologie Bases fondamentales CM 2 Mathis FOUCOU Inflammation Phagocytose Complément Sommaire I-Introduction............................................................................................................................... 2 1-Les objectifs pédagogiques.................................................................................................................2 2-Qu’est-ce qu’un système ?.................................................................................................................2 3-Les premières défenses immunitaires................................................................................................3 II-La définition du danger (la première brique du corp humain face à l’inconnu).......................... 4 1-Les récepteurs....................................................................................................................................4 2-Les signaux reçus...............................................................................................................................5 3-Les signaux déclenchés......................................................................................................................6 III-L’inflammation......................................................................................................................... 6 1-Les phases de l’inflammation.............................................................................................................6 2-Qu’est-ce qu’une cytokine ?...............................................................................................................7 3-Les grandes familles de cytokines.......................................................................................................8 4- Les cytokines en action.....................................................................................................................9 IV-La phagocytose...................................................................................................................... 10 1-Généralités...................................................................................................................................... 10 2-Mécanisme...................................................................................................................................... 11 V-Le système du complément..................................................................................................... 11 1-Généralités...................................................................................................................................... 11 2-La voie alterne................................................................................................................................. 12 A-Généralités.......................................................................................................................................................... 12 B-Mécanisme.......................................................................................................................................................... 12 3-La voie classique.............................................................................................................................. 13 4-Voie des lectines (= voie des mannoses)........................................................................................... 13 5-Voie finale commune....................................................................................................................... 14 6 -Fonctions du système du complément............................................................................................ 15 A-L’optionisation.................................................................................................................................................... 15 7-Exemple d’amplification et de régulation du système du complément............................................. 15 1 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément I-Introduction 1-Les objectifs pédagogiques (présentés sur le diaporama) : « globalement ça, ça tombe » a annoncé M Jentzer en parlant des partiels; « si vous savez ça, vous avez 20 sur mes questions, on ne peut pas être plus clair ») -Définir un système -Définir PAMP, DAMP, PRR, TLR -Citer les grandes familles de cytokines -Citer les principales cytokines pro et anti-inflammatoires -Schématiser le processus de phagocytose d’un pathogène par un macrophage -Le système du complément. Citer et schématiser les 3 voies d’activation du complément. Schématiser la voie finale commune du système du complément. Citer les 3 grandes fonctions du système du complément. Citer 2 mécanismes de régulation du système du complément 2-Qu’est-ce qu’un système ? Avant de parler de système immunitaire il faut d’abord savoir ce qu’est un système. Le fait que ce soit un système c’est justement là que réside la complexité de l’immunologie, car dans un système il y a pleins d’interactions. Quand on fait de l’enseignement au début nous explique les composantes d’un système, c’est le premier niveau d’explication d’un système. Puis les composantes s’organisent entre elles (globalement ça c’est le premier semestre). Sauf que des composantes isolées ne forment pas un système. Sur un système il y a des interactions entre composantes. Donc les composantes d’un système s’influencent entre elles. Ex : vous avez une augmentation d’un côté, vous allez peut-être avoir une diminution de l’autre ou alors une boucle d’amplification ou d’élimination. C’est le principe même d’un système. En général un système a aussi un objectif, une fonction. Le système du complément est un système dans un système (il s’y passe des interactions avec des cellules et des agents pathogènes entre autres). L’objectif pour le complément va notamment être la défense contre les microorganismes. Les grandes fonctions du système immunitaire vont être la défense contre les microorganismes, la reconnaissance du soi et du non-soi, la défense contre les processus de tumeurs et cancers, etc.. En résumé dans un système il y a des composantes, des interactions entre les composantes, de l’amplification ou de la régulation entre ces composantes, des boucles qui peuvent s’appliquer, différents objectifs, différentes fonctions et une notion de dynamisme très importante. En effet si on prend l’exemple du système immunitaire, les cellules ne sont pas figées, elles évoluent dans le temps et dans l’espace, donc varient plus ou moins et changent de fonctions en fonction de ce qui se trouve au niveau du système immunitaire. Cette définition du système vient du livre Pour une pensée systémique de Donella Meadows (une systémicienne ayant fait des maths et de la philosophie sur les systèmes) 2 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément 3-Les premières défenses immunitaires Au tout début on va avoir des défenses au niveau des épithéliums, c’est-à-dire au niveau de la peau et des muqueuses. - Une délimitation va se faire sur les épithéliums : une barrière cutanée. - Notre peau empêche les microorganismes de rentrer et les composants dans notre corp de sortir. - Il y a un pH spécifique qui peut empêcher certaines bactéries de proliférer. - On a aussi sur notre peau et nos muqueuses une certaine flore qui s’organise en général en commensaux (des bactéries, virus, etc … non pathogènes empêchant la prolifération des pathogènes). Si on se lave trop souvent les mains on est plus susceptible d’avoir une agression de la peau, une destruction cutanée, une acidification du pH et d’abimer les commensaux. On est donc sujets à plus d’infections. Il y a ensuite une protection assurée par les jonctions adhérentes ou serrées des cellules du système immunitaire. On ne verra pas beaucoup de cellules dans ce CM, ce sera vu un peu plus tard. 3 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément II-La définition du danger (la première brique de protection du corp humain face à l’inconnu) 1-Les récepteurs Une fois qu’un microorganisme pathogène a fait une effraction au niveau cutané, le système immunitaire va devoir se défendre et pour ça il faut d’abord qu’il repère ce pathogène (1ere étape). Ici interviennent donc les récepteurs. Un récepteur cellulaire a une partie extra-membranaire, une partie transmembranaire et une partie intracytoplasmique. La partie extracellulaire va servir à la reconnaissance de l’agent pathogène ou de danger. La partie intracellulaire va servir de messager. Les PRR (Pattern Recognition Receptor) regroupent beaucoup de récepteurs différents sur les cellules du système immunitaire inné (par exemple ces cellules peuvent être les macrophages ou les polynucléaires neutrophiles). Les plus connus sont les TLR (Toll-Like Receptors), une sous famille des PRR. Ils sont disposés sur la membrane plasmique mais aussi à l’intérieur des endosomes. En fonction du type de récepteur présent (TLR1, TLR2, TLR3, TLR4), on reconnait certains signaux provenant de pathogènes ou de dangers différents. Ces systèmes de PRR ne sont pas adaptatifs ils sont conservés et n’évoluent pas chez un individu (et à priori depuis très longtemps dans l’espèce humaine en général). C’est du système immunitaire inné. A contrario certains récepteurs du système adaptatifs vont évoluez chez un individu. 4 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément 2-Les signaux reçus Ceux qui nous intéressent sont les signaux de danger. Ces signaux sont portés par des agents pathogènes ou par des atteintes provenant de nos propres cellules. Typiquement ce sont des très fortes excitations/ oxydation, ou des produits de destruction de la cellule qui peuvent être reconnus par ces TLR au niveau intracytoplasmique ou dans les endosomes. Les PAMPs (Pathogen Associated Molecular Pattern) sont des motifs moléculaires microbiens, soit des signaux de danger (Pathogen) provenant exclusivement d’autres organismes, et que notre corp lui-même ne connait pas (car ils ne sont pas du tout produits chez nous). Ces PAMPs sont très conservés. Il y a évidemment également des pathogènes qui ont des modifications sur leurs PAMPs qui permettent d’essayer d’éviter le système immunitaire. En effet, de manière imagée une infection est une course du système immunitaire contre le microorganisme. Le microorganisme va essayer de mettre en place différents stratagèmes pour éviter le système immunitaire et ce dernier va essayer d’être assez rapide et performant dans sa reconnaissance pour détruire le microorganisme pathogène. En extracellulaire la LPS (lipopolysaccharides acide) uniquement retrouvée chez certains types de bactéries est un PAMP pouvant être reconnue. De la même manière, certains sucres étant spécifiques à certaines levures ou certaines bactéries, la flagelline bactérienne, ainsi que certains autres lipopolysaccharides peuvent aussi être reconnus. Au niveau endosomal les PAMPs comprennent les ARN simple brins qui sont très activateurs (c’est un peu la base du vaccin ARNm) Ils comprennent aussi les CpG non méthylés (au niveau de notre organismes ils sont méthylés, donc si ils sont non méthylés c’est reconnu comme un fort signal de danger). 5 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément Les DAMPs sont des Dammage Associated Molecular Pattern Molecules. Ils sont donc des motifs moléculaires spécifiques libérés lorsqu’une cellule est abimée ou en train de mourir qui activent le système immunitaire en intéragissant avec les PRRs. 3-Les signaux déclenchés Une fois la reconnaissance par les TLR effectuée, souvent en extracellulaire, il y a une émission d’un message au niveau du cytoplasme de la cellule du système immunitaire inné. Si on prend un macrophage, il va y avoir différents recrutements de protéines, souvent avec des cascades de phosphorylation puis des activateurs de facteurs de transcription qui vont passer dans le noyau, pour déclencher un signal. Différents signaux peuvent être déclenchés. Soit des signaux de type inflammatoire (cytokines), soit des signaux d’attraction dautres cellules (chimiokines), soit des déclenchements d’adhérence, soit des cytokines antivirales (si jamais le TLR activé avait reconnu un signal plutôt porté par des virus). III-L’inflammation 1-Les phases de l’inflammation Une fois qu’on sait qu’il y a un envoi de signaux de l’inflammation par les facteurs de transcription il faut pouvoir définir les phases de l’inflammation. Au début il y a un déclenchement par les macrophages ou les polynucléaires neutrophiles par exemple. Ce qui va libérer (du fait de cette activation intracellulaire et de différents facteurs transcriptionnels) des cytokines (pro-inflammatoires notamment si le signal reçu est un signal de danger). Il y a ensuite une phase vasculaire. Des amines sont libérées : histamines et sérotonines. Il va y avoir également une activation de certaines protéines notamment au niveau du complément, ainsi que la sécrétions d’autres médiateurs comme les prostaglandines. Cela va permettre la vasodilatation. On augmente le diamètre de nos vaisseaux ce qui augmente derrière le recrutement cellulaire. En effet lorsqu’on reconnait un agent pathogène quelque part l’objectif est d’emmener des cellules du système immunitaire dans cet endroit pour se défendre contre ce pathogène. Après ça il y a une phase de congestion. C’est une phase clinique de l’inflammation. L’inflammation va être visible : rougeurs et sensation de chaleur. Puis il va y avoir un œdème inflammatoire. Cette phase est douloureuse et il va y avoir une tumeur (c’est-à-dire un gonflement). On peut prendre l’exemple d’une piqure de moustique (où c’est ce qu’il se passe même si en petit). 6 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément La perméabilité des vaisseaux va continuer ce qui entraine une exsudation ou fuite de liquide dans les tissus. La fonction de cette exsudation est d’apporter dans le tissu certaines protéines du complément, immunoglobines. La dernière phase est la diapédèse leucocytaire. Il y a un apport dans le tissu inflammé de cellules du système immunitaire : des leucocytes. Il va falloir que ceux-ci passent du sang au tissus qui est lésé ou qui a ces signaux de danger. Le leucocyte va être attiré notamment par des chimiokines, et va rouler au niveau de l’endothélium. La liaison des ligans des sélectines aux sélectines modifie l’état les intégrines du leucocyte. Lorsque les intégrines se fixent à leur ligand le leucocyte se fixe (arrête de rouler) (les capillaires sont étroits -environ 8 microns- alors que les leucocytes peuvent être relativement gros c’est pour ça qu’ils touchent l’endothélium avec le flux sanguin) Le leucocyte va avoir un signal de passage dans l’endothélium pour arriver jusqu’au tissu. 2-Qu’est-ce qu’une cytokine ? Les cytokines sont des protéines ou glycoprotéines (des chaines d’acide aminés). Leur fonction est le signal cellulaire, comme pour les neurotransmetteurs et les hormones toutes les cellules « parlent leur langue » (ont des récepteurs les reconnaissant) Les cytokines peuvent être soit activatrices soit inhibitrices du système immunitaire (le système immunitaire peut être activé ou inhibé, ou le plus souvent les deux à la fois et le plus fort l’emporte). Ainsi on peut avoir une inflammation, une activation/inhibition du système immunitaire, ou un déclenchement de la croissance/mort cellulaire en fonction des signaux. Les cytokines agissent à très faible concentration (les quantités sont très supérieures dans le dosage d’hormones dans le sang par exemple), elles sont efficaces au picogramme/mL (régulation très fine). Ce sont des messages qui peuvent être autocrines (sécrétion de substances qui vont agir sur la cellule sécrétrice elle-même), paracrines (sécrétion interne d’une cellule dont le produit agit sur les cellules voisines par diffusion ou contiguïté) ou endocrines (sécrétion directement dans le sang, typiquement les hormones). 7 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément Ce qui va transmettre un signal à une cellule (du système immunitaire par exemple) c’est un ensemble de cytokines. Plusieurs cytokines peuvent avoir globalement le même rôle. 3-Les grandes familles de cytokines Les Interférons : Il y en a plusieurs types, les interférons alpha, bêta et gamma (et d’autres types non cités). Souvent pro-inflammatoires, certains activent la défense contre les virus. Les Interleukines : IL-X (X= nombre). Ils ont été nommés en fonction de la découverte puis après en fonction de l’orientation du système immunitaire ce qui fait que c’est le bazar au niveau de la dénomination. Ce seront toujours les mêmes qui ressortiront sur ce semestre. Il faut savoir que IL-6 et TNFalpha : c’est pro-inflammatoire; alors que IL-10 et TGFbêta : c’est anti-inflammatoire. (information répétée plusieurs fois dans le CM) C’est un message typique de : est-ce que je m’oriente vers de l’inflammation et vers quel type ? Les Chimiokines : Les chimiokines sont les agents attractifs et ont une structure particulière. Les cellules qui ont des récepteurs aux chimiokines vont être attirées par elles. (en pratique : bactérie avec un flagelle -> flagelle reconnu par PRR comme signal de danger -> macrophage reconnait ce signal de danger -> transduction du signal -> synthèse de chimiokines -> grosse concentration de chimiokines autour du macrophage -> globule blanc possédant un récepteur aux chimiokines va être afin pour ces chimiokines et remonte la piste du moins au plus concentré -> le globule blanc arrive donc au niveau du macrophage c’est-à-dire du signal de danger et donc de la bactérie -> le globule blanc peut détruire cette bactérie). La Famille du Facteur de Nécrose Tumorale : TNF (Tumor Necrosis Factor) alpha est le plus connu. Il est pro-inflammatoire. Les Facteurs Hématopoïétiques : Ils ont un rôle dans l’hématopoïèse. Les Facteurs de Croissance de Transformation : Les TGFs (Transforming Grow Factors) sont plutôt anti-inflammatoires. Le TGFbêta est son chef de file. C’est une cytokine qui est plutôt dans la « classe cicatrisation » et qui remodule tout le tissu cicatriciel et le tissu conjonctif. Associé à d’autres cytokines les TNF peuvent faire de l’anti- inflammatoire. Prostaglandines : Interviennent dans la phase vasculaire de l’inflammation. Il y a différentes prostaglandines qui sont sécrétées. Les différentes cytokines vont s’associer entre elles pour orienter le système immunitaire, pour faire de l’allergie, de la défense en infectiologie ou alors de la spécialisation pour activer les lymphocytes T (tout cela reste toujours dépendant des signaux en amont). 8 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément 4- Les cytokines en action Ici on a différentes cellules du système immunitaire. Les lymphocytes T sont abrégés en Th pour T helper. Il y a différentes voies de spécialisation des T en fonction de comment ils sont activés. Des cytokines particulières vont orienter plutôt vers certains Th. Dans ce schéma il manque des cellules de type régulation (car ici ce n’est que de l’activation) Ici le macrophage va avoir une réponse plutôt pro-inflammatoire parce qu’il va se défendre contre un pathogène. IL-6 est l’interleukine de la fièvre entre autres. Certaines cytokines peuvent activer certaines cellules différentes qui peuvent elles-mêmes re- sécréter d'autres cytokines. 9 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément Certaines cytokines vont avoir des récepteurs spécifiques (il y en a plusieurs). Ici on va parler de l’exemple des JAK (Janus Tyrosine Kinase), ce sont des protéines transmembranaires. Il y a différents types de JAK et en fonction de comment ces JAK s’agencent entre elles des cytokines vont pouvoir se fixer dessus. Cette fixation va entrainer des cascades de phosphorylation puis engendrer des messages (STATs= Signal Transducer and Activator of Transcription) qui vont aller décrocher des facteurs de transcription au niveau du noyau pour activer ou inhiber ces cellules. Schéma pas à connaitre par cœur « je ne pose pas de questions sur quels JAK est activé par quelles cytokines et active déclenche quels STATs » Certaines cytokines sont inhibitrices du système immunitaire, comme TGFbêta et IL-10. Elles sont synthétisées ensemble par les lymphocytes T régulateurs. Il y a aussi des B régulateurs et globalement on y retrouve les mêmes cytokines synthétisées. IV-La phagocytose 1-Généralités La phagocytose fait partie du système immunitaire inée et permet l’élimination d’un pathogène. Différentes cellules sont capables de faire de la phagocytose: les macrophages, les polynucléaires neutrophiles. 10 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément 2-Mécanisme Le micro-organisme est fixé par des récepteurs TRR, ou encore les récepteurs au mannose, ect... Le micro-organisme fixe le macrophage qui le reconnait grâce aux molécules « conservés » comme certains mannoses par exemple. Cette reconnaissance engendre une déformation de la membrane plasmique du phagocyte, du macrophage ou du polynucléaire neutrophile. Ensuite, il y aura internalisation de l’agent pathogène, fusion du lysososme avec le phagosome (le phagosome entoure le pathogène), a l’intérieur du lysososme différentes protéines (enzymes) vont dégrader le pathogène, on parle alors de phagolysososme. Les fragments du pathogène vont pouvoir etre réutilisés par l’organisme lors de la présentation antigénique. Remarque : il ne faut pas confondre phagocytose et optionisation : l’optionisation c’est lorsque des protéines (C3b) se fixent sur un pathogène afin « d’aider » la pahgocytose. V-Le système du complément 1-Généralités Système composé de protéines, ces protéines sont majoritairement synthétisées par le foie, elles sont activées de 3 manières différentes : voie classique, voie des lectines, voie alterne, en fonction de comment ces protéines sont activées, il va y avoir une protéines qui va se fixer, se cliver, un « bout » va rester sur le pathogène et l’autre « bout » va partir, celui-ci peut etre utile ou inutile en fonction des proteines. Ensuite une autre protéine du complément va venir se fixer pour compléter le complexe, puis a nouveau une lyse, ect... Ainsi les 3 voies convergent toutes vers la voie finale commune, en cas de déficit immunitaire, ou si un médicament bloque une étape de la voie finale commune, cela bloque tout ce qu’il y a en dessous, toutes les activations en amont sont donc « inutiles ». 3 grandes fonctions : l’optionistation, le chimiotactisme (= attirer des cellules au point de l’inflammation) et la lyse des pathogènes. La cascade de réaction ci-dessous ne doit pas être apprise par cœur, mais les voies d’activations, voie finale et fonction sont importantes 11 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément 2-La voie alterne A-Généralités Les protéines du complément circulent dans le sang mais sous forme inactive, pour qu’elles soient activées il faut qu’il y’ait protéolyse et qu’un bout parte. Ainsi, il faut inhiber le complément pour éviter de l’activer a mauvais escient, les systèmes d’inhibition entrent alors en jeu. B-Mécanisme Le C3 se fixe seul sur un micro-organisme, il peut également se fixer à nos cellules, cependant à la surface de nos cellules nous avons un inhibiteur du facteur D ce qui empêche l’activation anarchique du complément. Le micro-organisme quant à lui n’a pas ces inhibiteurs et va être « pris en charge » par le complément. Le C3 se fixe donc sur le microbe et est clivé en C3b, puis le facteur D clive la protéine B en Bb (quand il y a clivage, on clive en 2 parties « b » et « a » et le plus souvent c’est la partie « b » qui reste accroché au complexe). Le complexe C3b et Bb se nomme C3 convertase car C3 se fixe dessus. Ces complexes aident a la phagocytose, on parle alors d’optionisation. Il ne faut pas apprendre tous les complexes par cœur mais comprendre leurs mécanismes et leurs fonctions 12 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément 3-La voie classique Nécessite un anti-corps pour son activation, cela implique que le micro-organisme soit connu de notre organisme, seuls certains anticorps activent le complément. IgM (synthétisé par les plasmocytes) est une très bonne activatrice du complément, IgM est pentamérique, son FAB (bras), reconnait l’antigène, si l’IgG ne possède que 2 bras, l’IgM en possède 10. IgM, IgG1 et 3 activent le complément. IgG4 n’active pas le complément. Le FC lui porte la fonction de l’anticorps, c’est là où se fixe le C1 qui peut se fixer sur les IgG1, les IgG3 et les IgM. Le C4 et le C2 sont respectivement clivés en C4b et en C2b et forment la C3 convertase de la voie classique qui est différente de celle de la voie alterne. Une fois le C3 fixé il est clivé en C3b et forme le complexe C5 convertase qui lui aussi est différent de celui de la voie alterne mais qui lui est ressemblant. 4-Voie des lectines (= voie des mannoses) Pas besoin d’anticorps, mais des sucres sont reconnus par des protéines conservées. Les mannoses sont à la surface des bactéries et les lectines lient les mannoses. La Mannose Biding Lectine (MBL) permet de fixer C4 et C2 qui se clivent à nouveau en C4b et en C2b ce qui conduit a la C3 convertase de la voie des lectines qui est identique à celle de la voie classique (seul le début est différent). 13 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément 5-Voie finale commune Après le clivage du C5, le C5a est un marqueur de l’inflammation qui entraine le recrutement et l’amarrage d’autres protéines du complément au niveau de la membrane plasmique de la bactérie : C7 et C8; puis C6 et C5 vont se fixer sur C7 et C8 au niveau de leur partie extra- cellulaire. Enfin C9 va se polymériser en cercle et former un trou au niveau de la membrane plasmique bactérienne : on parle de complexe d’attaque membranaire. On va observer une différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur de la bactérie ce qui va conduire à sa mort. NB : Ce système se passe à la surface de toute la bactérie, il n’y a pas qu’un seul complexe par bactérie, le système est largement amplifié, au final il y a énormément de complexes d’attaque membranaire par bactérie. 14 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément 6 -Fonctions du système du complément A-L’optionisation Le C3b qui se fixe peut aussi servir à l’optionisation pour le macrophage qui a le récepteur du complément à sa surface. B-Inflamation et chimiotactisme C3a et C5a qui sont des protéines clivées ne sont pas gaspillés mais interviennent comme médiateurs de l’inflamation : signal cytokines, permet le recrutement des leucocytes. C-Lyse des pathogènes Complexe d’attaque membranaire. 7-Exemple d’amplification et de régulation du système du complément A-Amplification Properdine : stabilise la C3 convertase, certaines pathologies engendrent un déficit en properdine ce qui conduit à une susceptibilité aux infections. B-Régulation CD sont des protéines membranaires à la surface des cellules immunitaires, CD59 par exemple inhibe la polymérisation du C9. MCP ou CD46 inactive le C3b, notamment au niveau de nos propres cellules pour éviter leur lyse. Le facteur I inhibe égalemnt C3b. Le facteur H lui inhibe la C3 convertase alterne. NB : Les noms de ces protéines ne sont pas forcément à retenir mais il faut savoir que des systèmes de régulations existent 15 Immunologie Bases Fondamentales– Alexandre JENTZER – Inflammation Phagocytose Complément 16