Chapitre 4 : L’obstétrique PDF
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Ce chapitre aborde l'histoire de l'obstétrique, en France, en détaillant l'évolution des professions liées à l'accouchement et les pratiques à travers les siècles. Il examine aussi les critiques de la médicalisation de l'accouchement.
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🤰🏾 Chapitre 4 : L’obstétrique Date de création @11 novembre 2024 10:24 Cours HSM Type Conférence Supports/Ressources Obstétrique_prof.pdf Mettre...
🤰🏾 Chapitre 4 : L’obstétrique Date de création @11 novembre 2024 10:24 Cours HSM Type Conférence Supports/Ressources Obstétrique_prof.pdf Mettre au propre Introduction Pendant longtemps, les femmes accouchées chez elles sans assistance professionnelle. Puis peu à peu, il y a eu la création de professions destinées à assister les femmes pendant l’accouchement. Aujourd’hui en France, 99% des accouchement ont lieu dans des hôpitaux publics ou privés. On voit là une évolution extraordinaire qu’on ne voit pas dans tous les pays. Tout ça nous mène à la profession d’obstétriciens qui ont su s'appuyer sur l'état des différents environnement et développer des savoirs et compétences pour lutter contre la mortalité des femmes quand elles accouchent ainsi que les nouveaux-nés. Chapitre 4 : L’obstétrique 1 Les obstétriciens est une profession qui a acquis un grand prestige mais qui a été remise en cause récemment notamment dans le grand public : on parle de violences obstétricales, gynécologiques. Questions : Comment se sont constitués les savoirs et les professions des obstétriciens et des sages-femmes ? Quelles sont les critiques faites à l’obstétrique aujourd’hui ? Plan 1. Emergence des professions d’obstétricien et de sage-femme 2. Critique actuelles de la médicalisation des grossesses et des accouchements 3. Émergence des professions d’obstétricien et de sage femme 1.1 Les accouchements en France avant la Révolution On sait qu'à ce moment-là, la population en France est essentiellement rurale et vivant d’activité agricole. Les femmes accouchaient chez elle, et elles étaient aidées par des matrones. Ce sont des femmes expérimentées qui ont l’habitude d’aider à l'accouchement bénévolement. Elles ont un savoir expérimental fondé sur l'expérience. Elles n’ont pas fait d’étude le savoir est transmis oralement. La conséquence c’est qu’il y a énormément de variation locale (variable qui ne peut être utilisée que dans la fonction ou le bloc où elle est définie) dans la prise en charge des accouchement car le savoir n’est pas uniformisé, il varie selon les matrones. De plus, il y a de fortes mortalités et morbidités (il y a des séquelles qui restent après l’accouchement). Ça crée de la peur autour de cet événements, donc en plus des matrones, il y’a des pratiques religieuses et magiques qui sont utilisées. 1.2 Apparition des chirurgiens accoucheurs au XVIIIe siècle On a une apparition de médecins qui disent qu’ils peuvent faire beaucoup mieux : les chirurgiens accoucheurs. Louis XVI voulait un accroissement de la population (on est plus riches avec plus de gens). Le gouvernement s'occupe de plus en plus du problème de la mortalité et il rencontre le discours des chirurgiens qui disent qu’ils peuvent réduire la mortalité maternelle et Chapitre 4 : L’obstétrique 2 discréditent le travail des matrones. Selon eux, comme ils ont l’habitude d’opérer ils sont plus aptes car ils connaissent l’anatomie. Ce sont des chirurgiens qui disent ça et non des médecins. La différence c’est que les chirurgiens touchent les corps. Les médecins ont une profession beaucoup plus respectable. Au XVIIIe siècle, dans les universités de médecine qui forme les médecins et chirurgiens, il y a des cours sur l’accouchement. Ces chirurgiens se déplacent dans les universités européennes (Gottingen, Leyden, Vienne) pour voir ce qu’il se dit ailleurs. C'est comme ça que des innovations circulent on a des nouveaux outils comme le forceps aide à tirer la tête du bébé quand il n’arrive pas à descendre spontanément. 1.3 Création métier de sage-femme Au XVIIIe siècle, les chirurgiens accoucheurs sont débordés donc ils vont former des sages-femmes pour faire les accouchements les plus simples. En cas de complications, il fallait appeler les accoucheurs. C’est à ce moment la, qu’on a une impulsion décisive au développement de ce métier. Elles sont formées dans des écoles privées, donc c’est plutôt des femmes de la bourgeoisie qui y était et on recrute que des femmes jeunes. Les matrones étaient exclues car elles ne savaient pas lire et écrire. On voit une hiérarchie des savoir et des sexes. Jean louis baudelocque un médecin accoucheur a écrit l’art des accouchemens en 1781. 1.4 Développement de l’obstétrique XIX Seules les femmes des classes populaires accouché à l'hôpital. Les femmes bourgeoises ou qui ont un peu de moyen n’allaient surtout pas à l'hôpital. Les hôpitaux ont une très mauvaise réputation, beaucoup de femmes décèdent suite à la fièvre puerpérales. On ne sait pas d’où ça vient. En 1860, un historien étudie la maternité de Port Royal à Paris, 10% des femmes meurent en couches. Un des médecins chef de cette maternité Dr Tarnier constate que les femmes qui accouchent à l’hôpital meurent plus que celles qui accouchent chez elles. Pour lui il y’a transmissions de miasme. Il recommande d’aérer les pièces et d’isoler les malades (ça ne marche pas très bien). Ignace Semmelweis (1818-1865) hongrois qui travaille en Autriche va donner une raison plus logique. Il observe que dans les services ou les femmes sont Chapitre 4 : L’obstétrique 3 accouchées par des médecins accoucheurs la mortalité maternelle est 4 fois plus forte que dans les services ou se sont les sages femmes qui exercent. Il montre donc que ce sont les médecins qui propagent l’infection quand ils mettent les mains dans les organes génitaux. Ils travaillent dans différents secteurs de l'hôpital notamment car ils traitent des cadavres et ils passent indifféremment d’un service à l’autre. Ils ont les mains souillées. Ignace va leur recommander de laver leurs mains avec du chlore pour réduire le taux de mortalité. Il se heurte à une forte hostilité dans l'hôpital de Vienne, son contrat de travail n’a pas été renouvelé. (prcq il a osé dire que c'était la faute des chirurgiens). A la fin du XIXe siècle, les idées de Semmelweis vont quand même circuler en Europe (grâce à des écrits). En Écosse, un chirurgien au nom de Lister applique ses idées à l'ensemble des chirurgies. Ils désinfectent les plaies et les pansements avec de l’acide phénique (ça tue les germes). En France, à la même époque, Pasteur découvre le germe streptocoque (explication théorique de pq il faut désinfecter) dans le sang des femmes malades. Il va dire qu’il faut l’asepsie (l’absence de micro-organisme) dans le bloc opératoire. 1.5 Spécialisation des obstétriciens en France En 1882, pour améliorer les compétences des chirurgiens, à l'assistance publique, on crée un concours d’accoucheurs. Une fois que les chirurgiens se spécialisent et deviennent des chirurgiens accoucheurs on leur donne des services spécialisés dans l'hôpital : maternité. Au début du XXe siècle, suite à toute ses innovations, la mortalité maternelle baisse. 1. Critique de la médicalisation actuelle des grossesses et de l'accouchement Les chirurgiens sont parvenus à avoir une légitimité parce qu’ils ont médicalisé le suivi des grosses et accouchements. Médicalisation (terme de Conrad) : quand des problèmes sociaux sont progressivement considérés comme relevant de la médecine. 2.1 Encadrement administratif et médical de la grossesse En France, on a un encadrement administratif et médical de la grossesse qui est mis en place par l'État. Il veut favoriser les naissances et la profession Chapitre 4 : L’obstétrique 4 hospitalière. L'Etat cherche à favoriser les naissances (raisons éco) et à faciliter l'accès aux soins avec la création en 1945 de la sécurité sociale. Pour ça, il s’appuie sur la profession médicale notamment les obstétriciens qui continue à dire que c'est le travail de diminuer la mortalité. L’état met en place avec l’aide de la profession hospital une déclaration médicale de grossesse. Une femme quand elle est enceinte, elle doit aller voir un medecin pour remplir un formulaire qui est envoyé à la securité sociale. Elle a intérêt à la faire car c’est nécessaire et sinon la sécu ne rembourse pas les soins. Et en plus ça permet à la femme d’avoir un congé maternité. Ils en profitent pour mettre un certain nombre de consultations obligatoires (7) et des examens sanguins (dépistage de la syphilisse). 2.2 Les sages femmes restent subordonnées aux médecins On voit toute une série de signes que les sages-femmes sont toujours subordonnés aux obstétriciens : De 1945 à 1995, le conseil national de l’ordre des sages-femmes est présidé par un obstétricien Jusqu’en 2016, les écoles de sages-femmes sont sous la responsabilité des obstétriciens Les médecins ont une conception de la grossesse et de l'accouchement comme des événements qui comportent des risques parce qu’il y a des complications imprévisibles qui peuvent se produire. (Ils diffusent ses idées dans les médias) 2.3 Techniques pour neutraliser des risques lors de la grossesse Ils vont s’appuyer sur des innovations biomédicales pour identifier et neutraliser ses risques. Une des techniques les plus importantes est l’échographie qui permet de : visualiser le fœtus avec des ultrasons mesurer les différents tissus du fœtus et du placenta voir le nombre de foetus la vitalité, l'anomalie … Les échographies en France sont utilisées en grand nombre 5 par grossesses alors que les recommandations nationales 3. Chapitre 4 : L’obstétrique 5 Il y a aussi les tests sanguins pour dépister les maladies maternelles (syphilis, alvéoles, SIDA…). Mais, il y en a aussi pour dépister des anomalies fœtales (dépistage national de la trisomie 21). Il y a un test de dépistage prénatal non invasifs c’est un test génétique qui regarde les brins d’ADN foetale qui circule dans le sang de la femme enceinte. Ce ne sont pas des tests obligatoires mais ils deviennent de plus en plus routiniers. 2.4 Techniques pour neutraliser des risques lors de l’accouchement déclenchement par ocytocine (26% des naissances) c’est une manière de condenser les accouchements à un moment ou on est sur qu'on a tout le personnel péridurales (environ 80%) supprimer la douleur en dessous de la ceinture travail dirigé par ocytocine accélère les contractions pour que ca dure moins de temps monitoring foetal permet de voir le rythme cardiaque du bebe césarienne (environ 20%) épisiotomie Cette technicisation est critiquée : Ça rend les femmes passives, elles ne font plus rien. Une sociologue Daniele Carricaburu demande si le but de cette technicisation/médicalisation est pour la sécurité de la femme ou si c’est pour optimiser l’emploi du temps du personnel de santé. Il y a des personnes qui disent que ça induit une iatrogénie trouble ou maladie consécutifs à la prise d'un médicament ou à un traitement médical. 2.5 Des sages-femmes propose des alternatives Il y en a certaines qui proposent une pratique moins médicalisées des accouchements : suivie des grosses en liberal accouchement dans des maisons de naissances (maison non médicalisée, à côté d’un hôpital en cas d’urgence, elle est transféré à l'hôpital) des femmes souhaitent accoucher à domicile (moins de 1% des naissances car les sage femme ne veulent pas forcément le faire par peur des représailles) Chapitre 4 : L’obstétrique 6 On est dans un modèle différent des Pays-Bas ou la plus part des femmes accouchent à domicile Conclusion Pour conclure, la médicalisation des grosses et des naissances résorbe de l’essor des professions d'obstétriciens et sages-femmes mais aussi du développement des savoirs scientifiques et des techniques médicales. Des personnes critiquent cette médicalisation en disant qu’on en fait trop “surmédicalisation”. Chapitre 4 : L’obstétrique 7