Obstétrique Chapitre 4

Avant la Révolution Française, les femmes accouchaient principalement à domicile, aidées par des matrones.

Femmes expérimentées qui assistaient les femmes pendant l'accouchement avant la Révolution Française.

Le savoir des matrones était basé sur l'expérience et transmis oralement.

L'accouchement est passé d'un événement familial à domicile à un événement médicalisé en milieu hospitalier.

L'intervention croissante des professionnels de santé, comme les obstétriciens et sages-femmes, dans l'accouchement.

Professionnel de santé spécialisé dans la prise en charge de la grossesse, de l'accouchement et des suites de couches.

Professionnelle de santé spécialisée dans la prévention, le suivi et la gestion des grossesses et des accouchements.

Des critiques concernant la médicalisation excessive de l'accouchement et des pratiques obstétricales (ex : violences obstétricales).

La pratique d'accouchement varie grandement entre les régions en raison du manque d'uniformisation des connaissances et de l'influence des matrones locales.

Des taux élevés de décès et de complications liés à la grossesse et à l'accouchement.

La peur entourant l'accouchement en raison des risques de mortalité et de morbidité, ce qui conduit à l'utilisation de pratiques religieuses et magiques.

Des médecins spécialisés dans l'accouchement, s'engageant à améliorer les pratiques et la sécurité des femmes.

Le désir du gouvernement d'augmenter la population pour une économie plus forte.

Les affirmations des chirurgiens concernant leur capacité à réduire la mortalité maternelle et à surpasser les matrones.

L'inclusion de l'obstétrique dans les universités de médecine, les chirurgiens apprenant les meilleures pratiques.

Le partage d'idées et de nouvelles techniques entre les chirurgiens européens, comme l'introduction du forceps.

L'absence de micro-organismes, essentielle dans les blocs opératoires pour prévenir les infections.

Le processus par lequel des aspects naturels comme la grossesse et l'accouchement sont vus comme des problèmes médicaux relevant de la médecine.

Le développement d'une branche de la médecine spécialisée dans la grossesse et l'accouchement, avec des chirurgiens-accoucheurs formés spécifiquement.

Le suivi médical obligatoire de la grossesse par l'état, incluant des consultations et des examens pour assurer la santé de la mère et du fœtus.

Un formulaire médical obligatoire que la femme enceinte doit remplir et envoyer à la sécurité sociale pour bénéficier des soins et du congé maternité.

Le nombre de femmes qui meurent pendant la grossesse ou l'accouchement.

Un concours organisé pour tester les compétences des chirurgiens souhaitant se spécialiser en obstétrique.

Un service spécialisé dans les hôpitaux dédié aux soins de la femme enceinte et au nouveau-né.

Hormone utilisée pour déclencher le travail ou accélérer les contractions. Elle est utilisée dans 26% des naissances.

Anesthésie locale qui bloque la douleur en dessous de la taille. Elle est utilisée dans environ 80% des accouchements.

Technique qui utilise l'ocytocine pour accélérer le travail et réduire la durée de l'accouchement.

Surveillance du rythme cardiaque du bébé pendant le travail et l'accouchement.

Intervention chirurgicale pour extraire le bébé.

Incision pratiquée sur la vulve pour agrandir l'ouverture du vagin pendant l'accouchement.

Des critiques soulevées concernant l'impact de l'intervention médicale excessive sur l'accouchement. Il y a des inquiétudes quant à la passivité des femmes, l'optimisation de l'emploi du temps du personnel médical et les risques iatrogènes.

Des propositions de pratiques moins médicalisées, incluant des suivis libéraux, des naissances dans des maisons de naissance ou à domicile.

Les sages-femmes sont historiquement subordonnées aux obstétriciens en France. Elles sont soumises à leur autorité dans l'éducation et dans l'organisation professionnelle.

De 1945 à 1995, le conseil national de l'ordre des sages-femmes était présidé par un obstétricien, ce qui démontre leur position subordonnée.

Jusqu'en 2016, les écoles de sages-femmes étaient sous la responsabilité des obstétriciens, ce qui reflète leur pouvoir sur la formation des sages-femmes.

Les médecins perçoivent la grossesse comme un événement à risque potentiel, susceptible de complications imprévisibles.

L'échographie est une technique utilisée pour visualiser le fœtus, mesurer ses tissus et ceux du placenta, et observer le nombre de fœtus et sa vitalité.

En France, les échographies sont utilisées en moyenne 5 fois par grossesse, même si les recommandations nationales suggèrent 3.

Des tests sanguins sont utilisés pour dépister des maladies maternelles comme la syphilis, l'alvéolite et le SIDA.

Des tests sanguins sont utilisés pour dépister des anomalies fœtales, comme la trisomie 21. Il existe aussi des tests génétiques non invasifs pour analyser l'ADN foetal.

L'obstétrique au XVIIIe siècle était pratiquée principalement par des sages-femmes formées dans des écoles privées, privilégiant les femmes de la bourgeoisie. Les matrones étaient exclues en raison de leur manque de compétences en lecture et en écriture. L'art des accouchements de Jean-Louis Baudelocque (1781) illustre cette période.

Au XIXe siècle, les femmes des classes populaires accouchaient à l'hôpital, tandis que les femmes bourgeoises préféraient accoucher à domicile. Les hôpitaux avaient une mauvaise réputation en raison du taux élevé de décès maternels par fièvre puerpérale. Les causes de cette maladie étaient inconnues.

En 1860, une étude menée à la maternité de Port Royal à Paris a révélé un taux de mortalité maternel de 10% pendant l'accouchement. Le Dr Tarnier, médecin en chef de la maternité, a remarqué que les femmes accouchant à l'hôpital mouraient plus souvent que celles accouchant à domicile. Il a attribué cela à la transmission de miasmes.

Ignace Semmelweis (1818-1865), un médecin hongrois travaillant en Autriche, a proposé une explication logique de la fièvre puerpérale. Il a observé que la mortalité maternelle était quatre fois plus élevée dans les services où les médecins accoucheurs étaient présents, par rapport aux services où les sages-femmes exerçaient. Il a conclu que les médecins propageaient l'infection en manipulant les organes génitaux sans se laver les mains.

Semmelweis a rencontré une forte résistance de la part du personnel médical de l'hôpital de Vienne, car sa théorie remettait en question leurs pratiques. Ils ont refusé de se laver les mains au chlore, ce qui a conduit à la non-renouvellement de son contrat.

À la fin du XIXe siècle, les idées de Semmelweis ont circulé en Europe grâce à ses écrits. En Écosse, un chirurgien nommé Lister a appliqué les principes de Semmelweis à l'ensemble des chirurgies.

Les travaux de Semmelweis ont mis en évidence l'importance cruciale de l'hygiène en obstétrique. Le lavage des mains des professionnels médicaux a considérablement réduit le taux de mortalité maternelle due à la fièvre puerpérale.

L'obstétrique a connu une évolution significative au cours des XVIIIe et XIXe siècles, passant d'une pratique dominée par les sages-femmes à une discipline médicalisée avec l'essor de la médecine scientifique et la compréhension de l'importance de l'hygiène.