Chapitre 2: Histoire des urgences et de l'accueil des malades à l'hôpital PDF

Summary

Ce document présente l'histoire des urgences et de l'accueil des malades à l'hôpital. Il détaille les différents aspects de l'organisation des urgences, en abordant les aspects historiques, le personnel médical impliqué et les problèmes d'accès aux soins. Il aborde également les questions sur les malades qui fréquentent les urgences.

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Chapitre 2 : Histoire des urgences et de l’accueil des malades à l’hôpital Date de création @11 décembre 2024 10:35 Cours HSM Mettre au propre Introduction...

Chapitre 2 : Histoire des urgences et de l’accueil des malades à l’hôpital Date de création @11 décembre 2024 10:35 Cours HSM Mettre au propre Introduction Les urgences sont des lieux d’accueil pour les patients à l’hôpital et c’est aussi un lieu où les patients vont être triés et réorientés dans les différents services de l’hôpital. C’est une organisation centrale dans le système de soins. Ils ont un succès considérable, le nombre de personnes qui vont à l’hôpital est en augmentation constante (21 millions en 2021, 10 millions en 1996) juste pendant le Covid, il y’a eu une diminution. Dans ces services, il y a du personnel (médecin, infirmier, aide soignant, personnel administratif…). En 2018, il y a eu une grève nationale car ils n'avaient pas de bonnes conditions de travail. Dans les médias il y a de plus en plus la mise en avant des urgences. Questions auxquelles répondent les travaux : Qui sont les malades qui viennent à l’hôpital et aux urgences aujourd’hui ? Et autrefois ? Comment est apparue la médecine d’urgence ? Quels sont les problèmes d’accès aux soins dans les services d’urgence ? Plan 1. Histoire de l’accueil des malades 2. Le travail de tri des patients dans les services 3. Les politiques d’accès Chapitre 2 : Histoire des urgences et de l’accueil des malades à l’hôpital 1 4. Histoire de l’accueil des malades 1.1 L’hospice, ou hôtel-Dieu, au moyen âge Au moyen âge, on voit les premiers hôpitaux faire leur apparition. On les appelaient “hospices” ou encore, "hôtel-Dieu" car ses établissement sont tenus par des personnes religieuses. Le financement vient de l’église chrétienne qui a des propriétés, des biens et il y’a aussi des donateurs privés (nobles, bourgeois) pour aider à la construction. Dans ces hospices, on retrouve uniquement des personnes pauvres qu'elles soient malades ou pas. Il y a des hébergements, de la nourriture… En termes de soins, on soigne leurs âmes, il y a énormément de messes et de prières. Il n’y a pas de médecin. 1.2 médicalisation de l'hôpital Après la révolution française, les biens de l’église ont été confisqués y compris les hospices. Ils vont changer et devenir des hôpitaux qui seront gérés par les municipalités et les maires. Ils vont utiliser les impôts pour entretenir. Il va y avoir quelques médecins qui vont venir quelquefois. Les pauvres vont êtres des « objets d’études » pour la médecine et ça fait un gros changement car ça fait progresser le savoir et il y’a un essor de la médecine clinique au XIXe siècle. Elle améliore ses connaissances et elle devient scientifique. 1.3 Essor de l’hôpital moderne après la seconde guerre mondiale En 1945, il y a la création de l’assurance maladie qui rembourse les soins des personnes qui cotise. Il y a des cotisations versées par les employeurs. Suite à ça, les hôpitaux sont de plus en plus nombreux. Les classes moyennes commencent petit à petit à aller à l’hôpital (elle gagne en légitimité) alors qu’avant c’était que les pauvres. Il y a un essor des spécialités médicales (de moins en moins de médecine générale ⇒ apparition de la pédiatrie, la gériatrie…). Il y a aussi la création des hôpitaux universitaires (Avicenne). 1.4 professionnalisation de l’accueil des urgences Dans ce contexte de transformation, l’accueil est différent il y a des personnes qui se spécialisent pour accueillir les malades. Une partie des personnes qui se rendaient à l’hôpital était conduite par les ambulances (créé au XIXe siècle). Avant, quand une personne était malade, elle allait dans les services de soins directement. Avec les nouveaux services, par exemple pneumologie, ils ne voulaient pas accueillir de personne qui n’ont pas de problème au poumon. A partir de 1960, création de services d’urgences, les patients viennent eux Chapitre 2 : Histoire des urgences et de l’accueil des malades à l’hôpital 2 même et après on les réoriente vers les services qui corresponde à leur problème. 1.5 professionnalisation de la médecine d’urgence Dans les hôpitaux, c’était généralement des médecins généralistes car les gens venaient avec divers problèmes. Ils vont lutter pour faire reconnaître la spécialité de médecin urgentiste. Il y a la création de syndicats de médecins urgentistes pour porter leur revendication (ils ne voulaient pas être reconnus uniquement comme généralistes). En 2004, le ministère crée la spécialité d’interne urgentiste. Ça ne suffit pas, on constate toujours une pénurie de médecin aux urgences pour remédier à ça, il recrute des médecins étrangers qui veulent travailler en France et on prend des personnes en CDD. Pourquoi les malades vont de plus en plus aux urgences ? Soins immédiats spécialisés Ouverture 24h/24 Pénurie de médecin libéraux surtout dans les zones défavorisées ou rurales (s’il y a trop de médecin ça fait trop de dépense et leur salaire va diminuer donc on instaure un numerus clausus pour limiter Les médecins libéraux n’ont plus d’obligations de faire des gardes depuis 2002 Dépassement d’honoraire chez les libéraux (il facture plus que ce qu’il faut donc c’est pas remboursé) 1. Le travail de tri des malades dans les services d’urgences aujourd’hui Le nombre de passages est peu prévisible. Les malades viennent majoritairement de leur propres initiatives (pas avec les pompiers) et il y a des désaccord entre patient, médecin et soignant. Certains se pensent dans un état plus grave que les autres et le personnels n’est pas d’accord de traiter des « bobos ». 2.1 le personnel établit des priorités Du coup on va établir des priorités. Il y a une régulation de l’attente ce qu’on pense qu’ils ne sont pas grave peuvent attendre pendant des heures. Donc les malades ou leur accompagnateur vont devenir très agressifs. Ce mauvais climat donne une mauvaise image des urgences. Et les gens ne veulent pas travailler dans les urgences. Une fois que la personne est prise en charge médicalement, le personnel va réorienter les malades (médecine libérale, Chapitre 2 : Histoire des urgences et de l’accueil des malades à l’hôpital 3 consultation externe). Soit on les renvoie chez eux avec une ordonnance ou on les réoriente à l'extérieur sur tous ceux qui sont considérés comme non urgents. Pas de 2.2 2.3 transfert des patients dans l’hôpital Une partie des patients sont hospitalisés, et il y a un autre problème : le tri et comment hospitaliser les malades qui ont vraiment besoin de soins. Il y a deux types d’hôpitaux : Ceux qui ont besoin de remplir leur lit (ils sont très content de recevoir des malades des urgences) Ceux qui ont déjà les lits pleins dans les services spécialisés car ils ont déjà un réseau de médecin libéraux qui leur envoie des malades (hospitalisation programmée). Et ils se trouvent en galère car ils doivent trouver une place. Il y a des malades qu’ils ont du mal à placer comme les personnes âgées avec plusieurs pathologies ou ceux qui ne sont pas assurés car ils ont peur de factures impayés. Ils ont aussi peur des lits bloqués, les personnes qui restent longtemps car ils ne peuvent pas rester/rentrer chez eux. Un des drames de l’hôpital c’est qu’on manque de travailleurs sociaux (assistante sociale). Il y a beaucoup de poste qui sont vacant, en particulier dans les urgences, mais aussi dans les autres services alors que ce sont les assistante sociales qui pourrait débloquer ses situations en ouvrant des droits à l'assurance maladie (aider les personnes pour avoir l’assurance) 1. Politique d’accès aux soins et leurs limites Les personnes pauvres déclarent plus souvent que les autres qu’elles renoncent aux soins. Et les services d’urgences fournissent un accès aux soins qui est peu coûteux. Cependant les urgences ne font pas tout et il y a un certain nombre de choses qui ont été mis en place pour faciliter les gens à l'accès au soin ailleurs qu’aux urgences. Qu’est ce qui a été mis en place pour que les malades aillent moins aux urgences ? Création du PASS (permanences d’accès aux soins de santé). Ça a été créé à l’initiative de médecins hospitaliers ayant travaillé dans l’humanitaire. C’est des consultations de médecine générale souvent à côté des hôpitaux et elles se spécialisent dans l’accueil des malades qui n’ont pas de droit ouvert à la sécurité sociale. Ils sont souvent de nationalités étrangères. Ses Chapitre 2 : Histoire des urgences et de l’accueil des malades à l’hôpital 4 permanences n’existent pas dans tous les hôpitaux ça dépend de l’engagement des acteurs locaux, des médecins, du directeur de l’hôpital. Et elles ont un coût pour l’hôpital. Les centres de santé publics (dispensaires) des centres sont subventionnés par des collectivités locales, souvent des mairies, des mutuelles, associations humanitaires. Les médecins sont salariés mais certains de ses centres sont en déficit car il y a des loyers et salaires à payer donc ils ferment. Couverture maladie « universelle » (CMU) créée en 1999 par le gouvernement. Pour avoir accès à la sécurité sociale, il faut cotiser mais ça a été remplacé par la CMU. Elle donne accès à la sécurité sociale seulement sur le critère de la résidence, de la régularité du séjour (nationalité française). Aujourd’hui ça s’appelle protection universelle maladie (PUMA). Elle est pas si universelle parce qu’une partie n’y a pas accès et ça ne rembourse que 75% des coûts des soins. Mesures récentes : devant les difficultés et les pénuries de personnel , une bonne manière d'empêcher les gens d’aller aux urgences c’est de fermer les services surtout la nuit ou le week-end. Le ministre de la santé François Braun à incité à appeler le SAMU avant d’aller aux urgences (certains hôpitaux ne prennent plus si on n’a pas appelé avant). Les cliniques privées ont été incitées à ouvrir des urgences de jour. Conclusion Pour conclure, l’hôpital a une fonction sociale (fait de soigner les pauvres) depuis très longtemps. Mais au cours des siècles, l’hôpital a radicalement changé. Il assure des soins de plus en plus médicalisés, et il y a de plus en plus de médecin spécialisé dû à l’évolution des connaissances en médecine. Et ça, ça menace la fonction sociale car les malades pauvres qui n’ont pas des pathologie bien identifiées et qui ont surtout besoin d’un hébergement ou des soins de bases, dérangent. Le personnel des urgences peinent à répondre à toutes les demandes en particulier à ces personnes là ou ceux qui sont âgés. Il y a donc des politiques de soins qui ont été mises en place mais, elles sont très limitées. Chapitre 2 : Histoire des urgences et de l’accueil des malades à l’hôpital 5

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