La Socialisation Selon Les Approches Théoriques PDF
Document Details
Uploaded by Deleted User
Muriel Darmon
Tags
Summary
Ce document traite de la socialisation selon différents points de vue théoriques, en mettant en avant des concepts tels que la socialisation, des notions comme l’habitus et les expériences d’enfants sauvages.
Full Transcript
LA SOCIALISATION SELON LES APPROCHES THÉORIQUES Introduction La socialisation est un concept très large Historiquement : le cas des enfants sauvages qui ont grandit sans aucune in uence humaine (ouvrage de Lucien Malson, les enfants sauvages) La question qui se pose (dans le cas de Victor de...
LA SOCIALISATION SELON LES APPROCHES THÉORIQUES Introduction La socialisation est un concept très large Historiquement : le cas des enfants sauvages qui ont grandit sans aucune in uence humaine (ouvrage de Lucien Malson, les enfants sauvages) La question qui se pose (dans le cas de Victor de l’Aveyron qui est trouvé par le médecin jean Itard à environ 8 ans. Victor est dénué de toute sensibilité et de normes humaines (style manger avec des couverts etc) est : lui manque t-il qqchose pour être comme tout le monde, ou est il destiné de naissance à être comme ça ? —> explication de l’incapacité a apprendre à parler : très jeune, le cerveau est spongieux etc Ccl : Si on est privé de qqchose très jeune, il est fort possible qu’on ne l’acquiert jamais plus tard, même si on y est confronté Anthropologie : étudie l’homme, tandis que la sociologie s’intéresse + aux relations. Marcel Mauss (neveu de Durkheim) publie en 1925 sur l’Année sociologique ”Essai sur le don” Publie aussi en 1936, ”les techniques du corps” Document 1 1) Mauss nous explique que de nombreux comportements sont instinctifs et irré échis, il appelle cela les techniques du corps(= des automatismes) 2) Il cherche à montrer qu’il y a pleins de techniques du corps, et qu’il y a une dimension culturelle à l’action humaine. 3) Les techniques du corps ne sont pas innées, elles sont acquises. Ainsi on peut expliquer les lacunes de Victor de l’Aveyron. 4) Relève les di érences entre les pays comme des notions venants d’une dimension culturelle 5) Non, tout est appris par mimétisme et imitation 6) ”L’expression obligatoire des sentiments” 1921, encore Mauss: il fait le même comparatif, il parle des hormones certes (dimension biologique), mais aussi c’est aussi sociétal. Il parle même de dressage qui représente ce qu’il appelle l’habitus (= tout un ensemble d’habitudes inconscientes et automatiques acquises au l du temps). Dans La distinction (ouvrage parlant de l’habitus), Bourdieu écrit ”le goût, c’est le dégoût du goût des autres” Muriel Darmon, La socialisation, 2023 Document 2 1) ils ont une socialisation di érenciée. On le voit à leur organisation de l’espace, de leur journée, de leur habitudes de nourriture. On voit bien que le gout est le dégoût du gout des autres (Bourdieu), exemple du cannibalisme 2) Socialisation = ”façon dont la société forme et transforme les individus”, M.D ou ” ensemble des processus par lesquels l’individu est construit par la société globale et locale dans laquelle il vit, processus au cours desquels l’individu acquiert des façons de faire, de penser et d’être qui sont situés socialement” 3) Sociabilisation est un moyen —> s’adapter à la société dans laquelle nous sommes. À l’inverse, la socialisation est un processus 4) On les appelle de manière générale des institutions (espaces sociaux au sein desquels un ensemble de règles + ou - formelles structure les liens de toutes formes entre les individus) sociales (la famille, l’école, l’univers professionnel, … 5) Dans la socialisation primaire on distingue 2,3 instances (l’école, la famille, la religion). Il y une distinction temporelle qui s’opère aussi entre ces deux socialisations. Complique car cela implique de distinguer la vie adulte et la vie enfant. En n la socialisation primaire est la + forte dans la construction de l’individu (elle forme). La secondaire transforme. ff ff fi fi fl fl I-La socialisation aux fondements de la sociologie et l’anthropologie A/ l’analyse durkheimienne de la socialisation La socialisation comme intégratrice l’est particulièrement pendant l’enfance. Philippe Steiner dans la sociologie de Durkheim Pour lui la socialisation fait partie à la fois de la régulation et l’intégration sociale. On retrouve donc l’idée que la socialisation in uence l’intégration et la régulation. Durkheim, au moment de la RI, se demande comment la cohésion sociale persiste malgré une évolution de la solidarité (organique —> mécanique). Lors du discours inaugural de sa chaire de recherche, Durkheim parle pour la première fois de socialisation, qu’il dé nit comme ”l’éducation méthodique de la jeune génération”. Document 3 1) Processus qui détermine la manière dont les individus sont créées, en cas de manque d’éducation, les enfants peuvent ne pas s’intégrer 2) Durkheim compare l’éducation à un hypnotiseur qui utiliserai son pouvoir sur un enfant ”naturellement dans un état de passivité tout à fait comparable à celui où l’hypnotisé se trouve arti ciellement placé”. 3) enfant sauvage = enfant ayant grandi hors ou en marge de la société humaine D pourrait justi er la condition de l’enfant sauvage par son accessibilité à la contagion de l’exemple et son enclin tout particulier à l’imitation. Ainsi le caractère absorbant et mimétique qu’adopte l’enfant s’adapte à l’environnement dans lequel il se trouve, aussi décalé qu’il soit. Les enfants n’ont pas ressenti la domination de la société, il ne peuvent donc pas s’intégrer. Il écrit même qu’en cas de socialisation ratée, il parle de vengeance de la société. 4) Pour D, la socialisation est le produit d’une cohabitation en quelque sorte. En e et, l’être individuel (”fait de tous les états mentaux qui nie se rapportent qu’à nous-mêmes et aux événements de notre vie personnelle”) et le groupe (”système d’idées, de sentiments et d’habitudes qui exprime le groupe dont nous faisons partie: telles sont les croyances religieuses, les pratiques morales, les traditions nationales ou professionnelles, les opinions collectives de toute sorte”) forment l’être dit ”social”. L’enjeu est de devenir un être de raison, capable de faire des choix, dimension d’autonomie. En e et c’est grâce à la socialisation, l’éducation que l’individu construit sa personnalité et devient un être à part entière. ”La société façonne selon ses besoins les individus” —> dimension écrasante de la socialisation, éducation 5) D’après D, les individus qui éduquent les enfants le font la plupart du temps de façon plutôt inconsciente. En e et, il semblerait que pour D, ces derniers ne mesurent pas l’impact de ces ”milliers de petites actions insensibles ” ”à cause de leur insigni ance apparente”. D ajoute que la part des instants où les parents ou maitres communiquent consciemment et très faible, c’est a dire qu’à l’inverse de l’éducation inconsciente qui est continue, l’éducation consciente est ponctuelle. 6) Durant l’enfance. Il réduit la socialisation à la socialisation primaire. Pour Durkheim, c'est le social qui va déterminer le biologique (s’oppose à Lombroso qui pense que le biologique détermine le social) fi fi ff fi fl ff fi ff B/ l’approche culturaliste de la socialisation Le culturalisme Anthropologie + psychologie Importance de la notion de culture et de la méthode comparative. Courant qui apparait dans les années 1930 aux EU. Comparaison des di érentes cultures dans le monde. Ruth Benedict écrit échantillon de civilisation en 1930, précurseur de l’analyse comparative Elle dé nit la culture comme un certain mode de vie Margaret Mead, Moeurs et sexualité en Océanie, 1935 Document 4 Les Arapesh —> traits maternels (pour nous), les deux sexes ont un tempérament doux et maternel, sexualité peu présente Les Mundugumor —> tempéraments brutal et agressif, sexualité exigeante Dans les 2 cas, aucune di érence entre les 2 sexes n’a eu besoin d’être institué Inverse de notre Sté —> les Chambuli Ccl : si certaines attitudes que nous considérons, comme traditionnellement associés au tempérament féminin, telles que la passivité, à sensibilité, l’amour des enfants, peuvent aisément être typique des hommes d'une tribu, et, dans une autre, au contraire, être rejeté par la majorité des hommes comme des femmes, nous n'avons plus aucune raison de croire qu'ils sont irrévocablement déterminée par le sexe de l’individu. Ralph Linton qui s’est focalise sur la transmission intergénerationelle Le fondement culturel de la personnalité, 1934 S’est intéressé à la construction de la personnalité des individus Il s’intéresse à ce qu’il appelle des personnalités de base qu’il dé nit comme ”la con guration psychologique particulière propre aux membres d’une Sté donnée qui se manifeste par un certain style de comportement sur lequel les individus brodent leurs variantes singulières ” Pour lui la socialisation repose sur 2 grands types d’institutions : - primaire (famille mais aussi les régulations sur l’alimentation, les interdits sexuels)(suit l’analyse de Freud qui appelle ca le ”moi”) - secondaire (on surmonte les frustrations de l’enfance grâce à la religion, les croyances, les mythes)(”surmoi” de Freud) Voir SCHEM1 —> Analyse freudienne ( L’interprétation des rêves ) Première topique: conscient/ inconscient (pré-conscient) - Le « moi » (ich) est la partie la plus consciente et qui interagit le plus avec le monde extérieur. Mais « le moi n’est pas maitre dans sa propre maison ». - Le « surmoi » (über-ich) est la pour protéger les individus du monde extérieur - Le ”ça” (es)qui est fortement lié au fantasme sexuel, secteur inconscient car il ignore tous les jugements de valeur, pulsion. C'est dans ces dimensions que la frustration peut entrainer le refoulement. Pour Freud plus vielle instance entre les 3. Abraham Kardiner qui a été fortement marqué par la psychologie, ou il va particulièrement mener psychologie et anthropologie. Reprend l’analyse de Freud La construction du ”sur moi” se fait di éremment selon les cultures, par exemple en Océanie, le cannibalisme passe mieux (du a la famine) ou encore les individus sont moins jaloux. En e et ils n’ont pas la même construction du ”sur moi” (lié aux expériences, typiques la confrontation a la famine) On a l’idée que a la base, les individus sont neutre mais sont petit a petit façonnés par la culture. Cette culture est transmise par les parents ”l’enculturation” (merci M.Mead) ↳Prémices de la notion de genre fi ff ff ff fi fi ff II-Une vision holiste du phénomène de socialisation A/ la ”suprême théorie” parsonienne Talcott Parsons Américain mais a fait ses études en Allemagne. Ainsi il a une certaine liation avec la sociologie européenne, en particulier les écrits de Max Weber. Il est donc in uencé par la dé nition de Max Weber (Economie et société, 1922) de la sociologie : La sociologie est ”une science qui se propose de comprendre par l’interprétation l’action sociale, et par là d’expliquer causalement son déroulement et ses e ets”. Il se propose donc de comprendre les individus en les observant = sociologie compréhensive. Méthodes + qualitatives. Parsons est donc in uencé par ces idées, il était aussi le traducteur de Weber aux EU. Il a aussi été in uencé par Freud, il y a donc un certain apport de la psychologie dans ses travaux. Durkheim fait aussi partie de ses in uences, il a une admiration pour lui et a pour ambition d’avoir comme Durkheim d’avoir une analyse de la société dans son ensemble (holisme). D’où l’utilisation du mot suprême. Il veut montrer comment la société impose la construction de chaque individu. Il souhaite nalement faire une synthèse entre la vison holiste de Durkheim et la vision individualiste de Weber. 1. The structure of social action, (1937) Sa théorie est ainsi résumée dans cet ouvrage; il met l’action sociale au coeur de son analyse Action sociale = le fait qu’un individu utilise des moyens en vu d’une certaine n Il prend aussi en compte le fait que cette action se déroule dans un univers contraint par des normes et des institutions. Finalement il est dans l’idée qu’il y a des éléments qui encadrent le comportement de l’individu, qui sont extérieurs à lui et sur lesquels l’individu n’a pas la main. l’individu est donc relativement passif, lien avec l’état d’hypnose de Durkheim. 2.Il détaille plus particulièrement son projet dans The Social System (1951) où il va reprendre le même cadre d’analyse qu’en 1937, c’est a dire son système d’actions sociales. Ce dernier permet de comprendre pourquoi il y a de l’ordre dans la société plutôt que du chaos. Pour lui les individus vont intérioriser ce système d’actions. Il va détailler 4 fonctions (dimensions du système d’actions sociales commun a la Sté); LE MODELE AGIL : Impératif fonctionnel Sous système Fonction assurée dans l’action sociale Adaptation Biologie (Darwin) l’idée que les individus peuvent s’adapter à leur environnement + idée d’intériorisation des rôles(=comportements normés que la Sté vous donne en fonction de la situation dans laquelle vous êtes (genre, âge, etc) Goal attainment Psychique (Freud) Elaboration des motivations de l’action: ces qui frime la personnalité fi fl fl fl fi fi fl ff fi Integration Social ”Sociabilité” Transmission des normes guidant l’interaction entre les individus Ex: on vouvoie les profs, la politesse Latent pattern maintenance Culturel Maintien et reproduction ds valeurs communes qui encadrent les actions individuelles Ex: il faut manger la bouche fermée en France, on sera choquée en voyant que les étrangers ne le font pas et on veut qu’ils fassent comme nous Parallèle entre la théorie Freudienne et l’analyse Parsonienne 1e étape (A) Lien entre l’Adaptation de Parsons et le ”ça” de Freud. Le A est la genèse biologique de l’individu. Idée d’instinct, des pulsions —> se fait également au niveau sexuel (théorie freudienne). 2e étape (G) Le développement de la personnalité, début du développement du ”sur-moi”(dans le modele de Freud), surtout celui inconscient, système de valeurs inconscient 3e étape(I) Coïncide avec le développement du ”moi” car relation avec le monde extérieur. 4e étape (L) La partie consciente du ”sur-moi”, c’est notre juge suprême dont on se rend compte. La conclusion de Parsons est ce que Durkheim appelle la conscience collective, mais aussi ce que Freud appelle le ”sur-moi” (le conscient). Ce système a tendance à s’auto-entretenir, c’est bien (notamment avec le L) ce qui justi e l’absence de chaos. Parsons est un fonctionnaliste : chaque partie du système a une fonction (idée du corps et des organes) Une place est laissée au changement social. Ce dernier ne s’e ectue pas dans le schéma AGIL. On est plutôt dans une reconstruction de la sté; LIGA: L : généralisations des valeurs (nouvelles) I : on va intégrer des gens qui étaient exclus avant (ex: feminisme, droit de vote des femmes etc) G : changement des rôles, di érenciation (les femmes ne savent plus qu’à enfanter) A : + de ressources compte tenus de condition biologique (les femmes ont + de recours (IVG)) Document 5: le système social de Parsons adapté au cas de la médecine 1. Le rôle du médecin est dit ”professionnel”, c'est a dire qu’il exerce une fonction dans laquelle certains critères de performance sont basés sur des normes de compétences. Les valeurs des médecins sont universalistes et a ectivement neutres. Son jugement ne doit traiter que la santé de ses patients, sans prêter un jugement personnel envers ces derniers. Le médecin va diagnostiquer ce qui ne va pas, il est dans un état de véri cation du bon état de santé, ensuite il va essayer de soigner. Il est donc la pour avoir un rôle de contrôle social. C’est donc un agent de la Latent pattern maintenance, par rapport à la norme de bonne santé. 2. Elle permet un bon fonctionnement du système social, car le médecin soigne les individus qui ne peuvent plus remplir leur propre fonction sociale du fait qu’ils soient malades. Toujours dans le Latent pattern maintenance, il est dans la véri cation que les valeurs de la sté arrivent à se maintenir et se reproduire. Son action est orienté vers la collectivité. Ils sont nécessaires. ff ff fi fi ff fi 3. À l’impératif de la santé, donc logiquement au sous système du soin. Ils appartiennent au sous système Culturel, dans le L, car dans l’idée du maintient de la cohésion sociale. 4. Quels sont les attendus sociaux vis a vis des malades - on attend d’eux qu’ils puissent être en incapacité de remplir leur rôle social de base, et qu’is admettent qu’ils sont malades - On attend aussi d’eux qu’ils soient physiquement et physiologiquement incapables de se remettre tout seuls de leur maladie en le décidant. - Ces deux premières attentes en entrainent une troisième, le malade souhaite absolument et au plus vite sortir de sa condition qu’on pourrait quali er d’handicapante - En n, ils se doivent de demander a un médecin quali é de l’aide pour s’en sortir et de coopérer avec lui pour pouvoir remplir son rôle. Et ce, même si être malade n’a pas uniquement des aspects négatifs, en e et les patients peuvent y voir un gain quasiment supérieur au fait de se rétablir Les malades sont en fait sortis du système social, ils perturbent le bon fonctionnement de la société. Un malade est donc censé vouloir se soigner (l’euthanasie est controversée car elle menace l’équilibre social) et ainsi qu’il veuille maintenir l’équilibre social B/ Pierre Bourdieu et l’incorporation de l’habitus Pierre Bourdieu (1930- 2002) a aussi eu, notamment à ses débuts une vision holiste. Suit le mouvement du structuralisme constructiviste Certaine attache à l’idée qu’il y a une structure globale de la société qui existe. Il commence avec des études ethnologiques en Algérie (en faisant son service militaire). Il a aussi été l’assistant de Raymond Aron puis a enseigné à Lille. Il a été élu a la chaire de recherche du collège de France (en sociologie). Il a monté sa propre revue : Acte de la Recherche en Science Sociale (ARSS) En 1964 il écrit avec JC.Passeron les héritier Puis, en 1968, le métier de sociologue, avec JC.Passeron et JC.Chamboredon En 1970, la reproduction, avec Passeron En 1079, la distinction En 1980, questions de sociologie A partir des années 1980 il se dé nit comme un structuraliste constructiviste ou structuraliste génétique. Il a l’idée comme Durkheim ou Parsons qu’il y a des structures sociales qui contraint les individus, en particulier la famille et l’école. Il se pose la question de la construction de ces dernier (d’où le mot constructiviste). Il analyse les classes sociales. Au nv individuel il analyse comment les structures mentales sont construites au moment de la socialisation. Au milieu de tout cela il y a l’habitus. Finalement, il se pose la même question que D et P, à savoir pourquoi la société est elle ordonnée et non pas chaotique, mais il ajoute une dimension supplémentaire: pourquoi cette société est cohérente ALORS qu’elle est inégalitaire ? Ces question c’est ce que Bourdieu appelle le paradoxe de la DOXA. Dans son analyse il s’oppose a ce Weber disait car il est dans l’idée que le savoir, la connaissance scienti que s’acquiert contre le sens commun. Il est dans le prolongement philosophique de Gaston Bachelard 1938, la formation de l‘esprit scienti que. Il est dans l’idée de G.Bachelard, dans le sens ou pour lui Il faut être très rigoureux dans les démarches sociologiques, cela repose sur la vigilance épistémologique : idée de véri er rigoureusement au seins de la communauté scienti que que les autre font des analyses et des études pertinentes et avérées. fi fi fi ff fi fi fi fi fi Ses in uences : Durkheim: il reprend une volonté d’objectiver le monde sociale, l’idée selon laquelle la science est la réponse aux problèmes sociaux. C’est une sociologie qui repose sur le déterminisme social. De plus, il utilise bcp les statistiques, la sociologie est donc la sciences des régularités sociales. Marx: idée des classes, la société est structurée et strati ée, mais pour lui d’autre dimension déterminent cette strati cation (ajout du capital culturel, qu’on mesure pas mal avec le nv d’étude, capital symbolique, capital social). Donc pour lui, la lutte des classes ne se fait pas qu’au niveau économique, il y a aussi des con its entre les ”instruits” et les ”ignares”. De plus, les individus, dominants comme dominés l’acceptent, d’ou l’explication de l’absence du chaos. Weber: la violence n’est pas que matérielle, mais est aussi culturelle (idée de la violence symbolique). Et surtout, l’analyse de la domination, cad qu’il y a de la domination dans la société et que les dominés acceptent la domination. Ainsi, dominants comme dominés trouvent cela légitime. ”Les dominants sont dominés par leur domination”M.Weber (ex: les nv riches qui doivent dominer mais qui sont dominés par des normes précises) Comment l’ordre social se maintient ? Bourdieu habitus = ensemble de ”manières d’être” incorporé au cours du processus de socialisation. C’est à dire que c’est un ensemble de dispositions intériorisé au cours de la socialisation. Dans le sens pratique(1980), il dé nit disposition comment l’ensemble qui oriente nos choix, nos gouts de manière inconsciente. En gros c’est le contenu de la socialisation. Habitus collectif qui suit l’idée d’habitus de classe. Chez Bourdieu il analyse l’habitus ouvrier (la consommation, le rapport au travail, la manière de parler,..). Il en conclut donc qu’il y a un habitus de classe qui existe. Hexis ou hexis corporelle = désigne la manière dont les individus se comportent avec leurs corps par rapport a leurs classes Cette idée peut être mise en lien avec ce que Bourdieu va developper avec la théorie des champs, selon laquelle vous allez être plus ou moins adapté dans l’espace social dans lequel vous vous trouvez (lieu plutôt bourgeois, féminin, sportif, etc). Ces lieux peuvent être désignés comme des champs. Ces champs sont donc comme des sous sociétés dans lequel il y a un nombre de règles plus ou moins formelle qui régissent ces champs. Ex: dans le sport (champs), vous avez un ensemble de règles, il y a des règles aux tennis (sous champs), celui qui va gagner le point aura l’habitus le plus développé, adapté. Pour expliquer la réussite scolaire, Bourdieu dira que le champs scolaire est plus adapté aux classes bourgeoises qu’aux classes populaires. Bourdieu parle tout le temps ”d’agents” et pas ”d’acteurs” car il veut insister sur le fait que les individus apparaissent comme executant de ce mécanisme de domination. L’habitus est donc la seconde nature des individus, les gens sont in uencés inconsciemment. Les dominés participent donc à leur domination. Les classes populaires ont souvent ce qu’appelle Bourdieu ”le goût du nécessaire”, cad qu’ils pensent que les gouts (de consommation) des classes bourgeoises sont inaccessibles, et pour eux comme ”ils aiment bien” ils restent bloqués dans leur condition. A travers leurs habitus, les classes populaires développent une vision du monde qui anticipe l’avenir, ils refusent ce qu’il leur est interdit. L’habitus se fait causalité du probable. Les classes moyennes, en tendant à être comme les classes supérieures, justi ent aussi cette supériorité. Lutte symbolique -> la lutte des classes est déterminée par qui xe l’illusio (=recouvre l’adhésion de l’agent social, avec les e ets qui en découlent, aux normes et aux valeurs régissant son champ d’appartenance) fl fi ff fl fi fi fi fl fi Lorsqu’on entre dans un champs où notre habitus n’est pas adapté à l’illusio, on se sent mal à l’aise. L’habitus peut se changer, mais très légèrement. En e et pour Bourdieu, il y a une certaine inertie qui fait que la modi cation de l’habitus est un processus lent. Hystérèse = Meme quand on est dans un autre milieu, le phénomène de re exion en rapport a l’habitus persiste Patrick Champagne, les Paysans à la plage : au moments ou les paysans sortent de leurs conditions et prennent des vacances, ils arrivent et ils n’ont pas de maillots, ils ne savent pas comment se comporter : ils se font donc remarquer. Finalement meme s’ils sont sortis de leurs conditions, leur situation de paysans persistent. Ce mal être, c’est ce qu’il appelle une situation d’allodoxia: on est étranger à la dota(synonyme d’illusio) dans lequel on se trouve. Ex: les transfuges de classes, l’oeuvre de Annie Ernaux (1983, La place) elle raconte comme elle se sent en situation d’allodoxia. Chez Bourdieu il a donc une force de determinisme, il a été fort critiqué pour ca. Mais pour lui il y avait surtout volonté de prise de conscience pour que les choses bougent. III-Perspectives interactionnistes et socialisation A/ Des apports de la psychologie La ”seconde école de chicago”, les interactionnistes L’auteur de reference : Jean Piaget L’enfant va régir à son environnement et s’adapter tout le temps, mais en s’adaptant il interagit avec son environnement. En observant son propre ls il observe di érents stades : 1- stade moteur individuel( étant lui meme un sdf avant, observation participante. Donc le sens d’école à un sens di érent, cela représente un groupe de personne qui vont s’intéresser aux memes sujets. Nouvelles méthodes car à l’époque ces méthodes ne s’utilisaient que dans la discipline de l’ethnologie (sous-branche de l’anthropologie) Le but est de rendre compte du vécu des populations qu’ils étudient. Enjeu inter-ethniques, notamment dans les lieux urbains (du à la migration) Meme si il n’y a pas de théorisation, point commun avec les méthodes des Européens, comme Max Weber En plus de l’in uence de Weber, il y a aussi G.Simmel (1858-1918) ”je fais de la sociologie comme qqchose d’accessoire” en gros pour lui c’est un passe temps, il était avant tout philosophe. Il rejette globalement la vision holiste de la société française. La société comme tel n’existe pas. Ce qu’il l’intéresse c'est comment la société se fait, se construit. En ce sens il va utiliser le terme de socialisation comme ”ce processus social en train de se construire”. Pour lui la sté c’est pleins de liens entre les individus qui se font et se défont. Ces liens sont microscopiques, ce sont des interactions sociales (il appelle cela des ”actions réciproques”). Toutes ces actions réciproques mises ensemble créent ce qu’il appelle des formes sociales(= action réciproque qui arrive tout le temps, régulière, ex: on me fait un doigt dans la rue, je lui en fait un en retour, pareil pour le bonjour. On se rapproche un peu de l’idéal type de Weber (ils se connaissent). La société est donc l’ensemble de toutes les formes sociales qui durent dans le temps Malgré tout, il va admettre que ces interactions sociales sont subies par les individus. Sisson entre l’individu et la société qui l’entoure avec l’avancement des société et la multiplication des interactions. Il va jusque dire que ”le con its entre la sté et les individus se poursuit dans un combat entre les parties de son être” fi fl fi fi ff fl William Thomas et Florian Znaniecki, Le paysan polonais en Europe et Amérique (1929) Livre qui reprend les questions de l’époque. Les migrants polonais sont perdus en arrivant dans ces grandes villes de l’époque (typiquement Chicago), ils ont un sentiments de démoralisation. En sachant que leurs méthodes reposent sur l’observation et la lecture des lettres perso qu’envoyaient les paysans polonais à leurs famille (pas de ltres dans ces lettres). Il observent les représentations subjectives des individus, qui in uencent leur développement. Suit le concept central chez ces deux auteurs, leur grand apport: de nition de la situation(= comment les individus dé nissent leur situation avec leurs propres mots). Même si cette vision est fausse, elle est très importante, car c’est la représentation que les individus ont de événements. Robert King Merton reprend la de nition de la situation de Thomas, et étend cette idée qu’il appellera le ”théorème de Thomas”: estime que quand les individus considérent une situation comme réelle, alors elle devient réelle dans ses conséquences. 2nd école de Chicago Apparition des années 1950, début des années 1960. Les sociologues de la 2eme école de Chicago reprennent le terme d'autrui signi catif et élargissent son sens: Toute personne qui a du sens, une in uence importante sur les individus. Interactionnisme symbolique (merci Herbert Blumer, reprend la vision de Mead): - les individus agissent toujours en fonction du sens que les choses ont pour eux - ce sens vient des interactions qu’ils ont avec autrui - chacun interprète à sa manière, la manière dont les autre smettent en oeuvre leurs propres choix Un des sociologues le + représentatif de ce courant là : Erving Go man (1922-1982). Il s’inscrit dans la mouvance de la 2nd école de Chicago, élève de Blumer, pour lui ”l’ordre social se constitue dans l’action”. Ainsi il part de l’individu et essaie de comprendre comment l’individu constitue son identité, son comportement à partir des interactions avec les autres. Donc sociologie compréhensive qui repose sur des méthodes qualitatives, observation au coeur de son analyse. Il s’intéresse à une sorte de micro-sociologie de la vie quotidienne. Il considère qu’il n’y a pas de sujet trivial( vraie liation avec Simmel (1ere école de Chicago)). L’asile, 1961: Il fait de l’observation participante dans un HP, il se mêle a la vie de l’hôpital et regarde comment les choses se passe dans le but de comprendre comment ne pas être considérer comme fou. Il observe qu’il y a volonté de refaire les individus dans ce genre d’institution. Dans l’idée, la gure du malade mental l’aide à comprendre quelle sont les règles de vie, en e et celui qu’on considère comme fou, c’est celui qui ne respecte pas les règles sociale. Donc dans l’idée, Go man accorde beaucoup d’importance aux situations où les individus sont mal à l’aise. Ainsi à partir d’actes banals et insigni ants, il en conclue que la société est une piece de théâtre. Il développe cette idée dans : The Presentation of Self in Everyday Life., (1956) = la mise en scene de la vie quotidienne(la présentation de soi) ↓ Document 6 : 1. Quel est le rôle de la « façade » (“front”) dans la représentation que les individus donnent d’eux-mêmes face aux autres ? Façon dont vous vous présentez aux autres. De +, cette facade et le fait qu’elle existe, c’est ce qui xe les règles de l’interaction. l’essentiel est de comprendre comment l’acteur produit telle ou telle impression sur les autres ( liation avec la de nition de la situation). Cette facade est un contexte, une manière de se présenter en prenant en compte le décor dans lequel vous êtes, le physique de la personne en face. 2. Quelles sont les di érentes dimensions de cette « façade ». fi fi fi ff fi ff fi fi fi fi fi fi fl fl ff fi ff C’est le ”décor”, déterminé par le lieu géographique, et cela va déterminer la façon dont les individus vont pouvoir performer, se mettre en scène dans ce décor. Idée qui se développe en 1974 dans Les cadres de l’expérience, ex: une lle dans le bus, qui a des références liés au décor/ cadre, et qui a donc certaines attentes vis a vis du comportement des autres (bizarre si qqn se pose à coté de nous si le bus est vide, pas bizarre s’il est plein). Dimension d’interprétation du comportement des autres. Imaginons qu’elle se fait harceler, elle ne va rien dire car ELLE elle respecte le cadre de l’expérience, elle va tout simplement quitter le bus —> rupture du cadre. Donc quand les individus adoptent un comportement en décalage, ils font une rupture de cadre. 3. Quel est le mécanisme qui transforme une façade en « représentation collective » ? Façades qui se retrouvent d’une situation à l’autre, ce qui peut créer des clichés, des stéréotypes. Dans certaines situations, (par ex professionnelles), on va adopter des comportements automatiques, qui sont en face, attendus par les autres, tout cela est du à la répétition de ces cadres. 4. En quoi cela peut-il permettre d’expliquer la construction des rôles dans l’institution médicale ? Vous avez des représentations collectives dû à des constructions de rôles. Par exemple dans la tâche d’administration d’anesthésie aux EU, le médecin est ”trop haut placé” pour faire cette tache dans les représentations collectives comparé à une in rmière. 5. Comment relier ces analyses à la notion de socialisation ? Métaphore du théâtre: si un acteur se trompe sur sa réplique, les autres sont perdus. La socialisation c’est donc le fait que tous les acteurs jouent bien leur rôle. Tout est formaté par ces représentations collectives qui nous sont inculqués par les représentations collectives. Socialisation est donc pour G l’intériorisation de ces rites d’interaction qui sont communs à tous. Un peu à la manière des formes sociales durables de Simmel, ce sont ces rites d’interactions qui soudent la sté. Règle de la face= volonté des individus de ne pas se tromper dans le rite d’interaction, le but de tout un chacun est de ne pas perdre la face. Règle de la considération= réciproque de la règle de la face: idée selon laquelle non seulement les individus essaient de ne pas perdre la face, mais aussi volonté que les autres ne perdent pas la face (ex: dans le théâtre si l’autre se trompe on essaie de s’adapter pour pas que le public remarque) Conclusion: vison existentialiste: les individus ont pour identité ce qu’ils revoient aux autres; on existe que dans la manière dont les autres nous perçoivent. C’est pour cela que dans le tome II de la mise en scène de la vie quotidienne(les relations publiques), 1971, Go man écrit que pour comprendre les individus, il estime que ”la nature la plus profonde de l’individu est à eur de peau: la peau des autres”. On voit ici qu’on s’éloigne de la psychologie. Il n’y a pas un seul processus de socialisation, mais plusieurs en fonction des individus. Ainsi il n’y a pas de socialisation ratée ff fl fi fi