Summary

This document provides information about the upper limb anatomy in human’s body. It covers topics such as bones, muscles, and their functions, and different sections are categorized based on the areas. The document is likely part of a larger work, possibly a textbook or a study guide on human anatomy.

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Chapitre 4 : Membres supérieurs Le membre supérieur [voir figure 4, ci-dessous] regroupe les structures associées au squelette appendiculaire supérieur, de chaque côté du squelette axial. Il s’attache à ce dernier sur la face postérieure de la cage thoracique....

Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Le membre supĂ©rieur [voir figure 4, ci-dessous] regroupe les structures associĂ©es au squelette appendiculaire supĂ©rieur, de chaque cĂ´tĂ© du squelette axial. Il s’attache Ă  ce dernier sur la face postĂ©rieure de la cage thoracique. Le membre supĂ©rieur est divisĂ© en six rĂ©gions anatomiques, l’épaule, le bras et le coude, l’avant- bras, le poignet et la main. Les 32 os et 50 muscles qui le composent sont sĂ©parĂ©s dans chacune de ces rĂ©gions, qui sont Ă©galement traversĂ©es par de nombreux vaisseaux et nerfs. Les os du membre supĂ©rieur seront dĂ©crits dans la section « OstĂ©ologie du membre supĂ©rieur », alors que les autres structures qui le constituent seront dĂ©crites dans les sections traitant de leur rĂ©gion respective. Ces rĂ©gions sont Ă©galement catĂ©gorisĂ©es en trois unitĂ©s fonctionnelles centrĂ©es sur les articulations, soit l’épaule, le bras et le coude, ainsi que la main, qui englobe aussi les rĂ©gions de l’avant-bras et du poignet. Ces unitĂ©s fonctionnelles sont responsables des diffĂ©rents mouvements du Figure 4 OstĂ©ologie du membre membre supĂ©rieur et lui confèrent ainsi son aptitude supĂ©rieur Ă  la prĂ©hension et Ă  la manipulation d’objets, caractĂ©ristiques de l’activitĂ© humaine. Les particularitĂ©s des fonctions de chacune de ces unitĂ©s seront explicitĂ©es dans leur section respective. Page 223 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Chaque rĂ©gion prĂ©sente deux plans [voir figure 5, ci-dessous]. Le premier est le plan sous-cutanĂ© ou supra-fascial, sous l’hypoderme, formĂ© de tissu sous- cutanĂ©, un tissu conjonctif lĂ¢che accompagnĂ© de tissu graisseux, dans lequel cheminent des veines superficielles et des nerfs cutanĂ©s. Le second plan est le plan profond ou infra- fascial, situĂ© sous le tissu sous-cutanĂ© et sĂ©parĂ© de celui-ci par le fascia profond. Le plan profond comprend les muscles et les paquets vasculo-nerveux profonds. Le fascia profond prend le nom de la rĂ©gion qu’il traverse. Par exemple, le fascia profond du bras est appelĂ© fascia brachial, alors que celui qui traverse l’avant-bras, fascia antĂ©brachial. Cliniquement, une plaie dite superficielle est donc une plaie qui affecte uniquement le plan sous-cutanĂ©, c’est-Ă -dire qui n’implique pas de rupture du fascia profond. Dès qu’une plaie Figure 5 Plans sous-cutanĂ©s et profonds de l’avant-bras s’accompagne d’une lĂ©sion du fascia et de la jambe profond, on la considère comme une plaie profonde et il devient nĂ©cessaire d’évaluer la motricitĂ© et la sensibilitĂ© du segment intĂ©ressĂ©, afin de dĂ©terminer les dommages au niveau des pĂ©dicules vasculo-nerveux du plan profond. Page 224 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs L’étude de l’anatomie du membre supĂ©rieur prĂ©sentĂ©e dans les pages suivantes s’intĂ©resse uniquement au plan profond, et les structures prĂ©sentes dans le plan sous- cutanĂ© ne seront pas discutĂ©es, hormis lorsque celles-ci revĂªtent une certaine importance anatomique ou clinique. Notez que l’on retrouve ces mĂªmes plans au niveau du membre infĂ©rieur, mais que l’organisation de ceux-ci diffère quelque peu au niveau des autres rĂ©gions anatomiques, par exemple au niveau du thorax ou de l’abdomen (qui seront vus dans le cadre du cours Introduction Ă  l’anatomie clinique II). Page 225 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs OstĂ©ologie du membre supĂ©rieur Le membre supĂ©rieur compte 32 os, dont la majoritĂ© sont petits et courts et se trouvent dans la main. L’épaule, aussi appelĂ©e ceinture scapulaire, forme le premier segment ostĂ©ologique du membre supĂ©rieur et unit le bras au squelette axial au niveau du thorax. Elle comprend deux os : la clavicule et la scapula (omoplate). La clavicule [voir figure 6] est un os allongĂ© en forme de S qui s’articule avec le sternum et la scapula. Nous pouvons y observer : Une face supĂ©rieure oĂ¹ s’insèrent plusieurs muscles; Une face infĂ©rieure qui prĂ©sente un sillon Ă  sa partie moyenne pour l’insertion du muscle subclavier; Une extrĂ©mitĂ© sternale qui s’encastre entre le premier cartilage costal et le manubrium sternal; Une extrĂ©mitĂ© acromiale, qui s’articule avec l’acromion. Les fractures* de la clavicule avec dĂ©placement des fragments sont frĂ©quentes chez les enfants. Il peut aussi se produire une luxation* acromio-claviculaire lorsqu’il y a un dĂ©placement vers le haut de l’extrĂ©mitĂ© latĂ©rale de la clavicule. La scapula [voir figure 6] est un os plat triangulaire maintenu appliquĂ© sur la cage thoracique par de puissants muscles. La scapula ne s’articule pas avec le squelette thoracique; elle glisse sur le gril costal grĂ¢ce Ă  deux espaces de glissement. Nous pouvons y observer : Une face antĂ©rieure prĂ©sentant la fosse subscapulaire (sous-scapulaire) d’oĂ¹ origine le muscle subscapulaire; Une face postĂ©rieure divisĂ©e en deux fosses par l’épine de la scapula : la fosse supra-Ă©pineuse (sus-Ă©pineuse) et la fosse infra-Ă©pineuse (sous-Ă©pineuse). Le prolongement en supĂ©ro-externe de l’épine de la scapula forme l’acromion, un tubercule s’articulant avec la clavicule; Page 226 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Page 227 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Un bord vertĂ©bral du cĂ´tĂ© mĂ©dial, un bord axillaire du cĂ´tĂ© latĂ©ral et un bord cervical en supĂ©rieur, ce dernier prĂ©sentant l’incisure supra-scapulaire et le processus coracoĂ¯de, situĂ© antĂ©rieurement Ă  l’acromion; Un angle supĂ©rieur, un angle infĂ©rieur et un angle latĂ©ral, oĂ¹ se trouve le col de la scapula avec la cavitĂ© glĂ©noĂ¯de et ses deux tubercules supra- et infra- glĂ©noĂ¯diens (sus- et subglĂ©noĂ¯dien). Le bras n’est constituĂ© que d’un seul os, l’humĂ©rus. Il s’agit de l’os le plus volumineux du membre supĂ©rieur. L’humĂ©rus [voir figure 7] est un os long. Comme tous les os longs, il prĂ©sente deux extrĂ©mitĂ©s (Ă©piphyses) et un corps (diaphyse). Ă€ l’extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure, la plus proximale, nous pouvons observer : La tĂªte de l’humĂ©rus, un tiers de sphère d’environ 25 mm de rayon; Deux saillies osseuses : le tubercule majeur (grosse tubĂ©rositĂ©, trochiter) situĂ© du cĂ´tĂ© latĂ©ral, ainsi que le tubercule mineur (petite tubĂ©rositĂ©, trochin), situĂ© du cĂ´tĂ© antĂ©ro-mĂ©dial. Les deux tubercules sont sĂ©parĂ©s par le sillon intertuberculaire (gouttière, coulisse bicipitale); La tĂªte de l’humĂ©rus est sĂ©parĂ©e des deux tubercules par un sillon qui en dessine le contour, le col anatomique. Il ne faut pas confondre ce col avec le col chirurgical, un rĂ©trĂ©cissement de l’os Ă  la jonction de l’extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure et du corps de l’humĂ©rus; le col chirurgical de l’humĂ©rus est un site frĂ©quent de fractures*. Au niveau du corps, on retrouve : Une face latĂ©rale qui prĂ©sente une saillie osseuse, la tubĂ©rositĂ© deltoĂ¯dienne (empreinte deltoĂ¯dienne); Une face mĂ©diale; Une face postĂ©rieure qui prĂ©sente dans son axe longitudinal le sillon du nerf radial (gouttière radiale), oĂ¹ passe le nerf radial. Page 228 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Tubercule mineur Tubercule Tubercule majeur majeur TĂªte Col anatomique Sillon Col intertuberculaire chirurgical TubĂ©rositĂ© deltoĂ¯dienne Sillon du nerf radial Fossette Fosse Fosse radiale coronoĂ¯dienne olĂ©crĂ¢nienne Épicondyle Épicondyle latĂ©ral mĂ©dial Sillon du nerf Capitulum TrochlĂ©e ulnaire Vue antĂ©rieure Vue postĂ©rieure Figure 7 HumĂ©rus droit Page 229 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Ă€ l’extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure, la plus distale, on observe Les deux condyles de l’humĂ©rus, complexes articulaires permettant la jonction de l’humĂ©rus avec les deux os de l’avant-bras. Le condyle latĂ©ral comprend le capitulum, saillie articulaire latĂ©rale, qui s’articule avec le radius, et de l’épicondyle latĂ©ral (Ă©picondyle). Le condyle mĂ©dial est formĂ© par la trochlĂ©e, saillie articulaire mĂ©diale, qui s’articule avec l’ulna, et par l’épicondyle mĂ©dial (Ă©pitrochlĂ©e). L’épicondyle mĂ©dial prĂ©sente un rĂ©trĂ©cissement osseux, le sillon du nerf ulnaire; Les deux condyles sont sĂ©parĂ©s, sur les deux faces de l’os, par deux dĂ©pressions osseuses, la fosse coronoĂ¯dienne en antĂ©rieur, et la fosse olĂ©crĂ¢nienne en postĂ©rieur. L’avant-bras [voir figure 8] est formĂ© de deux os, le radius et l’ulna. Ceux-ci sont solidement unis par une membrane interosseuse qui permet au radius de tourner autour de l’ulna de façon Ă  produire la prosupination. Le radius est un os long situĂ© en latĂ©ral. Ă€ son extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure, nous pouvons observer : La tĂªte du radius, qui prĂ©sente une face supĂ©rieure concave (cupule radiale); Un rĂ©trĂ©cissement osseux situĂ© sous la tĂªte, le col du radius; Une saillie osseuse de forme ovale, la tubĂ©rositĂ© du radius (tubĂ©rositĂ© bicipitale). Au niveau du corps, on retrouve : Une face latĂ©rale, Une face mĂ©diale, creusĂ©e par l’incisure ulnaire, Une face postĂ©rieure. Son extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure prend la forme d’une pyramide tronquĂ©e et prĂ©sente du cĂ´tĂ© latĂ©ral un processus osseux, le processus styloĂ¯de du radius (apophyse styloĂ¯de du radius). Page 230 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs TĂªte Col TubĂ©rositĂ© du radius Bord antĂ©rieur Bord postĂ©rieur Bord interosseux Face mĂ©diale Facette articulaire pour l’ulna Processus styloĂ¯de Vue antĂ©rieure Vue postĂ©rieure Figure 8 Radius droit Page 231 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs L’ulna [voir figure 9] est le second os long de l’avant-bras, situĂ© mĂ©dialement au radius. Ă€ l’extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure, nous pouvons observer L’olĂ©crĂ¢ne, saillie osseuse postĂ©rieure formant la pointe du coude, dont la face latĂ©rale prĂ©sente une cavitĂ© arrondie, l’incisure radiale (petite cavitĂ© sigmoĂ¯de), qui s’articule avec le pourtour de la tĂªte du radius; Le processus coronoĂ¯de (apophyse coronoĂ¯de), qui projette vers l’avant et forme, avec l’olĂ©crĂ¢ne, l’incisure trochlĂ©aire (grande cavitĂ© sigmoĂ¯de) qui s’articule avec la trochlĂ©e humĂ©rale; La tubĂ©rositĂ© ulnaire (empreinte du m. brachial), situĂ©e sous le processus coronoĂ¯de, sert de site d’insertion au tendon du brachial. Au niveau du corps, on retrouve : Une face antĂ©rieure, Une face postĂ©rieure, Une face mĂ©diale. Ă€ l’extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure, on observe : La tĂªte de l’ulna, en forme de disque, dont le pourtour s’articule avec l’incisure ulnaire du radius; Le processus styloĂ¯de de l’ulna (apophyse styloĂ¯de de l’ulna), une petite excroissance osseuse situĂ©e en postĂ©rieur. L’épaisseur du radius augmente lorsque l’on passe de son extrĂ©mitĂ© proximale Ă  son extrĂ©mitĂ© distale, alors que celle de l’ulna diminue. Une fracture* au tiers moyen d’un ou des deux os de l’avant-bras entraĂ®ne un dĂ©placement des fragments Ă  cause de la tension des muscles, surtout Ă  cause des supinateurs et des pronateurs. Page 232 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs OlĂ©crĂ¢ne OlĂ©crĂ¢ne Incisure trochlĂ©aire Incisure radiale Processus coronoĂ¯de TubĂ©rositĂ© ulnaire Bord antĂ©rieur Bord postĂ©rieur Face antĂ©rieure Bord interosseux TĂªte Processus styloĂ¯de Vue antĂ©rieure Vue postĂ©rieure Figure 9 Ulna droit Page 233 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs La main comprend 27 os disposĂ©s en trois segments, de haut en bas : Le carpe, Le mĂ©tacarpe, Les phalanges. Le carpe forme le squelette du poignet et comprend huit os disposĂ©s en deux rangĂ©es : Dans la rangĂ©e proximale, on retrouve, de latĂ©ral Ă  mĂ©dial, l’os scaphoĂ¯de, l’os lunatum (semi-lunaire), l’os triquetrum (pyramidal) et l’os pisiforme; Dans la rangĂ©e distale, on retrouve, de latĂ©ral Ă  mĂ©dial, l’os trapèze, l’os trapĂ©zoĂ¯de, l’os capitatum (grand os) et l’os hamatum (os crochu). Ces os forment, sur la face antĂ©rieure du carpe, un sillon Ă  concavitĂ© antĂ©rieure, qui est recouvert d’une bandelette fibreuse, le rĂ©tinaculum des flĂ©chisseurs (ligament annulaire antĂ©rieur du carpe), pour former le canal carpien. Le mĂ©tacarpe forme le squelette de la main. Il est constituĂ© de cinq os allongĂ©s, les os mĂ©tacarpiens, numĂ©rotĂ©s de latĂ©ral Ă  mĂ©dial les 1 er, 2e, 3e, 4e et 5e. Deux mĂ©tacarpiens dĂ©limitent entre eux un espace interosseux. Chaque mĂ©tacarpien comprend trois parties : la base, qui correspond Ă  l’extrĂ©mitĂ© proximale et s’articule avec les os de la rangĂ©e distale du carpe, le corps et la tĂªte, qui correspond Ă  l’extrĂ©mitĂ© distale, et qui s’articule avec les phalanges correspondantes. Les phalanges forment le squelette des doigts. On compte deux phalanges pour le pouce (1er doigt) et trois pour les quatre autres doigts. On distingue de haut en bas, toujours par rapport Ă  la position anatomique : la phalange proximale (phalange, 1re phalange, P1), la phalange moyenne (phalangine, 2e phalange, P2) et la phalange distale (phalangette, 3e phalange, P3). Page 234 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs ÉPAULE L’épaule est le segment du membre supĂ©rieur qui l’unit au thorax et qui permet son dĂ©placement pour une meilleure prĂ©hension. Elle est formĂ©e de deux os, la clavicule et la scapula, et comprend trois rĂ©gions disposĂ©es autour d’un complexe formĂ© de cinq articulations dont la principale est l’articulation glĂ©no-humĂ©rale (scapulo-humĂ©rale). Chacune de ces rĂ©gions comprend plusieurs muscles et structures anatomiques, dont les principaux sont les suivants : A. RĂ©gion scapulaire (rĂ©gion postĂ©rieure de l’épaule) Muscle supra-Ă©pineux (sus-Ă©pineux), Muscle infra-Ă©pineux (sous-Ă©pineux), Muscle grand rond, Muscle petit rond. B. RĂ©gion deltoĂ¯dienne (rĂ©gion latĂ©rale de l’épaule) Muscle deltoĂ¯de, Coiffe des rotateurs. C. Fosse axillaire (rĂ©gion antĂ©rieure de l’épaule) Parois de la fosse axillaire : muscle grand pectoral, muscle petit pectoral, muscle subclavier (sous-clavier), muscle dentelĂ© antĂ©rieur (grand dentelĂ©), muscle subscapulaire (sous-scapulaire); Artère axillaire; Veine axillaire; NÅ“uds (ganglions) lymphatiques axillaires; Plexus brachial. Les pathologies traumatiques ou dĂ©gĂ©nĂ©ratives de l’épaule sont très frĂ©quentes et nĂ©cessitent souvent des soins de physiothĂ©rapie. Page 235 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Objectifs Au terme de cette unitĂ©, l’étudiant devra Ăªtre capable de : DĂ©crire les os constituant l’épaule; Classifier les articulations de l’épaule; DĂ©crire l’articulation glĂ©no-humĂ©rale avec sa biomĂ©canique; DĂ©crire l’articulation scapulo-thoracique avec sa biomĂ©canique; DĂ©finir et situer les rĂ©gions de l’épaule; DĂ©crire les rĂ©gions scapulaire et deltoĂ¯dienne; DĂ©crire la cavitĂ© axillaire comprenant sa situation, ses parois et son contenu; Discuter de la coiffe des rotateurs et de son importance; DĂ©crire le plexus brachial comprenant l’origine, le trajet, les rapports dans le cou et la cavitĂ© axillaire; Classifier les branches terminales du plexus brachial et donner pour chacune le trajet et les rapports dans chacune des rĂ©gions du membre supĂ©rieur; Discuter de la vascularisation artĂ©rielle et veineuse du membre supĂ©rieur; Discuter des lymphatiques de la cavitĂ© axillaire en fonction de leur importance clinique; Discuter de l’anatomie fonctionnelle de l’épaule comprenant les mouvements possibles avec les muscles moteurs; RĂ©soudre certains cas cliniques mettant en jeu l’action des groupes musculaires lors de certaines fractures ou suite Ă  une compression ou sections vasculo- nerveuse; Identifier sur un schĂ©ma les reliefs ou dĂ©pressions des os de l’épaule. Page 236 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Articulations de l’épaule L’épaule est composĂ©e de trois articulations vraies et de deux espaces de glissement (syssarcoses) : L’articulation sterno-claviculaire, de type « en selle »; L’articulation acromio-claviculaire, de type arthrodie; L’articulation glĂ©no-humĂ©rale (scapulo-humĂ©rale), de type Ă©narthrose; L’articulation scapulo-thoracique, qui forme un espace de glissement; L’articulation coraco-acromiale, qui forme aussi un espace de glissement. Les mouvements de l’épaule sont des mouvements complexes qui mettent en jeu les trois articulations de l’épaule (la glĂ©no-humĂ©rale, l’acromio-claviculaire et la sterno-claviculaire) et qui impliquent la participation des deux espaces de glissement, dont l’articulation scapulo-thoracique qui se comporte comme une vraie articulation du point de vue fonctionnel (dans le sens oĂ¹ un mouvement est possible au niveau cet espace de glissement). Toute lĂ©sion de l’une ou l’autre de ces articulations pourra perturber la fonction par diminution de l’amplitude des mouvements de l’épaule. L’articulation sterno-claviculaire est formĂ©e par l’articulation de l’extrĂ©mitĂ© sternale de la clavicule avec le manubrium sternal et le 1 er cartilage costal. L’articulation acromio-claviculaire, quant Ă  elle, est formĂ©e par la jonction de l’extrĂ©mitĂ© acromiale de la clavicule et de l’acromion de la scapula. Ces articulations sont respectivement une articulation en selle et une arthrodie : ces configurations restreignent tout mouvement des facettes articulaires. L’insertion de la tĂªte humĂ©rale sphĂ©rique dans la cavitĂ© glĂ©noĂ¯de de la scapula, rendue plus profonde par la prĂ©sence sur ses bords d’un anneau de fibro-cartilage, le bourrelet glĂ©noĂ¯dien, forme l’articulation glĂ©no-humĂ©rale (scapulo-humĂ©rale). L’articulation est Ă©galement munie d’une capsule articulaire et de ligaments qui stabilisent l’articulation. La capsule est lĂ¢che et s’insère sur le bourrelet glĂ©noĂ¯dien, le rebord osseux de la glène en sur l’humĂ©rus, du col anatomique au col chirurgical. Page 237 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Les ligaments glĂ©no-humĂ©raux sont des Ă©paississements de la capsule antĂ©rieure. Ils se divisent en trois : Ligament glĂ©no-humĂ©ral supĂ©rieur tendu du pĂ´le supĂ©rieur de la glène au petit tubercule; Ligament glĂ©no-humĂ©ral moyen, plus constant, il se termine Ă  la partie infĂ©rieure du petit tubercule. Avec le prĂ©cĂ©dent, il forme un espace triangulaire le foramen ovale qui constitue un point de faiblesse (site des luxations antĂ©rieures); Ligament glĂ©no-humĂ©rale infĂ©rieur tendu du rebord infĂ©rieur de la glène au col chirurgicale. Structure importante dans la stabilitĂ© glĂ©no-humĂ©rale Ă  90 degrĂ©s d’abduction; L’articulation glĂ©no-humĂ©rale est la principale responsable de l’antĂ©pulsion et de la rĂ©tropulsion, de l’abduction et de l’adduction, de la rotation interne et de la rotation externe ainsi que de la circumduction de l’humĂ©rus. Parmi les mouvements de l’épaule, l’articulation scapulo-thoracique, espace de glissement situĂ© entre la face antĂ©rieure de la scapula et le gril costal, est la principale responsable de l’élĂ©vation et de l’abaissement, de l’abduction et de l’adduction, ainsi que de la rotation interne et la rotation externe de la scapula. Ces deux derniers mouvements sont cependant des actions secondaires de cette articulation. Enfin, l’articulation coraco-acromiale est un espace de glissement situĂ© entre le processus coracoĂ¯de et l’acromion de la scapula. Contrairement Ă  l’articulation scapulo-thoracique, cet espace de glissement ne se comporte pas comme une vraie articulation : il ne permet aucun mouvement. Page 238 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Nous aborderons plus loin dans cette section les muscles participant aux diffĂ©rents mouvements associĂ©s aux articulations de l’épaule. Cliniquement, les luxations* de l’épaule reprĂ©sentent un dĂ©placement de l’humĂ©rus hors de la cavitĂ© glĂ©noĂ¯de dans l’articulation glĂ©no-humĂ©rale. Elles peuvent Ăªtre antĂ©rieures, l’humĂ©rus se dĂ©plaçant alors en position subclaviculaire ou subcoracoĂ¯de. Les luxations subclaviculaires reprĂ©sentent 80% des luxations de l’épaule, car c’est Ă  cet endroit que l’on trouve le principal point de faiblesse. Elles peuvent aussi Ăªtre postĂ©rieures, l’humĂ©rus se dĂ©plaçant alors en position subacromiale ou infra-Ă©pineuse. Page 239 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Anatomie de l’épaule A. RĂ©gion scapulaire La rĂ©gion scapulaire de l’épaule comprend tout ce qui est situĂ© en postĂ©rieur de la scapula. Elle est divisĂ©e en deux fosses par l’épine de la scapula : La fosse supra-Ă©pineuse (sus-Ă©pineuse), La fosse infra-Ă©pineuse (sous-Ă©pineuse). La fosse supra-Ă©pineuse (sus-Ă©pineuse) est recouverte par le muscle trapèze et son fascia. Elle comprend le muscle supra-Ă©pineux. Le muscle supra-Ă©pineux (sus-Ă©pineux) est court et tendu de la fosse supra-Ă©pineuse au tubercule majeur de l’humĂ©rus. C’est un abducteur de l’humĂ©rus (pour les 20 Ă  30 premiers degrĂ©s de l’abduction). Des travaux rĂ©cents ont montrĂ© que ce muscle est utile au dĂ©but de l’abduction et que sans lui, il y peut y avoir une perte de la force de l’abduction. Il est innervĂ© par le nerf supra- scapulaire (sus-scapulaire), une branche collatĂ©rale postĂ©rieure du plexus brachial. La fosse infra-Ă©pineuse (sous-Ă©pineuse) est recouverte en supĂ©rieur par les faisceaux postĂ©rieurs du deltoĂ¯de et partiellement recouverte en infĂ©rieur par le grand dorsal. Elle comprend : Le muscle infra-Ă©pineux, Le muscle petit rond, Le muscle grand rond. Le muscle infra-Ă©pineux (sous-Ă©pineux) est un muscle triangulaire tendu de la fosse infra- Ă©pineuse au tubercule majeur de l’humĂ©rus. C’est un rotateur latĂ©ral de l’humĂ©rus. Il est aussi innervĂ© par le nerf supra-scapulaire (sus-scapulaire). Le muscle petit rond est un petit muscle tendu de la fosse infra-Ă©pineuse au tubercule majeur de l’humĂ©rus. C’est un rotateur latĂ©ral de l’humĂ©rus. Il est innervĂ© par le nerf axillaire (circonflexe), une branche terminale du plexus brachial. Le muscle grand rond est tendu du bord axillaire de la scapula Ă  l’extrĂ©mitĂ© antĂ©ro-supĂ©rieure de l’humĂ©rus. C’est un adducteur, un rotateur mĂ©dial et un rĂ©tropulseur de l’humĂ©rus. Il est innervĂ© par le nerf subscapulaire infĂ©rieur (infĂ©rieur du sous-scapulaire), une branche collatĂ©rale postĂ©rieure du plexus brachial. Page 240 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Le triangle des ronds sont des espaces importants lors d’approche chirurgicale. DĂ©limitĂ©s par les tendons des deux muscles ronds, ces espaces contiennent des paquets vasculo-nerveux importants. -espace axillaire mĂ©diale, limitĂ© par le petit rond, le grand rond et la longue portion du triceps, renferme l’artère subscapulaire (scapulaire infĂ©rieure) -espace axillaire latĂ©rale (Quadrilatère de Velpeau) dĂ©limitĂ© par le petit rond supĂ©rieurement, le grand rond infĂ©rieurement, la longue portion du triceps en mĂ©dial et l’humĂ©rus en latĂ©ral. Cet espace renferme l’artère circonflexe postĂ©rieure et le nerf axillaire. -espace axillaire infĂ©rieure, limitĂ© par le grand rond supĂ©rieurement, l’humĂ©rus en latĂ©ral, la longue portion du triceps en mĂ©dial et leur croisement en infĂ©rieur. Il renferme le nerf radial et l’artère brachiale profonde. Les tendons terminaux des muscles supra-Ă©pineux, infra-Ă©pineux et petit rond ainsi que le tendon du muscle subscapulaire de la rĂ©gion axillaire [voir p. 128] adhèrent Ă  la capsule de l’articulation glĂ©no-humĂ©rale et forment la coiffe des rotateurs [N-413] [M-706] dans la rĂ©gion deltoĂ¯dienne de l’épaule. Page 241 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs L’action principale de cette coiffe est de maintenir la tĂªte humĂ©rale dans la cavitĂ© glĂ©noĂ¯de lors des mouvements de l’articulation glĂ©no-humĂ©rale. La coiffe des rotateurs est un complexe anatomique très important en clinique, car elle est souvent le siège de lĂ©sions dĂ©gĂ©nĂ©ratives qui peuvent Ăªtre de diffĂ©rents types : calcification* du tendon du supra-Ă©pineux, rupture du tendon du supra-Ă©pineux ou tendinite* avec ou sans calcification, par exemple. B. RĂ©gion deltoĂ¯dienne La rĂ©gion deltoĂ¯dienne de l’épaule comprend toute la portion latĂ©rale de cette dernière et constitue le moignon de l’épaule. Ses limites sont celles du muscle deltoĂ¯de. Elle comprend plusieurs structures anatomiques importantes disposĂ©es dans un plan superficiel et un plan profond, sĂ©parĂ©es par le muscle deltoĂ¯de. Au niveau du plan sous-cutanĂ©, nous pouvons observer les rameaux sensitifs du nerf axillaire (circonflexe) et la veine cĂ©phalique, qui passe par le sillon delto-pectoral, qui sĂ©pare les muscles deltoĂ¯des et grand pectoral. La veine cĂ©phalique fait partie des veines superficielles de la face antĂ©rieure membre supĂ©rieur. Avec la veine basilique, elle chemine dans le tissu sous-cutanĂ©, du tiers infĂ©rieur de l’avant-bras jusqu’à l’épaule, oĂ¹ les deux se jettent dans la veine axillaire. La veine cĂ©phalique traverse la rĂ©gion en latĂ©ral, alors que la veine basilique la traverse en mĂ©dial. Au niveau du plan profond, nous pouvons observer la bourse sĂ©reuse subdeltoĂ¯dienne (sous- deltoĂ¯dienne), sĂ©parant le deltoĂ¯de de la coiffe des rotateurs, les tendons des quatre muscles de la coiffe des rotateurs et infĂ©rieurement, le pĂ©dicule vasculo-nerveux axillaire formĂ© du nerf axillaire (circonflexe) et des vaisseaux circonflexes postĂ©rieurs de l’humĂ©rus. Notez qu'une bursite* subdeltoĂ¯dienne est une inflammation traumatique ou dĂ©gĂ©nĂ©rative de la bourse sĂ©reuse subdeltoĂ¯dienne qui peut se prĂ©senter avec ou sans calcification*. Le muscle deltoĂ¯de est un muscle en forme de demi-cĂ´ne renversĂ© donnant la forme au moignon de l’épaule, tendu de la clavicule, de l’acromion et de l’épine de la scapula Ă  la face latĂ©rale de l’humĂ©rus. C’est le principal abducteur de l’humĂ©rus. De plus, son faisceau antĂ©rieur est un antĂ©pulseur et un rotateur mĂ©dial, et son faisceau postĂ©rieur est un rĂ©tropulseur et un rotateur latĂ©ral. Le muscle deltoĂ¯de est innervĂ© par le nerf axillaire (circonflexe). On considère que le muscle deltoĂ¯de fait partie du plan profond. Page 242 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs C. Fosse (cavitĂ©) axillaire La rĂ©gion axillaire de l’épaule comprend toute la portion antĂ©rieure de cette dernière. Elle a une forme de pyramide tronquĂ©e, qui dĂ©limite une cavitĂ© creuse abritant plusieurs structures. Nous Ă©tudierons les parois de la fosse axillaire, qui lui confèrent sa forme pyramidale, puis le contenu de cette cavitĂ©. PAROIS DE LA FOSSE AXILLAIRE La paroi antĂ©rieure correspond partiellement Ă  la rĂ©gion pectorale. Elle est constituĂ©e : Du muscle grand pectoral dans son plan superficiel; Du muscle subclavier et du muscle petit pectoral dans son plan profond. Ces deux plans sont sĂ©parĂ©s par le fascia clavi-pectoral. Le muscle grand pectoral est un muscle large, aplati et triangulaire tendu de la clavicule, du sternum et des cĂ´tes Ă  l’extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure de l’humĂ©rus au niveau du sillon intertuberculaire (lèvre latĂ©rale). C’est un adducteur et un rotateur mĂ©dial de l’humĂ©rus, ainsi qu’un inspirateur accessoire. Il est innervĂ© par les nerf pectoraux (latĂ©ral et mĂ©dial). Le fascia clavi-pectoral (aponĂ©vrose clavi-pectoro-axillaire) origine de la clavicule et engaine les muscles sous-claviers et petit pectoral. Son segment supĂ©rieur est perforĂ© par la veine cĂ©phalique qui va se jeter dans la veine axillaire. Son segment infĂ©rieur forme le ligament suspenseur de l’aisselle qui soulève et tend la peau du creux axillaire (l’aisselle) et son fascia profond, le fascia axillaire. Le muscle subclavier (sous-clavier) est un muscle fusiforme peu dĂ©veloppĂ© tendu de la première cĂ´te Ă  la face infĂ©rieure de la clavicule. C’est un abaisseur du moignon de l’épaule et un inspirateur accessoire. Il est innervĂ© par le nerf subclavier (sous-clavier). Le muscle petit pectoral est un petit muscle triangulaire situĂ© sous le muscle grand pectoral tendu de la paroi antĂ©rieure du thorax (3 e Ă  la 5e cĂ´te) au processus coracoĂ¯de. C’est un abaisseur du moignon de l’épaule et un inspirateur accessoire. Il est innervĂ© par le nerf pectoral mĂ©dial (du petit pectoral). La paroi latĂ©rale est formĂ©e par la face interne de l’humĂ©rus doublĂ©e en avant par le muscle coraco-brachial et le chef court du biceps brachial et en arrière par le chef long du triceps brachial. Ces derniers muscles font partie de la rĂ©gion du bras. Page 243 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs La paroi mĂ©diale est formĂ©e par la paroi latĂ©rale de la cage thoracique recouverte du muscle dentelĂ© antĂ©rieur. Le muscle dentelĂ© antĂ©rieur (grand dentelĂ©) est un muscle large et mince en forme de quadrilatère recouvrant la partie latĂ©rale du thorax (10 premières cĂ´tes) jusqu’au bord spinal de la scapula. Il maintient la scapula appliquĂ©e contre le thorax et est aussi un abducteur de la scapula, c’est-Ă -dire qu’il est responsable du mouvement de bascule de la scapula en antĂ©rieur. Il est innervĂ© par le nerf thoracique long (du long thoracique, n. de Bell), une branche collatĂ©rale postĂ©rieure du plexus brachial. La paroi postĂ©rieure correspond Ă  la rĂ©gion scapulaire. Elle est formĂ©e par la face antĂ©rieure : Du muscle subscapulaire, Du tendon terminal du muscle grand rond, Du tendon terminal du muscle grand dorsal, Du chef long du triceps brachial. Le muscle subscapulaire (sous-scapulaire) est un muscle triangulaire tendu de la fosse subscapulaire jusqu’au tubercule mineur de l’humĂ©rus. Il fait partie de la coiffe des rotateurs avec les muscles supra-Ă©pineux, infra-Ă©pineux et petit rond de la rĂ©gion scapulaire de l’épaule. C’est le principal rotateur mĂ©dial de l’humĂ©rus. Il est innervĂ© par les nerfs subscapulaires supĂ©rieur et infĂ©rieur (du sous-scapulaire), des branches collatĂ©rales postĂ©rieures du plexus brachial. La base de la fosse axillaire est formĂ©e par la peau du creux axillaire et par le fascia axillaire. Le sommet constitue le canal cervico-axillaire (fente costo-claviculaire) qui est limitĂ© par : La clavicule et le muscle subclavier en antĂ©rieur, La première cĂ´te Ă  l’intĂ©rieur, Le processus coracoĂ¯de et le bord supĂ©rieur de la scapula en postĂ©rieur. C’est Ă  ce niveau que commence le pĂ©dicule vasculo-nerveux axillaire qui chemine vers le bras. Page 244 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Figure 10 Fosse axillaire, vue infĂ©rieure Page 245 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs CONTENU DE LA FOSSE AXILLAIRE [voir figure 10] Le contenu de la fosse axillaire correspond au pĂ©dicule vasculo-nerveux axillaire qui est responsable de la vascularisation, de l’innervation et d’une partie importante du drainage lymphatique du membre supĂ©rieur. Il comprend donc : L’artère et la veine axillaire, Les nÅ“uds lymphatiques axillaires, Le plexus brachial. L’artère axillaire est le tronc artĂ©riel principal de la fosse axillaire et elle vascularise, par ses six branches collatĂ©rales, le moignon de l’épaule et les rĂ©gions voisines. Elle fait suite Ă  l’artère subclavière (sous-clavière), au milieu de la clavicule, et pĂ©nètre dans la rĂ©gion axillaire par le canal cervico-axillaire. Elle se termine au bord infĂ©rieur du muscle grand rond en devenant l’artère brachiale. L’artère axillaire est croisĂ©e en X par le muscle petit pectoral, ce qui la divise en trois segments qui sont situĂ©s au-dessus, en arrière et au-dessous de ce muscle. Elle constitue l’axe du pĂ©dicule vasculo-nerveux axillaire dont les Ă©lĂ©ments se disposent autour d’elle. Ses six branches collatĂ©rales sont destinĂ©es principalement aux parois du creux axillaire (pour lecture seulement) : L’artère thoracique supĂ©rieure vascularise les deux premières digitations du muscle grand dentelĂ©; L’artère thoraco-acromiale (acromio-thoracique) vascularise les muscles pectoraux, le deltoĂ¯de et les articulations glĂ©no-humĂ©rale et acromio- claviculaire; L’artère thoracique latĂ©rale (mammaire externe) descend sur la paroi axillaire latĂ©rale et se distribue au muscle grand dentelĂ©; Page 246 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs L’artère subscapulaire (scapulaire infĂ©rieure, sous-scapulaire), la plus volumineuse, se divise en deux branches : une branche scapulaire, l’artère circonflexe de la scapula, qui traverse la rĂ©gion en postĂ©rieur et une branche thoracique, l’artère thoraco-dorsale, destinĂ©e surtout au muscle grand dorsal; L’artère circonflexe antĂ©rieure de l’humĂ©rus contourne le col humĂ©ral en avant et se distribue au muscle deltoĂ¯de; L’artère circonflexe postĂ©rieure de l’humĂ©rus traverse l’espace quadrangulaire (quadrilatère humĂ©ro-tricipital) puis contourne le col humĂ©ral en arrière et irrigue le muscle deltoĂ¯de. Le syndrome de l’ouverture supĂ©rieure du thorax (du dĂ©filĂ© thoracique, costo- claviculaire) est une douleur et un trouble vasculaire du membre supĂ©rieur secondaire Ă  une compression de l’artère sous-clavière ou d’une branche du plexus brachial entre la clavicule et la première cĂ´te causĂ©e par une cĂ´te surnumĂ©raire, une mauvaise insertion du scalène antĂ©rieur ou Ă  une fracture* de la clavicule. La veine axillaire est un volumineux tronc veineux (environ un centimètre de diamètre) qui accompagne l’artère axillaire. La veine est situĂ©e sur la face interne et un peu en avant de l’artère, surtout Ă  la partie supĂ©rieure de la rĂ©gion. Les branches collatĂ©rales de la veine axillaire sont les mĂªmes que celles de l’artère axillaire et elle reçoit en plus la veine cĂ©phalique. Page 247 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Les nÅ“uds (ganglions) lymphatiques axillaires sont situĂ©s dans le tissu adipeux de l’aisselle, habituellement Ă  la face interne de la veine axillaire et de ses branches collatĂ©rales. Ces nÅ“uds lymphatiques possèdent une importance capitale du point de vue clinique et pathologique, car ils sont souvent atteints au cours des infections du membre supĂ©rieur, et ils sont le siège de mĂ©tastases*; en effet, la moitiĂ© latĂ©rale du sein draine vers les nÅ“uds axillaires. Ils sont disposĂ©s en cinq groupes correspondant aux principales branches collatĂ©rales veineuses (pour lecture seulement) : Le groupe humĂ©ral (latĂ©ral) est situĂ© Ă  la face interne de la veine axillaire au niveau de l’abouchement de la veine subscapulaire (scapulaire infĂ©rieure) et draine le membre supĂ©rieur; Le groupe pectoral (antĂ©rieur) est appliquĂ© contre la paroi thoracique et draine la partie latĂ©rale du sein; Le groupe subscapulaire (sous-scapulaire, postĂ©rieur) est appliquĂ© contre la paroi postĂ©rieure et draine la rĂ©gion scapulaire; Le groupe central est situĂ© Ă  la partie moyenne de la cavitĂ© axillaire, et draine les nÅ“uds humĂ©raux, pectoraux et subscapulaires; Le groupe apical (sous-clavier) est situĂ© au sommet de la cavitĂ© axillaire et consiste en un groupe collecteur des groupes prĂ©cĂ©dents. Le plexus brachial est responsable de toute l’innervation du membre supĂ©rieur par ses branches collatĂ©rales et ses branches terminales. Il est formĂ© par le regroupement des branches antĂ©rieures des 5 e, 6e, 7e, 8e nerfs spinaux (rachidiens) cervicaux et du 1er nerf spinal thoracique. Il s’étend de la rĂ©gion antĂ©ro-latĂ©rale du cou Ă  la rĂ©gion axillaire. On lui distingue diffĂ©rents segments au fur et Ă  mesure que l’on s’éloigne du système nerveux central vers le membre supĂ©rieur : les racines, les troncs, les divisions, les faisceaux et les branches (Real Texans Drink cold (Froid) Beer) : Les racines reprĂ©sentent les faisceaux nerveux situĂ©s au niveau de leur jonction avec la moelle Ă©pinière; Les trois troncs (troncs primaires) sont situĂ©s au niveau du cou entre les muscles scalènes antĂ©rieur et moyen. Ce sont, de haut en bas, le tronc supĂ©rieur (C4, C5 et C6), le tronc moyen (C7) et le tronc infĂ©rieur (C8 et T1); Page 248 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Deux divisions sont formĂ©es par chacun des troncs : une division antĂ©rieure, qui innerve les compartiments antĂ©rieurs des segments du membre supĂ©rieur, c’est- Ă -dire les muscles flĂ©chisseurs, et une division postĂ©rieure, qui innerve quant Ă  elle les compartiments postĂ©rieurs du membre supĂ©rieur, c’est-Ă -dire les muscles extenseurs; Les trois faisceaux (troncs secondaires) sont formĂ©s par l’union des branches des divisions antĂ©rieure et postĂ©rieure en arrière de la clavicule. Ils pĂ©nètrent dans la rĂ©gion axillaire par son sommet, placĂ©s sur le cĂ´tĂ© latĂ©ral de l’artère; Au-dessus du petit pectoral, les faisceaux changent de position et ils sont nommĂ©s par rapport Ă  l’artère axillaire. Le faisceau latĂ©ral (tronc secondaire antĂ©ro-latĂ©ral) (C5, C6 et C7) suit la face latĂ©rale de l’artère et est composĂ© des branches antĂ©rieures des troncs supĂ©rieur et moyen. Le faisceau mĂ©dial (tronc secondaire antĂ©ro-mĂ©dial) (C8 et T1) croise la face postĂ©rieure de l’artère pour se poser sur son cĂ´tĂ© mĂ©dial et est formĂ© de la division antĂ©rieure du tronc infĂ©rieur. Le faisceau postĂ©rieur (tronc secondaire postĂ©rieur) (C5, C6, C7, C8 et T1) reste en arrière de l’artère et est formĂ© des divisions postĂ©rieures des trois troncs; Les branches terminales sont formĂ©es derrière le muscle petit pectoral par les faisceaux. Cinq de ces branches sont mixtes, Ă  la fois motrices et sensitives, et deux sont exclusivement sensitives (soit le nerf cutanĂ© mĂ©dial du bras et le nerf cutanĂ© mĂ©dial de l’avant-bras). Le faisceau latĂ©ral donne le nerf musculo-cutanĂ© (C4, C5 et C6) et la racine latĂ©rale du nerf mĂ©dian. Le faisceau mĂ©dial donne le nerf ulnaire (C8 et T1), la racine mĂ©diale du nerf mĂ©dian, le nerf cutanĂ© mĂ©dial de l’avant-bras et le nerf cutanĂ© mĂ©dial du bras. Le faisceau postĂ©rieur donne le nerf radial (C5, C6, C7, C8 et T1) et le nerf axillaire (C5 et C6). Ces branches terminales constituent ainsi les nerfs pĂ©riphĂ©riques responsables de toute l’innervation du membre supĂ©rieur, sauf une partie de l’épaule qui est innervĂ©e par certaines branches collatĂ©rales du plexus brachial. Les deux racines, latĂ©rale et mĂ©diale, du nerf mĂ©dian se joignent et forment une fourche sur la face antĂ©rieure de l’artère. Page 249 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs Anatomie fonctionnelle de l’épaule Les mouvements de l’épaule sont complexes et mettent en jeu plusieurs muscles de l’épaule, des bras et du dos. Nous avons vu prĂ©cĂ©demment que les principales articulations permettant ces mouvements sont l’articulation scapulo-thoracique et l’articulation glĂ©no-humĂ©rale. Étudions maintenant les muscles qui participent aux diffĂ©rents mouvements de ces deux articulations. 1. Mouvements de la scapula par l’articulation scapulo-thoracique Muscles abducteurs Muscles adducteurs DentelĂ© antĂ©rieur Trapèze (faisceau moyen) Petit pectoral RhomboĂ¯des Grand pectoral Grand dorsal Muscles Ă©lĂ©vateurs Muscles abaisseurs Trapèze (faisceau supĂ©rieur) Grand dorsal ÉlĂ©vateur de la scapula Grand pectoral (faisceau infĂ©rieur) RhomboĂ¯des DentelĂ© antĂ©rieur (faisceau infĂ©rieur) Petit pectoral Subclavier Trapèze (faisceau infĂ©rieur) Page 250 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs D’autres muscles agissent au niveau de la scapula de manière Ă  la fixer sur la cage thoracique, ce qui est nĂ©cessaire pour une meilleure action de l’articulation glĂ©no-humĂ©rale. Muscles fixateurs de la scapula Trapèze Grand dorsal DentelĂ© antĂ©rieur Grand pectoral RhomboĂ¯des ÉlĂ©vateur de la scapula Petit pectoral Subclavier Tous ces muscles moteurs de la scapula sont innervĂ©s par les branches collatĂ©rales du plexus brachial, sauf le trapèze qui est innervĂ© par la XIe paire crĂ¢nienne (nerf accessoire). L’élĂ©vation de l’épaule correspond surtout Ă  la quatrième racine cervicale (C4). L’abduction de l’épaule correspond surtout Ă  la cinquième racine cervicale (C5). Page 251 Chapitre 4 : Membres supĂ©rieurs 2. MOUVEMENTS DE L’HUMÉRUS PAR L’ARTICULATION GLÉNO-HUMÉRALE Muscles antĂ©pulseurs Muscles rĂ©tropulseurs DeltoĂ¯de (faisceau antĂ©rieur) DeltoĂ¯de (faisceau postĂ©rieur) Grand pectoral (faisceau Ă©lĂ©vateur) Grand rond Coraco-brachial Grand dorsal Biceps (chef court) Triceps (chef long) Muscles abducteurs Muscles adducteurs DeltoĂ¯de Grand pectoral Supra-Ă©pineux Grand dorsal Grand rond Coraco-brachial Triceps (chef long) Rotateurs latĂ©raux Rotateurs mĂ©diaux Infra-Ă©pineux Subscapulaire, le plus puissant Petit rond Grand pectoral DeltoĂ¯de (faisceau postĂ©rieur) Grand dorsal Grand rond DeltoĂ¯de (faisceau antĂ©rieur) Un dernier mouvement, la CIRCUMDUCTION, rĂ©sulte de l’action combinĂ©e des muscles de l’antĂ©pulsion, de la rĂ©tropulsion, de l’abduction et de l’adduction. L’innervation des muscles moteurs de la glĂ©no-humĂ©rale dĂ©pend uniquement des branches collatĂ©rales et terminales du plexus brachial. Page 252

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