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histoire des médias communication médias société

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Ce document discute de l'histoire des médias sous différents angles, incluant des dimensions politiques, économiques, sociales et technologiques. Il explore notamment le concept de "gatekeeper" en communication et le rôle des médias dans la société. Une introduction à la problématique de l'influence des médias.

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Introduction - Histoire des Médias Dimension politique : Elle examine comment et dans quelle mesure les médias couvrent la politique. Cela inclut les lois concernant les sources, les fortes pressions politiques sur ce qui est rapporté, et l'impact direct sur les groupes médiatiques....

Introduction - Histoire des Médias Dimension politique : Elle examine comment et dans quelle mesure les médias couvrent la politique. Cela inclut les lois concernant les sources, les fortes pressions politiques sur ce qui est rapporté, et l'impact direct sur les groupes médiatiques. Dimension économique : Elle relie l'économie des médias à l'histoire de l'information. Cela inclut les modèles de nancement public, comment les médias sont nancés pour garantir leur indépendance, et si le pluralisme médiatique dépend de la diversité des organisations ou des points de vue. Dimension sociale : Elle explore la manière dont les médias se rapportent au public, y compris l'intérêt public et les facteurs de succès des médias. Des exemples incluent l'importance des histoires d'intérêt public par rapport à celles qui sont moins importantes. Dimension technologique : Elle examine l'in uence de la technologie sur les médias, comme les inventions du télégraphe, l'impact des presses à imprimer, de la radio, de la télévision et des tendances technologiques actuelles. Le lien entre les facteurs économiques, sociaux et politiques, dans le cadre du paysage médiatique en évolution, est également noté. Problématique de l’in uence La question de l’in uence médiatique soulève des problématiques complexes, notamment sur la manière dont les individus perçoivent et reçoivent l’information. Dé nitions de Fait divers : Un fait divers est un événement unique, souvent dramatique ou surprenant, qui appartient à la vie quotidienne mais n’a pas de portée générale ou sociale. Les faits divers sont des événements souvent dramatiques, surprenants ou tragiques, comme des accidents, des crimes ou des incidents, qui attirent l'attention des médias en raison de leur caractère sensationnel ou émotionnel L’information en guerre : entre contrôle, propagande et désinformation fi fi fl fl fl fi Les notions et citations Garant de l’information circulante - Gatekeeper Sociologue et chercheur en communication David Manning White Le concept de "gatekeeper" désigne le rôle des journalistes (et autres acteurs des médias) en tant que ltres qui choisissent quelles informations seront diffusées au public. Ils sélectionnent, hiérarchisent et modi ent les informations en fonction de divers critères (intérêts, contraintes, public cible, etc.), déterminant ainsi ce qui devient "actualités" et ce qui reste hors du champ médiatique. En ce sens, les journalistes agissent comme des gardiens de l'information circulante. Indépendance des médias ? Economiste et professeure d'économie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Julia Cagé. Spécialisée dans l’économie des médias. Dans "La Tyrannie de la Communication" , Julia Cagé analyse l'impact de la concentration des médias sur la diversité de l'information et la qualité du débat public. Elle propose des réformes pour renforcer l'indépendance des journalistes, garantir la pluralité des voix et lutter contre la marchandisation de l’information. La représentation sociale Moscovici Dans "La Psychanalyse, son image et son public" Moscovici dé nit la représentation sociale comme une manière collective d'interpréter et de comprendre la réalité, qui in uence nos perceptions et nos comportements. Elle permet aux individus de donner du sens à des phénomènes sociaux et de s'adapter à leur environnement. Dé nition information - Jacques Ellul, La société technicienne (1977) "L'information est le processus par lequel des faits, des événements ou des idées sont transmis à un individu ou à un groupe, a n de les tenir informés de ce qui se passe autour d'eux." Le champ journalistique Bourdieu - Sur la télévision - 1996 Champ journalistique : Le journalisme fonctionne comme un "champ" social, où les journalistes naviguent entre les pressions économiques et les attentes des audiences, ce qui in uence leur façon de produire l'information. Journalisme pur vs commercial : Le journalisme pur cherche à informer, tandis que le journalisme commercial privilégie le divertissement et l'audience. Le temps à la télévision est précieux : Le temps d'antenne est souvent utilisé pour des sujets sensationnels, pas pour des informations essentielles. La télévision "cache" en montrant : Parfois, elle montre des images tout en cachant des informations importantes pour la société. Logique de spectacle : Les médias se concentrent sur des sujets dramatiques et divertissants, ce qui détourne de questions plus sérieuses. Faits omnibus : Les petites histoires sans importance prennent du temps d’antenne, empêchant la diffusion de nouvelles plus cruciales. Homogénéisation des médias : La concurrence et les exigences économiques rendent l’information de plus en plus uniforme et moins diverse. Violence symbolique : Le journalisme façonne la réalité et peut in uencer l’opinion publique et ce qui est considéré comme légitime. fl fi fi fi fi fi fl fl Exemple - Sujet Faits divers Introduction Les faits divers sont des événements souvent dramatiques, sensationnels ou tragiques, traités par les médias pour capter l'attention du public. Ils font partie intégrante de l'information quotidienne, mais leur traitement soulève des questions sur leur place et leur fonction dans la société. À travers l'analyse du rôle des médias comme gatekeepers (gardiens de l'information), leur pression économique et sociale, et leur impact politique et culturel, il devient essentiel de se demander quel rôle jouent les faits divers dans la construction de la réalité sociale et dans la diffusion de l'information. Nous allons, dans un premier temps, dé nir ce que sont les faits divers et examiner leur traitement par les médias, puis analyser leur place dans la société en lien avec les dimensions politiques, économiques et sociales. I. Dé nition et traitement des faits divers par les médias 1. Dé nition des faits divers Les faits divers désignent des événements de nature diverse, souvent liés à des crimes, des accidents ou des phénomènes exceptionnels. Leur caractéristique principale est d’être généralement perçus comme peu importants d’un point de vue politique ou économique, mais ayant un fort impact émotionnel. Ces faits sont souvent dramatique et suscitant la curiosité du public. Ils sont fréquemment traités dans les journaux télévisés, la presse écrite, ou sur internet. 2. Le rôle des médias dans le traitement des faits divers : sélection et hiérarchisation Les médias, en tant que gatekeepers, choisissent de diffuser certains faits tout en écartant d’autres. Selon David Manning White, les journalistes ltrent et hiérarchisent les informations en fonction de critères comme l’intérêt public, les attentes de l’audience, mais aussi les impératifs économiques. Les faits divers, parce qu’ils sont émotionnellement puissants et faciles à raconter sous forme de spectacle, occupent une place importante dans ce processus. Cependant, cette sélection empêche parfois la diffusion d’informations plus essentielles pour la compréhension des enjeux sociaux et politiques. II. Les faits divers et leur place dans la société : dimensions politiques, économiques et sociales 1. Dimension politique : in uence sur la perception du monde Les faits divers in uencent la manière dont le public perçoit la réalité, notamment à travers ce que Pierre Bourdieu appelle la violence symbolique. Par la dramatisation et la théâtralisation des événements, les médias construisent des récits qui peuvent détourner l'attention des enjeux politiques importants. Par exemple, les faits divers peuvent occuper un temps d’antenne considérable, au détriment de questions cruciales comme les inégalités sociales, les réformes politiques, ou l’analyse des événements mondiaux. Les médias, en tant qu’instruments de pouvoir, participent ainsi à la construction d’une réalité simpli ée, parfois éloignée des préoccupations sociétales profondes. 2. Dimension économique : logique de rentabilité et homogénéisation de l’information fi fi fl fl fi fi fi La logique économique des médias, comme l'explique Julia Cagé, entraîne une homogénéisation des contenus pour attirer une large audience. Les faits divers, souvent dramatiques et spectaculaires, sont des produits facilement consommables, qui génèrent de l’audience et, par conséquent, des revenus publicitaires. Cette logique marchande in uence la production de l’information, favorisant des contenus plus populaires et moins coûteux à produire. Ce phénomène d’homogénéisation, renforcé par la concentration des médias, limite la diversité des points de vue et des informations, ce qui appauvrit la qualité du débat public. 3. Dimension sociale : impact sur le public et les représentations collectives Les faits divers ont également une fonction sociale importante, en ce qu'ils façonnent les représentations collectives de la société. Selon Moscovici, les représentations sociales sont des manières partagées de comprendre le monde et d’interpréter les événements. En exposant des événements dramatiques ou violents, les médias renforcent certaines images de la société, comme la peur, la violence ou l'insécurité. Ces représentations in uencent les comportements et attitudes des citoyens, en orientant leur vision du monde, souvent de manière simpli ée et stéréotypée. En ce sens, les faits divers, bien qu’ils puissent nourrir un besoin d’information immédiate, contribuent à construire des cadres cognitifs et culturels uniformisés. Conclusion Les faits divers, par leur traitement médiatique, occupent une place centrale dans le paysage médiatique contemporain. Si leur traitement permet de capter l’attention du public et de remplir les exigences économiques des médias, il soulève également des questions sur leur impact sur la société. Entre spectacle et information, les faits divers occupent une position ambiguë, à la fois re et et créateur de représentations sociales. Leur traitement dans les médias, in uencé par des logiques politiques, économiques et sociales, participe à façonner notre vision du monde, mais peut aussi occulter des enjeux plus importants, réduisant ainsi la diversité et la profondeur de l’information disponible. fl fl fl fi fl Relation Médias et politiques : Relations entre médias et politique : une dynamique complexe Les relations entre les médias et la politique sont souvent idéalisées comme devant être distantes et critiques. En théorie, les journalistes doivent garder un esprit objectif et indépendant vis-à-vis des acteurs politiques. Cependant, dans la pratique, cette relation est marquée par des interactions fréquentes et parfois ambiguës, où les objectifs des journalistes et des politiciens peuvent se rejoindre, notamment dans la recherche de l'exclusivité ou de la visibilité médiatique. I. La relation entre journalistes et politiques : entre distance et proximité 1. Une relation censée être distanciée mais souvent convergente Dans un monde idéal, les journalistes doivent maintenir une certaine distance critique vis-à-vis des politiciens. Cela signi e que, même si un journaliste peut avoir une relation professionnelle avec un homme politique, cette relation ne doit pas interférer avec son rôle de "gatekeeper" (gardien de l'information). Selon Cyril Lemeux, les journalistes devraient maintenir une "grammaire" qui impose cette distance, comme par exemple, l'usage du vouvoiement dans les interviews of cielles. Cependant, dans les faits, les objectifs de journalistes et de politiciens peuvent parfois converger : l'objectif d’obtenir des informations exclusives et de séduire un public. 2. La complicité discrète des journalistes et des politiques Edwy Plénel, journaliste, souligne que les journalistes établis, en particulier ceux qui appartiennent à un certain milieu social, préfèrent parfois garder des "secrets de famille" et partager leurs informations en privé plutôt que de les diffuser publiquement. Cette relation de proximité entre les deux mondes crée une forme de complicité, où les échanges d'informations se font dans des cadres informels, comme lors de dîners privés entre journalistes et politiciens, comme ceux organisés par le "Club du siècle", qui regroupe des gures politiques et médiatiques. II. Le traitement médiatique de la politique : entre spectacle et désacralisation 1. La télévision comme plateforme stratégique pour la politique La télévision, notamment le journal télévisé, demeure un espace stratégique pour les acteurs politiques. Les politiciens cherchent à apparaître dans ces programmes, qui sont les plus regardés en France, a n de toucher un large public. Cependant, avec la raréfaction des émissions politiques régulières, comme "L'heure de vérité" de Michel Rocard ou "Carte sur table" de Jean-Pierre Elkabbach, les émissions consacrées exclusivement à la politique deviennent de plus en plus rares. Cela re ète un changement dans la manière dont la politique est abordée à la télévision. 2. Intégration de la politique dans les programmes de divertissement Pour contrer l'intérêt décroissant pour la politique et la dépolitisation progressive du public, certains politiciens choisissent d'apparaître dans des émissions plus légères et divertissantes. Cela permet de rendre la politique plus accessible et moins formelle. Eric Neveu parle de la désacralisation du politique, où les règles de communication changent. La politique, au lieu de rester un domaine solennel, se mêle à des formats plus populaires. La règle des "4S" (sympathique, simple, spontané, sincère) s'applique, selon Neveu, pour s’adresser à un public plus large. fl fi fi fi fi 3. Le temps de parole fragmenté et la pression du "spectacle politique" Les émissions politiques se transforment en véritables spectacles où le temps de parole est souvent fragmenté, ce qui impose aux politiciens de s'adapter. En émission comme TPMP ou Des paroles et des actes, les politiciens doivent répondre rapidement, utiliser des petites phrases percutantes et savoir rebondir sur les questions pour capter l’attention. Cette rapidité et l'instantanéité des échanges, caractérisées par la recherche du "scoop" ou de la déclaration choc, réduisent la profondeur des débats et obligent les politiques à reformuler leurs propos pour s’adapter à un format médiatique plus super ciel. III. La transformation des rapports entre politiques et médias : dé ance et nouvelles stratégies 1. La dé ance du public et l'évolution des stratégies médiatiques Le rapport entre la politique et les médias a évolué, notamment à cause de la dé ance croissante du public envers les institutions politiques et médiatiques. Aujourd'hui, les politiciens ne peuvent plus se permettre de rester dans une position d'autorité ou d'argumentation pure. Ils doivent constamment ajuster leurs discours pour rester pertinents dans le cadre médiatique. Cette évolution s’accompagne d’une désacralisation de la politique et d’une volonté de se rapprocher du public à travers des formats plus populaires, comme les talk-shows ou les émissions de divertissement. 2. Un nouveau cadre de communication politique Les émissions comme Des paroles et des actes ou Le grand débat montrent une volonté de donner une voix directe aux citoyens. Cependant, cette démarche, qui cherche à rendre la politique plus démocratique, peut parfois mener à un dénigrement des politiques, qui ne maîtrisent pas toujours les codes du débat médiatique. Cette dynamique peut être perçue comme une manière de fragiliser l’autorité des politiques, tout en les soumettant à une pression constante pour maintenir leur popularité et répondre aux attentes du public. Conclusion Les relations entre les médias et la politique sont complexes et multifacettes. Alors que les journalistes sont censés maintenir une distance critique par rapport aux politiciens, la réalité montre souvent des relations de proximité où les objectifs des deux mondes peuvent se rejoindre. La télévision, par sa forte audience, reste un terrain privilégié pour les politiques, mais l'évolution des formats médiatiques, marqués par l'instantanéité et le divertissement, transforme les stratégies politiques et la manière dont la politique est perçue par le public. Ce phénomène de désacralisation de la politique dans les médias illustre un changement dans les rapports de pouvoir et la manière dont l’information est diffusée. fi fi fi fi L’information en guerre : entre contrôle, propagande et désinformation L'information en temps de guerre a toujours été marquée par des enjeux de contrôle, de censure et de propagande. Dès les premières couvertures de guerre, comme celles de la Guerre de Crimée ou de la Guerre de Sécession, les journalistes ont été confrontés à des pressions politiques et militaires sur la diffusion de l’information. Ces con its ont mis en lumière les relations complexes entre les médias, les gouvernements et les armées, avec des manipulations de l'information et des stratégies de contrôle de plus en plus sophistiquées. I. Histoire de la couverture médiatique des guerres : contrôle et manipulation 1. Les premiers reporters de guerre et l'impact médiatique Les journalistes ont commencé à couvrir les guerres de manière plus systématique à partir de la Guerre de Crimée (1853-1856), avec des pionniers comme William Howard Russel, qui a mis en lumière les réalités du con it. À cette époque, les pouvoirs en place ont compris l'importance de l’information et ont cherché à en contrôler la diffusion, craignant l'impact de la médiatisation sur l'opinion publique et le moral des troupes. Ce phénomène s’est intensi é au l des guerres suivantes, notamment pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. 2. La censure et la propagande pendant les grandes guerres Pendant la Première Guerre mondiale, les médias étaient strictement contrôlés par l'État. Le cinéma, la presse et la photographie étaient placés sous surveillance pour éviter de diffuser des informations susceptibles de nuire à la sécurité des soldats et au moral national. La loi sur l'État de siège permettait de contrôler les informations jugées dangereuses. La censure a été présentée comme une nécessité pour protéger les soldats et éviter des réactions sociales défavorables. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la France et l'Allemagne ont mis en place des systèmes de censure, et la presse était divisée entre la propagande du régime de Vichy et celle des nazis. 3. La presse clandestine et la résistance Durant la Seconde Guerre mondiale, la presse clandestine a joué un rôle crucial dans la résistance contre les régimes de Vichy et nazi. Des journaux comme Libération, Combat, et Le Franc-Tireur ont diffusé des informations essentielles à la résistance tout en risquant d’être découverts par les autorités de l’occupation. Ces publications étaient souvent des actes de résistance symboliques et courageux, en dépit des lourdes conséquences qu'elles pouvaient avoir pour leurs auteurs. II. Les con its armés comme terrain privilégié pour la désinformation 1. La guerre du Vietnam : un tournant dans la couverture médiatique La guerre du Vietnam (1955-1975) est l'un des premiers con its où la couverture médiatique a pris une ampleur considérable. Les journalistes ont eu un accès relativement libre au terrain et ont couvert les événements en temps réel, avec des images de combat diffusées sur les chaînes de télévision. Cependant, cette guerre a également été marquée par des manipulations d'information et des scandales comme l'attaque du Golfe du Tonkin, qui a servi de prétexte pour l'entrée des États- Unis dans le con it. Des informations erronées ont été publiées, parfois délibérément, pour justi er des actions militaires. fl fl fl fl fl fi fi fi 2. Les fake news et la manipulation de l’opinion publique Les con its comme la guerre du Vietnam ont montré l'importance des médias dans la formation de l'opinion publique. Les "fake news" ou fausses informations ont été utilisées pour manipuler les perceptions du public, à la fois par les gouvernements et par les médias eux-mêmes. Par exemple, les "dossiers du Pentagone", qui ont révélé que le gouvernement américain avait menti sur l’étendue de son implication au Vietnam, ont créé un fossé entre la réalité et l’information of cielle. La presse a été à la fois un acteur et une victime de cette guerre de l'information. 3. Les médias et les guerres des années 80 et 90 : manipulation et vérité Des con its plus récents, comme la guerre des Malouines (1982), la révolution roumaine (1989) et les guerres du Golfe (1991, 2003), ont également été marqués par des manipulations de l'information. Par exemple, la guerre des Malouines a été marquée par un mensonge d'État britannique concernant l'attaque du navire General Belgrano. La guerre du Golfe de 1991 a vu l'usage de termes soigneusement choisis comme "frappe chirurgicale" pour minimiser la violence du con it et dissimuler l'ampleur des pertes civiles. De même, lors de l’invasion de l’Irak en 2003, des informations manipulées ont été diffusées pour justi er l’invasion, comme l’histoire des "armes de destruction massive" ou l’attaque présumée de Saddam Hussein sur le World Trade Center, qui s’est révélée fausse. III. Les médias en temps de guerre : enjeux éthiques et critiques 1. Les relations ambiguës entre journalistes et militaires Dans des con its récents comme la guerre en Afghanistan, les journalistes ont été intégrés aux unités militaires, ce qui a créé une proximité parfois gênante entre les journalistes et les forces armées. Ce lien, bien que facilitant l’accès à l’information, a aussi conduit à une certaine forme de dépendance et à des risques de censure implicite. Les journalistes ont parfois été accusés de favoriser la version of cielle des événements au lieu d’adopter une position critique. Ce phénomène a été critiqué par des mouvements comme "Fuck The Pull", qui ont cherché à braver les restrictions imposées par les autorités militaires et à garantir une couverture indépendante. 2. La guerre du Golfe et la montée des chaînes d'information en continu La guerre du Golfe de 1991 a marqué un tournant avec l’apparition des chaînes d’information en continu, comme CNN, qui ont diffusé en direct les événements sur le terrain. Cependant, la guerre a également révélé la manipulation médiatique à grande échelle, avec l'usage d’images et de récits soigneusement choisis pour in uencer l’opinion publique. Cette couverture a montré comment la guerre peut être "embellie" pour justi er des actions militaires et façonner l’image d’un con it dans les esprits. Conclusion L'information en guerre a toujours été un terrain de bataille où se confrontent des enjeux de contrôle, de manipulation et de propagande. Depuis les premières guerres couvertes par les journalistes, comme la Guerre de Crimée, jusqu'aux con its modernes, l’information a été utilisée comme un outil stratégique pour in uencer l’opinion publique, contrôler les narratives et justi er des actions militaires. Les fake news et la désinformation sont devenues des éléments clés de la couverture médiatique des con its, et les journalistes, tout en jouant un rôle crucial d'information, sont souvent pris dans un étau entre la vérité et la manipulation. fl fl fl fl fi fl fl fl fi fi fl fi fl fi

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