Approches sémiotiques - Questions PDF
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Ce document contient des questions sur les approches sémiotiques, les signes linguistiques, la linguistique structurale, et le programme Barthesien. Il aborde des concepts comme la dénotation, la connotation, et les systèmes de la mode, ainsi que l'analyse structurale du récit et le carré sémiotique de Greimas.
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APPROCHES SÉMİOTİQUE - Les questions 1- Les trois caractéristiques de signes chez saussure signe est binaire signe est arbitraire signe est linaire - Binaire: il constitue de l’union de signifiants. ( issue de participe présent signifiant noté ( sa ), issue de part...
APPROCHES SÉMİOTİQUE - Les questions 1- Les trois caractéristiques de signes chez saussure signe est binaire signe est arbitraire signe est linaire - Binaire: il constitue de l’union de signifiants. ( issue de participe présent signifiant noté ( sa ), issue de participe passé noté ( se ) - il ne peut pas avoir de signifiants sans signifié et vice versa du signifié sans signifiants ex: Le feu rouge (Sa), signifie que nous devons nous arrêter, est associé aux règles de circulation qui expriment (Sé) la nécessité de s'arrêter des voitures. - Arbitraire: -Les significations des mots et de la langue sont déterminées par les habitudes et les accords formés par les gens avec le temps. - La significations de mots ne proviennent pas d’un lien naturel, il dépend de l’acceptation de cette significations par les gens. ex: "Le mot "chat" signifiant "un animal domestique" - Linéaire: Les signes linguistiques se déploient comme des chaînes dans une phrase. Cette organisation linéaire forme le sens de la phrase. ex: Le chat mange le poisson 2) Syntagme et paradigme : Le sens en langue se construit de deux façons : 1. On choisit les mots (axe paradigmatique). 2. On combine ces mots (axe syntagmatique). Axe paradigmatique (Sélection) : On a plusieurs mots avec un sens proche. Par exemple, pour "chien", on peut choisir "chien" ou "toutou". On décide d’utiliser soit un mot, soit un autre ("ou… ou…"). Axe syntagmatique (Combinaison) : On met les mots choisis dans un certain ordre pour faire une phrase. Par exemple, "Le chien a mordu l’homme" et "L’homme a mordu le chien" n’ont pas le même sens, car l’ordre des mots change le sens. Ici, les mots s’ajoutent ("et… et…") pour construire une phrase. 3) Le programme Barthésien Roland Barthes, en s’inspirant de Ferdinand de Saussure, applique la méthode de la linguistique structurale à d’autres domaines. C’est ainsi que la « sémiologie structurale » apparaît. Dans cette approche, tous les objets culturels, comme les mots, peuvent être analysés en « plus petites unités de sens ». En sélectionnant et en combinant ces unités, on crée un sens. Barthes utilise cette approche pour examiner comment la langue et les symboles fonctionnent et comment les produits culturels portent des significations 4) Le « système de la mode » - Barthes considère le système de la mode comme un système linguistique. - Chaque élément vestimentaire fonctionne comme un symbole et la combinaison de ces symboles forme un type de "langue" de la mode. - Par exemple, si une robe, une veste ou des chaussures est fabriquée dans un style ou par une marque particulière, ces éléments vestimentaires peuvent être des symboles et représenter un sens spécifique. - Barthes explique aussi que le système de la mode change selon les cultures et évolue avec le temps. Exemple : une paire de baskets Stan Smith peut aujourd'hui signifier chic/relax. Mais il y a 20 ans, elle faisait plutôt référence à un joueur de tennis. 5) Dénotation et connotation Barthes explique qu’un système de signification peut devenir la forme d’un autre système. Explication simple : 1. Premier système : Il donne un sens direct (dénotation). 2. Deuxième système : Il ajoute un sens caché ou suggéré (connotation). Exemple : Un uniforme peut montrer une fonction (sens direct = dénotation). En même temps, il montre aussi le prestige ou l’autorité (sens suggéré = connotation). E R C et les deux systèmes Barthes utilise trois éléments pour expliquer la signification : 1. E : Plan de l’expression (comment c’est présenté). 2. R : Relation entre les deux. 3. C : Plan du contenu (le sens). Le premier système E R C devient le plan de l’expression du deuxième système. Résumé du fonctionnement : Plan de dénotation (premier système) : Le sens explicite et direct. Plan de connotation (deuxième système) : Le sens implicite et caché. Schéma simple : 1. Plan de l’expression 1 → Sens direct (dénoté). 2. Plan de l’expression 2 → Sens suggéré (connoté). Conclusion : La dénotation donne un sens clair, et la connotation ajoute un sens supplémentaire. Cela permet de comprendre comment une image ou un signe peut avoir plusieurs niveaux de sens. 5) Fonction d’ancrage et de relais Barthes explique que le texte et l’image se complètent. Le texte a deux rôles pour l’image : 1. Ancrage : ○ Le texte aide à comprendre l’image. ○ L’image peut avoir plusieurs sens, mais le texte guide vers le bon sens. ○ But : Éviter les malentendus. 2. Relais : ○ Quand l’image ne peut pas tout montrer, le texte complète l’histoire. ○ Le texte ajoute des informations pour mieux comprendre. ○ Exemple : Les bandes dessinées. ( ex: fra angelico ) 6- L’analyse structurale du récit a) La morphologie du conte selon Propp Propp étudie les contes et découvre que toutes les histoires suivent les mêmes règles. Quatre lois principales : 1. Les fonctions des personnages sont constantes. 2. Le nombre de fonctions est limité. 3. La succession des fonctions est toujours identique. 4. Tous les contes merveilleux ont la même structure. Exemple : Situation initiale → Un manque → L’intervention d’un héros → Les épreuves → La résolution. b) Le modèle actantiel de Greimas Greimas analyse les récits grâce à un modèle actantiel. Il identifie 6 rôles principaux : Le Sujet : l'acteur principal du récit, celui qui poursuit un objectif ou un désir. L'Objet : L'objectif ou le désir que le sujet cherche à atteindre. L'Opposant : L'acteur qui s'oppose au sujet dans la réalisation de son objectif. L'Aidant : L'acteur qui aide le sujet à atteindre son objectif. Le Destinateur : Celui qui envoie le sujet à la recherche de l'objet. Le Destinataire : L'acteur qui bénéficiera de l'objet quand le sujet atteindra son objet. Greimas explique que le récit suit un passage d’un état initial (S) à un état final (S’). Ce passage se réalise grâce aux transformations dans l’histoire. c) Le carré sémiotique de Greimas Greimas explique comment des idées contraires ou différentes sont liées grâce à un carré. Schéma : scss Kodu kopyala S1 ↔ S2 (contraires) | | ~S1 ↔ ~S2 (contradictions) S1 : Masculin S2 : Féminin ~S1 : Non-masculin ~S2 : Non-féminin Explication simple : S1 et S2 sont opposés. ~S1 et ~S2 montrent les possibilités négatives. Conclusion : Si on n’est ni masculin ni féminin, c’est neutre. Exemple : On utilise ce carré pour analyser des identités de genre dans une histoire. 7- LES COMPOSANTS SÉMIOTIQUES DE L’IMAGE FIXE Signes plastiques : - Caractéristique « substantielles » ou matérielles d’une image - Possible de concevoir le plastique de manière indépendante de l’iconique - il y a les signes plastiques spécifiques et non spécifique Signes iconiques : - Renvoie de manière mimétique - Un motif peut dénoter un objet du monde au premier degré et connoter une série de valeurs socio-historiques au second degré - Impossible de concevoir l’iconique sans le plastique Signes linguistiques: - Fonction de relais et d’ancrage. 8- Quels sont les différents caractères de la représentation ? (selon Peirce) 1. Sélectivité des caractères : La représentation montre seulement quelques aspects de l'objet et en cache d'autres. ○ Exemple : Le tableau "Ceci n’est pas une pipe" de Magritte montre une pipe, mais ce n’est pas une vraie pipe, seulement une image. 2. Distinction entre la représentation et l'objet : La représentation n'est pas l'objet lui-même, mais une façon de le montrer. ○ Exemple : Le tableau du sacre de Napoléon montre le sacre, mais ce n’est pas le sacre réel, juste une image. 3. Caractère partiel : La représentation dépend du point de vue et des objectifs de celui qui l'a créée. ○ Exemple : Dans un film sur le Titanic, le réalisateur choisit ce qu’il veut montrer (par exemple : les personnages ou les événements). 4. Vérité ou fausseté des signes : Les signes qui expriment des propositions peuvent être vrais ou faux, contrairement aux signes incomplets. ○ Exemple : "John Searle est un philosophe" est vrai si John Searle est vraiment un philosophe. 5. Influence des facteurs externes : La représentation est influencée par les médias utilisés, les compétences techniques et les styles en vigueur. ○ Exemple : Un tableau peut montrer l’apparence d’une personne, mais pas sa voix. Un film peut montrer la voix et le mouvement. 9- Quels sont les objets réels et fictifs de la représentation ? -Objets Réels : Ce sont des objets, des personnes ou des événements qui existent dans le monde réel. Par exemple: une photographie d'une montagne ou une personne réelle dans un film documentaire -Objets fictifs : Ce sont des objets, des personnages ou des scénarios qui sont créés par l'imagination humaine et n'ont pas d'existence physique dans le monde réel. par exemple: les personnages de super-héros 10- Quels sont les facteurs qui influencent la construction d’une représentation? Le point de vue du producteur : La représentation dépend de la perspective, des intérêts, et des objectifs de celui qui la crée. La vision du monde : La façon dont le producteur voit le monde et ses valeurs culturelles influence la représentation. Le médium : Par exemple, les différences entre le cinéma et un livre affectent la représentation. Les compétences techniques : Les compétences du producteur, comme la photographie, influencent la qualité de la représentation. Les codes stylistiques et rhétoriques : La culture et les règles de communication influencent la création et l'interprétation d'une représentation. 11- Une feintise au journal télévisé est-elle toujours problématique ? Non, une feintise (faire semblant de dire ou croire au vrai) n’est pas toujours un problème. Cela dépend du contexte et de l’intention. 1. Dans la fiction, la feintise est normale : Umberto Eco explique qu’il existe un accord entre l’auteur et le lecteur. - L’auteur fait semblant de raconter une histoire vraie. - Le lecteur fait semblant de croire que c’est vrai - Cela crée un monde imaginaire. Exemple : Harry Potter habite à Poudlard (fictionnellement vrai), mais il n’habite pas à l’ULB (fictionnellement faux). 2. Dans un journal télévisé, c’est différent : - À des fins éducatives : Par exemple, un programme peut utiliser des simulations réalistes pour expliquer les causes et conséquences des accidents de la circulation. Cela sensibilise les spectateurs à la sécurité routière et ne pose pas de problème. - - À des fins manipulatrices : Une émission peut présenter un événement politique de manière trompeuse, en utilisant des montages vidéo pour influencer les téléspectateurs et soutenir une opinion politique. Dans ce cas, cela devient problématique. 12- Auteur Modèle et Lecteur Modèle Le niveau de connaissances encyclopédiques d’un lecteur joue un rôle important pour comprendre l’intention de l’auteur. Selon Umberto Eco, un "auteur modèle" imagine un "lecteur modèle" idéal lorsqu’il écrit son texte. Ce lecteur modèle est capable de comprendre parfaitement les intentions de l’auteur. Dans la réalité, les lecteurs ont des niveaux de connaissances différents, ce qui peut créer des malentendus ou des différences d’interprétation. Il existe trois niveaux d’encyclopédie pour expliquer ces différences : Encyclopédie maximale : Toutes les connaissances d’une culture entière. Encyclopédie moyenne : Les connaissances partagées par une communauté. Encyclopédie individuelle : Les connaissances propres à chaque personne. Le modèle d'auteur : La perspective de l'auteur lorsqu'il écrit son œuvre en imaginant son lecteur. Le modèle lecteur: le type de lecteur idéal qui lit son texte de la manière dont l'auteur a prévu. exemple de lolita: L'auteur a écrit son livre en pensant à un groupe particulier de lecteurs. En d'autres termes, il n'a pas écrit ce livre pour les gens qui aiment seulement les histoires érotiques,il a écrit son livre pour un groupe particulier de lecteurs. Nabokov ne voulait pas que son œuvre soit simplement vue comme une histoire érotique, mais aussi comme une œuvre d'art esthétique. En somme "Lolitan'a pas de contenu pornographique, il traite de sujets érotiques en ayant une valeur littéraire. 13-Un exemple de coopération : reconnaître les allusions Les allusions sont des références entre une œuvre et d’autres productions pour donner du sens. Si ces références ne sont pas reconnues, cela peut créer des problèmes de compréhension. Deux types de relations : Relations obligatoires : Ces références sont nécessaires pour comprendre le message. Ex : La couverture du Time avec le Dalai Lama caricaturé. Relations aléatoires : Ces références ne sont pas nécessaires, mais elles rendent le message plus riche. Ex: Dans un clip de Lady Gaga, une référence au style pop-art de Roy Lichtenstein. Cela enrichit le message mais n’est pas essentiel. 14- Les mondes de l’image télévisée ? -Le monde réel ( genre authentifiant ): - Authenticité : Témoignages et scènes filmées en direct - Le regroupant les émissions d'information qui se réfèrent à des événements réels. ( cnn ) -Le monde fictifs ( genre fictionnel ): - Fiction : Rôles prévus et scénarios créés. -constitue le genre fictionnel, regroupant les émissions de fiction qui existent dans des mondes inventés. ( game of thrones ) - Le monde ludique ( genre ludique): - Divertissement : Jeux, compétitions, interaction avec le public. -regroupant les émissions de divertissement qui se situent entre le monde fictif et le monde réel. ( ex: reality show ) 15- D’un point de vue sémiotique quels sont les avantages du direct à la télévision ? immédiateté: transmet les événements en temps réel aux téléspectateurs. interactions: permet aux téléspectateurs de réagir immédiatement aux événements. ımpact émotionnel: crée une connexion émotionnelle chez les téléspectateurs. valeur d’actualité: fournit rapidement les derniers développements. naturalité: offre un contenu non édité, naturel. 16- comment nous est-il possible d'analyser la tenue de ces ındıvıdus a partir de deux concepts issus de la sémiologie saussurienne? Expliquez et illustrez.