Terminologie - Cours - Questions de la Semaine 07/10/2024 PDF
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2024
Aurélie Picton
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This document is a set of questions and answers in a terminology course. Key concepts include classifying and defining terms, identifying different types of term requests, choosing appropriate documents for finding variants of terms, and the importance of specialized sources in terminology research.
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07/10/2024 TERMINOLOGIE Aurélie Picton (Prof.) [email protected] 1 Étape 1 2 QUESTIONS DE LA SEMAINE 3 1 ...
07/10/2024 TERMINOLOGIE Aurélie Picton (Prof.) [email protected] 1 Étape 1 2 QUESTIONS DE LA SEMAINE 3 1 07/10/2024 QUESTIONS DE LA SEMAINE 1. Quel est le type de la demande reçue (même réponse pour tous les groupes) ? 2. À quel(s) domaine(s) pouvez-vous rattacher le concept que vous avez à traiter ? 3. Quelle est la définition du terme que vous avez à travailler ? (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 4 4 DEMANDE ET CONTEXTE 1. Type de demande 2. Domaine de la demande 3. Définition du terme (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 5 5 1. TYPE DE DEMANDE Besoins de la terminologie ponctuelle > Rappels et acquisition recherche du sens d’un terme recherche d’une dénomination correspondant à un concept recherche de l’attestation d’un terme recherche d’un équivalent (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 6 6 2 07/10/2024 1. TYPE DE DEMANDE Rechercher un équivalent > néologie Néologie : langue générale « Langue en elle-même et pour elle-même » (Saussure) > linguistique Néonymie : langues de spécialité (Rondeau, 1984, p.129) Importance + forte de l’extralinguistique Apparition systématique d’une réalité nouvelle Premier/ères utilisateur/trices = expert-es de domaine (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 7 7 1. TYPE DE DEMANDE Distinction 1 : élément nouveau Distinction 2 : origine du besoin (existence du concept ou non) Distinction 3 : langue d’origine (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 8 8 1. TYPE DE DEMANDE Distinction 1 : élément nouveau Néologie de forme : dénomination nouvelle pour un concept existant spondyle (vertèbre), remodelage (lifting) Néologie de sens : nouveau sens (concept) pour une dénomination existante virus (médecine → informatique) Néologie complète : apparition conjointe d’un concept et de sa dénomination smartphone, borderline (état limite) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 9 9 3 07/10/2024 1. TYPE DE DEMANDE Distinction 2 : origine du besoin (existence du concept ou non) Néologie référentielle (ou de compensation) : nouvelle dénomination pour un nouveau concept Néologie d’adaptation : nouvelle dénomination pour remplacer une dénomination qui ne convient pas « opération de réglage » (Humbley, 2003, p.266) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 10 10 1. TYPE DE DEMANDE Distinction 3 : langue d’origine Néonymes d’origine (Rondeau, 1984) ou primary term formation (Sager, 1990) ou néologie de création : nouveau concept nommé par son/sa concepteur-trice dans sa langue de travail Néonymes d’appoint ou secondary term formation ou néologie de transfert : création d’une dénomination en langue B (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 11 11 1. TYPE DE DEMANDE Dans votre cas? (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 12 12 4 07/10/2024 2. DOMAINE Secteur relevant de la compétence de quelqu’un, d'une institution, d'une science. (Petit Robert) « Sphère spécialisée de l'expérience humaine.» (Grand dictionnaire terminologique, Vitrine linguistique) « Partie du savoir dont les limites sont définies selon un point de vue particulier. » (ISO) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 13 13 2. DOMAINE (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 14 14 2. DOMAINE Quelle division choisir dans la pratique? Se référer aux consignes du/de la donneur-euse d’ouvrage Se référer à une classification existante Organisation d’entreprise Classification pour banques de terminologie (classification LENOCH) Division des matières pour l’enseignement ou pour la recherche (ex. FNS, CNRS) Divisions documentaires (Dewey, CDU) Se référer aux indications présentes dans les textes (contextes riches par ex.) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 15 15 5 07/10/2024 C’est à vous! (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 16 16 3. DÉFINITION DU TERME > Cours de Terminographie Définir le concept En décrivant ses relations et ses similarités/différences avec les autres concepts Définition en genre prochain (aristotélicienne) Définitions construites à partir de l’arbre de domaine Équation entre la dénomination et le concept Definiendum = definiens genre prochain + différences spécifiques (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 17 17 3. DÉFINITION DU TERME Caractéristiques d’une entité : Conditions nécessaires : l’absence de la ou d’au moins une caractéristique entraine la perte de la catégorie Toutes les entités désignées par le concept possèdent ces conditions Conditions suffisantes : la ou les caractéristiques retenues, conjointement, suffisent à l’appartenance de l’entité à la catégorie Seules les entités désignées par le concept possèdent l’ensemble de ces conditions (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 18 18 6 07/10/2024 3. DÉFINITION DU TERME tabouret : Petit siège généralement à quatre pieds, à assise étroite, sans dossier, ni accotoir. (Vitrine linguistique) À 4 pieds trépied, pouf À assise étroite banc, canapé Sans dossier chaise, fauteuil Sans accotoir siège curule (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 19 19 C’est à vous! (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 20 20 TERMINOLOGIE Aurélie Picton (Prof.) [email protected] 21 7 07/10/2024 Étape 2 22 QUESTIONS DE LA SEMAINE 23 QUESTIONS DE LA SEMAINE 1. Quelles sont les documents et sources pour repérer des variantes potentielles et des informations pertinentes ? Dans quel(s) type(s) de documents pourrait-on trouver de l’information ? Où trouver ces documents ? Quel(s) organisme(s) pourrai(en)t être des ressources ? Quelle(s) personne(s) ? Etc. Note : Il est possible de commencer à repérer des variantes candidates à ce stade. (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 24 24 8 07/10/2024 SE DOCUMENTER Évaluer les sources Voir quels sont les ressources et matériaux disponibles pour récolter de l’information Les cibler rapidement Grande attention à leur disponibilité rapide et leur fiabilité Pour vous documenter (domaine, définition) Pour rechercher les variantes (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 25 25 SE DOCUMENTER Sources à consulter en priorité documents internes ou publiés dans le domaine étudié bases de données, dictionnaires (privilégier les dictionnaires spécialisés), ouvrages terminologiques, diverses bibliographies, encyclopédies répertoires de publications et bibliographies obtenues par des documentalistes (service documentaire) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 26 26 SE DOCUMENTER Sources à consulter en priorité textes recommandés par personnes-ressources ou spécialistes du domaine en question informations et articles (récents) repérés dans les journaux et périodiques spécialisés actes de colloques, conférences et symposiums lois et règlements en vigueur dans la spécialité visée glossaires, lexiques et vocabulaires internes manuels, brochures et dépliants textes promotionnels et publicitaires (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 27 27 9 07/10/2024 SE DOCUMENTER Sources à consulter en priorité Personnes-ressources Spécialistes du domaine (réponse, guide, orientation vers autres spécialistes) Linguistes Journalistes, écrivain-es sur le domaine, etc. Organismes consultatifs (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 28 28 SE DOCUMENTER Sources à consulter en priorité Corpus de textes (cours Corpus Ma) Fréquence Contextes riches en connaissances Collocations pour définition (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 29 29 SE DOCUMENTER Sources à consulter en priorité Ressources générales en ligne Via le portail de l’Uni (http://www.unige.ch/biblio/plus/ressources/rep2.php) Bases de données de presse (générale et spécialisée) Nexis Uni, Factiva, Etc. → Cours Gestion et recherche documentaires → Terminotique, Terminographie (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 30 30 10 07/10/2024 SE DOCUMENTER Pour vous documenter Vulgarisation, manuels, presse (mais avec beaucoup de précaution) Mélanger et multiplier les sources pour dessiner un portrait pertinent de la situation (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 31 31 SE DOCUMENTER Pour rechercher les variantes En fonction de votre terme et du domaine Mélanger et multiplier les sources pour dessiner un portrait pertinent de la situation (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 32 32 SE DOCUMENTER /!\Toutes les informations utilisées doivent être référencées clairement /!\ (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 33 33 11 07/10/2024 EXPLOITER L’INFORMATION Comparer, confronter, classer S’appuyer sur Connaissance des mécanismes de création Contextes riches en connaissances Collocations et contextes d’utilisation des termes (avec quels autres termes? Quels verbes, adjectifs? Sens concret, abstrait? Métonymie, hyperonymie, autre?) Fréquence (lorsqu’approche en corpus) Etc. (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 34 34 LECTURES Obligatoires Chapitre de Dubuc (sur documentation) Chapitre de L’Homme (sur les corpus spécialisés) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 35 35 TERMINOLOGIE Aurélie Picton (Prof.) [email protected] 36 12 07/10/2024 Étape 3 37 QUESTIONS DE LA SEMAINE 38 QUESTIONS DE LA SEMAINE 1. Quelles sont les variantes candidates potentielles en français pour ce concept ? a. Repérez les variantes existant aujourd’hui en français pour nommer ce concept. b. Proposez, le cas échéant, des variantes de votre cru. (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 39 39 13 07/10/2024 UNITÉS CANDIDATES Commencer par « ratisser large » > du plus large au plus spécifique (Dubuc 2003) En français (mais retour aux éléments en anglais si nécessaire/pertinent) En suivant les recommandations de documentation (étapes précédentes) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 40 40 REPÉRER DES UNITÉS CANDIDATES 1. Consulter les ressources terminographiques et vérifier l’utilisation des termes enregistrés dans les textes 2. Consulter des expert-es de domaine le cas échéant 3. Utiliser des marqueurs 4. S’appuyer sur les modes de création des termes et variantes 5. Si approche en corpus : utiliser un extracteur de variantes (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 41 41 EXTRACTEURS DE VARIANTES FASTR ACABIT TermoStat (variantes graphiques uniquement) TermSuite (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 42 42 14 07/10/2024 VARIATION « Denominative variation can be defined as the phenomenon in which one and the same concept has different denominations; this is not just any formal variation (variation between a term and a periphrasis or a definition for example), but is restricted to variation among different denominations, i.e. lexicalised forms, with a minimum of stability and consensus among users of units in a specialised domain. » (J. Freixa, 2006, pp.51) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 43 43 VARIATION S’assurer de trouver des exemples d’utilisation de ces unités en contexte et comparer ces contextes Mêmes marqueurs Mêmes distributions → Chapitre Marie-Claude L’Homme (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 37 44 UTILISER DES MARQUEURS 45 15 07/10/2024 UTILISER DES MARQUEURS Travail à partir de textes (données attestées) Méthodologie en corpus Méthodologie plus ad hoc Outillée ou non (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 46 46 UTILISER DES MARQUEURS Travail à partir de textes (données attestées) « stabilos » + lectures concordanciers moteurs de recherche (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 47 47 UTILISER DES MARQUEURS Contextes riches en connaissances “a context indicating at least one item of domain knowledge that could be useful for conceptual analysis.” (Ingrid Meyer, 2001) → marqueur de la présence de ces contextes (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 48 48 16 07/10/2024 UTILISER DES MARQUEURS Aujourd’hui, tous les baladeurs numériques reconnaissent ce format. C’est pour cette raison qu’on les appelle communément « Baladeur MP3 », ou simplement « MP3 ». http://www.commentcamarche.net/carrefour-multimedia/guide-choisir-un-mp3#p4 (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 49 49 UTILISER DES MARQUEURS Marqueurs appelé, nommé, dénommé, dit, baptisé, que l’on appelle également appelé, aussi appelé, simplement appelé appelé également, appelé aussi, appelé simplement ou « (…) que l’on appelle aussi etc. (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 50 50 UTILISER DES MARQUEURS Le format le plus connu pour le stockage du son est le format MP3, ce qui fait parfois surnommer ces appareils « baladeur MP3 ». http://www.timetoast.com/timelines/l-evolution-des- appareils-de-reproduction-du-son-ba494346-cb45-4e4b-9861-4e9f19c4a9fb 4 plus de ports de sortie du connecteur TRS. Un connecteur TRS (6,35mm) est un connecteur utilisé pour transporter des signaux analogique, et principalement audio. Il est appelé communément 'jack' ou '1.4" jack’. http://versus.com/fr/hercules-dj-control-mp3-e2-vs-hercules-dj- console-rmx C'est l'équivalent de l'anglais commercial farming ou commercial agriculture. Cette expression et sa variante, "agriculture commercialisée" (Augé-Laribé, 1912 ; Chombart de Lauwe, 1979), … http://www7.inra.fr/dpenv/pervac45.htm (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 51 51 17 07/10/2024 UTILISER DES MARQUEURS En Europe, il existe un ensemble d'expressions synonymes ou variantes de " agriculture biologique ". L'" agriculture biologique " telle que définie en France se traduit dans les pays anglophones par " organic farming " (ou " organic agriculture ") et en allemand par " ökologische Landwirtschaft ". Or, si les procédés prônés par ces agricultures sont les mêmes, globalement, leurs traductions littérales en français (" agriculture organique " et " agriculture écologique ") ne trouvent pas d'échos précis. Il faut donc rester vigilant lors des traductions. Pour les termes présentant les " eco-logos " et " bio-logos ", le sens en français variera en fonction du pays considéré : en espagnol, " agricultura ecologica ", en allemand " ökologische Landwirtschaft ", en portugais " agricultura biologica " se traduiront en français par " agriculture biologique ". Le concept anglo- saxon " ecological farming " est un terme générique synonyme de " agriculture alternative ". Le terme anglais " biological farming " a lui aussi une signification variable en fonction du pays considéré : d'une acception très large synonyme d'" ecological farming " à un sens restrictif synonyme d'" organic farming ". TERMINOLOGIE (MA), FTI 52 (C) A. PICTON, 52 S’APPUYER SUR DES FONCTIONNEMENTS LINGUISTIQUES 53 S’APPUYER SUR DES MÉCANISMES > EXERCICE Intuition et connaissance de la langue traumatisme contondant blessure contondante traumatisme fermé blessure fermée blessure non pénétrante traumatisme non pénétrant lésion fermée (travail pour le CICR) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 54 54 18 07/10/2024 S’APPUYER SUR DES MÉCANISMES Intuition et connaissance de la langue neutrino-mu neutrino tauique neutrino de l’électron (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 55 55 S’APPUYER SUR DES MÉCANISMES Intuition et connaissance de la langue neutrino-mu neutrino muonique | neutrino du muon neutrino tauique neutrino-tau | neutrino du tau neutrino de l’électron neutrino-e | neutrino électronique (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 56 56 S’APPUYER SUR DES MÉCANISMES 1. Variantes par changements morphosyntaxiques (adapté de Freixa 2002) changements de préposition reçu sur le détecteur reçu par le détecteur changements flexionnels (hors discours) coffret de batterie coffret de batteries suppression d’une unité grammaticale telle que le coffret de batterie déterminant, la préposition, etc. coffret batterie transformations du type [SPrep] → [SAdj] liaison entre satellites liaison intersatellite (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 37 57 19 07/10/2024 S’APPUYER SUR DES MÉCANISMES 2. Variantes graphiques (adapté de Freixa 2002) changements orthographiques : absence/présence rapport signal sur bruit de marques typographiques, alternance rapport signal-sur-bruit majuscules/minuscules, etc. ASIC asic abréviations (majoritairement les troncations) et amplificateur sigles ampli balise maîtresse BM (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 37 58 S’APPUYER SUR DES MÉCANISMES 3. Changements lexicaux (adapté de Freixa 2002) coffret batterie coffret d’alimentation (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 59 59 S’APPUYER SUR DES MÉCANISMES 4. Réductions (adapté de Freixa 2002) Suppression de la « tête » (~ noyau du terme) rapport S/B S/B four à micro-ondes micro-onde Suppression de l’« expansion » flux lumineux parasite (modifieur) flux parasite imprimante à tête thermique imprimante thermique (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 37 60 20 07/10/2024 PEU OU PAS DE VARIANTES DANS LES TEXTES? Contacter : - des expert-es - des professionnel-les (journalistes, chercheur-es, autres) susceptibles d’utiliser cette unité Créer : - selon les règles du français + éléments vus précédemment (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 61 61 LECTURES (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 62 62 TERMINOLOGIE Aurélie Picton (Prof.) [email protected] 63 21 07/10/2024 Étape 4 64 QUESTIONS DE LA SEMAINE 65 QUESTIONS AUXQUELLES RÉPONDRE CETTE SEMAINE 1. Vos variantes renvoient-elles bien au même concept que le terme de base ? a. Vos variantes renvoient-elles au même concept ? b. Par quels moyens pouvez-vous le prouver ? 2. Vos variantes sont-elles bien lexicales (et non discursives) ? (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 66 66 22 07/10/2024 VÉRIFIER L’ÉQUIVALENCE DE SENS 67 VARIANTES DISCURSIVES VS LEXICALES Inspiration : critères pour la distinction du sens des termes (L’Homme) 1. Cooccurrence compatible et différentielle 2. Substitution par un synonyme 3. Dérivation morphologique différentielle 4. Liens paradigmatiques différentiels (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 68 68 VÉRIFIER L’ÉQUIVALENCE DE SENS Observer et comparer : - si les unités sont substituables dans un grand nombre de contextes (linguistiques) - si ces unités apparaissent dans des contextes semblables Types de noms, adjectifs, verbes qui les accompagnent Contextes qui « se ressemblent » - si vous respectez les règles de création des unités (et notamment le sens des morphèmes, maîtrise de la connotation, etc.) Consulter des expert-es (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 69 69 23 07/10/2024 EXPLOITER LES CONTEXTES Toutes les particules transmettant les interactions (photon, W±, Z0 et gluons) sont des bosons. Par contre, quarks et leptons, qui constituent la matière, sont des fermions. Ces interactions sont véhiculées par des particules médiatrices : les photons pour l'interaction électromagnétique, les bosons Z et W pour l'interaction électrofaible (l'unification de l'électromagnétisme et de l'interaction faible), et les gluons pour l'interaction forte, qui lie ensemble les quarks au sein des protons et des neutrons. (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 70 70 EXPLOITER LES CONTEXTES Les jets b sont présents dans de nombreux processus physiques, tels que la désintégration du quark top, dont l'un des principaux modes de désintégration est représenté sur la figure 2.18(a) , la désintégration du boson de Higgs ou celle de nouvelles particules prédites par les modèles de supersymétrie. Tout d'abord, les jets sont classés par ordre décroissant selon leur probabilité d'être des jets beaux. Les deux premier jets sont ainsi les plus susceptibles d'être les jets de quark beaux provenant du Higgs. (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 71 71 EXPLOITER LES CONTEXTES La supersymétrie regroupe une classe de modèles qui prolongent le modèle standard en postulant une symétrie entre bosons et fermions dans le but, entre autres, de rendre naturelle la masse relativement basse du boson de Higgs. L'ensemble de ces résultats devrait ainsi permettre de garantir que la particule découverte correspond bien au boson de Higgs prédit par le modèle standard ou bien s'il correspond à une extension du modèle standard (SUSY ou autre). (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 72 72 24 07/10/2024 EXPLOITER LES CONTEXTES La matière noire, invisible, compose une grande partie de l'Univers ; toutefois, nous ne pouvons la détecter qu'à partir de ses effets gravitationnels On en distingue deux types : la matière ordinaire, composée des particules connues (baryons, etc.) et la matière noire, de nature inconnue à l'heure actuelle. On savait que la matière visible (étoiles, galaxies, etc.) n'en constituait qu'une fraction; celle-ci se monte désormais à 4,9%. Ensuite, la "matière sombre", à la nature encore inconnue mais repérée à travers ses effets gravitationnels, correspond à 26,8%, soit près d'un cinquième de plus qu'estimé jusque-là. (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 73 73 EXPLOITER LES CONTEXTES L'existence d'une antiparticule de l'électron a été postulée en 1931 par P. A. M. Dirac. Cette prédiction, purement théorique, fut rapidement confirmée en 1932 par la découverte de l'antiélectron, par C. Anderson. En 1932, le physicien américain Carl Anderson découvre pour la première fois, en étudiant les rayons cosmiques, une particule ayant exactement la même masse que l'électron, mais dont la charge électrique est opposée. Il l'appelle le positron et remarque que lorsqu'il s'approche de la matière, il se désintègre en deux photons (grains de lumière). (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 74 74 EXPLOITER LES CONTEXTES Parmi les particules fondamentales, les quarks, constituants de la matière, existent en six saveurs notées u, d, c, s, t et b. Le LHC étant un collisionneur de protons, les collisions entre particules élémentaires (les quarks ou les gluons) se font sur tout un spectre d'énergie et pour observer les collisions les plus énergiques il faut attendre d'avoir accumulé assez de luminosité. (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 75 75 25 07/10/2024 VARIANTES DISCURSIVES OU VARIANTES LEXICALES ? 76 VARIANTES DISCURSIVES VS LEXICALES 1. Au niveau du discours Variantes discursives 2. Au niveau de la langue Variantes lexicales (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 22 77 VARIANTES DISCURSIVES Variantes flexionnelles satellite/satellites configurer, configuré, configurons, configurerez, etc. virtuel, virtuels, virtuelle, virtuelles Certaines variantes formelles Reprises anaphoriques Coordination, juxtaposition > chapitre 2 Marie-Claude L’Homme (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 22 78 26 07/10/2024 VARIANTES DISCURSIVES VS LEXICALES Lesquelles conserver ? En fonction du besoin et de l’application visée Dans ce contexte de travail > variantes lexicales → synonymie (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 22 79 VARIANTES DISCURSIVES VS LEXICALES SATELLITE NATUREL Un satellite naturel est un objet qui orbite autour d'une planète ou d'un autre objet plus grand que lui-même et qui n'est pas d'origine humaine, par opposition aux satellites artificiels. De tels objets sont également appelés lunes, par analogie avec la Lune, le satellite naturel de la Terre. https://www.techno-science.net/definition/5719.html (30.10.23) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 80 80 VARIANTES DISCURSIVES VS LEXICALES Actuellement (avril 2007), on connait environ 240 satellites naturels dans le système solaire. 163 lunes orbitent autour des planètes du système solaire : Jupiter en compte 63, Saturne 57, Uranus 27, Neptune 13, Mars 2 et la Terre 1. 4 lunes orbitent autour de planètes naines. Des dizaines d'autres ont été découvertes autour d'astéroïdes et autres petits corps. Certaines études estiment que 15% des objets transneptuniens possèdent au moins un satellite. https://www.techno-science.net/definition/5719.html (30.10.23) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 81 81 27 07/10/2024 VARIANTES DISCURSIVES VS LEXICALES SATELLITE ARTIFICIEL Le premier satellite artificiel Spoutnik I fut lancé par l'URSS en 1957. Depuis cette époque, plus de 5 000 satellites artificiels ont été mis en orbite. Une conséquence de cette activité a été de créer une pollution spatiale. https://www.techno-science.net/definition/2668.html (30.10.23) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 82 82 VARIANTES DISCURSIVES VS LEXICALES Ces déchets comprennent les vieux satellites devenus obsolètes, les outils, morceaux de ferraille, de plastique laissés sur place par les astronautes, etc.; chaque lancement de satellite a généralement laissé en orbite différents étages qui, en se séparant, libèrent à leur tour de petits fragments... (La tendance actuelle est de provoquer rapidement la rentrée du dernier étage dans l'atmosphère une fois le satellite mis en orbite). Ainsi, selon les évaluations, des millions d'objets tournent autour de la terre sans aucun contrôle, dont plus de 11 000 dépassant les 10 cm (on en prévoit 5 fois plus d'ici un siècle).(source NASA) https://www.techno-science.net/definition/2668.html (30.10.23) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 83 83 TERMINOLOGIE Aurélie Picton (Prof.) [email protected] 84 28 07/10/2024 Étape 5 85 QUESTIONS DE LA SEMAINE 86 QUESTIONS AUXQUELLES RÉPONDRE CETTE SEMAINE 1. Sur la base des facteurs présentés (travaux de Jean Quirion notamment), lesquels sont pertinents pour votre contexte de travail ? 2. En analysant objectivement1 chacune de vos propositions systématiquement, laquelle ou lesquelles vous semble(nt) être une bonne proposition à recommander ? Pourquoi ? (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 87 87 29 07/10/2024 CRITÈRES DE DÉCISION 88 CRITÈRES DE DÉCISION Guides fournis Fréquence Critères d’implantation (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 89 89 CRITÈRES DE DÉCISION Critères peuvent dépendre des contextes de travail : Mode de formation à privilégier Productif dans la langue, dans le domaine ? Ex. des mots-valises, ex. des dérivations en -ite Admis dans la politique linguistique ? Ex. des emprunts S’inscrit dans un paradigme existant ? Ex. de mansplaining (ADN) Répondent à d’autres règles de votre employeur/mandataire (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 90 90 30 07/10/2024 FACTEURS D’IMPLANTATION 1. Facteurs terminologiques : caractéristiques formelles des termes 2. Facteurs socioterminologiques : caractéristiques liées à l’environnement social de diffusion et d’utilisation des termes 3. Facteurs procéduraux : caractéristiques liées aux moyens de diffusion des termes à implanter (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 91 91 FACTEURS D’IMPLANTATION Facteurs terminologiques Absence de concurrents Brièveté du terme Dérivabilité du terme Simplicité Transparence du terme Etc. (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 92 92 FACTEURS D’IMPLANTATION Facteurs socioterminologiques Rôle du locuteur Résistance au changement Connotation Insécurité linguistique Etc. (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 93 93 31 07/10/2024 FACTEURS D’IMPLANTATION Facteurs procéduraux Reprise du terme par les terminographes (voire lexicographes) Autorité terminologique Livraison juste-à-temps Etc. (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 94 94 FACTEURS D’IMPLANTATION Mais on connait encore mal ces mécanismes Certains semblent opposés Ex. brièveté du terme et transparence du sens Aujourd’hui, premières études systématiques de terminométrie Quirion (2003, 2006, 2010) Montané March (2011) Kim (2017) Renwick (2018) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 95 95 FACTEURS D’IMPLANTATION : EXEMPLE Cas de marketing/mercatique Extrait de R. Göke (2009 : 157) (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 96 96 32 07/10/2024 FACTEURS D’IMPLANTATION : EXEMPLE (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 97 97 FACTEURS D’IMPLANTATION : EXEMPLE Mesure d’implantation dans des corpus représentatifs (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 98 98 FACTEURS D’IMPLANTATION : EXEMPLE Calcul d’implantation de Quirion é é (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 99 99 33 07/10/2024 POSSIBILITÉ Si cela correspond à votre besoin d’analyse, n’oubliez pas de regarder les causes à l’origine de l’existence de vos variantes (étape 1 + article de Freixa 2006 et 2022). (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 100 100 ORDONNER LES RECOMMANDATIONS Possible de : - ne garder qu’une proposition - d’en garder plusieurs et de les « ordonner » Code de fiabilité Notes d’usage ou encyclopédiques Mais ne garder que ce qui est « utile » et nécessaire, non le superflu (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 101 101 LECTURES (C) A. PICTON, TERMINOLOGIE (MA), FTI 102 102 34 La nature des facteurs d’implantation terminologique État de la question sur la nature des facteurs d’implantation terminologique Jean QUIRION Département d’études langagières Université du Québec en Outaouais Il est des changements linguistiques spontanés et d’autres planifiés. Ces derniers se produisent notamment lorsque des vocabulaires spécialisés sont suggérés par certains États dans le but de contrer la progression de formes linguistiques jugées indésirables. Cet aménagement terminologique nécessite un investissement financier et humain considérable. Pour connaître le retour sur cet investissement, l’implantation terminolo- gique doit être mesurée. La terminométrie est un champ de recherche récent et le pre- mier instrument de mesure scientifique a été proposé il y a quelques années à peine. Les données obtenues permettent maintenant d’aborder un nouveau volet d’exploration, celui de la détermination des agents qui influencent de façon déterminante l’implantation terminologique. Trois principaux types de variables sont plausibles : les causes terminologiques, c'est-à-dire les attributs propres au terme, les explications so- cioterminologiques, où entrent en jeu les aspects sociolinguistiques des pratiques dis- cursives individuelles et institutionnelles, et les ferments procéduraux, qui ont trait aux modes de conception et de dissémination des terminologies. Le présent article s’attachera à présenter une compilation des facteurs présentés dans les écrits. L’étude proposée servira à faire le point sur les germes de mutation de la terminologie. L’implantation terminologique L’aménagement linguistique est une intervention de la part d’un État pour modifier les usages linguistiques sur son territoire. Depuis Kloss (1969), on distingue généralement deux axes d’intervention étatique, soit l’aménagement du statut et l’aménagement du corpus. Le premier cherche à modifier le statut des langues en présence, dans le but de modifier le prestige respectif de ces idiomes. Le second s’effectue potentiellement sur tous les aspects de la langue : lexique, alphabet, grammaire, orthographe, phonologie, etc. Le premier élément, le lexique, retiendra notre attention dans le cadre du présent article ; il peut être traité dans l’optique de la langue générale ou spécialisée. Lorsque l’intervention porte sur la langue spécialisée, on parle alors d’aménagement terminolo- gique. La période de l’aménagement terminologique durant laquelle les vocables prennent racine dans l’usage est l’implantation. Cette phase relève d’une série de six stades, se- lon la conception de Auger (1986 : 48) : recherche, normalisation, diffusion, implanta- tion, évaluation et contrôle, et mise à jour. La recherche est le moment où s’effectue l’enquête documentaire et la collecte des données terminologiques, qui est le prélude à l’élection des termes retenus à la seconde phase, celle de la normalisation. La troisième phase consiste à faire connaître les nouvelles terminologies dans le but de les voir adoptées, ce qui aboutit logiquement au stade suivant, celui de l’implantation. L’appréciation de cette dernière, ou terminométrie, offre une mesure des résultats de l’aménagement terminologique. Enfin, s’impose la mise à jour des terminologies, char- - 193 - Traduction, terminologie, technologie nière entre la fin d’un cycle et le début du suivant, la langue étant un matériau vivant, au renouvellement constant. La terminométrie est un domaine neuf. Les premières études remontent aux années 1970 et, plus récemment, une dizaine d’enquêtes d’enracinement ont été menées dans divers domaines tant en France qu’au Québec depuis le début des années 1990. Un pro- tocole d’évaluation scientifique a été proposé en 2000 (Quirion, 2000, 2003). Les récents développements en terminométrie ne sont pas banals. En effet, la col- lecte de données sur l’enracinement des unités terminologiques rend possible une éva- luation des programmes d’aménagement terminologique. Cette appréciation couvre la globalité des six étapes mentionnées auparavant, dont celle de la normalisation termi- nologique, où s’effectue la sélection définitive des unités lexicales à privilégier. Préci- sons que le syntagme normalisation terminologique s’entend dans ce contexte dans le sens d’uniformisation et non de normalisation ayant une portée légale. Le choix des termes qui feront ultérieurement l’objet d’une dispersion et, éventuellement, ainsi que le souhaitent les terminologues et les aménagistes, d’une implantation, répond à un assortiment de principes généraux conseillés dans les manuels de terminologie et de terminographie. Ces conventions seront rappelées dans la prochaine partie ; elles ont été tirées principalement d’une recension des écrits sur les méthodes de travail en ter- minologie. Les documents ont été parcourus et les mentions, explicites ou implicites, à des levains d’implantation terminologique ont été recensées. Après analyse, trois gran- des catégories ont été créées : les mobiles terminologiques, les motifs socioterminolo- giques et les facteurs procéduraux. Le présent texte ne renferme qu’un essai de descrip- tion, les catégories ne sont pas définitivement étanches et les énumérations sont encore partielles. Rarement les auteurs vont-ils annoncer une liste de critères influençant l’enracinement ; il s’agit prosaïquement de relever, au fil des lectures, les mentions sur le sujet, de les étiqueter et de tenter un classement. Certains moyens se retrouvent chez plusieurs auteurs, d’autres sont moins souvent énoncés. Le texte suivant n’a d’autre prétention que de présenter ce qui ressort comme les principales variables d’implantation terminologique. Les facteurs terminologiques Les moyens terminologiques ont trait aux caractères formels des appellations. Ce sont les plus connus ; ils se trouvent habituellement mentionnés en premier lieu dans les sources consultées. On y trouve entre autres, en vrac : Tableau 1. Facteurs terminologiques Facteurs terminologiques Commentaires absence de concurrence Une dénomination aurait de meilleures perspectives de avec d’autres termes s’implanter si elle est la seule indiquée pour désigner une notion, critère particulièrement pertinent en néologie. absence de pléonasme Ce critère réfère au fait qu’une désignation devrait éviter les répétitions inutiles de vocables qui partagent des élé- ments sémantiques équivalents (le syntagme pléonasme redondant en serait un exemple). - 194 - La nature des facteurs d’implantation terminologique adéquation, motivation Ces caractéristiques concernent la facilité avec laquelle (morphologique), trans- une étiquette est sémantiquement associée à la notion parence qu’elle désigne, grâce à l’explicitation de sa dénomination. À cette catégorie s’ajoute la formation savante d’un voca- ble, par laquelle il est possible de retrouver son étymolo- gie. valeur mnémonique Facilité de mémorisation d’une unité terminologique, grâce à sa valeur évocatrice. brièveté du terme, ma- Un des critères fréquemment mentionnés. On avance niabilité qu’un syntagme constitué d’unités multiples a moins de probabilités de s’enraciner qu’un concurrent plus court. conformité phonétique, La construction du terme doit répondre aux règles recon- syntaxique, grammati- nues de formation linguistique. Certaines lexies mal cons- cale, etc. aux règles de la truites ou des emprunts présentant des structures syntaxi- langue, composition ques non conformes aux modes de formation de la langue d’accueil passeraient de cette façon moins plausiblement dans l’usage. qualités phoniques et L’euphonie d’un terme ou d’un syntagme aurait une in- graphiques fluence sur le pronostic d’implantation. construction par analo- Les appellations exprimant une relation logique avec gie ; possibilité de cons- d’autres unités terminologiques exprimant des notions truction sur le plan pa- apparentées ont une présomption de succès. Il en serait radigmatique également de la sorte des unités qui, bien que ne s’inscrivant pas dans une série paradigmatique existante, offrent le potentiel d’en créer une. degré de lexicalisation Un vocable terminologisé aurait davantage de recevabilité qu’une expression au faible degré de figement. dérivabilité La potentialité de formation d’autres unités terminologi- ques par l’ajout d’un ou de plusieurs affixes à un radical bonifie, selon nombre de sources consultées, les possibili- tés d’implantation. monosémie Une appellation qui n’a qu’un seul sens serait favorisée par rapport à une unité polysémique. La facilité d’association d’une dénomination à une notion sous-tend ce critère. simplicité Critère qui évoque celui, déjà mentionné, de brièveté et de maniabilité. Il en diffère cependant parce qu’une désigna- tion brève peut se compliquer par son mode de formation, sa prononciation difficile, etc. unité notionnelle L’unité notionnelle est la particularité d’une appellation à ne désigner qu’un ensemble homogène de traits notion- nels. Certains auteurs font également référence à la stabili- té notionnelle en tant qu’agent favorable. valeur métaphorique Selon certains auteurs, le recours à la comparaison sous- entendue avec d’autres idées encourage l’acceptation d’une étiquette. - 195 - Traduction, terminologie, technologie Des causes terminologiques additionnelles pourraient s’ajouter ; seules sont présen- tées celles qui paraissent prépondérantes dans les écrits dépouillés. Voyons maintenant un autre type d’explications : les ferments socioterminologiques. Les facteurs socioterminologiques Les germes socioterminologiques touchent la circulation sociale des mots. À l’opposé des levains terminologiques, ils s’éloignent du linguistique pour entrer de plain-pied dans les comportements, les attitudes, les valeurs, etc. qui forment les sociétés. L’étude de la socioterminologie est plus récente que celle des leviers évoqués précédemment, mais il n’en demeure pas moins qu’elle est l’amorce de maintes avancées dans la dé- couverte des motifs d’enracinement ou de rejet de terminologies. Tableau 2. Facteurs socioterminologiques Facteurs socioterminologi- Commentaires ques attitude linguistique Manière dont un locuteur perçoit les variétés de langue, qu’elles soient intralinguistiques ou interlinguistiques. type de discours On distingue les communications formelles et informelles, les communications institutionnalisées et individualisées, l’écrit et l’oral, etc. rôle du locuteur On avance que l’adoption de l’une ou l’autre variété lin- guistique varie en fonction de la position sociale du sujet parlant. résistance au changement Il s’agit du comportement par lequel l’usager s’opposera aux tentatives de modification de ses usages linguistiques. marché linguistique État de concurrence entre des langues en contact sur un même territoire et perception de la valeur sociale de celles- ci. correspondance à un be- De même que pour toute innovation, un terme qui répond à soin un besoin possède une meilleure crédibilité qu’un autre pour lequel le locuteur ne ressent pas le besoin de modifier la dénomination qu’il utilise déjà. connotation Une lexie dont les significations secondes portent un as- pect négatif serait moins bien placée pour entrer de façon durable dans l’usage. niveau de langue On entend par ce critère l’adaptation d’un vocable au ni- veau linguistique pour lequel il est créé. insécurité linguistique Le sentiment de ne pas parler une langue ou une variété de langue qui correspond à la norme en usage influerait sur la décision du sujet parlant de modifier son comportement linguistique. culture d’entreprise En entreprise, le comportement, les coutumes, les usages, prescrits ou non, qui établissent une influence sur le com- portement linguistique individuel ou institutionnel. - 196 - La nature des facteurs d’implantation terminologique proximité avec la dési- Le parallélisme morphologique d’une unité lexicale en gnation d’une autre lan- langue A avec celui d’une autre en langue B, si la langue B gue, perçue comme plus est perçue de manière plus prestigieuse, influencerait la prestigieuse décision terminologique. harmonie avec les lignes Une unité terminologique qui transgresse les énoncés de fondamentales de la poli- politiques et les lignes directrices en matière de langue tique linguistique établie énoncés par un organisme à vocation linguistique mandaté par l’État verraient s’amenuiser leur potentiel d’implantation. connaissance de la langue Il a été mentionné que, dans le cas d’idiomes en contact, concurrente par le locu- une des deux variétés (disons l’anglais) est habituellement teur plus prestigieuse pour l’usager. Lorsque l’appellation à remplacer est issue de l’anglais, la connaissance de cette langue par le locuteur pourrait influer sur la vraisemblance de voir adoptée la dénomination, disons française, propo- sée en remplacement. On avance par exemple qu’une bonne connaissance de l’anglais rendrait difficile la franci- sation d’un emprunt. degré d’utilisation du Plus une désignation est ancrée dans l’usage, plus forte est terme la plausibilité de la voir y demeurer. Après les moteurs terminologiques et socioterminologiques, une dernière catégorie de moyens reste à présenter : les motifs procéduraux. Les facteurs procéduraux Les causes qui relèvent de la manière de procéder pour l’établissement et la propaga- tion de la terminologie sont regroupées sous les agents procéduraux. Voici leur descrip- tion : Tableau 3. Facteurs procéduraux Facteurs procéduraux Commentaires méthode de compilation La participation des utilisateurs potentiels de la terminolo- gie aux choix terminologiques favoriserait la reprise des terminologies par les sujets parlants du domaine spécialisé. terme repris par la lexi- La présence d’une étiquette à la nomenclature des diction- cographie générale naires généraux serait une des explications à l’enracinement terminologique. L’utilisateur y trouve écho de la proposition terminologique et voit renforcée la validité de la proposition. Le renforcement serait d’autant plus fort que le terme sera accompagné de la mention de l’organisme à vocation linguistique derrière la proposition. - 197 - Traduction, terminologie, technologie attrait et disponibilité des La diffusion est un aspect fondamental de l’aménagement modes retenus pour leur terminologique, sans lequel il devient caduc de créer des diffusion ; vecteurs de terminologies. On a longtemps cru qu’il suffisait de diffu- diffusion ; diffusion en ser pour que les lexies soient reprises, mais on constate soi aujourd’hui qu’il n’en est pas ainsi. La dissémination est néanmoins préalable ; sa puissance, les modes d’émission et leur facture moduleraient son efficacité. inclusion ou exclusion de Cet aspect touche l’insertion de données terminographi- certaines données termi- ques supplémentaires ou d’iconographies dans les produits nographiques (phraséo- de diffusion, qui bonifierait les possibilités d’implantation. logie et illustration, par exemple) temps écoulé Donnée présentée comme incontournable, dont la durée estimée varie de sept à cinquante ans, avec une moyenne de vingt-cinq ans environ. autorité terminologique Le statut particulier conféré à un vocable par le sceau (officialisation, normali- d’officialisation, de normalisation ou de recommandation sation, recommandation) terminologique est présumé jouer en faveur d’une implan- tation terminologique réussie. livraison juste-à-temps La livraison juste-à-temps est un concept inspiré des mé- thodes modernes de gestion. Elle consiste à livrer le terme ou la terminologie requise par les utilisateurs, au moment où ceux-ci en ressentent le besoin. Cette méthode nécessite une grande proximité des terminologues avec les usagers de la langue et implique un suivi serré de l’actualité spé- cialisée. La livraison juste-à-temps serait bénéfique pour l’enracinement terminologique. enseignement concurrent L’apprentissage d’une terminologie simultanément à celui du domaine et de la ter- d’un domaine ou d’une spécialité est réputé bonifier minologie l’enracinement terminologique. C’est une variante de la livraison juste-à-temps. La liste des ferments énumérés et brièvement décrits représente l’essentiel des le- viers faisant varier l’implantation terminologique dont il est fait mention dans les écrits. Les facteurs primordiaux Trois catégories de facteurs, regroupant quelques dizaines de variables, sont donc sus- ceptibles d’influencer le potentiel d’implantation terminologique. On notera que cer- tains de ces germes sont difficilement conciliables simultanément. Par exemple, il est souvent malaisé de privilégier une unité lexicale à la fois courte et à l’appellation trans- parente. Il est difficilement envisageable, voire impossible, de recourir au juste-à-temps pour livrer une unité terminologique tout en la sanctionnant d’un avis officiel de re- commandation ou de normalisation. Dans ces conditions, il est légitime de s’interroger sur la hiérarchie des levains d’implantation. La collection des écrits jusqu’ici publiés sur le sujet tend à privilégier largement l’influence des motifs terminologiques sur les autres types de moyens. Cela s’explique - 198 - La nature des facteurs d’implantation terminologique par le fait que les manuels de terminologie, qui explicitent les méthodes de travail aux- quelles devrait recourir le terminologue en exercice, mettent l’accent sur les agents concrètement identifiables, facilement appréhendables lors des décisions terminologi- ques. Ainsi, met-on largement l’accent sur les propriétés linguistico-terminologiques d’une appellation. En revanche, on insiste peu sur les causes socioterminologiques et procédurales, qu’on laisse volontiers aux aménagistes linguistiques. Il faut convenir que ces dernières relèvent du long cours, comparativement aux facteurs terminologi- ques : les terminologues ont peu de prise sur ces variables dans leur travail quotidien. Néanmoins, l’intérêt récent envers le champ de la socioterminologie permet d’envisager une meilleure compréhension des mécanismes qui la régissent. L’hypothèse est avancée que les ferments primordiaux d’enracinement sont de nature socioterminologique, malgré le fait que les germes terminologiques aient souvent été présentés jusqu’ici en qualité d’éléments clés d’une implantation réussie. Pour vérifier cette hypothèse, des enquêtes terminométriques dans trois domaines seront mises à profit. La mesure des coefficients d'implantation de plus de 2 000 dénominations et de près de 500 notions constituera la première phase méthodo- logique. À partir des données recueillies, un classement sera effectué sur les désigna- tions en fonction de leur coefficient d'implantation. Les étiquettes aux coefficients d'en- racinement les plus élevés seront regroupées ; un traitement semblable sera administré aux lexies présentant les coefficients d'implantation les plus faibles. Par la suite, les spécificités terminologiques des vocables les mieux implantés seront analysées afin de déterminer leur degré de corrélation avec celles discutées dans le présent article. Un procédé équivalent sera appliqué aux unités présentant le degré d’implantation le plus bas. Il deviendra alors possible de valider ou d’infirmer les prétentions des auteurs à ce jour sur la légitimité des levains présumés fondamentaux pour l’implantation termino- logique. En outre, d’éventuels moteurs de changement terminologique, autres que ceux généralement mentionnés par les auteurs étudiés, pourront être proposés. Dans un deuxième temps, notre attention se portera sur le poids des motifs socioter- minologiques. Ceux-ci seront considérés par le biais d’entretiens semi-structurés avec des producteurs de communications institutionnalisées œuvrant dans les trois mêmes domaines. Ces entretiens feront ressortir les variables socioterminologiques prépondé- rantes dans les choix linguistiques effectués par les locuteurs institutionnels. L’enquête permettra de cerner les attitudes des producteurs de communications institutionnalisées à l’égard de plusieurs facteurs identifiés lors de la recherche préliminaire. De surcroît, quelques moyens procéduraux pourront également être étudiés à ce stade, lors des en- tretiens, dont la méthode de compilation et la diffusion. Dans un troisième stade, les autres agents procéduraux seront pris en considération. La plupart d’entre eux, sauf ceux qui seront observés de concert avec les causes socio- terminologiques, sont factuels. Divers moyens seront déployés : un simple contrôle dans les ouvrages de référence déterminera si l’unité terminologique a été reprise dans l’acception proposée, l’inclusion de données terminographiques ou iconographiques se confirme par une consultation des ouvrages, le statut officiel est aisément vérifiable, etc. Conclusion Les travaux terminologiques se basent depuis nombre d’années sur des facteurs termi- nologiques qui, avance-t-on, étoffent l’éventualité de voir une appellation se répercuter dans l’usage social. Or, ces prétentions n’ont jamais fait l’objet de vérifications appro- - 199 - Traduction, terminologie, technologie fondies. Il est mis en doute que les explications d’ordre terminologique, bien qu’importantes, soient prépondérantes dans les résolutions des usagers ; les variables sociales, qui considèrent le locuteur dans une perspective élargie, en rapport avec les rôles et besoins sociaux de celui-ci, porteraient un poids plus important. La remise en cause de l’importance présumée des ferments terminologiques arrive à un moment fa- vorable de l’histoire de la discipline. En effet, les variables d’enracinement intéressent particulièrement depuis que des projets d’aménagement linguistique et terminologique sont mis en œuvre. Or, à l'instar de ce qui a été vu précédemment, l’évaluation et le contrôle représentent l’avant-dernier point de l’aménagement terminologique et permettent d’envisager la fin du cycle par une évaluation des politiques d’aménagement. Du même coup, l’évaluation donnera l’occasion de revitaliser les méthodes de travail terminographiques, qui pourront alors mettre à profit les connaissances acquises sur les moteurs d’implantation. Ces données seront particulièrement utiles dans les choix quotidiens des terminologies, ainsi que dans les cas d’officialisation terminologique. Références AUGER, Pierre (1986). « Francisation et terminologie : l'aménagement terminologi- que », dans Guy Rondeau et Juan Carlos Sager (réd.), Termia 84 : terminologie et coo- pération internationale : la terminologie, outil indispensable au transfert des technolo- gies. Colloque international de terminologie, Luxembourg, 27- 29 août 1984, [Québec], Girsterm, p. 47-55. KLOSS, Heinz (1969). Research Possibilities on Group Bilingualism : A Report, coll. CIRB, B-18, Québec, Centre international de recherche sur le bilinguisme, 91 p. QUIRION, Jean (2003). La mesure de l’implantation terminologique : proposition d’un protocole. Étude terminométrique du domaine des transports au Québec, coll. Langues et sociétés, no 40, Montréal, Office québécois de la langue française, 225 pages. QUIRION, Jean (2000). Aspects évaluatifs de l'implantation terminologique, thèse de doctorat, Université de Montréal, xx, 288, XCIV p. [inédit] - 200 - TERMINOLOGIE Origines de la discipline Aurélie Picton, [email protected] TERMINOLOGIE // ORIGINES Chronologie et jalons choisis (Re)Connaissez-vous ces personnes? Antiquité XVIIe XVIIIe XIXe......XXe 1931 1980- (c) Aurélie Picton - FTI Unige (2023) XVIII Développement Volonté des sciences et des liée au développement XVIIIe écrits des sciences Un nouvel élan (c) Aurélie Picton - FTI Unige L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné « Mettre de l’ordre » dans les des sciences, des arts et des métiers (1751- connaissances scienti ques 1772) Jean Le Rond D'Alembert et Denis Diderot Organisation des espèces animales et botaniques en fonction de critères (comme leurs caractéristiques morphologiques ou leur mode de reproduction) "METTRE DE L'ORDRE" : EXEMPLES Carl Von linné Gottfried Leibniz Naturaliste suédois Characteristica Universalis Premières classi cations des Écriture universelle pour noter êtres vivants (botanique puis les pensées de façon non zoologie) ambiguë Nomenclature binaire où pas besoin de synonymes chaque élément est caractérisé vers une langue universelle par son genre et son espèce et arti cielle vers une langue parfaite (c) Aurélie Picton - FTI Unige Antoine Lavoisier Nomenclature chimique rationnelle Organisation des éléments chimiques Établissement de la « langue » de la chimie Citation XIX ET DÉBUT XX Un nom : Alfred Schlomann Révolution industrielle Réalités scientifiques et techniques font partie de la vie quotidienne Proposition d'organiser les termes Intérêt élargi sur le commerce, les sciences sociales et par "champs de savoir" les loisirs, sports, sciences humaines, etc. dictionnaire technique illustré en 6 (c) Aurélie Picton - FTI Unige Publications de dictionnaires et dʼencyclopédies spécialisées langues : français, allemand, anglais, E et de la révolution industrielle russe, italien, espagnol (1905) Début des travaux de normalisation dʼobjets et de 21 volumes couvrant di érents procédés industriels "domaines" de spécialité XX : CONVERGENCES D'IDÉES Visée de construire une « nouvelle langue de la pensée pure » « espéranto scienti que » « uni er les savoirs scienti ques par la construction d’un langage rigoureux » (Gaudin, 1993) vision mathématique du langage Ludwig Wittgenstein Gottlob Frege (c) Aurélie Picton - FTI Unige Rudolf Carnap, élève de Frege, Olga Hahn- Neurath Cercle de Vienne XX : "ECOLE DE VIENNE DE TERMINOLOGIE" Eugen Wüster (1898-1977) Ingénieur autrichien Espérantiste Thèse en 1931 International Standardization of the Language in Engineering Secrétaire de la section 37 de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) Dictionnaire multilingue de la machine-outil De multiples (1968) casquettes (c) Aurélie Picton - FTI Unige EUGEN WÜSTER : PRINCIPAUX ÉLÉMENTS Ecole de Vienne de la terminologie Vers communication spécialisée non ambiguë Normaliser les langues professionnelles pour éliminer l’ambiguïté Convaincre des atouts d’une communication non Mots-clés ambiguë maîtrisée Faire de la terminologie une discipline scienti que normalisation "Père" de la terminologie moderne Développement des principes de description en expertise enregistrant des termes dans des bases terminologiques Création d’un centre international de terminologie - (c) Aurélie Picton - FTI Unige ordonnancement InfoTerm (sous la coupe de l’Unesco) Formulation des principes généraux du travail terminologique biunivocité concept Propositions fortes dans sa thèse (1931) Désambiguïsation de la communication E orts de normalisation onomasiologie « Bon » terme pour nommer une réalité spécialisée Organisation des connaissances autres caractéristiques E orts d’ordonnancement (en fonction des domaines) XX ET DÉVELOPPEMENTS RAPIDES Années 1960 Années 1980 Des soutiens et des besoins Mondialisation et développements Réseaux et pôles Soutien des pays o ciellement Accélération des échanges et de la... de néologie et de plurilingues mondialisation terminologie (Rint, créé en Soutien des grandes organisations Demande de services linguistiques 1986) internationales (ONU, UE, UNESCO, pour faire face à la barrière de la Centre de Terminologie et etc.) langue de Néologie Besoin de traduction Dé nition de politiques linguistiques... de coopération Besoin de plani cation Apparition de nouvelles technologies Realiter, TermNet, TDCNet, linguistique et aménagement Nouveaux outils, moyens de etc. stockage, moyen d’échanges Vienne, avec InfoTerm, TermNet d’information ou IITF Etc. Pays o ciellement multilingues (c) Aurélie Picton - FTI Unige EVOLUTION DES PROPOSITIONS THÉORIQUES Un résumé par "Continuité du Marie-Claude L'Homme paradigme" Conférence de Teresa Cabré Objet de la terminologie : concept Un article (c) Aurélie Picton - FTI Unige (2023) DE NOUVELLES PROPOSITIONS THÉORIQUES "Rupture de Que cela- paradigme" change-t- il?? Objet de la terminologie : terme, comme signe linguistique Optique lexico- sémantique Socioterminologie et terminologie textuelle Théorie variationniste Théorie "des portes" Frame-based terminology (c) Aurélie Picton - FTI Unige POUR LA SUITE CONTENU INTERACTIF à reprendre et travailler : contenu, liens, lectures + terminer conférence de Cabré Pour la suite (et la semaine prochaine) LECTURES disséminées tout au long des diapositives (c) Aurélie Picton - FTI Unige + ici EXERCICES pages suivantes et ici. (c) Aurélie Picton - FTI Unige Exercice EXERCICE POUR RÉVISER Beaucoup de noms, de dates et d'idées... Réponses Associez les bons noms aux bonnes personnes, et les idées aux bonnes époques en glissant les vignettes (c) Aurélie Picton - FTI Unige Antiquité XVIIIe XIXe 1900-1950 1931 1960- 1980- Développement Characteristica Olga Hahn-Neurath Apparition des Valérie Delavigne de réseaux de universalis À la recherche coopération premières d'un "espéranto grandes banques scienti que" de terminologie Le terme comme Lavoisier signe Organisation des Thèse du "père Alfred Schlomann Eugen Wüster linguistique dictionnaires en fondateur" de la Révision de la champs de savoir terminologie nomenclature en Cercle de Vienne moderne chimie Teresa Cabré et convergence Diderot d'idées J.C. Sager DIAPOSITIVES Cours 4 Terminologie Aménagement, implantation et normalisation [email protected] Index 1. Besoins 3. Acteurs et actrices 2. Définitions 4. Comment normalise-t-on? (c) Aurélie Picton - FTI Unige (2023) Des besoins au-delà de la traduction Améliorer la Faire renaître une Réformer une qualité d'une langue langue langue (c) Aurélie Picton - FTI Unige Standardiser/ Moderniser le Promouvoir normaliser lexique l'usage d'une langue Simplifier Aider à la gestion des politiques de multilinguisme 01 au développement des connaissances Cela participe... langue : outil de développement social, économique et culturel d'un pays 02 au transfert des connaissances (c) Aurélie Picton - FTI Unige > socioterminologie (glottopolitique) 03 à l'identitié (langues menacées + usager/ères) Index 1. Besoins 3. Acteurs et actrices 2. Définitions 4. Comment normalise-t-on? (c) Aurélie Picton - FTI Unige Et si l'aménagement concerne le lexique d'une langue de spécialité, de quoi parle-t-on? aménagement linguistique « Lʼaménagement linguistique est une intervention dans la langue soit pour créer une terminologie nouvelle pour combler des lacunes de vocabulaire, soit pour encourager la croissance et le développement (c) Aurélie Picton - FTI Unige dʼune langue. » (didacticiel «Le Pavel») « Lʼaménagement linguistique est une intervention de la part dʼun État pour modifier les usages linguistiques sur son territoire. » (Quirion, 2004) aménagement du statut : modifier le statut des langues en présence, dans le but de modifier le prestige respectif de ces idiomes aménagement du corpus : sʼe ectue potentiellement sur tous les aspects de la langue : lexique, alphabet, grammaire, orthographe, phonologie, etc. Mais qui est ce Jean Quirion? implantation 2 sens : « La période de lʼaménagement terminologique durant laquelle les (c) Aurélie Picton - FTI Unige vocables prennent racine dans lʼusage. » (Quirion, 2004) Résultat du processus dʼimplantation. Point historique et anecdote normalisation « Processus de parvenir à un accord sur les spécifications techniques ou dʼautres critères précis à utiliser de façon constante dans les règles, principes ou définitions des caractéristiques, afin de sʼassurer que les (c) Aurélie Picton - FTI Unige matériaux, produits, services, processus et systèmes sont interconnectés et interfonctionnels. » (Le Pavel) Une norme sur la normalisation...... une norme sur la terminographie norme Résultat du processus de normalisation. « document, établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, (c) Aurélie Picton - FTI Unige qui fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques pour des activités ou leurs résultats, garantissant un niveau dʼordre optimal dans un contexte donné ». (ISO/IEC Guide 2:1996) Liste de normes pour la terminologie Lien entre ces notions implantation = résultat attendu de lʼaménagement terminologique normalisation = aide aux e orts de plani cation et dʼaménagement et facilite (c) Aurélie Picton - FTI Unige lʼimplantation Comment implanter une proposition ? 1 2 3 Di