AEJE 2024-2025 UE 102 - Anatomie et physiologie PDF
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Haute École de la Province de Liège
2024
AEJE
Manhattan Mornard
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These are lecture notes from AEJE 2024-2025, covering topics in neuro-anatomy and neurophysiology. The document delves into the structure and function of the nervous system, including neurons, nerves, and different parts of the brain, and contains questions about related topics. These notes are likely part of an exam preparation.
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1 AEJE 2024-2025 UE 102 – Anatomie et physiologie MANHATTAN MORNARD (HELMO) [email protected] 2 Chapitre 11 Le système nerveux Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomi...
1 AEJE 2024-2025 UE 102 – Anatomie et physiologie MANHATTAN MORNARD (HELMO) [email protected] 2 Chapitre 11 Le système nerveux Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 3 4 Le système nerveux (SN) = l’ensemble des organes de commande de tous les éléments constituant notre corps = gigantesque réseau de plusieurs milliards de neurones Il commence à se former très tôt durant la vie embryonnaire => L’une de ses principales étapes de dvpt est l’apparition du tube neural = canal donnera naissance à l’encéphale et à la moelle épinière (àpd 4ème semaine) Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 5 Le neurone = unité de base du SN Comporte des prolongements qui captent des messages électriques (dendrites) et d’autre prolongement qui transmet ces messages électriques à d’autres neurones, à des muscles ou à des glandes (axone) dans un seul sens (jusqu’à 1 m de long), diamètre vitesse de conduction Les milliards de neurones sont interconnectés Ils sont protégés par des cellules de soutien, les cellules gliales, formant un tissu appelé « névroglie » et représentant plus de la moitié des cellules du SN Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 6 Le neurone corps cellulaire : avec un noyau qui ne se divise pas => toute lésion peut donc entrainer dégénérescence et mort du neurone mitochondries : rôle dans la respiration de la cellule et la production d’énergie gaine de myéline : isole et protège les axones et accélère la vitesse de conduction des messages nœud de Ranvier : rétrécissement de la gaine de myéline facilitant la transmission de l’influx nerveux (saltatoire) terminaisons synaptiques : renflements à l’extrémité de l’axone ac des vésicules remplies de substances chimiques (NT) qui font passer les messages d’une cellule à l’autre Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 7 Le neurone Les nerfs sont des cordons formés de faisceaux d’axones issus de neurones La plupart des nerfs s’acheminent vers un site particulier du corps et comportent deux sortes de fibres : sensitives qui transmettent à la moelle épinière et au cerveau les messages (afférents) de récepteurs situés dans la peau, les organes des sens et les organes internes ; motrices qui transmettent aux muscles et aux glandes les messages (efférents) du cerveau et de la moelle épinière Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 8 Les signaux électriques des cellules nerveuses Tous les signaux électriques ont pour origine des flux d’ions dus à la perméabilité sélective de la membrane des cellules nerveuses à différents ions et à la distribution non uniforme de ces ions de part et d’autre de la membrane D’ordinaire, l’intérieur des neurones est à un potentiel négatif, appelé potentiel de repos (-70mV) Le potentiel d’action rend positif le potentiel transmembranaire Les potentiels d’action se propagent le long des axones et représentent les signaux électriques fondamentaux grâce auxquels les informations sont transmises d’un endroit à un autre du SN Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 9 Les signaux électriques des cellules nerveuses Le seuil = l’intensité àpd laquelle un stimulus commence à transmettre un influx nerveux : Si le stimulus est trop faible => la membrane n’émet qu’une brève réaction locale Si le seuil est atteint => l’influx voyage le long de la fibre (vitesse de conduction est variable : fibres exposées au froid, de petit diamètre et sans gaine de myéline transmettent l’influx plus lentement) Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 10 Les signaux électriques des cellules nerveuses 1. Quand le neurone est « au repos » et qu’aucun influx n’est transmis, des ions positifs de potassium (K+) diffusent hors de la membrane cellulaire à un rythme régulier. La face interne de la cellule est chargée négativement car il y a plus d’ions positifs à l’extérieur par rapport à l’intérieur. 2. Stimulés par un influx nerveux, les ions positifs présents dans le liquide extracellulaire traversent la membrane (Na+) => la charge électrique à l’intérieur de la cellule devient positive 3. Segment par segment, cette dépolarisation localisée diffuse tout le long de la membrane. L’influx nerveux poursuit sa route le long de l’axone 4. L’influx atteint la fente synaptique Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 11 La transmission de l’influx nerveux L’influx nerveux est transmis d’un neurone à une autre ou une autre cellule (musculaire, sensible, glandulaire) au niveau des zones de connexion = synapse Ceci s’effectue grâce à des substances chimiques libérées par les terminaisons de l’axone, les neurotransmetteurs Pour déclencher une réaction neuronale, un stimulus convertit dans la cellule la charge électrique négative en positive => L’influx nerveux voyage jusqu’à une terminaison synaptique (électrique) où il provoque la libération de NT dans la fente synaptique (chimique) 12 La transmission de l’influx nerveux Si influx nerveux excitateur => ouvre les canaux à ions sodium (Na+) => charge à l’intérieur de la cellule positive => propagation de l’influx nerveux Si influx nerveux inhibiteur => ouvre les canaux sensibles aux ions Cl- et K+ => ions K+ sortent de la cellule cible ou ions Cl- entrent dans la cellule émettrice => charge à l’intérieur de la cellule cible reste négative => réaction neuronale ne peut être déclenchée et l’influx nerveux est inhibé 13 Les propriétés physiologiques du neurone Les deux propriétés fondamentales du neurone sont : l’excitabilité : capacité du neurone à réagir à un stimulus et à le convertir en influx nerveux la conductibilité : capacité du neurone à propager cet influx nerveux => La conduction va tjs dans le même sens, des dendrites vers le corps cellulaire puis, vers l’axone Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 14 Les propriétés physiologiques du neurone Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE108 – Anatomie et physiologie L’organisation du SN 15 16 L’organisation du SN Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 17 L’organisation du SN Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 18 Le système nerveux central (SNC) L’encéphale (dans le crâne) contient plus de 12 milliards de neurones et 50 milliards de cellules gliales et contrôle de nombreuses fonctions inconscientes (rythme cardiaque), coordonne la plupart des mouvements volontaires. Il est le siège de la conscience et de toutes les facultés intellectuelles (penser, apprendre et créer) et comprend : Cerveau = partie principale de l’encéphale avec 4 lobes et 2 hémisphères réunis par le corps calleux (contrôle controlatéral) Cervelet = ses neurones sont reliés au cerveau et à la ME pour faciliter les mvts délicats et précis, l’équilibre et la posture Tronc cérébral = contient les centres contrôlant fct vitales (battement cardiaque, respiration, tension artérielle, digestion et certains réflexes tels que la déglutition) La moelle épinière Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 19 SNC => encéphale => cerveau langage, pensée, émotions, sensations du toucher, de la température, mvts adroits et complexes de la pression et de la douleur reconnaissance des sons, de leur détecte et interprète tonalité et de leur intensité les images visuelles Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 20 Protection de l’encéphale On distingue trois protections autour des centres nerveux : la boîte crânienne est la protection la plus externe de l’encéphale les méninges sont constituées de trois membranes : la dure mère = épaisse et résistante et contient les veines et les artères qui alimentent les os du crâne l’arachnoïde = tissu conjonctif élastique la pie-mère = membrane mince très vascularisée qui jouxte la surface du cortex cérébral le liquide céphalo-rachidien (LCR) circule dans l’espace sous-arachnoïdien et l’espace intervertébral (protégeant la moelle épinière) => Il absorbe et amortit les mvts ou chocs. Il contient des protéines et du glucose qui fournissent l’énergie nécessaire aux cellules du cerveau et aux lymphocytes qui les protègent contre les infections Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 21 Vascularisation du cerveau Cerveau = 2% du poids du corps MAIS il nécessite 20% de son sang L’oxygène et le glucose sont acheminés par la circulation sanguine Privés de ces éléments vitaux, les fonctions cérébrales se détériorent rapidement => vertiges, confusion et perte de connaissance Une absence d’oxygénation de 4 à 8’ => lésions cérébrales irréversibles, voire la mort Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 22 La moelle épinière = cordon de tissu nerveux, légèrement aplati, d’environ 45cm de longueur et d’1cm de diamètre Part du tronc cérébral et descend jusqu’aux vertèbres lombo-sacrées, dans le canal rachidien Reliée au reste du corps par 31 paires de nerfs qui lui transmettent des informations sensitives par la racine dorsale Elle achemine celles-ci jusqu’à l’encéphale, où elle reçoit des informations motrices qu’elles acheminent aux muscles du corps par la racine ventrale Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 23 Structure de la moelle épinière La moelle épinière comprend deux types de tissu : Sa partie interne, la substance grise, est constituée de neurones, d’axones amyéliniques, de névroglie, de vx sg et des corps de neurones moteurs qui induisent les mouvements volontaires et les réflexes et contrôlent des fonctions internes Tout autour se trouve la substance blanche, composée de faisceaux d’axones myélinisés regroupées en faisceaux ou cordons : ascendant (vers le cerveau) dans le cordon dorsal ou descendant (depuis le cerveau) dans le cordon ventral Moelle épinière = siège d’une activité motrice simple, le réflexe = réponse involontaire, prévisible et immédiate Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 24 Protection de la moelle épinière Colonne vertébrale avec segments osseux et ligaments de soutien LCR qui circule tout autour d’elle et fait office d’amortisseur Espace épidural = couche de graisse et de tissu conjonctif entre le périoste (la membrane qui recouvre les vertèbres) et la dure-mère (la plus externe des méninge) Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 25 L’organisation du SN Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE108 – Anatomie et physiologie 26 L’organisation du SN Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 27 Le système nerveux périphérique (SNP) 31 paires de nerfs rachidiens périphériques 12 paires de nerfs crâniens 28 Le système nerveux périphérique (SNP) Le réseau cervical = plexus cervical et brachial qui innervent l’arrière de la tête, la nuque, les épaules, les bras, les mains et le diaphragme La région dorsale est directement reliée aux muscles intercostaux, profonds du dos et aux régions de l’abdomen La région lombaire innerve le bas du dos, les cuisses et les jambes La région sacrée = plexus sacré et coccygien qui innervent les cuisses, les fesses, la peau des jambes et des pieds, la région anale et génitale Les dermatomes définissent les zones cutanées innervées par chacun des nerfs rachidiens Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 29 SNP => système nerveux somatique = partie du SNP associée au contrôle volontaire des mvts du corps via l'action des muscles striés squelettiques et à la perception des stimuli externes via des récepteurs spécifiques => constitué de fibres efférentes qui sont responsables de la contraction musculaire et de fibres afférentes recevant des informations venant de l'extérieur Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 30 SNP => système nerveux végétatif/autonome = responsable des réactions involontaires immédiates et à long terme Il entretient l’homéostasie (la constance du milieu intérieur) et contrôle l’activité du myocarde, des muscles lisses, des vx sg et des glandes Il est constitué de deux réseaux de nerfs dont les activités s’équilibrent pour coordonner le fctnmt de l’organisme : Le système sympathique est un système d’excitation qui prépare l’organisme à l’effort Le système parasympathique, surtout actif au repos et lors de la digestion, maintient ou rétablit l’énergie Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 31 Boucle d’intégration sensori- motrice L’intégration sensori-motrice permet de comprendre comment un stimulus sensitif peut entrainer l’apparition d’une réponse motrice Que se passe-t-il au niveau des muscles de votre main lorsque vous ôtez vos doigts d’une plaque chauffante ? Si vous décidez de courir, comment vos muscles font-ils pour coordonner l’action de vos jambes, supporter votre poids et vous propulser en avant ? La réalisation de ces tâches implique l’interaction des systèmes moteurs et sensitifs Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 32 Boucle d’intégration sensori- motrice Pour que le corps réponde aux stimuli sensoriels, les centres sensitifs et moteurs du SN doivent fonctionner ensemble de la manière suivante : 1. Un stimulus sensitif est reçu par les récepteurs sensibles 2. Le neurone sensitif transmet la stimulation aux centres nerveux supérieurs (CNS) 3. Les CNS interprètent l’information qui arrive et choisissent la réponse la plus appropriée 4. La réponse des CNS est transmise sous forme de signaux par les motoneurones 5. La stimulation motrice est transmise aux muscles et la réponse survient Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 33 Information sensitive Toute sensation ou variation physiologique est détectée Les impulsions en résultant transmises à ME où elles peuvent : soit déclencher un réflexe local soit seulement transiter pour aller au cerveau où les voies sensitives peuvent se terminer au niveau : des aires sensitives du tronc cérébral du cervelet du thalamus du cortex cérébral Ces zones = centre d’intégration où les stimulations sensitives sont interprétées et transmises au système moteur 34 Information sensitive 1. Si atteint ME => simple réflexe moteur 2. Si se termine dans le tronc cérébral inférieur => réactions motrices subconscientes bcp + complexes (contrôle postural) 3. Si se termine dans le cervelet => contrôle du mvt subconscient (cervelet = centre de la coordination pour mvts précis et sans à-coups) 4. Si parvient au thalamus => atteint notre conscience provoquant les diverses sensations que nous connaissons 5. Si va jusqu’au niveau du cortex cérébral, lieu d’origine peut être perçu. Le cortex sensoriel primitif, situé dans le lobe pariétal = carte du corps. La stimulation précise d’une partie du corps est reconnue et localisée avec précision 35 Contrôle moteur Quel que soit l’étage atteint par l’information sensitive, celle-ci déclenche la réponse d’un motoneurone ayant son origine dans : La moelle épinière => simple contrôle réflexe Les régions inférieures du cerveau L’aire motrice du cortex cérébral => mvts de + en + compliqués avec processus cognitifs (dans le lobe frontal) = contrôle conscients et volontaires des mvts fins et précis des muscles squelettiques => Assis sur une chaise, vous décidiez de vous lever, la décision nait du cortex moteur où s’effectue la programmation très précise du mvt global (carte du corps avec surfaces de représentation proportionnelle au besoin de contrôle moteur) Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 36 Activité réflexe Que se passe-t-il lorsqu’involontairement on place la main sur un réchaud brûlant ? Les stimuli de chaleur et de douleur sont reçus par les thermorécepteurs et les nocicepteurs de la main Ils sont transmis à ME (au niveau cervical dans le cas présent) où les informations sont intégrées instantanément par les interneurones qui relient les neurones sensitifs et moteurs Les influx atteignent les motoneurones puis les effecteurs : les muscles qui contrôlent la main Il en résulte un retrait de la main purement réflexe sans aucune intervention consciente Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 37 Activité réflexe Un réflexe = réponse préprogrammée Chaque fois que les nerfs sensitifs transmettent des influx spécifiques, le corps réagit instantanément et de manière stéréotypée Dans notre exemple, qu’on touche un corps trop chaud ou trop froid, les thermorécepteurs engendrent tjs un réflexe de retrait de la main (tout comme les nocicepteurs) Ce n’est que si la stimulation a le temps d’atteindre le cortex sensitif primaire qu’il est possible de modifier la réponse réflexe car on a alors conscience du stimulus spécifique Toute réponse nerveuse est extrêmement rapide et le réflexe en est le mode le plus prompt car son délai d’apparition est inférieur à celui qui est nécessaire à l’intervention de la conscience => une seule réponse est possible, il n’y a pas de réponse alternative 38 Réponse motrice Lorsque nait un potentiel d’action, il traverse tout le neurone jusqu’à la jonction neuromusculaire Toutes les fibres musculaires innervées par le même motoneurone sont alors stimulées (unité motrice) Chaque fibre musculaire est innervée par un seul motoneurone. Chacun pouvant innerver, suivant sa fonction, jusqu’à plusieurs milliers de fibres musculaires Dans une unité motrice donnée, les fibres musculaires sont toutes du même type (lente ou rapide) car ce sont les caractéristiques du motoneurone qui déterminent le type de fibres musculaires de cette unité motrice Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 39 Focus sur les organes des sens Les voies sensitives reçoivent des informations des récepteurs qui sont de cinq types : Les mécanorécepteurs qui répondent à des sollicitations mécaniques telles que les forces ou les pressions, le toucher ou l’étirement Les thermorécepteurs qui répondent aux modifications de température Les nocicepteurs qui répondent aux stimuli de la douleur Les récepteurs photosensibles réagissant à la lumière pour permettre la vision Les chémorécepteurs qui répondent aux stimulations chimiques induites par les aliments, les odeurs ou les modifications de concentrations sanguines Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 40 Vision La vue est le sens le + spécialisé et le + complexe Les rayons lumineux qui pénètrent dans la pupille sont projetés sur la rétine où ils créent des images en 2D Celles-ci sont converties en impulsions électriques que le nerf optique achemine ensuite vers différentes régions du cerveau, notamment le lobe occipital, où elles sont interprétées Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 41 Equilibre et audition Les structures sensorielles de ces deux fcts sont situées dans des endroits différents de l’oreille interne Toutes deux dépendent de la stimulation de récepteurs spécialisés, les cellules ciliées, qui réagissent aux ondes sonores ou aux mouvements Leurs fibres nerveuses forment le nerf cochléo-vestibulaire, qui transmet les impulsions nerveuses au cerveau L’oreille est divisée en trois parties anatomiques : l’oreille externe, bordée de poils et de glandes qui sécrètent le cérumen, canalise les ondes sonores l’oreille moyenne joue un rôle mécanique et transmet les vibrations sonores l’oreille interne traduit ces vibrations sonores en message nerveux 42 Equilibre et audition L’équilibre est régi par : l’organe sensoriel (le vestibule et les canaux semi-circulaires) de l’oreille interne les informations visuelles les informations que captent des récepteurs disséminés dans le corps => info traitées par le cervelet et le cortex cérébral afin d’adapter le corps aux chgts de position Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 43 Equilibre et audition L’audition Les ondes sonores font vibrer le tympan Les osselets (marteau, enclume et étrier) transmettent ces vibrations à la fenêtre ovale (une membrane située à l’entrée de l’oreille interne) En vibrant, cette membrane déclenche des mouvements du liquide qui remplit le limaçon (aussi appelé cochlée), stimulant les cellules ciliées Ces cellules déclenchent à leur tour la production d’un message nerveux acheminé par le nerf cochléaire au cerveau (dans les lobes temporaux où il est décodé et interprété) Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 44 Odorat L’odorat = perception des odeurs (dissoutes ds le mucus nasal) Les fosses nasales sont tapissées d’une muqueuse : respiratoire pr réchauffer, humidifier et filtrer l’air inspiré olfactive dont les cellules sensorielles ont des cils qui sont stimulés par les substances olfactives Ces cellules olfactives donnent naissance aux fibres du nerf olfactif Elles traversent l’étage antérieur de la base du crâne et se terminent au niveau du bulbe olfactif qui interprète les informations nerveuses Les odeurs peuvent également parvenir aux muqueuses nasales par la bouche Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 45 Goût La langue = organe très polyvalent car intervient dans l’interprétation du goût et dans l’aptitude à manger et à parler constituée de muscles, recouverts d’une épaisse muqueuse linguale comprenant les papilles Les bourgeons du goût (dans les papilles) se prolongent par des fibres nerveuses reliant les nerfs lingual, vague et glossopharyngien pour se diriger vers le bulbe rachidien au niveau du noyau gustatif puis, vers le thalamus pour atteindre le cortex somato-sensoriel Le sens du goût ne permet de distinguer que quatre saveurs (salée, sucrée, amer et acide) Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 46 Toucher Le toucher fonctionne grâce à des récepteurs sensoriels situés dans le derme la peau et les tissus sous- jacents (chapitre 3) Ces récepteurs transmettent à la moelle épinière et au tronc cérébral des signaux qui sont acheminés vers les régions supérieures du cerveau Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 47 Spécificités chez le nourrisson Réflexes archaïques Le nouveau-né possède de nombreux réflexes primitifs dits archaïques = mvts innés qui disparaissent durant les premiers mois de vie Le moment auquel ils apparaissent et disparaissent reflète la maturité et l’intégrité de son SN en dvpt L’évaluation physique complète du nouveau-né comprend donc une évaluation neurologique de ses réflexes (le + tôt possible) => Cela fournit des renseignements utiles sur le SN du nouveau-né et son degré de maturation neurologique Beaucoup de comportements réflexes, par exemple le réflexe de succion et le réflexe des points cardinaux, sont importants pour que le développement s’effectue convenablement D’autres réflexes comme les haut-le-coeur et l’éternuement sont des mécanismes de sécurité primitifs Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 48 Réflexes archaïques Réflexes de succion et des points cardinaux Réflexe de déglutition Réflexes plantaire et palmaire de préhension Réflexe tonique du cou Réflexe de la marche Réflexe natatoire Réflexe de Babinski Réflexe cutané plantaire Autres réflexes : bâillement, étirement, rot, hoquet, éternuement Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 100 000 milliards de connexions 49 Plasticité cérébrale Pour construire son intelligence, le nouveau-né fixe dans les fibres de son cerveau les info qu’il perçoit du monde extérieur Chaque image ou interaction (quotidienne) laisse une trace de mémoire de l’expérience vécue en connectant des neurones Ces connexions (synapses) commencent à se former dans le ventre de la mère puis augmentent de façon extrêmement rapide dès la naissance 700 à 1000 nouvelles connexions par seconde pdt les 5 premières années de la vie => Tout ce que l’adulte fait avec lui ou devant lui, tout ce qu’il perçoit du monde crée une connexion dans son cerveau => Il atteint donc une très grande quantité de synapses Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 100 000 milliards de connexions 50 Plasticité cérébrale Il lui suffit de vivre et d’être en relation avec le monde pour créer un foisonnement de connexions neuronales => Un manque d’étayage et d’exploration lors de cette période affame le cerveau et abîme la construction de l’intelligence (de faibles fondations créées par le bébé altèrent l’architecture cérébrale de l’adulte qu’il sera) => Lors de cette période, il est essentiel de nourrir le cerveau en interagissant avec l’enfant et en le laissant explorer le monde Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 51 Plasticité cérébrale Après cette période de création de milliards de connexions neuronales, le cerveau commence à faire le ménage => Grandir = perdre plus de 2/3 de ses possibilités et devenir expert du 1/3 le plus utilisé En grandissant, on ne devient pas moins intelligent mais plutôt spécialiste (de la langue, de la culture et des comportements régulièrement perçus et reproduits) Les connexions les + svt utilisées se renforcent >< les - utilisées s’affaiblissent et sont éliminées = l’élagage synaptique Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 52 Plasticité cérébrale Attention, le cerveau ne conserve pas forcément les connexions des meilleures expériences Il conserve les connexions des expériences les + fréquentes Ce sont les choix de l’adulte et ses habitudes qui vont renforcer certaines connexions et en éliminer d’autres => très grande responsabilité de l’adulte envers l’enfant ! Cette plasticité cérébrale peut donc être une grande opportunité >< vulnérabilité PhD Jack Shonkoff le confirme, « l’expérience précoce est littéralement inscrite dans notre corps, pour le meilleur et pour le pire » Les habitudes de l’adulte sont à surveiller car elles structurent directement le cerveau de l’enfant Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 53 Facteurs influençant le développement de l’enfant L’appareil neurologique : ts ls éléments anatomiques et physiologiques doivent être présents et en bon état de fctmt La boucle d’intégration sensori-motrice : permet à l’enfant de s’adapter à son environnement et d’agir adéquatement en fonction des informations reçues La maturation du SN : le processus de maturation du SN est identique chez tous les enfants mais ne se fait pas au même rythme chez chacun (âge physiologique >< chronologique) L’expérience sensori-motrice et la période critique : expérimenter = exercer ses sens et sa motricité, répéter, ajuster. Il existe des périodes critiques durant lesquelles il est favorable d’exercer l’acquisition d’une habileté psychomotrice Les facteurs affectifs et relationnels : leur importance et leur intervention sont primordiales. Afin d’oser bouger, explorer, se tromper, réessayer, l’enfant a besoin d’un climat de confiance et de sécurité dans lequel il se sent encouragé et soutenu 54 Lois influençant le développement moteur de l’enfant La loi de différenciation : motricité globale, involontaire et imprécise => motricité fine, volontaire et plus précise car décharges généralisées à tout le corps puis d’affinent La loi de discontinuité ou de variabilité : Le rythme du dvpt n’est ni continu, ni uniforme (périodes de progression +/- rapides mais aussi de stagnation et parfois même de régressions = normal => Notion de stades de développement (logique de dvpt dont le schéma est le même chez tous les enfants mais le rythme différent Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 55 Lois influençant le développement moteur de l’enfant La loi de succession : L’ordre de maturation est constant et respecte 2 lois fondamentales : Loi céphalo-caudale : les muscles de l’axe du corps sont d’autant plus tôt sous le contrôle de la volonté qu’ils sont plus proches de la partie céphalique (SNC) => contrôle musculaire s’achemine de la tête aux pieds (muscles du visage, soulever sa tête, s’asseoir puis marcher) Loi proximo-distale : les muscles des membres sont d’autant plus tôt sous le contrôle de la volonté qu’ils sont plus proches de l’axe du corps => contrôle s’achemine du centre du corps à la périphérie (bras, mains puis doigts (= préhension) Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 56 Capacités sensorielles du nouveau-né Dès la naissance, le nouveau-né possède des capacités sensorielles => prêt à établir des interactions sociales et il utilise ses réactions comportementales pour établir ses 1ers dialogues La vision : À la naissance, l’œil est structuralement incomplet et ses muscles sont immatures. La distance à laquelle la vision est la + précise se situe entre 17 et 20 cm. À deux mois, ils peuvent détecter la couleur et à six mois, leur vision est aussi précise que celle d’un adulte. La réaction au mvt est remarquable => Suit des yeux une lumière vive (même à 15’ de vie), certains tourneront même la tête pour le faire. Les yeux humains étant brillants et luisants, les nouveau-nés suivront du regard les yeux de leurs parents => Le dvpt du contact visuel est très important pour l’attachement parent-enfant Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 57 Capacités sensorielles du nouveau-né L’audition : Dès que le liquide amniotique s’est écoulé des oreilles, l’audition du nouveau-né est comparable à celle d’un adulte => réagit volontiers à la voix de sa mère (à laquelle il a été habitué pdt la vie intra-utérine). Se sont habitués dans l’utérus à entendre le rythme régulier du cœur de leur mère => réagissent en se détendant et en cessant de s’agiter et de pleurer si l’on place un simulateur de battements cardiaques dans leur berceau L’odorat : Ils réagissent aux odeurs fortes (l’alcool ou vinaigre) en détournant la tête. Les enfants allaités sont capables de sentir le lait maternel et de distinguer leur mère grâce à son odeur Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 58 Capacités sensorielles du nouveau-né Le goût : Le nouveau-né peut distinguer les goûts (expressions faciales variées). Très portés à utiliser leur bouche pour satisfaire leurs besoins nutritifs (croissance rapide) et pour relâcher leur tension par la succion Le toucher : Toutes les parties du corps du nouveau-né réagissent au toucher. Le visage (en particulier la bouche), les mains et la plante des pieds = zones les plus sensibles. Le toucher et le mvmt = essentiels pour la croissance et le développement normaux (chaque enfant est unique) Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 59 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 60 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 61 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 62 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 63 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 64 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 65 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 66 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 67 Exercices 68 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 69 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 70 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 71 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 72 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 73 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 74 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie 75 Exercices Manhattan Mornard ([email protected]) – AEJE – UE102 – Anatomie et physiologie