Les affaires indiennes PDF
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Ce document explore différentes facettes des relations entre autochtones et colons au Canada. Des exemples incluent la création de réserves, la loi sur les indiens, les missions et leurs objectifs concernant l'assimilation, et l'héritage plus large des interactions entre les deux groupes.
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Les affaires indiennes - Créations des réserves au Bas-Canada - La loi sur les indiens - Les missions catholiques et protestantes - Les pensionnats Préjugés sur les autochtones Les préjugés négatifs à l'encontre des personnes autochtones existent et sont ancrés depuis longte...
Les affaires indiennes - Créations des réserves au Bas-Canada - La loi sur les indiens - Les missions catholiques et protestantes - Les pensionnats Préjugés sur les autochtones Les préjugés négatifs à l'encontre des personnes autochtones existent et sont ancrés depuis longtemps dans la mémoire collective. Consciemment ou non, beaucoup croient encore que les Autochtones sont trop revendicateurs, dépendants, profiteurs ou vivant de l’aide sociale par exemple. C'est en Saskatchewan, au Manitoba et en Alberta que les stéréotypes négatifs sont les plus forts : plus de la moitié des résidents de ces provinces décrivent la relation entre les peuples autochtones et non autochtones comme « plutôt négative » ou « très négative » selon un recensement de 2016. Retour sur le régime français À l’époque du Régime français, les missionnaires et de nombreux colons français qui s’ étaient installés au Canada avaient décidé que les Autochtones devaient être évangélisés et assimilés. Ils voulaient « changer » les Autochtones pour qu’ils deviennent comme eux (ex. mêmes cultures, religion, langues) et laissent tomber leur propre culture. Par contre, à force d’être en contact avec les Autochtones, l’effet contraire s’était aussi manifesté, c’est-à-dire l’amérindianisation de nombreux coureurs des bois. Les Français avaient noué de fortes alliances avec plusieurs tribus pour des raisons économiques et militaires. Retour sur le régime Anglais Durant le Régime britannique, les Britanniques les traitaient comme un peuple conquis à qui on imposait des ententes économiques désavantageuses. Les Anglais étaient désormais, les seuls acheteurs de fourrures. Malgré quelques vaines tentatives de révoltes autochtones (Pontiac), des années de maladies, de famines et de détérioration culturelle s’en suivront. Les autochtones n’ont plus d’utilité économique. L’industrie forestière détruira leur habitat naturel. Création des réserves indiennes Avec l’avancée de la colonisation au cours du 19e siècle, les colons empiètent de plus en plus sur le territoire habité par des Autochtones. Ceux-ci ont de la difficulté à subvenir à leurs besoins, car leurs terres de chasse diminuent au fur et à mesure que les colons s’y installent. Création des réserves indiennes En 1851, le gouvernement adopte une loi qui lui permet de prendre possession de 230 000 acres de territoires pour l’usage exclusif des nations autochtones. Il a donc fait des traités avec certaines Premières Nations, mais pas toutes. Parfois, ils ont simplement décidé où seraient les réserves sans demander l'avis des principaux concernés. Qu’est-ce qu’une réserve ? Imaginez un morceau de terre réservé uniquement pour les membres des Premières Nations. C'est ça, une réserve indienne. Le gouvernement les a créées pour que les peuples autochtones aient un endroit où vivre, chasser et pêcher. Création des réserves indiennes Le gouvernement avait deux idées en tête : 1. Permettre la colonisation tout en protégeant les terres des Premières Nations. 2. Essayer d’éradiquer la culture des Premières Nations et promouvoir leur intégration à la société canadienne. La loi sur les indiens En 1876, le gouvernement a créé la Loi sur les Indiens. Cette loi donnait beaucoup de pouvoir au gouvernement sur la vie des peuples autochtones, y compris sur les réserves. C'était comme si le gouvernement devenait le "patron" des réserves. La loi visait principalement à assimiler les peuples autochtones à la société canadienne, considérant leurs cultures et traditions comme inférieures. La loi sur les Indiens En conséquences : Certains peuples autochtones n'étaient pas d'accord avec les terres qu'on leur donnait; Les réserves ont souvent isolé les peuples autochtones du reste du Canada; Beaucoup pensent que c'était une façon de contrôler les Premières Nations plutôt que de les aider. *** À noter que depuis les années 1970, on utilise le terme «Premières nations» plutôt qu’«Indien», car les Autochtones estiment que le terme «Indien» est offensant. Les Premières nations englobent tous les autochtones du Canada qui ne sont ni Inuits ni Métis. Le rapport de domination sur les autochtones -Pierre-Yves Roy-Desmarais Les missions catholiques et protestantes Les missions religieuses, tant catholiques que protestantes, jouaient un rôle crucial dans l'effort d'assimilation et d'évangélisation des peuples autochtones. Les réserves offraient un cadre propice à ces activités missionnaires. Le gouvernement canadien voyait les missions religieuses comme un outil pour "civiliser" les peuples autochtones, ce qui allait de pair avec la politique des réserves. Il est important de noter que bien que les intentions des missionnaires aient souvent été perçues comme bienveillantes, leurs actions ont contribué à la perte de cultures et de traditions autochtones, s'inscrivant dans le cadre plus large des politiques d'assimilation de l'époque. Le rôle des missions catholiques et protestantes 1. Éducation : Les missionnaires étaient souvent chargés de l'éducation dans les réserves. Ils établissaient des écoles locales où l'éducation morale et religieuse était une préoccupation principale. 2. Rôle social : Les missions religieuses assumaient souvent des responsabilités sociales dans les réserves, comme l'éducation et les soins de santé, en l'absence d'autres services gouvernementaux. 3. Expansion territoriale : Les missionnaires, comme les Oblats de Marie-Immaculée, ont souvent été des pionniers dans l'exploration de nouvelles régions, contribuant ainsi à l'expansion des réserves et à la colonisation. 4. Changement culturel : Les missions visaient à transformer les modes de vie traditionnels des autochtones, ce qui correspondait aux objectifs du système des réserves. Pensionnats autochtones « […] la civilisation de nos races “Pour pouvoir éduquer les enfants autochtones […] amenant les jeunes à correctement, nous devons les séparer de devenir des citoyens utiles, ces jeunes leurs familles. Certains peuvent penser issus d'une génération qui n'était qu’il s’agit d’une mesure radicale, mais pratiquement constituée autrefois que de nous n’avons pas d’autre choix si nous sauvages en liberté. » voulons les civiliser.” -Hector Langevin, ministre des Travaux publics du Canada, 1883 - Rapport de la session parlementaire de 1897, publié par le commissaire des Indiens Imaginez... Que votre enfant disparaisse et ne revienne jamais à la maison. Les années passent jusqu’à ce qu’un jour, après avoir été identifiée, la personne responsable de la mort de votre enfant échappe à l’arrestation comme à l’emprisonnement en s’excusant tout simplement auprès de vous pour votre perte et en allant même jusqu’ à vous proposer de se réconcilier avec vous. Que ressentiriez-vous? Sans vous départir de ce sentiment, multipliez maintenant votre perte par des milliers d’enfants et faites-vous à l’idée que les coupables sont le gouvernement et les églises du Canada. C’est en procédant de la sorte que vous arriverez à saisir l’atrocité de l’histoire des pensionnats autochtones au Canada. Kent Monkman, «Le cri», 2017 Collection du Denver Art Museum, fonds d’acquisition, Arts autochtones / Musée McCord Photos bien connues de Thomas Moore Kusick, jeune Saulteux de la Première Nation de Muscowpetung, à son entrée au pensionnat, à 8 ans, et quelque temps après. Étant le 22e élève à y être inscrit, Thomas portait le numéro 22. Quatre ans plus tard, il était renvoyé chez lui, souffrant de tuberculose. Thomas avait auparavant fréquenté l’école Lakes End (Muscowpetung). Photo prise vers 1891, Archives provinciales de la Saskatchewan, R-A8223-1 et Bibliothèque et Archives Canada, NL-022474. Des conditions de vie difficiles 1907: Le Dr P. H. Bryce, médecin inspecteur du ministère des Affaires indiennes, rapporte que les conditions sanitaires dans les pensionnats autochtones sont un « crime national ». Des dizaines de survivants ont décrit sous serment ces tortures infligées entre 1922 et 1984 serrant la ficelle et fil de fer autour du pénis des garçons; collage des aiguilles dans les mains, les joues, la langue, les oreilles et le pénis; les détenir devant des tombes ouvertes et menacer de les enterrer vivants; les forcer à manger des mouches et de régurgiter des aliments; en leur disant que leurs parents étaient morts ou qu'ils étaient sur le point d'être tués; nus devant une assemblée d’école en étant verbalement et sexuellement dégradants à leur égard; les forcer à se tenir debout pendant plus de 12 heures à la fois jusqu'à ce qu'ils s'effondrent; les plonger dans de l'eau glacée; Des dizaines de survivants ont décrit sous serment ces tortures infligées entre 1922 et 1984 leur arracher les cheveux de la tête; les forcer à dormir dehors en hiver; leur fracasser la tête à plusieurs reprises contre les surfaces en béton ou en bois; être battu quotidiennement sans avertissement, à l'aide de fouets, de bâtons, de harnais pour chevaux, de sangles métalliques cloutées, de queues de billard et de tuyaux en fer; extraction de dents de la bouche sans analgésiques; les confiner dans des placards non ventilés, sans nourriture ni eau pendant des jours; l'application de décharges électriques sur leur tête et les membres ainsi que et les parties génitales. Autres préjudices fait envers les peuples autochtones 1928 Alberta / 1933 Colombie-Britannique-la loi de stérilisation: loi qui permet de stériliser des enfants de pensionnats à leur insu sur décision d’un curé. Au moins 2800 enfants ont ainsi été mutilés. 1939: les enfants du pensionnat de Kupper Island sur l’île de Vancouver ont servi de cobayes à des médecins allemands. 1946-1952: Projet Paperclip - des centaines de médecins nazis obtiennent la nationalité canadienne (ou américaine) et ont mené leurs expériences de manipulation mentale sur des enfants autochtones (usage de certaines drogues, électrochocs, privation de sommeil, les chocs traumatiques.) Ceci était sanctionné par la CIA. Le nombre de pensionnats Une liste de 139 établissements a été dressée par le gouvernement canadien. Par contre, certains pensionnats fermaient ses portes pour rouvrir sous une autre communauté religieuse. Ce nombre ne représente donc pas l’ensemble des pensionnats qui ont pu exister. Ils ont existé dans toutes les provinces à l’exception de Terre Neuve, l’île du Prince Édouard et du Nouveau-Brunswick. Les pensionnats autochtones au Québec Alors que plusieurs établissements voient le jour dans les autres provinces canadiennes, Amos le Québec semble faire cavalier seul. Hormis les deux pensionnats de Fort George ouverts dans les années 1930, ce n’est qu’à compter du milieu des années 1940 que des pressions s’exercent pour demander l’ouverture de nouveaux Val d’Or pensionnats autochtones. Les pensionnats autochtones au Québec Le Québec aurait longtemps ignoré la loi fédérale obligeant les provinces à faire dispenser une éducation aux jeunes autochtones. Facteurs: peu d’intérêts envers les jeunes autochtones refus du Québec d’assumer la charge de la mise en place des pensionnats. répercussions de la crise économique de 1929 Loi de la scolarisation obligatoire de 1943 (cette loi existe dans les autres provinces depuis la fin du 19e siècle) Rapidement, les communautés autochtones ont commencé à éprouver le plein effet de la dysfonction. Des générations de survivants ont été ‘élevés’ dans une ‘famille’ composée de représentants du gouvernement et de l’Église et le personnel de l’école. Loin des modèles parentaux, les enseignants et les administrateurs ont utilisé des méthodes disciplinaires sévères, sans montrer une trace d’affection. Les enfants, ainsi privés de leurs traditions, ont produit des générations de gens qui n’avaient pas de compétences interpersonnelles. Lorsque ces survivants sont devenus conjoints ou parents, ils n’ont pas toujours interagi de manière appropriée. L’abus, la violence et la négligence subis dans les pensionnats se sont répétés dans leurs propres vies. Ce cycle perpétuel de violence a produit des générations d’enfants brisés. Certains ont développé des dépendances pour oublier leur douleur. D’autres ont enfreint la loi. La Presse: Parents sans repères La Rafle des années soixante Connue en anglais sous le nom de « Sixties Scoop », cette politique gouvernementale a arraché des milliers d'enfants autochtones à leur famille pour les faire adopter par des familles blanches au Canada, aux États-Unis et en Europe. Des pensionnats ferment leurs portes. Des documents liés à l'adoption d'enfants autochtones dans le cadre du programme fédéral révèlent que ceux-ci ont fait l'objet d'une campagne de commercialisation agressive à l'endroit d'églises et d'agences d'adoption américaines. Les enfants étaient notamment répertoriés dans des catalogues, où on leur accordait une valeur monétaire. reportage Chronologie 1955: le gouvernement canadien étend le système des pensionnats aux Inuits du Grand Nord. 1961: Les Autochtones reçoivent le droit de vote sans avoir à renoncer à leur statut d’Indien. 1969: C’est la fin du partenariat Gouvernement-Églises. Le gouvernement canadien se charge seul de la gestion des pensionnats. Chronologie 1979: 12 pensionnats demeurent encore ouverts avec un total de 1200 élèves autochtones. 1996: Le dernier pensionnat ferme ses portes; celui de Gordon à Punnichy en Saskatchewan. Chronologie 2007-2012: La Convention de règlement relative aux pensionnats indiens verse des compensations aux survivants des pensionnats indiens. Tous les survivants reçoivent le Paiement d’expérience commune, basé sur le nombre d’années pendant lesquelles ils ont fréquenté les pensionnats indiens. Les plaintes d’abus sexuel et physique sont traitées cas par cas. Chronologie 2015: La Commission de Vérité et Réconciliation publie son rapport, qui documente les expériences tragiques d’approximativement 150000 élèves des pensionnats autochtones. Ce rapport comprend aussi 94 appels à l’action. Le Grand chef autochtone Phil Fontaine (lui-même victime des pensionnats) et le premier-ministre canadien de l’époque, Stephen Harper, lors des excuses officielles du gouvernement canadien. Chronologie 2021: découverte de nombreuses sépultures d’enfants autochtones non identifiées