Plan de la séance pour les Lumières (PDF)
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Cégep du Vieux Montréal
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The document presents a lecture plan, highlighting sections on the Enlightenment, focusing on key figures and principles of the era, like elements of definition. The lecture outlines discussions on topics like the Enlightenment, its concepts, its influence, and opposing views. The content offers definitions, historical context, and opposing perspectives on the Enlightenment.
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Plan de la séance I. Les Lumières| Éléments de définition II. La rédaction| L’introduction Les Lumières 1715-1789 Les Lumières françaises : deux dates 1715 1789 Mort de Louis XIV Prise de la Bastille Qu’est-ce que les Lumières ? Le phi...
Plan de la séance I. Les Lumières| Éléments de définition II. La rédaction| L’introduction Les Lumières 1715-1789 Les Lumières françaises : deux dates 1715 1789 Mort de Louis XIV Prise de la Bastille Qu’est-ce que les Lumières ? Le philosophe allemand Emmanuel Kant a répondu à cette question dans un texte (aujourd’hui célèbre) de 1784. Les « Lumières » La métaphore de la lumière représente la raison – la raison qui éclaire, qui illumine, qui dissipe les ténèbres, qui triomphe de l’obscurantisme. Obscurantisme : Opposition à la diffusion de l’instruction, de la culture, au progrès des sciences, à la raison, en particulier dans le peuple. Les « Lumières » La métaphore de la lumière était largement répandue au XVIIIe siècle… « Il n’est pas indifférent que le peuple soit éclairé. » (Montesquieu, De l’esprit des lois, 1777) « ON NE PEUT DISCONVENIR que depuis le renouvellement des Lettres parmi nous, on ne doive en partie aux Dictionnaires les lumières générales qui se sont répandues dans la société, & ce germe de Science qui dispose insensiblement les esprits à des connaissances plus profondes. » (Jean le Rond d’Alembert, « Discours préliminaire à l’Encyclopédie », 1751) « Les arts […] adoucissent les esprits en les éclairant. » (Voltaire, Essai sur les mœurs, 1756) Les Lumières : l’influence anglaise Les Anglais sont à l’origine de trois grandes révolutions intellectuelles qui vont marquer le XVIIIe siècle… I) Une révolution scientifique : le newtonisme Isaac Newton bouleverse le monde de la physique avec sa théorie de la gravitation. Il pose les fondements de la science moderne. « Ce grand génie vit qu’il était temps de bannir de la physique les conjectures et les hypothèses vagues […] et que cette science devait être uniquement soumise aux expériences et à la géométrie. » (Jean le Rond d’Alembert, « Discours préliminaire à l’Encyclopédie », 1751) III) Une révolution philosophique : l’empirisme John Locke est aussi l’auteur d’une philosophie empiriste très influente au XVIIIe siècle. Empirisme : Doctrine philosophique selon laquelle toutes nos connaissances découlent – directement ou non – de nos sensations (visuelles, tactiles, auditives, etc.) Locke rejette l’idée cartésienne des idées innées : nos idées ne viennent pas de Dieu, mais de la nature et de notre corps. II) Une révolution politique : le libéralisme John Locke est souvent considéré comme le père du libéralisme. Libéralisme : doctrine politique fondée sur le respect des droits individuels. Selon Locke, les lois ne sont légitimes que si elles garantissent les droits naturels de l’être humain, notamment sa liberté individuelle, mais aussi son droit de propriété et son droit à échanger les fruits de son travail. Conséquences … La physique de Newton amène un nouvel intérêt pour les lois de la nature. Le libéralisme de Locke permet de formuler une nouvelle critique de l’intolérance et de l’absolutisme. L’empirisme de Locke entraîne une nouvelle méfiance envers la métaphysique. Les ennemis des Lumières Pour les philosophes des Lumières, lutter contre l’ignorance, c’est d’abord lutter contre les autorités qui la cultivent. Le mouvement des Lumières est un mouvement de rejet des autorités… I) Rejet des autorités intellectuelles Les Lumières encouragent chacun à user de sa propre raison. Penser par soi-même ; ne pas laisser les autres penser pour soi. « Aie le courage de te servir de ta propre intelligence ! » (Kant, « Qu’est-ce que les Lumières ? », 1784) II) Rejet des autorités religieuses Les Lumières s’opposent aux institutions religieuses et à leur contrôle sur les esprits. Il s’agit le plus souvent d’une critique des superstitions et des croyances absurdes Les opposants aux autorités religieuses se partagent en deux camps : les déistes et les athées Le déisme – l’exemple de l’Encyclopédie : « Des superstitions ridicules, des mysteres puériles, quelquefois abominables ; des visions & des mensonges destinés à affermir leur autorité & à en imposer à la populace aveugle, voilà à quoi se réduisoit la sagesse des prêtres de ces tems. Les philosophes les plus distingués ont essayé de puiser à cette source : c’étoit le but de leurs voyages, de leur initiation aux mysteres les plus célebres ; mais ils s’en sont bientôt dégoûtés, & l’idée de la sagesse n’est demeurée liée à celle de la Théologie que dans l’esprit de ces prêtres orgueilleux & de leurs imbécilles esclaves. » (Article « Philosophie », Encyclopédie, tome 12, 1751) L’athéisme – l’exemple du Marquis de Sade : « Ferme dans mes principes parce que je m’en suis formé de sûrs dès mes plus jeunes ans, j’agis toujours conséquemment à eux. Ils m’ont fait connaître le vide et le néant de la vertu ; je la hais, et l’on ne me verra jamais revenir à elle. Ils m’ont convaincu que le vice était seul fait pour faire éprouver à l’homme cette vibration morale et physique, source des plus délicieuses voluptés ; je m’y livre. Je me suis mis de bonne heure au- Le manuscrit autographe des Cent Vingt journées de Sodome, écrit en 1785 par le marquis de Sade emprisonné à la Bastille III) Rejet des autorités politiques Les Lumières dénoncent l’arbitraire du pouvoir monarchique. On cherche à réformer la monarchie … ou l’esprit du monarque. → idéal du despote éclairé (Frédéric II) Montée du républicanisme La littérature comme arme Dans leur combat contre l’ignorance et l’injustice, les philosophes se servent de la littérature comme d’une arme. Les écrivains des Lumières sont des écrivains engagés. Ex : Voltaire défend Calas, un protestant injustement accusé d’avoir tué son fils. La littérature se voit assigner un rôle politique et social : celui de détruire les préjugés et de transformer les La littérature comme arme Genres littéraires privilégiés par les Lumières : Le roman épistolaire Le récit de voyage Le dialogue philosophique La somme encyclopédique La littérature comme arme Genres littéraires privilégiés par les Lumières : Genres malléables (moins de règles → plus de Le roman épistolaire possibilités) Le récit de voyage Le dialogue philosophique Genres qui permettent de mettre en scène des La somme encyclopédique dialogues et des débats Une même mission : transformer les mentalités entre différents points de vue. L’Encyclopédie (1751-1772) : un symbole Ouvrage dirigé par Denis Diderot et Jean le Rond d’Alembert. Pluralité de points de vue (Diderot, d’Alembert, Voltaire, Rousseau, etc.) Articles polémiques (ex : l’article « Autorité politique ») Volonté d’éclairer un large public Atelier 9 Article « Gens de lettres », Dictionnaire philosophique, Voltaire La dissertation littéraire L’introduction et la conclusion L’introduction (≈ 150 mots) L’introduction sert à contextualiser l’œuvre analysée et à présenter, de manière claire et précise, le sujet et les idées principales de votre analyse. L’introduction doit toujours comporter trois parties : I) Le sujet amené II) Le sujet posé III) Le sujet divisé I) Le sujet amené Il s’agit de la partie la plus longue de votre introduction. Les cinq éléments suivants doivent obligatoirement s’y trouver : 1. Le courant auquel l’œuvre appartient (Renaissance, classicisme, Lumières, etc.) 2. Son année de publication 3. Son auteur 4. Le genre littéraire de l’œuvre (essai, comédie, tragédie, roman, conte, etc.) 5. Un bref résumé du contenu de l’œuvre (thèmes centraux, principaux personnages, grandes lignes du récit, etc.) Phèdre est une œuvre phare du classicisme français. Écrite par Jean Racine et présentée pour la première fois en 1677, cette tragédie Le sujet amené met en scène des personnages inspirés de la (contextualisation et présentation de mythologie grecque et propose une puissante l’œuvre) réflexion sur la nature irrésistible du désir. Au cœur de la pièce se trouvent le personnage de - Le courant Phèdre, qui est l’épouse de Thésée, roi - L’auteur - L’année de publication d’Athènes, et le personnage d’Hippolyte, qui est - Le genre littéraire le fils de Thésée. Dès l’ouverture de la pièce, - Le contenu de l’œuvre Phèdre nous apparaît en agonie, prête à mourir, car elle aime son beau-fils Hippolyte. Criminel, son amour lui paraît ainsi inavouable. Cependant, Phèdre refuse de voir dans ce désir incestueux l’œuvre de sa propre volonté. I) Le sujet amené N.B. : Il est important de rédiger un texte uni, dans lequel les éléments exigés sont présentés de manière fluide. → Évitez la « liste d’épicerie », où les éléments exigés sont introduits l’un à la suite de l’autre de manière discontinue. Tâchez également d’éviter les informations superflues et les affirmations trop générales ou trop vagues. Affirmations à éviter : « Depuis le début des temps…» « L’être humain a toujours été fasciné par… ». → L’introduction doit être courte (≈ 150 mots), fluide, et aller droit au but. II) Le sujet posé Dans cette deuxième partie de l’introduction, vous devez poser le sujet de votre analyse. Rappel : le sujet de l’analyse se trouve toujours dans la consigne qui vous est donnée. Par exemple… Consigne : « Montrez comment Phèdre, dans son aveu à Œnone, se dit à la fois innocente et coupable. » Sujet : « Dans son aveu à Œnone, Phèdre se dit à la fois innocente et coupable. » → Encore ici, le sujet doit être intégré dans le corps du texte de manière fluide. (Il est possible, et même souvent préférable, de reformuler le sujet.) Phèdre est une œuvre phare du classicisme français. Écrite par Jean Racine et présentée pour la première fois en 1677, cette tragédie met en Le sujet amené et scène des personnages inspirés de la mythologie le sujet posé grecque et propose une puissante réflexion sur la nature irrésistible du désir. Au cœur de la pièce se - Sujet amené trouvent le personnage de Phèdre, qui est l’épouse - Sujet posé de Thésée, roi d’Athènes, et le personnage d’Hippolyte, qui est le fils de Thésée. Dès le début de la pièce, Phèdre nous apparaît en agonie, prête à mourir, car elle aime son beau-fils Hippolyte. Criminel, son amour lui paraît ainsi inavouable. Cependant, Phèdre refuse de voir dans ce désir incestueux l’œuvre de sa propre volonté. De manière contradictoire, en effet, elle se dit à la fois coupable et innocente. III) Le sujet divisé Dans cette troisième et dernière partie de l’introduction, vous devez résumer les deux idées principales que vous développerez dans votre texte. → Le passage que vous analyserez doit obligatoirement être précisé à quelque part dans votre introduction. Rappel : les deux idées principales doivent être en lien direct avec le sujet. Lorsque le sujet qui vous est proposé inclut déjà les deux idées principales, vous devez préciser l’ordre dans lequel ces deux idées seront abordées et les passages de l’œuvre que vous analyserez. Dans de tels cas, il faut éviter de simplement répéter le sujet posé. Phèdre est une œuvre phare du classicisme français. Écrite par Jean Racine et présentée pour la première fois en 1677, cette tragédie met en scène des personnages inspirés de la mythologie grecque et L’introduction propose une puissante réflexion sur la nature complète irrésistible du désir. Au cœur de la pièce se trouvent le personnage de Phèdre, qui est l’épouse de Thésée, - Sujet amené roi d’Athènes, et le personnage d’Hippolyte, qui est le - Sujet posé fils de Thésée. Dès le début de la pièce, Phèdre nous - Sujet divisé apparaît en agonie, prête à mourir, car elle aime son beau-fils, Hippolyte. Criminel, son amour lui paraît ainsi inavouable. Cependant, Phèdre refuse de voir dans ce désir incestueux l’œuvre de sa propre volonté. De manière contradictoire, en effet, elle se dit à la fois coupable et innocente. Le texte qui suit analysera cette position ambivalente de Phèdre en examinant la culpabilité et l’innocence qu’elle exprime dans son aveu à Œnone. 148 mots L’introduction I. Sujet amené Contextualisation et présentation de l’œuvre analysée. II. Sujet posé Énonciation du sujet de l’analyse. III. Sujet divisé Présentation des idées principales des paragraphes. La conclusion (≈100 mots) La conclusion est la partie la plus courte de votre texte. Elle sert principalement à rappeler le sujet et les idées principales que vous avez défendus dans votre analyse. Elle comporte trois parties : I) Le rappel du sujet II) La synthèse III) L’ouverture I) Le rappel du sujet (1-2 phrases) Cette première partie rappelle, en le reformulant, le sujet qui a été à l’étude. « Au fil de notre analyse, on a pu constater que Phèdre, dans son aveu à Œnone, ne se trouve ni tout à fait innocente, ni tout à fait coupable. » N.B. : → Vous devez reformuler le sujet. (Ne pas réécrire le sujet de la consigne mot pour mot.) → Vous devez mentionner l’œuvre ou l’extrait à l’étude. II) La synthèse (2-3 phrases) Cette deuxième partie fait la synthèse de vos idées principales tout en les rapportant aux éléments que vous avez analysés dans le texte. Il s’agit d’un résumé, donc soyez brefs. « Tandis que son innocence apparaît très clairement dans la métaphore du poison qu’elle emploie pour décrire son amour, son sentiment de culpabilité se signale quant à lui dans le langage hyperbolique dont elle fait usage. » → Encore ici : vous devez reformuler vos idées principales et ne pas simplement répéter la première phrase de chacun de vos paragraphes de III) L’ouverture (1-2 phrases) Cette dernière partie clôt votre texte. Elle consiste à « ouvrir » la discussion sur une nouvelle piste d’analyse ou de réflexion. Il s’agit donc de faire un lien avec un autre sujet ou un autre thème qui aurait pu être abordé dans l’analyse. Vous pouvez faire preuve d’originalité dans cette partie. « Il aurait d’ailleurs été possible de repérer cette même ambiguïté chez Hippolyte qui, lui aussi, est déchiré par sa situation amoureuse tout au long de la pièce. » Au fil de notre analyse, on a pu constater que Phèdre, dans son aveu à La conclusion Œnone, ne se considère ni tout à fait innocente, ni tout à fait coupable. - Le rappel du Tandis que son innocence apparaît sujet très clairement dans la métaphore du - La synthèse poison qu’elle emploie pour décrire - L’ouverture son amour, son sentiment de culpabilité se signale quant à lui dans le langage hyperbolique dont elle fait usage. Il aurait d’ailleurs été possible de repérer cette même ambiguïté chez Hippolyte qui, lui aussi, est déchiré par sa situation amoureuse tout au long de la pièce. 91 mots