Fondements de la Monarchie Française XVIe Siècle - CM PDF
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Ce document présente une introduction aux fondements de la monarchie française au XVIe siècle. Il explore les concepts de "temps modernes", "Ancien Régime" et "absolutisme", soulignant leur importance dans la compréhension de cette période historique.
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FONDEMENTS DE LA MONARCHIE FRANÇAISE AUX TEMPS MODERNES LE XVI SIÈCLE, DE L’AVÈNEMENT DE FRANÇOIS IER À L’ÉDIT DE NANTES (1515-1598) E I. « Temps modernes », « Ancien Régime », « Absolutisme » : trois notions à circonscrire et interroger (introduction) A. Les T...
FONDEMENTS DE LA MONARCHIE FRANÇAISE AUX TEMPS MODERNES LE XVI SIÈCLE, DE L’AVÈNEMENT DE FRANÇOIS IER À L’ÉDIT DE NANTES (1515-1598) E I. « Temps modernes », « Ancien Régime », « Absolutisme » : trois notions à circonscrire et interroger (introduction) A. Les Temps modernes : conscience et réalité d’une ère nouvelle Les historiens divisent traditionnellement l’histoire en quatre grandes périodes. Les Temps modernes s’étendent ainsi de la fin du Moyen Âge au début de l’ère contemporaine et correspondent aux trois siècles qui vont de la prise de Constantinople par les Turcs ottomans en 1453 ou des débuts de la présence européenne sur le continent américain en 1492 au début du XIXe siècle, 1804 avec le début du Premier Empire, voire 1814 avec l’abdication de Napoléon, la fin de l’Empire et le début de la Restauration. La pertinence de ces découpages est souvent questionnée, mais elle reste un format d’analyse et d’étude. Il faut surtout s’interroger sur la notion même de Temps modernes et la manière dont elle fournit un outil de compréhension des XVIe-XVIIe-XVIIIe siècles. On a parfois considéré que l’époque moderne se distinguait par : - l’acte de naissance de l’individu (Jules Michelet) - la phase d’accumulation primitive de capital ayant permis le décollage économique de la fin du XVIIIe siècle - la fin du XVe siècle a été perçue comme le début d’un processus de longue durée permettant la mise en connexion du monde, dans ses versants économiques, culturels et politiques. Surtout, la notion de « modernité » n’est pas une pure création conceptuelle des historiens, elle correspond à une réalité historique. En effet, l’adjectif « moderne » a souvent le sens d’« actuel », de « récent », désignant une disposition d’esprit particulière à l’égard du temps, la conscience de vivre des événements inédits. Justement, les hommes et les femmes des Temps modernes avaient cette conscience, pour une partie d’entre eux. Ainsi, le chroniqueur lombard installé à Séville Pierre Martyr d’Anghiera forge le concept de « nouveau monde » avec l’expression latine d’orbis novus dès 1494 pour désigner les terres nouvelles atteintes par les Européens au-delà de l’océan Atlantique. Charles Perrault, quant à lui, compare « le siècle de Louis XIV au beau siècle d’Auguste ». Pour les deux auteurs s’opère un double mouvement de conscience de l’inédit et de réinvestissement d’un outillage intellectuel plus ancien, ce qui aboutit à une situation paradoxale : lorsque le XVIIIe siècle disparaît avec la Révolution française, beaucoup de structures économiques, sociales et politiques semblent encore héritées du Moyen Âge, mais leur signification semble avoir disparu ou beaucoup évolué. C’est ce que nous allons tenter de comprendre au cours de ce semestre. B. Absolutisme et Ancien Régime : des anachronismes ? C’est d’ailleurs ainsi qu’il faut comprendre les termes d’« Ancien Régime » et d’ « absolutisme », deux notions inventées après que le régime politique qu’elles sont censées 1 désigner et définir. L’absolutisme est un mot qui apparaît à la fin de la Révolution française, sans doute en 1797 sous la plume de Chateaubriand, mais on le voit être utilisé seulement à partir de 1830 en anglais et il n’entre dans le dictionnaire Littré (et donc le langage courant) que dans la seconde moitié du XIXe siècle. Dans son édition de 1877, le Littré indique « système de gouvernement où le pouvoir est absolu. Néologisme ». Cette invention tardive est destinée à critiquer la forme absolue du pouvoir des rois des XVIe-XVIIIe siècles pour en faire un système politique, voire une doctrine, alors qu’il ne s’agissait que de l’exercice d’un pouvoir « ab-solutus », c’est-à-dire sans lien, ce qui signifie que le roi de France n’était responsable devant aucune instance humaine, uniquement devant Dieu étant donné qu’il s’agissait d’une monarchie absolue de droit divin. Cela ne signifiait pas qu’il n’avait ni devoirs ni limites à l’exercice de son autorité. Dans le même ordre d’idée, la notion d’Ancien Régime a été forgée a posteriori, à l’aune d’un nouveau régime, celui de la République, de la démocratie et du libéralisme pour lequel les Temps modernes constituaient un repoussoir, synonyme d’arbitraire, de despotisme, voire de tyrannie. Mais comme le souligne l’historien Denis Richet en 1973 dans La France moderne. L’esprit des institutions : « Définir un régime par ce qu’en ont tardivement écrit et pensé ses fossoyeurs, nous exposerait à des dangers insurmontables ». Par conséquent, il s’agira de comprendre la nature de ce pouvoir et, surtout d’envisager la réalité de son exercice et de la vie quotidienne des sujets du roi de France. Peut- être que Louis XIV est celui qui a le mieux défini la nature de l’autorité qu’il exerçait sur son royaume dans ses Mémoires : « Voilà ce que je pourrais faire, voici ce dont je me contenterai ». Nous devons donc établir la distance entre l’utopie politique et son application sur le terrain. Alexis de Tocqueville écrivait dès 1856 dans L’Ancien régime et la Révolution : « L’Ancien Régime est là tout entier : une règle rigide, une pratique molle. Tel est son caractère ». II. Évolution du territoire du royaume de France et édification progressive d’un État moderne au XVIe siècle Parmi les éléments de cette application concrète figure l’élément clé qu’est la maîtrise du territoire. Il ne peut y avoir de pouvoir sans réflexion sur le territoire : la conquête, l’inscription du pouvoir, sa gestion, la collecte de l’impôt, le contrôle, la justice… A. L’héritage médiéval 1. Du partage de Verdun de 843 à la naissance de la Francie occidentale En 843, le traité de Verdun a partagé l’empire de Charlemagne en trois royaumes. En effet, selon la coutume franque, à la mort du roi, le royaume devait être partagé entre ses héritiers, comme une simple propriété privée (contrairement au droit de primogéniture qui fit loi ensuite). En juin 842, au terme d’un long conflit, les trois petits-fils de Charlemagne, Lothaire, Louis et Charles, acceptent le principe d’un partage en trois lots de l’immense empire. À cet effet, 120 « experts » travaillent pendant plus d’un an pour définir les limites de chacun. Le but était d’équilibrer les parts de chacun des héritiers afin de leur composer un 2 territoire produisant à la fois des céréales, des fourrages pour les bestiaux, de l’herbe pour les moutons, des fruits. Le plus à l’ouest de ces royaumes, la Francie, était délimitée par quatre fleuves : l’Escaut, la Meuse, la Saône et le Rhône. Au-delà s’est formé l’ensemble de terres du Saint-Empire-Romain-Germanique, appartenant à Lothaire, qui garde le titre d’empereur, au centre, et à Louis le Germanique plus à l’est (Francie orientale). C’est Charles le Chauve qui reçut la Francie occidentale, d’une superficie d’environ 400 000 km². 2. De Hugues Capet à la fin du XVe siècle : du rex francorum au rex Franciae 3 Le royaume est formé de deux entités territoriales de nature différente : le domaine et les fiefs indépendants, comme la Flandre, l’Aquitaine ou la Bourgogne, aux mains de familles très puissantes (ducs). Certes, le roi domine la pyramide des grands seigneurs qui doivent lui prêter hommage, mais ces derniers se sentent assez forts pour le choisir eux-mêmes. La monarchie est donc élective et non héréditaire jusqu’à Hugues Capet. Ainsi, le 3 juillet 987, lorsque les grands vassaux du royaume élisent Hugues Capet comme roi des Francs, son autorité apparaît alors bien faible au sein du royaume. Certes, Hugues Capet descend d’une puissante famille qui a déjà donné deux rois au pays, mais son domaine se réduit à des terres éparses qu’il a du mal à parcourir et il se heurte aux prérogatives de nombreux seigneurs locaux. La date de 987 est une date capitale dans l’histoire de France. Elle marque, en effet, l’installation au pouvoir de la dynastie des Capétiens qui, pendant plus de huit cents ans, par la diplomatie, les mariages ou les guerres, construisent la France, dynastie dont l’héritage est toujours revendiqué à la fin du XVIIIe siècle (le lys, le nom de famille – Lors de son procès, Louis XVI est appelé par son nom qui est Louis Capet). À la fin du XIIe siècle, le roi le plus riche seigneur du royaume. Il peut s’appuyer sur un trésor lui permettant d’entretenir une armée et une administration de plus en plus nombreuses. Aux XIIe et XIIIe siècles, sous l’action de Philippe Auguste, de saint Louis et de Philippe le Bel, cette administration devient de plus en plus efficace. Ainsi, le rex francorum (roi des Francs) devient le rex Franciae (roi de France), c’est-à-dire que le roi exerce son pouvoir non plus sur un peuple, mais sur un espace géographique. B. Domaine royal et royaume : la double base territoriale de la monarchie française qui s’affirme au XVIe siècle 1. La famille royale et le domaine Le domaine royal est l’ensemble des terres sur lesquelles le roi dispose d’un pouvoir réel, tout comme les droits auxquels ces terres donnent accès. Il regroupe les villages, les forêts, les vignes, les moulins, mais aussi les péages et les droits de justice qui sont la propriété 4 directe du roi et qui lui procurent les revenus nécessaires à l’entretien de sa famille et de tous ceux qui sont à son service. Relèvent donc du domaine royal : - les biens fonciers familiaux hérités - les droits sur des terres, comme les lods et ventes prélevés sur les ventes et les héritages dans l’ensemble du royaume - les droits caractéristiques du pouvoir royal, appelés droits régaliens : dire la loi, rendre la justice, battre la monnaie, faire la guerre et la paix. La monarchie française repose donc sur une double base : l’une de type féodal, le domaine qui associe famille et possessions, l’autre de type étatique qui les dissocie au profit d’une notion supérieure, le royaume, même si dans les faits comme dans le droit l’un et l’autre sont héréditaires. Cet aspect territorial constitue la base à partir de laquelle le pouvoir royal s’est édifié et il fut l’objet d’une véritable stratégie, particulièrement accentuée à partir de la fin du XVe siècle. 2. Les stratégies de rassemblement des terres Le noyau primitif des terres capétiennes se situait entre l’Oise et la Loire et la puissance du domaine relevait alors moins de son étendue que de sa prospérité économique. L’avantage du domaine royal des Capétiens est qu’il se rassemblait autour de Paris, alors l’une des villes les plus grandes d’Occident. Il bénéficie alors de l’essor des échanges économiques. D’autre part, les campagnes alentour sont des terres à blé particulièrement prospères. Les rois de France ont largement étendu leur territoire, notamment grâce à Louis XI et aux Valois. L’extension s’est largement portée vers l’Est, pour tenter de détruire la limite des quatre rivières imposée par le traité de Verdun. À la fin du XVe siècle, les acquisitions les plus récentes sont : 5 - Bourgogne et Picardie en 1477 - Provence, Maine, Anjou en 1481 - Bretagne apportée sous la contrainte d’une intervention militaire par la duchesse Anne à son premier époux, Charles VIII en 1491 Mais la menace pour le domaine royal peut aussi venir de la famille elle-même : des rameaux de la lignée royale qui ne peuvent accéder au trône tant qu’il reste un mâle dans la branche aînée, se sont constitués des ensembles territoriaux et mènent des politiques indépendantes, parfois hostiles. Par exemple, Charles de Bourbon, pourtant nommé connétable par François Ier, le trahit au profit de Charles Quint en 1525. Après sa mort, ses biens sont confisqués à ses héritiers : l’énorme ensemble de la Marche, de l’Auvergne, du Bourbonnais, du Forez, du Beaujolais et de la Dombes entre dans les possessions royales en 1532. Autre exemple avec la branche cadette des Bourbon : elle détient le comté de Vendôme. Deux lignages collatéraux des Valois dont l’aîné occupe le trône depuis Philippe VI (1328-1350), possèdent l’un les duchés de Valois et d’Orléans, l’autre, le comté d’Angoulême. Les hasards biologiques, associés à une politique matrimoniale systématique, les adjoignent peu à peu au domaine. À la mort de Charles VIII en 1498, la branche aînée des Valois s’éteint et la couronne passe au premier lignage collatéral : Louis d’Orléans devient Louis XII, ses terres sont alors réunies au domaine. Plus encore, avec l’accord du pape, il répudie sa femme avec laquelle il ne parvenait pas à avoir d’enfant pour épouser Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII. Avec cette union, le duché de Bretagne est maintenu dans le royaume et il y entre définitivement en 1532. De ce mariage ne naissent que deux filles. Ainsi, à la mort d’Anne en 1514, il prend une troisième épouse, mais meurt peu après sans héritier. La couronne passe alors au deuxième lignage collatéral : François d’Angoulême devient roi, accession confortée par l’alliance du jeune homme avec la fille de Louis XII, Claude de France. Cette fois-ci, le couple royal donne naissance à un garçon qui survit et succède à François Ier en 1547. Un nouvel élargissement décisif a lieu au tournant du siècle. Lorsque Henri III meurt en 1589, le dernier lignage des Valois s’éteint : il faut donc passer à une nouvelle branche de la lignée capétienne en respectant la règle de la primogéniture mâle. Henri de Bourbon est bien l’aîné des héritiers des Bourbon, issus du dernier fils de Saint Louis, et il est aussi roi de Navarre par sa mère Jeanne d’Albret ce qui le rend possesseur d’un ensemble de terres qui s’étend des Pyrénées jusqu’au rebord du Massif Central. Comme pour la Bretagne, le rattachement au domaine est un processus long qui ne s’achève qu’en 1607. Elles en gardent des assemblées représentatives et la population ne se soumet réellement au trône de France qu’après une expédition militaire du jeune Louis XIII en 1620. Sans héritier légitime, Henri IV fait annuler son mariage avec Marguerite de Valois, sœur d’Henri III, et épouse Marie de Médicis, avec laquelle il a de nombreux enfants et assure la continuité de la couronne. À sa mort, comme à celle de chacun de ses successeurs jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, il y a toujours un hériter direct, même s’il est souvent trop jeune pour exercer le pouvoir lui-même et qu’une période de régence est nécessaire. Tous portent désormais le double titre de roi de France et de Navarre. 6 Cette longue phase de rassemblement des terres est passée par diverses stratégies : mariages, héritages, conquêtes, achats. Mais elle a fini par couper de plus en plus la grande noblesse alliée à la famille royale des bases territoriales de son pouvoir, c’est-à-dire de ses fiefs. Dans le même temps, le statut du domaine a été modifié : l’ordonnance de Moulins, promulguée en février 1566, établit son inaliénabilité. Seuls peuvent en être détachés à titre temporaire des terres et des droits qui assurent à des cadets du roi et à leur famille un revenu digne de leur rang (ce qu’on appelle les apanages) ou bien qui servent de garantie à des créanciers (les engagements). Ce principe d’inaliénabilité a d’abord été établi pour faire face à d’éventuelles revendications extérieures, mais il alimente peu à peu une confusion entre domaine et royaume. Il perme ainsi au pouvoir royal d’emprunter plus largement et ensuite préparer une extension du prélèvement de l’impôt. Mais à la fin du XVIIIe siècle, le royaume de France reste un ensemble de terres dont le statut hétérogène traduit la diversité des conditions et des dates de rattachement. Un roi domine cet ensemble et en forge l’unité mais cette unité est complexe d’un point de vue administratif. C. Le cas des guerres d’Italie L’engagement des souverains français dans plusieurs guerres en Italie peut sembler étrange au regard de ce que nous venons d’évoquer. La France s’engage dans 11 guerres d’Italie entre 1494 et le traité du Cateau-Cambrésis signé en 1559. Dans ces conflits extérieurs, la conception familiale a toujours prévalu, celle de la revendication des héritages : le royaume de Naples d’abord, le duché de Milan ensuite. 7 Royaume de Naples 1494-1504 : - Tout commence avec le roi de France Charles VIII. Le fils et successeur de Louis XI décide, sitôt majeur, de faire valoir de vagues droits familiaux sur le royaume de Naples. Il traverse les Alpes le 25 janvier 1494 à la tête de 30 000 hommes et fait une entrée triomphale à Naples, costumé en empereur byzantin. Il se heurte ici aux ambitions espagnoles et son expédition est un échec politique autant que diplomatique. - Louis XII partit également à la conquête de l’Italie, visant Naples mais aussi Milan, au nom de sa grand-mère Valentine Visconti. Dès 1499, il entre à Milan à la tête de ses troupes, puis marche sur Naples. Il parvient à conquérir Milan pour ensuite partir sur Naples. - Mais en 1503, les Espagnols reprennent l'offensive et infligent aux Français plusieurs défaites, à Cérignole et Garigliano, où s'illustre le chevalier Bayard. Le royaume de Naples est définitivement perdu en 1504. Duché de Milan 1504-1559 : Au nom de liens avec la famille ducale des Visconti. L’échec est net dès 1529 (traité de Cambrai) et confirmé 30 ans plus tard par le traité du Cateau-Cambrésis. 8 9 Ces guerres ont un effet contradictoire. D’un côté des avancées sur des territoires contigus au royaume et exposés au passage des armées : la Bresse, le Bugey, le Valromey, le pays de Gex sont pris au duché de Savoie en 1535 (annexions confirmées par une nouvelle guerre en 1601) et les trois évêchés de Metz, Toul et Verdun sont pris au Saint-Empire Romain Germanique en 1552 (confirmés seulement en 1648). D’un autre côté, elles ont fait naître une rivalité durable entre la France et le Saint-Empire, entre les Valois et les Habsbourg dont les deux branches sont séparées mais présentes de part et d’autre des frontières du royaume de France à l’exception du sud-est : les possessions des Habsbourg de Vienne à l’est, celles des Habsbourg de Madrid au nord, au centre-est et au sud. Pour l’ensemble du XVIe siècle, le royaume de France se trouve donc contenu et cela a une incidence forte sur les modes d’affirmation de leur souveraineté que les souverains français du XVIe siècle choisiront. Exemple de Chambord et de la surcompensation idéologique : 10 11 Débutés en septembre 1519, les travaux se sont étalés sur près de 20 ans. 1800 ouvriers y travaillent dans les années 1520. Ils sont beaucoup moins après Pavie en 1525 : la défaite et la captivité du roi en 1525-1526, les difficultés financières de l’État royal aussi, arrêtèrent provisoirement le chantier. Le projet initial fut largement remanié. La salamandre de François Ier et couronnée de la couronne impériale de Charles Quint (voir aussi la galerie François Ier à Fontainebleau). 12 13