Valeur, monnaie et inflation - Chapitre 1

La valeur d'usage mesure l'utilité d'un bien pour un individu, tandis que la valeur d'échange mesure sa capacité à être échangé contre d'autres biens.

Le paradoxe de l'eau et des diamants montre qu'un bien ayant une grande valeur d'usage (comme l'eau) peut avoir une faible valeur d'échange, alors qu'un bien peu utile (comme le diamant) peut avoir une valeur d'échange élevée.

Les classiques (Smith, Ricardo) pensent que la quantité de travail nécessaire pour produire un bien détermine sa valeur d'échange. Plus un bien est difficile à produire, plus il demande de travail et plus sa valeur d'échange est élevée.

Les marginalistes (Jevons, Menger, Walras) considèrent la valeur d'un bien comme proportionnelle à son utilité marginale. L'utilité marginale est le supplément d'utilité apporté par la consommation d'une unité supplémentaire de ce bien.

L'agent économique rationnel, selon les néoclassiques, maximise son utilité totale en consommant les biens dont les prix sont proportionnels à leurs utilités marginales. Les prix reflètent ainsi la rareté relative des biens.

La monnaie remplit trois fonctions : 1) unité de compte (mesure de la valeur), 2) intermédiaire des échanges (moyen de paiement) et 3) réserve de valeur (conservation du pouvoir d'achat).

Le troc est un système d'échange direct de biens et services sans utiliser de monnaie. Il est lourd à mettre en place car il nécessite de trouver un partenaire avec des intentions symétriques et de définir des prix relatifs pour chaque échange.

L'inconvertibilité signifie que les billets de monnaie ne peuvent pas être échangés contre une quantité fixe d'or ou d'argent. Les billets ont un cours légal, ce qui signifie qu'ils sont acceptés comme mode de paiement légal dans un territoire donné.

La monnaie scripturale est une monnaie détenue sur des comptes bancaires, représentée par des écritures comptables. Elle est la forme de monnaie dominante dans les économies modernes et se distingue des billets et des pièces de monnaie.

Un agrégat monétaire mesure la quantité de monnaie en circulation dans une économie, en incluant différents types de monnaie : M1 (monnaie fiduciaire et monnaie scripturale), M2 (M1 + dépôts à terme), et M3 (M2 + certains actifs financiers).

La base monétaire (M0) est l'ensemble de la monnaie émise par la banque centrale, incluant les billets et pièces en circulation, ainsi que les réserves des banques commerciales auprès de la banque centrale. Elle est considérée comme la source première de la monnaie.

La théorie des réserves fractionnaires a été remplacée par la notion de « crédits font les dépôts ». C’est le système bancaire qui crée de la monnaie en accordant des crédits. Chaque crédit octroyé augmente la masse monétaire.

La banque centrale est responsable de gérer la masse monétaire et de contrôler son évolution. Elle utilise des outils de politique monétaire, comme le taux d’intérêt directeur, pour influencer la création monétaire et l’inflation.

La Banque Centrale Européenne (BCE) est l'institution responsable de la politique monétaire dans la zone euro. Elle fixe le taux d'intérêt directeur et gère la masse ...

Le ratio prudentiel est un pourcentage des encours bancaires que les banques commerciales doivent déposer auprès de la banque centrale. Il est utilisé pour limiter le risque de faillite bancaire et pour contrôler la création de monnaie.

L'inflation est une augmentation continue et durable du niveau général des prix des biens et des services. C'est un phénomène courant dans les économies modernes.

La désinflation est un ralentissement de l'augmentation des prix. Les prix continuent d'augmenter, mais à un rythme plus lent qu'auparavant.

La déflation est une baisse du niveau général des prix des biens et des services. C'est une situation défavorable pour l'économie car elle peut entraîner une baisse de l'investissement et du chômage.

Les valeurs nominales sont exprimées en monnaie courante, tandis que les valeurs réelles sont corrigées de l'inflation, permettant de comparer les valeurs dans le temps et entre les économies.

L'inflation par la demande survient lorsque la demande globale est supérieure à l'offre, entraînant une hausse des prix. Cela peut résulter d'une croissance économique forte ou d'une augmentation des dépenses publiques.

L'inflation par les coûts survient lorsque les coûts de production des entreprises augmentent, entraînant une hausse des prix. Cela peut être dû à une augmentation des salaires, des matières premières ou des taxes.

L'inflation par la monnaie survient lorsque la banque centrale augmente la masse monétaire en circulation. La création de monnaie supplémentaire peut entraîner une baisse de la valeur de la monnaie et une hausse des prix.

L'hyperinflation est un phénomène extrême d'inflation où les prix augmentent de manière incontrôlée et rapide. Cela conduit à une perte de confiance dans la monnaie et à une grave perturbation de l'économie.

L'inflation peut avoir des conséquences négatives sur l'économie, notamment en pénalisant les créanciers et les titulaires de revenus fixes, en freinant l'investissement et en augmentant les incertitudes économiques.

La déflation est une situation défavorable car elle peut entraîner une baisse de l'investissement et du chômage en raison de la baisse des prix anticipée qui incite les consommateurs à retarder leurs achats et les entreprises à réduire leurs activités.

Le taux d’intérêt directeur est le taux d'intérêt auquel la banque centrale prête de la monnaie aux banques commerciales. C'est un outil clé de la politique monétaire, qui permet de contrôler la création de monnaie et l'inflation.

La politique monétaire est l'ensemble des actions mises en œuvre par la banque centrale pour gérer la masse monétaire et l'inflation. Elle utilise des outils comme le taux d'intérêt directeur et les réserves obligatoires.

Le choc d'inflation post-Covid est une période de hausse des prix consécutive à la pandémie, due à une combinaison de facteurs tels que la réouverture des frontières, la reprise de la demande et les perturbations des chaînes d'approvisionnement.

L'effet de base est un phénomène qui peut influencer l'inflation mesurée. Si les prix ont fortement baissé l'année précédente, l'inflation de l'année en cours paraîtra plus importante, même si les prix augmentent peu.

L'assouplissement quantitatif (quantitative easing) est une politique monétaire qui consiste pour la banque centrale à injecter des liquidités dans l'économie en achetant des actifs financiers, comme les bons du Trésor. Cela peut aider à réduire les taux d'intérêt et à stimuler l'investissement.

Le crédit crunch est une situation où les banques hésitent à prêter de l'argent aux entreprises en raison de risques économiques ou financiers accrus. Cela peut freiner l'investissement et la croissance économique.

Les effets de la guerre en Ukraine sur l'inflation sont importants. La guerre a provoqué des perturbations des chaînes d'approvisionnement, des sanctions contre la Russie, et une hausse des prix de l'énergie.