Axe 1 thème 4

Usage sociaux et politiques du patrimoine

• Le patrimoine est une construction sociale qui fonde une identité collective.
• La conservation du patrimoine répond à des enjeux sociaux et politiques.
• Les musées ont une mission éducative et sociale, créant du lien social et un sentiment d'identité commune.
• Les États entretiennent leur patrimoine à travers les musées.
• Le patrimoine est un instrument politique et diplomatique, utilisé lors de réceptions de chefs d'État étrangers dans des lieux historiques.
• Ces réceptions visent à accroître le soft power et à conclure des accords commerciaux.
• L'usage social du patrimoine est son utilisation par un État pour la cohésion et l'unité nationales, notamment par des actions éducatives.
• L'usage politique du patrimoine est son utilisation diplomatique pour des partenariats culturels et des accords commerciaux, démontrant le soft power d'un État.

Réaménager la mémoire : Les usages de Versailles de l'Empire à nos jours

• Versailles a été un musée d'histoire, un lieu de réception présidentielle, un lieu de signature de traités de paix, et un lieu de la vie parlementaire.
• Depuis la Révolution française, Versailles a été le théâtre d'événements liés à l'histoire de France, certains glorieux, d'autres humiliants.
• D'un pavillon de chasse sous Louis XIII à une résidence royale sous Louis XIV, Versailles est devenu un lieu politique célébrant la naissance de l'Empire allemand et la fin de la Seconde Guerre mondiale.
• Sous la Troisième République, Versailles a accueilli l'élection des présidents et les rassemblements des députés et des sénateurs.
• Depuis 2008, le président peut réunir le congrès à Versailles pour son discours de politique générale.
• Le rayonnement de Versailles est un atout de la politique intérieure, incarnant la culture française.
• Versailles est un outil de rayonnement international, accueillant des visiteurs étrangers et organisant des sommets internationaux.
• Versailles est un symbole patrimonial national et international, accueillant 8 millions de visiteurs, servant de musée, de lieu de conservation et d'exposition d'art contemporain.

Conflit de patrimoine : Les frises du Parthénon depuis le 19e siècle

• Les frises du Parthénon, ou frises panathénées, représentent la procession athénienne en l'honneur d'Athéna.
• Cette frise de 160 m décorait le temple du Parthénon et témoigne de la puissance d'Athènes.
• Une partie de cette frise a été emportée en Angleterre par Lord Elgin au XIXe siècle et est conservée au British Museum.
• La Grèce réclame en vain la restitution de l'œuvre depuis plus de 200 ans, soulevant des questions sur la propriété patrimoniale.

Patrimoine comme enjeu géopolitique

• Le conflit entre la Grèce et l'Angleterre concerne la restitution des frises du Parthénon, conservées au British Museum.
• La Grèce restaure le temple du Parthénon et dispose d'un musée pour conserver les frises.
• Lord Elgin a emporté plus de la moitié de l'œuvre en Angleterre, puis l'a vendue au British Museum.
• Le gouvernement anglais rejette les demandes de restitution, arguant que les Grecs ne peuvent pas conserver l'œuvre et qu'elle appartient au patrimoine mondial.
• En 2008, le dialogue est resté bloqué, les Grecs insistant sur le retour de l'œuvre et les Britanniques sur son statut de patrimoine mondial.
• Rendre les marbres à la Grèce pourrait poser des questions de propriété du patrimoine à grande échelle.
• Le comité britannique pour la restitution des marbres du Parthénon milite pour leur retour, mais sans succès.
• En 2017, la Grèce a porté l'affaire devant le Parlement européen.
• En 2019, le gouvernement britannique semblait favorable à une incinération des marbres.
• La Grèce n'est pas soutenue par l'Union européenne.
• Ce conflit oppose deux États membres de l'UE avec des arguments respectifs.
• La Grèce avance un droit de retour des pièces appartenant à un ensemble architectural de sa capitale.
• La Grande-Bretagne refuse de se séparer des pièces qui contribuent à la célébrité du British Museum.
• Ce conflit illustre la valeur identitaire de certains biens culturels et soulève la question de la restitution des œuvres d'art africain.
• Le label patrimoine mondial justifie-t-il que les œuvres soient séparées de leur pays d'origine ?
• Les anciennes puissances coloniales font valoir leur expertise en matière de conservation et leur valeur d'expansion culturelle.
• Le président Macron travaille à la restitution d'œuvres, s'orientant vers une recomposition des localisations patrimoniales.