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Les traités de Westphalie (1648)

• Les traités de paix de Westphalie mettent fin à la guerre de Trente Ans, qui a débuté en 1618 dans le Saint-Empire avant de s'étendre à d'autres pays européens.
• Initialement, le conflit opposait des princes protestants à l'empereur catholique, mais il s'agissait aussi d'un conflit de pouvoir.
• L'entrée en guerre d'autres États renforce la dimension religieuse de la guerre.
• Dès 1643, deux congrès se tiennent à Osnabrück et à Münster pour négocier les conditions d'une paix générale.
• Bien que les combats se poursuivent, les diplomates parviennent finalement à la paix de Westphalie, dont les deux traités sont signés en 1648.
• Les traités instaurent une paix religieuse au sein du Saint-Empire et sont accompagnés d'accords multilatéraux.
• La France et la Suède obtiennent des territoires, tandis que l'Espagne doit reconnaître l'indépendance des Provinces-Unies.
• La démobilisation des armées est célébrée par les populations en raison des souffrances causées par la guerre.
• La guerre franco-espagnole se poursuit jusqu'en 1659, et des troubles éclatent en France, témoignant du rejet de l'effort de guerre imposé par le pouvoir depuis 1635.
• De nombreux spécialistes des relations internationales considèrent ces traités comme l'origine d'un nouvel ordre géopolitique, dit westphalien.
• Il repose sur l'affirmation de la souveraineté intérieure et extérieure des États, qui doivent avant tout garantir la sécurité de leur population.
• Ainsi, une paix armée se construit, chaque État veillant à se préparer au prochain conflit et à maintenir l'équilibre des puissances.

Les actions de l'ONU (1997-2006)

• Depuis les années 1990, l'ONU peut jouer un rôle actif dans la sécurité collective.
• Pendant la guerre froide, le Conseil de sécurité de l'ONU était paralysé par l'opposition entre les États-Unis et l'URSS, limitant le nombre de missions de paix.
• Avec la fin de la guerre froide et une posture plus multilatéraliste de l'hyperpuissance américaine (1990-2003), l'ONU peut déployer des opérations de maintien, de rétablissement, d'imposition et de consolidation de la paix.
• L'ONU est le principal acteur des opérations de maintien de la paix de 1997 à 2006.
• Elle intervient dans trois grandes zones de conflit : l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Europe balkanique.
• En 2006, l'ONU déploie 73 500 militaires et 14 000 policiers et personnels civils dans 20 missions (sur 60 dans le monde).
• L'ONU demeure le plus grand contributeur aux opérations de maintien de la paix et s'engage de plus en plus dans des missions hybrides, collaborant avec d'autres acteurs tels que les armées nationales, l'OTAN, des organisations régionales comme l'Union européenne et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest.
• Les actions de l'ONU ont cependant des limites.
• Le Conseil de sécurité est affaibli par la contestation des puissances émergentes contre le droit de veto des membres permanents, renforcée par l'intervention des États-Unis en Irak en 2003 hors du cadre multilatéraliste de l'ONU.
• Les missions hybrides rappellent que l'ONU n'a pas le monopole des opérations de maintien de la paix.
• La paix ne parvient pas à s'imposer dans certains territoires, comme au Kosovo ou dans les territoires occupés de Palestine.