Insuffisance respiratoire chronique

La spirométrie est une technique permettant de mesurer les volumes pulmonaires mobilisables, c'est-à-dire la quantité d'air que les poumons peuvent expirer ou inspirer.

La pléthysmographie et la dilution gazeuse mesurent le volume pulmonaire non mobilisable, ce qui représente l'air restant dans les poumons après une expiration maximale.

Le rapport entre le volume expiratoire maximal en une seconde (VEMS) et la capacité vitale forcée (CVF) peut indiquer un trouble ventilatoire restrictif si la valeur est supérieure à 70%.

Une diminution du VEMS et du CVF en harmonie, sans une augmentation du rapport VEMS/CVF, indique un trouble ventilatoire restrictif.

Une capacité thoracique diminuée peut entraîner une diminution inharmonieuse des volumes mobilisables, ce qui peut être observé en comparant les valeurs pré et post-bronchodilatateur.

La mesure de la capacité pulmonaire totale (CPT) est essentielle pour confirmer un trouble ventilatoire restrictif, car elle permet de différencier une restriction pulmonaire d'une restriction thoracique.

La persistance d'une restriction après l'utilisation de bronchodilatateurs indique un trouble ventilatoire restrictif, car l'effet des bronchodilatateurs est limité lorsqu'il s'agit d'une restriction non obstructive.

L'hypercapnie est définie par une pression partielle d'oxygène dans le sang artériel (PaCO2) supérieure à 45 mmHg.

Une PaCO2 > 45 mmHg est un signe d'hypoventilation alvéolaire, c'est-à-dire que les poumons ne ventilent pas suffisamment le sang en oxygène.

L'alcalose respiratoire compensée par des bicarbonates élevés suggère une hypercapnie chronique.

Une augmentation de la pression artérielle pulmonaire (PAP) ou des résistances vasculaires pulmonaires (RVP) est un signe d'hypertension pulmonaire.

L'hypertension pulmonaire peut être pré-capillaire, post-capillaire ou combinée, selon la localisation de l'augmentation de la pression.

Une dysfonction du ventricule droit peut être un signe d'hypertension pulmonaire.

Une augmentation de la pression artérielle pulmonaire peut causer une insuffisance cardiaque droite et aggraver les symptômes de l'insuffisance respiratoire.

L'échocardiographie est un outil utile pour dépister l'hypertension pulmonaire.

Le cathétérisme cardiaque droit est un examen plus complexe et invasif, rarement nécessaire si l'insuffisance respiratoire est connue.

La radiographie thoracique est un examen utile pour visualiser le parenchyme pulmonaire et rechercher des anomalies.

Une oxygénothérapie de longue durée peut être prise en charge par l'assurance maladie si une deuxième analyse de gaz du sang indique une PO2 inférieure à 60 mmHg à l'état stable.

L'hypercapnie (augmentation du CO2 dans le sang) contre-indique la mise en place d'une oxygénothérapie de longue durée chez cette patiente.

L'arrêt du tabac est recommandé pour tous les patients souffrant d'IRC, quelle que soit la cause de l'IRC.

Une vaccination anti-pneumococcique, anti-grippale et anti-Sars-CoV-2 est recommandée pour les patients atteints d'IRC.

Une activité physique minimale quotidienne est recommandée pour tous les patients atteints de maladies respiratoires chroniques.

Une PaO2 inférieure à 70 mmHg, mesurée en air ambiant au repos et à l’état stable, est considérée comme un indicateur d'insuffisance respiratoire chronique.

La polyglobulie, une augmentation du nombre de globules rouges dans le sang, peut être une conséquence de l'insuffisance respiratoire chronique.

Une PaO2 de 59 mmHg au gaz du sang en AA (air ambiant) indique une insuffisance respiratoire chronique grave.

La cyanose, une coloration bleutée de la peau, est due à une accumulation de l'hémoglobine désoxygénée dans le sang. Elle est visible lorsqu'il y a plus de 5g/dL d'hémoglobine désoxygénée.

L'effet shunt, le shunt vrai fonctionnel et le shunt vrai anatomique ne sont pas les seuls mécanismes à l'origine de l'hypoxémie chronique. D'autres facteurs, comme les atteintes de la diffusion alvéolo-capillaire, peuvent également jouer un rôle.

Les atteintes de la diffusion alvéolo-capillaire, qui affectent le transfert d'oxygène des alvéoles pulmonaires vers le sang, se traduisent par une hypoxémie à l'effort et une hypo ou normocapnie.

Une obstruction vasculaire ou une destruction capillaire pulmonaire importante peuvent limiter le flux sanguin vers les poumons, ce qui peut conduire à un effet espace mort, où l'air ventilé n'est pas efficace pour l'échange gazeux.

En présence d'un effet shunt, l'hypoxémie n'est pas nécessairement associée à une hypercapnie au stade précoce. La capacité de compensation des poumons est souvent suffisante pour maintenir un niveau normal de CO2 dans le sang.

En présence d'un effet shunt, l'on observe généralement une augmentation de la consommation d'oxygène, ce qui nécessite des débits d'oxygène plus importants pour maintenir une saturation en oxygène adéquate.

L'oxygénothérapie de longue durée est un traitement symptomatique de l'IRC qui vise à augmenter la pression partielle d'oxygène dans le sang artériel (PaO2) et à améliorer l'oxygénation des tissus.

L'oxygénothérapie de longue durée est indiquée chez les patients atteints d'IRC obstructives ayant une PaO2 inférieure à 55 mmHg ou une PaO2 inférieure à 60 mmHg associée à une polyglobulie, une insuffisance ventriculaire droite ou une SpO2 moyenne nocturne inférieure à 88%.

L'oxygénothérapie de longue durée est également indiquée chez les patients atteints d'IRC restrictives ayant une PaO2 inférieure à 60 mmHg, à condition que la PCO2 ne soit pas supérieure à 45 mmHg.

La ventilation non invasive (VNI) est un traitement symptomatique de l'IRC qui consiste à aider le patient à respirer en lui fournissant de l'air pressurisé via un masque nasal ou un masque facial.

La VNI permet de traiter l'hypoventilation alvéolaire en augmentant la ventilation minute et en améliorant l'apport d'oxygène aux alvéoles.

L'arrêt du tabac est une mesure essentielle dans le traitement de l'IRC, en particulier chez les patients atteints de BPCO et de certaines maladies pulmonaires interstitielles. Il permet de réduire l'inflammation des voies respiratoires et d'améliorer la fonction pulmonaire.

La réhabilitation respiratoire est un programme multidisciplinaire qui vise à améliorer la condition physique et la qualité de vie des patients atteints d'IRC.

La réhabilitation respiratoire comprend des exercices d'endurance et de force musculaire, ainsi que des conseils en nutrition, en psychologie et en gestion des symptômes.

La prise en charge nutritionnelle des patients atteints d'IRC vise à apporter les nutriments nécessaires pour maintenir une bonne santé et à prévenir les complications nutritionnelles.

La prise en charge psychologique des patients atteints d'IRC est essentielle pour les aider à gérer les émotions, les difficultés de vie et les changements liés à la maladie.