Economie publique - 1re partie. Chap. 1.

L'économie du choix collectif et la notion d'efficience selon Pareto

1. Problématique des choix sociaux : passage des préférences individuelles divergentes à un choix collectif satisfaisant.
2. Mécanismes pour arriver à un choix collectif : problématique des choix sociaux et ouvrage phare de Kenneth Arrow.
3. Relation entre intérêt général et bien commun, en lien avec les réflexions de philosophes politiques.
4. Distinction entre efficience, efficacité et effectivité selon l'économiste.
5. Analyse du choix du consommateur : classement des paniers de biens par ordre de préférence.
6. Hypothèse de transitivité des préférences : nécessaire pour l'analyse du consommateur et des marchés.
7. Théorème du bien-être ou de la main invisible : résultat de l'analyse des échanges néoclassique.
8. Critère de Pareto : si un changement améliore le bien-être de certains individus sans amoindrir celui d'aucun autre, alors ce changement est efficient.
9. Comparaison du critère de Pareto avec celui de l'unanimité : prise en compte de la subjectivité des préférences.
10. Insuffisance du critère de Pareto pour parvenir à un choix collectif en raison de son caractère consensuel.
11. Critique du critère de Pareto : rareté des cas où une politique fait l'unanimité et absence de solution dans ce cas.
12. Conclusion : réflexion sur les limites du critère de Pareto dans le processus de prise de décision collective.

Analyse de l'efficience économique et des choix sociaux

1. Distinction entre efficience, efficacité et effectivité dans le contexte de la logique des choix économiques.
2. Présentation des travaux de Vilfredo Pareto sur l'efficience parétienne et son critère pour décider du "bon choix".
3. Explication de l'analyse du choix du consommateur basée sur la perception de la rareté et la classification des paniers de biens par ordre de préférence.
4. Nécessité des préférences transitives pour éviter les regrets dans les choix du consommateur.
5. Théorème du bien-être ou "théorème de la main invisible" dans un contexte de liberté et d'échanges entre individus rationnels.
6. Mise en avant du critère de Pareto pour évaluer la souhaitabilité d'une politique en termes de bien-être.
7. Formulation du critère de Pareto : un changement est efficient s'il améliore le bien-être de certains individus sans amoindrir celui d'aucun autre.
8. Comparaison de l'efficience de Pareto avec une transaction contractuelle et son lien avec l'AED des contrats.
9. Similarité entre le critère de Pareto et celui de l'unanimité, n'exigeant pas la comparaison des utilités des individus.
10. Discussion sur la subjectivité des préférences et la prise en compte de cette subjectivité par le critère de Pareto.
11. Introduction à la problématique des choix sociaux et des mécanismes permettant d'arriver à un choix collectif satisfaisant, notamment à travers les travaux de Kenneth Arrow.
12. Lien entre ces réflexions économiques et les réflexions des philosophes politiques du 20ème siècle, mettant en évidence la différence entre intérêt général et bien commun.

Analyse des théories de choix social et de l'intérêt général

Points clés :

1. La fonction de bien-être social doit classer les alternatives en respectant la transitivité des préférences collectives.
2. Les préférences collectives doivent être universelles et ne dépendre que des préférences individuelles exprimées, en excluant toute influence externe.
3. Le théorème énonce qu'une fonction qui remplit certaines conditions est nécessairement dictatoriale, avec un individu dont les préférences déterminent le choix collectif.
4. Amartya Sen a soulevé le conflit entre critères conséquentialistes et procéduraux dans les choix sociaux.
5. Les économistes peinent à donner un sens précis à la notion d'intérêt général, souvent déterminée par des mécanismes démocratiques avec des limites.
6. La nécessité de préserver les contre-pouvoirs pour protéger les minorités dans la démocratie, encadrée par une constitution limitant les pouvoirs de la majorité.
7. L'imperfection des mécanismes de décision justifie la concurrence entre juridictions.
8. John Rawls, à travers sa Théorie de la justice, s'éloigne de l'utilitarisme en utilisant le concept de voile d'ignorance pour déterminer les attributions de l'État.
9. Derrière ce voile d'ignorance, les individus choisiront probablement un monde avec le plus de liberté pour tous, favorisant le meilleur sort des plus démunis.
10. Robert Nozick, dans "Anarchie, État et Utopie", privilégie un critère procédural sur le chemin conduisant à l'allocation des ressources plutôt que l'allocation elle-même.
11. Il ne faut pas confondre l'intérêt général avec le "bien commun", qui se trouve du côté des règles "négatives" favorisant les sphères de liberté individuelle.
12. Les débats sur l'intérêt général ont animé également des philosophes tels que John Rawls et Robert Nozick, chacun proposant sa vision de ce que doit faire l'État.

Analyse des critères de choix collectif en économie

1. Le critère de Pareto est limité car il ne permet pas de trancher en cas de désaccord, ce qui peut conduire à un statu quo et ne tient pas compte des jugements de valeur.
2. Certains économistes défendent néanmoins l'utilisation du critère de Pareto pour éviter les gaspillages et améliorer le bien-être sans diminuer celui des autres.
3. L'approche utilitariste de Bentham, basée sur la maximisation du bien-être social, pose des défis pratiques car elle nécessite de mesurer et comparer les niveaux de bien-être individuels.
4. La difficulté d'ordonner les choix selon le critère du "plus grand bonheur pour le plus grand nombre" rend l'approche utilitariste de Bentham peu réaliste pour les économistes.
5. La New Welfare Economics propose une extension du critère de Pareto avec le principe de compensation de Kaldor-Hicks, qui permet de trancher entre un plus grand nombre de possibilités.
6. Le principe de Kaldor stipule que si une allocation B peut être atteinte à partir de l'allocation A en compensant les perdants, alors B est préférable à A.
7. Cependant, le critère de Kaldor-Hicks ne permet pas toujours de comparer deux allocations Pareto optimales et ne fournit pas un ordre clair.
8. La combinaison du critère de Kaldor avec le critère de compensation de Hicks donne naissance au critère de Kaldor-Hicks, qui évite les entorses à l'antisymétrie mais ne résout pas les intransitivités.
9. Le critère de Kaldor-Hicks représente une avancée par rapport au critère de Pareto en permettant de trancher dans certains cas, mais seulement si la compensation n'est pas versée.
10. Si la compensation est versée après un changement, alors tout le monde est satisfait et la nouvelle situation est supérieure du point de vue de Pareto à la situation de départ.
11. Le critère de Kaldor-Hicks exige que les gagnants soient en mesure de compenser les perdants pour la perte qu'ils subissent, ce qui soulève de nouveaux problèmes.
12. En résumé, les critères de choix collectif en économie présentent des limites et des défis pratiques, et aucun ne semble offrir une solution parfaite pour parvenir à un consensus dans la prise de décision.

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