RI CHAP 2

L'État moderne a remplacé les anciennes formes d'organisation politique comme les tribus, les cités antiques et les sociétés féodales.

Le modèle de l'État moderne, inventé en Europe occidentale, s'est répandu dans le monde entier.

Les traités de Westphalie de 1648 ont mis fin à la guerre de Trente Ans et ont instauré un nouvel ordre européen fondé sur la souveraineté des États. Les principautés sous la tutelle du Saint-Empire romain germanique sont devenues des États souverains, permettant au modèle de l'État de se développer en Europe.

Le modèle de l'État moderne s'est diffusé sur les autres continents, principalement grâce à la colonisation européenne. Les populations colonisées ont ensuite cherché à s'autonomiser, conduisant à la création de nouveaux États (ex : États-Unis, colonies africaines et asiatiques).

L'État est devenu le modèle politique dominant car il est le plus efficace pour exercer des fonctions régaliennes, telles que la levée d'impôts, la création de lois, la sécurité intérieure et extérieure et la justice.

La souveraineté est le pouvoir suprême de l'État, initialement considéré comme illimité. Cependant, des limites ont progressivement été introduites, conditionnant la souveraineté à certaines contraintes.

L'État moderne est caractérisé par un territoire défini, une population permanente, un gouvernement et un système juridique. Ces éléments constitutifs garantissent l'identité et la cohésion de l'État.

L'État moderne, conçu comme un acteur central dans le système international, est devenu le principal organisateur de la vie internationale en s'appuyant sur l'autorité juridique et la souveraineté des États.

La souveraineté est le pouvoir que l'État exerce sur son territoire, ses citoyens et ses biens. Elle inclut le monopole de la violence légitime et de la contrainte juridique.

L'indépendance est la condition pour qu'un État soit souverain. Cela signifie qu'il n'est pas soumis à l'autorité d'un autre État.

Une population est une communauté humaine résidant de façon permanente sur un territoire. Ce concept est important pour la création des États.

Le territoire est la zone géographique sur laquelle l'État exerce sa souveraineté. Il est essentiel pour la définition d'un État.

Une organisation politique souveraine est un gouvernement qui détient le pouvoir de légiférer, de juger et d'administrer un territoire. C'est un élément essentiel de la définition d'un État.

Les frontières terrestres sont définies par des éléments naturels comme les montagnes et les rivières (par exemple, les Alpes séparent la France de l'Italie) et des frontières artificielles comme les méridiens et les parallèles (par exemple, le 38e parallèle sépare les deux Corées).

La Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (CNUDM) de 1982 définit les frontières maritimes en quatre zones : eaux intérieures, eaux territoriales, zone contiguë et zone économique exclusive (ZEE).

Les eaux intérieures sont comprises dans le territoire terrestre d'un État, comme les fleuves, rivières et ports.

Les eaux territoriales s'étendent jusqu'à 22 km perpendiculairement à la côte, où l'État exerce des droits souverains.

La zone contiguë s'étend entre 22 et 44 km perpendiculairement à la côte, où l'État exerce un droit de poursuite en cas de lutte contre le trafic de stupéfiants.

La zone économique exclusive (ZEE) s'étend jusqu'à 370 km de la côte, où l'État peut exploiter les ressources marines et du sol.

La Convention de Paris de 1919 et la Convention de Chicago de 1944 définissent l'espace aérien au-dessus du territoire terrestre et des eaux territoriales d'un État.

L'espace extra-atmosphérique/stratosphérique (au-delà de l'atmosphère) n'a pas de délimitation juridique claire et est généralement compris entre 100 et 120 km au-dessus de la Terre.

Le droit de conclure des traités et accords internationaux, d'entretenir des relations diplomatiques, de participer à des organisations internationales, et le droit au respect de sa propre souveraineté. Ce principe est basé sur la réciprocité.

Le principe selon lequel les États devraient se comporter les uns avec les autres de manière mutuelle et équitable dans différents domaines.

La capacité d'un État à protéger ses frontières, sa population et ses intérêts.

L'ensemble des risques et menaces qui pèsent sur la sécurité d'un État.

Les pays développés investissent dans la sécurité militaire, mais ils sont aussi exposés aux risques de crises économiques et aux risques environnementaux.

L'État doit prendre des mesures pour limiter les attaques financières, la concurrence économique internationale, et promouvoir les entreprises.

Le risque de guerre est plus élevé dans les pays en développement, souvent dus à des régimes autoritaires, à la corruption, et au népotisme.

Le sous-développement est un facteur important de la violence et des risques environnementaux.

L'espace extra-atmosphérique appartient à tous et à personne. Il est libre d'accès, mais les actions comme le déploiement d'armes nucléaires, les essais d'armes de destruction massive ou la construction de fortifications sont interdites.

L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) est responsable de réglementer l'accès à l'espace extra-atmosphérique.

Chaque État détermine les modalités d'accès sur son territoire, y compris l'exigence de visa, les politiques d'immigration légale et les barrières tarifaires pour les marchandises.

Le principe de non-ingérence implique que chaque État a le droit de choisir librement son régime politique, ses institutions et ses lois internes.

Un État est reconnu par d'autres États, ce qui renforce ses relations internationales et facilite ses relations diplomatiques. L'admission à l'ONU n'entraîne pas automatiquement une reconnaissance par tous les États.

Un État créé grâce à l'usage de la force ou en violation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ne sera pas reconnu par la communauté internationale. Cette règle s'applique aux États issus d'une guerre d'agression ou d'une sécession illégale.

L'Union européenne a défini des critères pour la reconnaissance d'un État, tels que le respect de la démocratie, des droits de l'homme, des droits des minorités et la non-violence.

Les États sont égaux et souverains, ce qui signifie qu'ils sont indépendants et autonomes, et qu'ils exercent leur pouvoir sur leur territoire. Les États ont des droits et des devoirs égaux.

Le principe de "guerre juste" ou "guerre juste" défend la légitimité de certains conflits armés, mais seulement sous des conditions strictes, comme la défense légitime contre une agression, la restauration de la paix et l'évitement d'un mal plus grand. Il est essentiel de minimiser les dommages collatéraux et de protéger les civils. Ce principe est ancré dans la tradition chrétienne.

La guerre, selon Carl von Clausewitz, est un "acte politique" qui sert à atteindre des objectifs politiques. Elle est un outil au service de la politique et non une fin en soi.

Après la Seconde Guerre mondiale, les Nations Unies ont interdit le recours à la guerre comme instrument politique, sauf en cas de légitime défense ou d'intervention autorisée par l'ONU.

Le rejet progressif de la guerre a débuté au XXe siècle avec la Première Guerre mondiale, qui a suscité un questionnement sur la guerre et la violence. Des mouvements pacifistes se sont formés pour dénoncer l'absurdité de la guerre.

L'augmentation du niveau d'éducation et de conscience critique chez les citoyens, notamment dans les années 1960, a contribué à une sensibilisation accrue au coût de la guerre. Le mouvement contre la guerre du Viêt Nam est un exemple de cette évolution.

La guerre conventionnelle, qui oppose des armées régulières de deux États, souvent pour le contrôle d'un territoire, se distingue de la guerre non conventionnelle.

La guerre non conventionnelle regroupe les combats menés par des groupes armés irréguliers sans armée régulière, souvent avec des moyens rudimentaires. Les mouvements terroristes, qui se caractérisent par la multiplication de la terreur, sont un exemple de guerre non conventionnelle.

Le soutien des civils aux combattants irréguliers est un aspect important de la guerre non conventionnelle. La population participe aux combats, soit en fournissant du soutien logistique, soit en combattant directement aux côtés des groupes irréguliers.