Souffrance Fœtale Aigue - Physiopathologie

L'insuffisance d'oxygénation du sang fœtal est principalement due à des perturbations circulatoires maternelles, qui touchent le flux sanguin vers le placenta.

L'insuffisance quantitative d'apport placentaire est causée par une diminution du flux sanguin vers le placenta, pouvant être chronique ou aiguë.

L'hypertonie utérine est un spasme du muscle utérin qui diminue le flux sanguin vers le placenta, et est souvent secondaire à une DFP (distress fœtal persistant).

Des chocs hémorragiques chez la mère peuvent entraîner une diminution du débit utéro-placentaire par chute de la tension artérielle.

L'insuffisance qualitative d'oxygénation du sang maternel peut être due à une anémie sévère ou une cardiopathie décompensée.

Une HRP (Hématome rétroplacentaire) réduit la surface d'échange du placenta, limitant l'apport d'oxygène au fœtus.

Les anomalies du cordon ou du fœtus, comme une procidence du cordon, peuvent empêcher l'apport d'oxygène au fœtus.

La fréquence cardiaque fœtale (FCF) normale se situe entre 120 et 160 battements par minute (b/mn).

La SFA se manifeste par des modifications de la fréquence cardiaque fœtale, telles que la tachycardie, la bradycardie ou l'arythmie.

Un liquide amniotique (LA) méconial indique une souffrance fœtale (SFA).

L'auscultation du cœur fœtal est un outil moins précis que la surveillance électronique de la FCF.

Il est crucial d'enregistrer simultanément la FCF et les contractions utérines (CU) pour analyser la chronologie des événements.

Une bradycardie modérée pendant tout l'accouchement, entre 100 et 120 b/mn, n'indique pas nécessairement une hypoxie fœtale.

Le but du monitorage obstétrical est de détecter l'anoxie fœtale en surveillant la fréquence cardiaque fœtale.

Les modifications pathologiques de la FCF peuvent se présenter sous forme de bradycardie, de tachycardie ou d'arythmie.

Le liquide amniotique teinté de vert traduit une souffrance chronique ou une SFA transitoire.

Une bradycardie pendant tout l'accouchement, inférieure à 100 bpm, suggère une anomalie cardiaque fœtale.

Une bradycardie transitoire de plus de 3 minutes est généralement le signe d'une anoxie fœtale. Elle peut survenir après une injection péridurale ou en période pré-mortem.

Une tachycardie persistante pendant l'accouchement est souvent pathologique, surtout si elle dépasse 180 bpm et est associée à des ralentissements tardifs.

L'hyperthermie maternelle, l'infection fœtale et l'administration de médicaments tachycardisants (atropine, bêta-mimétiques) peuvent également entraîner une tachycardie pendant l'accouchement.

L'aplatissement des tracés de la fréquence cardiaque fœtale (FCF) est plus difficile à interpréter pendant le travail qu'en période de grossesse, en raison des effets des médicaments administrés à la mère.

Les ralentissements périodiques de la FCF sont déclenchés par les contractions utérines et se distinguent par leur relation temporelle avec la contraction. Il existe 3 types : précoces, tardifs et variables.

Un ralentissement précoce commence en même temps que la contraction utérine.

Le ralentissement tardif commence après le début de la contraction utérine.

Le ralentissement variable de la FCF commence à des moments variables par rapport aux contractions utérines.

La classification de Caldeyro-Barcia distingue 2 types de ralentissements transitoires en fonction du décalage entre le nadir du ralentissement et l'acmé de la contraction.

Le meilleur moyen de prévenir la souffrance fœtale (SF) est de prévenir un accouchement à risque de se dérouler spontanément.

Une césarienne prophylactique est recommandée en cas d'accouchement à risque élevé de SF, comme les SFC sévères, les extractions prématurées ou les bassins chirurgicaux.

La surveillance électronique du travail est essentielle pour tous types d'accouchements, y compris les accouchements considérés comme à bas risques, car la SF peut survenir de manière imprévisible.

Le monitorage par capteurs interne associé à la surveillance du pH est requis en cas d'accouchement à risque ou de complications durant le travail, telles que la dystocie dynamique, le liquide méconial ou des troubles du RCF.

L'école toulousaine recommande le monitorage par capteurs externe pour tous les accouchements supposés normaux.

Le pH du cuir chevelu est un indicateur crucial pour évaluer l'état du fœtus. Une valeur élevée (normale) indique une bonne oxygénation, tandis qu'une valeur basse (pathologique) est associée à une acidose fœtale. En conséquence, le pH du cuir chevelu doit être mesuré de manière précoce et fréquente, surtout en cas de signes d'acidose.

Le prélèvement de sang fœtal se réalise sur la surface cutanée de la présentation du fœtus, après rupture des membranes. Il est effectué lors d'une contraction, avec une incision superficielle d'une lame sur le cuir chevelu. Une goutte de sang est prélevée dans un tube capillaire et immédiatement transportée au laboratoire.

L'analyse du pH du sang fœtal permet d'évaluer la santé du fœtus en cas de suspicion de détresse fœtale. Un pH fœtal normal est de 7,25 ou plus, tandis qu'un pH inférieur à 7,25 indique une acidose fœtale.

En cas d'anomalies du rythme cardiaque fœtal, la mesure du pH du sang fœtal est essentielle. Si le pH est normal et les anomalies persistent, on surveille le fœtus avec vigilance. Si le pH est pathologique et les anomalies persistent, une extraction immédiate est nécessaire.

L'acidose métabolique fœtale, un processus de troubles de l'équilibre acido-basique, se caractérise par une augmentation du taux de lactates dans le sang fœtal. Le taux normal de lactates est inférieur à 4 mmol/l pendant le travail et inférieur à 6 mmol/l pendant l'expulsion.

L'analyse des lactates dans le sang fœtal est un complément au pH pour diagnostiquer l'acidose métabolique. Un analyseur des lactates est utilisé pour effectuer le dosage. Les résultats éclairent les décisions de gestion de la grossesse.

La surveillance du pH du sang fœtal permet d'éviter des césariennes inutiles en cas de rythme cardiaque fœtal anormal. Si le pH est normal malgré les anomalies, un suivi vigilant est nécessaire. L'analyse du pH est ainsi un outil précieux pour la prise en charge de la détresse fœtale.

L'analyse du pH et des lactates, en association avec la surveillance du rythme cardiaque fœtal, permet de déterminer l'état du fœtus avec précision. Cela aide à prendre des décisions éclairées pour une gestion optimale de la grossesse et du travail d'accouchement.

Une acidose fœtale due à une insuffisance d'oxygénation peut entraîner des complications graves pour le fœtus. La surveillance du pH et des lactates permet de dépister et de traiter ces complications de manière proactive.