Sociologie Française Post-Guerre

Philosophe grec, promoteur d'un modèle idéal de société basé sur la raison et la norme, ce qui est "idéal".

Philosophe grec, réaliste, s'intéressant aux régimes politiques existants et leurs avantages et inconvénients, ce qui est "réel".

Période où la pensée politique renaît, grâce à Thomas d'Aquin, qui sépare les considérations morales et religieuses de la politique.

Science politique qui étudie les conditions logiques du fonctionnement d'une société, comme la démocratie ou la représentation.

Science politique qui se concentre sur les réalités concrètes, sans se soucier des idéaux, comme l'étude de la société civile ou de l'opinion publique.

La science politique est influencée par le droit public, qui voit l'État comme un ensemble de normes et de règles, distinctes des comportements réels.

La science politique étudie les acteurs juridiquement institués, comme les institutions et les processus de décision.

L'émergence de l'État-providence dans les années 1960 a permis à la science administrative de se développer, s'inspirant de la science politique.

La science politique s'est développée en France en s'appuyant fortement sur les sciences sociales, ce qui a influencé son contenu et ses recherches.

La science politique est devenue autonome par rapport au droit public dans les années 1960, comme le montre l'analyse de Graham Allison de la crise des missiles de Cuba.

La science politique a longtemps été considérée comme une discipline annexe du droit public, mais elle a progressivement affirmé son autonomie et sa propre approche.

Le droit public a tendance à adopter une approche technicienne, se focalisant sur l'analyse juridique des décisions du Conseil constitutionnel, au détriment des dimensions socio-politiques.

La science politique s'est orientée vers la sociologie politique dans les années 1980, avec l'émergence de spécialistes ayant une formation en sociologie et une distance accrue par rapport aux considérations juridiques.

La sociologie est née d'un désir de comprendre les lois qui régissent la société, inspirée par des figures comme Auguste Comte et Émile Durkheim.

La France a été influencée par la tradition positiviste, qui considérait la sociologie comme une science comparable à la physique, analysant les individus et leurs relations.

L'Allemagne a été influencée par Marx et Weber, favorisant une approche macro-sociologique qui examine l'évolution de la société dans son ensemble, avec une forte dimension philosophique.

Après la Seconde Guerre mondiale, en France, l'analyse sociologique a été influencée par Max Weber. Il s'agit d'un changement majeur par rapport à la tradition durkheimienne. Raymond Aron, figure centrale dans cette transition, a redéfini l'objet de la sociologie en se concentrant sur le politique, inspiré par les travaux de Weber.

L'influence des sociologues américains, tels que Parsons, a marqué la sociologie française dans les années 1960. Des concepts tels que le "systémisme" et l'" interactionnisme" ont trouvé un écho favorable en France.

L'influence marxiste a joué un rôle important dans la sociologie française, notamment dans les années 1960. L'école de Pierre Bourdieu, héritière du marxisme, s'est concentrée sur l'analyse du champ politique, qui est devenu un sujet central pour la sociologie française.

La reconnaissance de la science politique en tant que discipline académique s'est faite en trois phases, à partir de la période 1850-1930, qui correspond aux débuts de son institutionnalisation.

Le processus d'institutionnalisation de la science politique a été rendu possible par plusieurs facteurs intellectuels, sociaux et politiques. La séparation de la politique de la religion et de la morale (Machiavel) et de l'économie (A. Smith) a créé les conditions pour le développement d'une discipline autonome.

L'émergence d'Etats modernes avec des administrations puissantes a fourni un objet d'étude spécifique à la science politique. Ces institutions offraient un champ d'investigation propre à la nouvelle discipline.

Le suffrage universel masculin en 1848, ainsi que l'émergence de partis politiques et l'élargissement de la participation politique ont contribué à l'essor de la science politique. Ces développements politiques ont fourni un contexte fertile pour l'étude scientifique de la politique.

L'étude des institutions étatiques comme le Parlement.

L'analyse des différents groupes politiques, des dirigeants, de l'administration, des groupes de pression (lobby) et de l'opinion publique.

L'analyse des élections, des campagnes électorales et des différents systèmes électoraux.

L'étude des relations des individus avec la politique, y compris leur participation, leurs attitudes et leurs opinions.

L'examen des mouvements sociaux, des conflits et des mobilisations collectives.

Le processus de création et de mise en œuvre de politiques publiques, en réponse aux besoins de la société.

L'analyse approfondie des discours politiques, des médias et de la communication politique en général.

L'étude de la manière dont les règles juridiques influencent la vie politique, et l'utilisation de ces règles par les acteurs politiques.

Le domaine de la science politique se développe graduellement au sein des facultés de droit en France, marquant une période d'intégration croissante.

La science politique connaît un essor important avec l'émergence d'Instituts d'Études Politiques (IEP) et une meilleure intégration dans les facultés de droit. Des diplômes de science politique sont créés.

La période après 1970 marque une évolution de la science politique vers un accent sur les études techniques et professionnelles. Sciences Po Paris évolue vers une Business School.

L'intégration des experts en science politique dans les médias nourrit la visibilité de la discipline. Cependant, le format médiatique peut parfois limiter la profondeur de l'analyse.

La science politique offre des compétences pertinentes pour travailler dans les institutions politiques et les organisations publiques, mais le succès dépend également des réseaux.

Un diplôme en science politique offre un avantage dans les concours de la fonction publique, notamment en comparaison avec les juristes.

Le secteur du consulting connait une expansion, répondant aux besoins des autorités publiques. Les compétences en science politique sont recherchées dans ce domaine.

La science politique se confronte à la question de son impact social et de son influence dans la société.