Rupture monétaire et commerciale après-guerre

Rupture monétaire de l'après-guerre

• Les États ont dû choisir si ou non ils rétablissaient la convertibilité-or et à quel niveau.
• Avant la guerre, les États s'étaient abstenus de fixer la valeur de leur monnaie, mais à partir de 1918, ils ont agi selon leurs intérêts nationaux.
• Les bolcheviks ont changé de monnaie et ont rejeté les emprunts russes.
• D'autres gouvernements ont rétabli la convertibilité en or, mais à des niveaux variables. La Grande Bretagne a rétabli la convertibilité de la livre sterling, ce qui a eu des effets négatifs sur l'industrie mais positifs pour la finance (taux de change élevé). La France a rétabli la convertibilité à un niveau moindre.

Rupture commerciale

• L'ordre commercial ancien n'a pas disparu immédiatement après la guerre.
• La plupart des restrictions aux échanges ont été levées vers 1924-1929.
• Les droits de douane sont revenus à leur niveau d'avant-guerre.
• Le commerce mondial a progressé de 6% par an entre 1924 et 1929.
• La crise de 1929 a entraîné une chute des prix internationaux, menant au nationalisme économique et à de fortes dévaluations, diminuant les flux de marchandises et de capitaux.

Conséquences inattendues des années 1930

• Les capitalismes se sont repliés sur leur territoire national.
• Cette contrainte a contribué à la croissance remarquable d'après-guerre.

Transformation des ouvriers en consommateurs

• Les ouvriers devaient pouvoir acheter une plus grande partie des richesses produites.
• Ford et Hitler ont permis aux ouvriers d'acheter des voitures (Ford T/Volkswagen).
• L'État a commencé à intervenir plus directement dans le partage de la valeur ajoutée (New Deal aux États-Unis, Front populaire en France).

Consommation de masse après-guerre

• Pour vendre à l'ensemble de la population, la production a dû être standardisée.
• Ford T (1908) est devenu un bien de consommation de masse après la guerre.
• Les États-Unis ont été précurseurs avec la consommation de masse dès les années 1930.
• La radio et l'électricité étaient largement disponibles dans les foyers américains dans le temps.
• En France, l'équipement des ménages en appareils électroménagers a connu une forte progression entre 1954 et 1974.

Croissance autocentrée de l'après-guerre

• Un cercle vertueux s'est installé: la production de masse a généré des gains de productivité, permettant de répartir la valeur ajoutée plus équitablement, d'augmenter les salaires, et de stimuler la consommation de masse. Cela a entraîné une augmentation des investissements et ainsi de suite.

Croissance de la richesse

• Le taux de croissance de la richesse par habitant a été exceptionnel entre 1950 et 1974
• Aux États-Unis de +2 % par an
• Au Japon +7.7% par an
• En Allemagne +4.8% par an
• En France + 4% par an

Union Soviétique

• L'Union soviétique a connu un développement industriel important et une industrialisation rapide dans les années 1930 et après.
• Les taux de croissance ont été supérieurs à ceux des pays capitalistes après 1921.

Amérique latine et Dominions

• L'Amérique latine s'est repliée sur elle-même dans les années 1930, notamment à cause des chutes des prix des matières premières, retardant leur industrialisation.
• Les Dominions, à l'exception de l'Afrique du Sud, ont rejoint le monde industrialisé mais ont connu moins de succès que les États-Unis.

Colonies et semi-colonies

• Le développement économique était limité avant l'indépendance.
• L'explosion démographique et les besoins en investissement (infrastructures, urbanisation, éducation) ont mis à l'épreuve les pays.
• L'écart de richesse s'est creusé entre 1900 et 1953, passant de 1 à 3 à 1 à 5,5.