Religion et Discrimination

Une conception minimaliste de la séparation des pouvoirs religieux et politiques, laissant une place pour la religion dans l'espace public.

Une conception de la citoyenneté qui valorise la participation active des citoyens dans la vie politique, sans nécessairement viser l'égalité absolue.

Une théorie politique qui met l'accent sur la non-domination plutôt que sur l'égalité absolue, en se concentrant sur la protection des libertés individuelles.

Une situation qui ne favorise pas ouvertement un groupe spécifique, mais qui peut néanmoins le désavantager inconsciemment.

La conviction que les règles ou les lois laïques peuvent être injustes même si elles ne sont pas ouvertement discriminatoires.

L'idée que les chrétiens dans les sociétés occidentales ne sont pas une minorité comme les musulmans et ne peuvent donc pas se prévaloir de discrimination pour défendre leurs intérêts.

L'argument selon lequel les règles laïques peuvent être considérées comme injustes si elles empêchent les pratiques religieuses, même sans discrimination.

Un exemple de discrimination indirecte : un employé licencié pour avoir refusé de travailler un dimanche.

La discrimination vise à réduire les écarts entre groupes, basés sur des caractéristiques comme la race, le sexe, le handicap, l'orientation sexuelle (facteurs liés à la personne).

Une discrimination directe cible ouvertement un groupe, tandis qu'une discrimination indirecte affecte des individus sans intention explicite, mais en raison de normes existantes.

L'inégalité structurelle provient d'une domination historique et se maintient par des normes invisibles qui perpétuent les inégalités. Elle se retrouve, par exemple, dans des tests d'embauche qui excluent les groupes historiquement défavorisés.

Le droit anti-discrimination vise à dénoncer et à lutter contre des règles qui perpétuent la domination structurelle.

La religion est une caractéristique protégée contre la discrimination, mais elle ne se traduit pas en une relation binaire de dominance comme la race ou le sexe.

Malgré l'absence d'une relation de domination claire, la religion peut être un marqueur d'exclusion, ce que la théorie libérale ne reconnaît pas.

Le droit anti-discrimination s'applique à tous, incluant les membres des groupes religieux 'dominants', protégeant ainsi contre la discrimination religieuse directe.

La discrimination religieuse indirecte est un phénomène où les normes et valeurs culturelles d'un groupe dominant créent des inégalités pour les autres.

Dans les sociétés occidentales, les normes culturelles et les lois reflètent souvent l'histoire chrétienne, ce qui peut avantager les chrétiens.

L'état prétend être laïque et neutre, mais certaines pratiques et lois peuvent favoriser les chrétiens en raison de leur dominance historique.

Les chrétiens qui se plaignent de discrimination indirecte pourraient en réalité se sentir lésés par la perte de privilèges historiques.

Le fait de refuser le mariage homosexuel en se basant sur une conception religieuse du mariage est un exemple de discrimination indirecte.

Le refus de célébrer un mariage homosexuel par un fonctionnaire d'état civil pourrait être interprété comme une violation de sa liberté religieuse.

Le mariage homosexuel ne crée pas de discrimination, mais la restriction du mariage à un homme et une femme basée sur des convictions religieuses engendre une inégalité.

La liberté religieuse de certains individus ne doit pas nécessairement primer sur le droit à l'égalité pour tous.

L'avantag e structurel que jouissent les non-croyants dans une société laïque, car les règles de la société sont souvent basées sur des perspectives non-religieuses.

L'exclusion historique de certains groupes, par exemple, les chrétiens dans certains régimes politiques.

Une situation où une personne est traitée différemment en raison de ses croyances religieuses, comme un fonctionnaire d'état civil refusant de célébrer un mariage homosexuel.

L'argument selon lequel les personnes sans objections de conscience sont avantagées par la loi, car elles ne sont pas confrontées à des dilemmes éthiques.

La comparaison du privilège laïc avec les privilèges traditionnels liés à la race ou au genre, comme le privilège de l'homme blanc hétérosexuel.

La laïcité minimale reconnaît le droit des citoyens religieux à des exemptions aux lois générales lorsqu'elles touchent à leur liberté religieuse.

Définit des règles communes pour l'organisation sociale, tout en permettant des exceptions justifiées par la liberté religieuse.

Se base sur des normes culturelles qui peuvent exclure les personnes dont l'expression religieuse est visible, comme le port d'un voile ou d'une croix.

Une discrimination implique une inégalité structurelle entre des groupes, tandis qu'une restriction de liberté religieuse est individuelle.

Le refus d'une exemption n'est pas nécessairement discriminatoire. Une règle peut être restrictive sans pour autant créer une inégalité entre des groupes.

L'assimilation forcée de tous les groupes discriminés peut aggraver les tensions et les conflits culturels.

Une plainte de discrimination doit mettre en évidence un désavantage collectif et non individuel pour être valide.

La plupart des demandes d'exemption liées à la religion sont individuelles, et leur approbation peut être envisagée si elle ne compromet pas l'ordre public

En Italie, le droit à l’avortement est aujourd’hui menacé par la pénurie de médecins acceptant de pratiquer l’avortement.

Le financement public des cultes en Belgique soulève la question de la discrimination. Ce modèle diffère du modèle britannique des Charitable Laws et du modèle allemand de l’impôt dédicacé.

La question de la laïcité se pose lorsque le port de signes religieux est refusé en milieu professionnel. Le patron peut argumenter que les clients n’aiment pas cela, mais cela peut constituer une discrimination biaisée.

Il est important de distinguer entre la laïcité fonctionnelle (rationalité instrumentale) et la laïcité culturelle (qui renvoie à des normes). Dans le cas du port d’un uniforme, il faut faire la part entre le nécessaire et l’accessoire.

En l’absence d’un uniforme requis, l’interdiction des signes religieux comme le foulard ou la barbe n’est pas justifiée.

Il est nécessaire de distinguer entre le religieux sincère et le religieux opportuniste, excentrique. Les revendications dites 'farfelues' ne doivent pas empêcher la protection de la liberté religieuse.

Il est important de protéger en amont la liberté religieuse et d'éviter la concurrence des plaintes en discrimination.

La liberté religieuse ne doit pas être confondue avec l'appartenance à un club de kayak. Il faut un arrière-plan de religions reconnues ou protégées.