Relation de soin et communication professionnelle

Relation de soin, distance professionnelle, relation empathique et communication professionnelle

• Le sujet porte sur les relations de soin, la distance professionnelle, l'empathie et la communication professionnelle.
• Différentes perspectives sur le corps et sa perception sont abordées et analysées.
• L'anthropologie et la médecine sont étudiées dans leurs relations avec le corps et la douleur.

Le corps et la douleur

• Une discussion sur le corps passe nécessairement par la personne.
• Le corps est une composante essentielle de la personne.
• Les représentations du corps varient selon la culture, les expériences sociales, les religions, les groupes d'appartenance et l'époque.

Le corps dans l'histoire

• Descartes, mathématicien, physicien et philosophe (1644), a séparé le corps et l'âme.
• Cette séparation a permis des avancées dans le domaine médical, telles que le progrès dans les dissections de cadavre.
• Platon, philosophe (vers 380 avant J-C), a aussi évoqué cette distinction.

Le corps et la religion

• Le corps a acquis un caractère sacré et divin, mais aussi celui du mal et de la tentation charnelle.
• Le cœur est un symbole de l'amour et de la vie, mais aussi d'autres significations liées aux religions.

Pour MERLEAU-PONTY

• Selon MERLEAU-PONTY (1945), il y a une distinction entre le corps propre (physique, sensible et sentant) et le corps en idée (influencé par la culture et la société).
• Les pressions socio-culturelles influencent nos perceptions, nos gestes, nos choix esthétiques, etc.

Pour FIRTH

• Firth (1973) décrit 4 types de symbolisme autour du corps : communication, miroir de la société, ensemble de personnes et religion.
• Le corps est un moyen de communiquer et reflète la société.
• Le corps peut symboliser des valeurs religieuses et l'impact d'un être cher, par exemple.

Corps comme miroir du monde

• L'homme de Vitruve, dessin de Léonard de Vinci (1490), illustre les proportions mathématiques du corps humain.
• Le corps humain est considéré comme le centre de l'univers selon la perspective humaniste.

Les cultures et le corps

• Toutes les cultures s'accordent sur l'idée que la personne ne peut pas être uniquement définie par son corps physique.
• Il y a une diversité dans la perception du corps selon les cultures et les époques.

L'anthropologie et le corps

• L'anthropologie étudie l'être humain sous ses aspects biologiques et socioculturels.
• L'approche anthropologique sur le corps est importante car elle se croise avec la philosophie, les sciences naturelles et les sciences sociales.

Pour D. LEBRETON

• L'anthropologue D. LEBRETON (2008) souligne que le corps est essentiel à l'existence humaine.
• Le corps est le moyen de ressentir le monde.
• Rien n'est naturel au corps, tout est culturel.

Usages sociaux du corps

• Les techniques, les gestuelles codifiées et les coutumes varient selon les contextes sociaux.
• La socialité infra-corporelle touche les douleurs, et comprend les conceptions apprises et les différences socioculturelles.
• La douleur peut également exprimer les sentiments, manifestées par la rougeur du corps, l'accélération du pouls.

Anthropologie et maladie

• L'anthropologie permet d'étudier les variations du concept de la maladie selon les cultures, les époques, et la cohésion des groupes.
• Certaines pathologies médicalement reconnues ne sont pas vues comme des maladies dans d'autres cultures ou groupes.

Perception du corps dans différentes cultures

• Chaque culture possède son propre système de soin et sa propre perception du corps et de la maladie.
• Des proverbes et des expressions reflètent ces perceptions différentes.

Nouvelles pathologies

• Le concept de maladie évolue au fil des époques (menopause, burn out).
• Les facteurs socioculturels peuvent influencer l'apparition et la perception de ces nouveaux types de pathologies.

Société occidentale et Orientale

• La culture occidentale perçoit souvent la maladie comme quelque chose en plus dans le corps qu'il faut retirer. Le traitement se fait par la médecine.
• Dans les cultures orientales, la maladie est souvent perçue comme un manque, un déséquilibre qu'il faut rétablir. La guérison peut impliqué la recherche de la spiritualité, de l'énergie, ou de pratiques spirituelles.

Représentations ancrées de la maladie

• Les représentations de la maladie peuvent être influencées par le métier, le statut social, etc.
• Les explications sur la maladie peuvent varier selon le rôle social du patient.

Pour l'ouvrier, le cadre, et le chef d'entreprise

• Les causes des maux de dos peuvent être attribuées à différents facteurs, selon le contexte socioprofessionnel.

Différences culturelles dans la maladie

• Les représentations de la maladie et les approches thérapeutiques varient entre les cultures et les pays.

L'anthropologie

• L'anthropologie souligne que la maladie, la naissance et la mort sont des constantes dans toutes les cultures, mais exprimé différemment.

Définition internationale de la douleur

• L'Association Internationale pour l'Etude de la Douleur (IASP) définit la douleur comme une expérience émotionnelle désagréable et une sensation en réponse à une atteinte tissulaire ou une perception semblable.

3 grands types de douleur

• La douleur aiguë est une atteinte tissulaire brutale liée à un trauma, une lésion. Elle est parfois accompagnée de manifestations neurovégétatives et d'anxiété.
• La douleur procédurale est causée par des soins potentiellement douloureux.
• La douleur chronique est un syndrome multidimensionnel, caractérisé par une persistance ou une récurrence d'au moins 3 mois et une détérioration significative des capacités fonctionnelles. Les facteurs personnels et psychosociaux peuvent jouer un rôle dans le maintien ou l'exacerbation de la douleur chronique.

Psychosomatique

• La psychosomatique recherche la cause des problèmes physiques à des causes de santé mentale. La souffrance est divisée en deux catégories suivant si elle est physique ou non. Elle peut être réelle ou imaginaire. Le patient souffre.
• En psychosomatique, la culpabilité ou la valorisation de la confiance en soi sont des aspects importants de la souffrance.

De la douleur à la souffrance

• La douleur est un phénomène physiologique, tandis que la souffrance est un phénomène subjectif et émotionnel.

Douleur et religion

• La douleur est souvent confrontée aux progrès de la médecine,aux rituels religieux, à la symbolique des religions et aussi à la confrontation entre elles.

En Occident

• La douleur est souvent considéré comme quelque chose à éviter, ce qui a incité le "soin" du corps dans la société occidentale.

En Orient

• Le corps est "ré-aligné" avec des approches comme le yoga.

Alliance thérapeutique et relation de confiance

• L'alliance thérapeutique est un pacte qui se crée entre le patient et le thérapeute.
• L'alliance thérapeutique est un pacte de soin qui est un engagement réciproque.
• L'alliance thérapeutique implique une entente sur les buts et les tâches.
• L'approche devrait respecter l'autonomie et la liberté de décision du patient.
• L'alliance thérapeutique implique l'écoute de la souffrance et des désirs du patient.

Modèle Paternaliste

• Le modèle paternaliste, qui date de l'époque d'Hippocrate, place le médecin comme l'autorité principale dans le processus de soins. Le patient doit suivre et obéir à la décision du médecin.
• La relation médecin-patient est une relation de confiance aveugle.

Modèle Autonomiste

• Le modèle autonomiste s'appuie sur l'accès à l'information grâce aux nouvelles technologies et sur le rôle actif du patient dans sa prise en charge.
• Les lois, comme Kouchner, mettent l'accent sur la transparence afin d'éviter les situations de tromperie.

La vérité et le mensonge

• Il y a un droit à l'information du patient, mais on a aussi le droit de ne pas savoir dans certains cas.
• Les notions de vérité et de mensonge sont à considérer dans le cadre de la relation médecin-patient.

La distance

• Un certain degré de distance entre le soignant et le patient est préférable pour ne pas souffrir à la place du patient et assurer un soin correct.
• La distance permet la construction de la relation thérapeutique, tandis que la proximité peut avoir des effets néfastes sur la perception de la maladie du patient.