Questions sur la Conquête Mexica

En 1492, Christophe Colomb, financé par Isabelle la Catholique, entreprend son premier voyage vers l’ouest. Il arrive le 12 octobre sur une île des Caraïbes qu’il nomme San Salvador.

Colomb réalise quatre voyages entre 1492 et 1504, explorant les Caraïbes et les côtes du Venezuela (1498). Son journal de bord, La Découverte de l’Amérique, sert de source historique.

La découverte de l’Amérique par Colomb marque le début d’un monde "planétaire", où la Terre est vue comme un globe que l’on peut parcourir dans toutes les directions.

Colomb pensait avoir atteint l’Asie, mais il ouvre en réalité la voie à la colonisation européenne des Amériques.

En 1519, Cortés quitte Cuba pour conquérir l’empire Mexica, situé en Mésoamérique, avec Tenochtitlan comme capitale.

En deux ans, Cortés soumet l’empereur mexica, Moctezuma II, grâce à des alliances avec des tribus ennemies des Mexicas.

Les conquérants espagnols utilisent non seulement la force militaire, mais aussi le langage et la religion pour dominer. Ils apprennent le nahuatl pour évangéliser les indigènes.

La conquête n’est pas une simple découverte, mais une colonisation violente, marquée par la soumission et l’évangélisation des populations locales.

Les sacrifices humains, qu'ils soient d'enfants ou d'adultes, étaient une pratique centrale de la religion mexica. Ces actes étaient perçus comme essentiels pour nourrir les dieux et maintenir l'équilibre cosmique.

Les offrandes, qu'elles soient végétales, minérales ou humaines, étaient considérées comme des contre-dons visant à obtenir la prospérité collective. Ce concept souligne la relation étroite entre les Mexicas et la nature.

La religion mexica était intimement liée à la nature et au cycle agricole. Les rituels, bien que pouvant paraître violents aux yeux des Européens, étaient considérés comme vitaux par les Mexicas pour maintenir l'harmonie entre le monde humain et le monde divin.

La découverte en 1978 d'une pierre représentant Coyolxauhqui, la déesse de la lune, lors de travaux à Mexico, a marqué le début d'une redécouverte archéologique majeure du centre cérémoniel des Mexicas.

L'aigle est un symbole central de la cosmologie mexica. Il est souvent représenté nourrissant le soleil avec des cœurs humains, ce qui souligne l'importance des sacrifices humains dans la religion mexica.

Le maïs, aliment de base des peuples mésoaméricains, est un symbole fort qui relie toutes les civilisations de la région. Sa présence dans l'art et la religion mexica témoigne de son importance culturelle.

La destruction de Tenochtitlan par les Espagnols après la conquête a été un acte de domination symbolique qui a visé à effacer l'identité mexica. Ce processus d'anéantissement des symboles et des icônes indigènes est appelé iconoclasme.

La langue nahuatl, autrefois parlée par l'ensemble des Mexicas, est aujourd'hui encore parlée par une minorité. Malgré la colonisation, des éléments de la culture mexica, comme les offrandes végétales, ont survécu dans les pratiques et les croyances modernes.

Les civilisations précolombiennes, comme les Mexicas, ont connu un passage d'un mode de vie nomade à une sédentarisation liée à l'agriculture, notamment grâce au développement de la culture du maïs.

Les Andes, une civilisation d'altitude, ont développé une organisation sociale complexe basée sur la complémentarité entre la côte et les montagnes. La culture andine est fortement influencée par l'environnement pacifique.

Les religions précolombiennes en Mésoamérique et dans les Andes étaient fortement ancrées dans les cycles naturels et les éléments de la nature. Les divinités liées au soleil, à la pluie et à la fertilité occupaient une place centrale.

Tlaloc, dieu de la pluie et de l'agriculture en Mésoamérique, est souvent représenté avec des lunettes. Sa présence symbolique témoigne de l'importance de l'eau et de la fertilité dans ces cultures.

Les serpents, symboles universels de l'eau et de l'éclair, ont une forte signification symbolique dans les religions précolombiennes et incarnent la puissance et la force de la nature.

Les rituels précolombiens visaient à apaiser les éléments de la nature et à garantir la fertilité des terres. Ils étaient souvent accompagnés de sacrifices humains, comme en Mésoamérique, pour nourrir les dieux et maintenir l'équilibre cosmique.

Les rituels précolombiens étaient organisés selon un calendrier divisé entre rituels extraordinaires, comme le renouvellement du soleil tous les 52 ans, et rituels ordinaires, liés au cycle agricole.

Les cultures précolombiennes percevaient le temps de manière cyclique, comme le montre le cycle du soleil. L'arrivée des Européens a introduit une vision linéaire du temps, avec un passé, un présent et un futur.

L'art précolombien était initialement utilisé pour des cérémonies religieuses ou des fonctions pratiques. Aujourd'hui, il est considéré comme de l'art dans les musées.

L'art ibéro-américain est le résultat de la fusion entre les traditions artistiques européennes et les cultures indigènes des Amériques.

Les œuvres ibéro-américaines s'inspirent des modèles européens, comme les peintures religieuses et l'architecture des églises.

Les artistes ibéro-américains intègrent des motifs et des symboles locaux, propres aux cultures mésoaméricaines et andines.

Les chapelles ouvertes, où les cultes se déroulent à l'extérieur, sont un héritage des traditions précolombiennes adaptées au catholicisme.

Le terme "tequitqui" signifie "vassal" ou "sujet" en nahuatl et désigne un art indigène soumis aux modèles européens.

Le métissage artistique représente la fusion entre les cultures européennes et indigènes, un échange mutuel et complexe.

Les images chrétiennes étaient utilisées pour remplacer les figures religieuses indigènes, servant d'outil pour l'évangélisation et la domination culturelle.

Les colons intégraient des éléments des ruines précolombiennes dans leurs édifices religieux, montrant une appropriation et une influence mutuelle.

La transculturation souligne l'interaction bidirectionnelle entre les cultures colonisatrices et colonisées, où les indigènes ont également influencé les Européens.

La traduction des langues indigènes par les missionnaires a joué un rôle clé dans l'évangélisation des populations indigènes.

Marina, première interprète de l'histoire coloniale, est un exemple de figure ambivalente, à la fois traîtresse et première métisse.

Les grandes villes comme Mexico, Lima et Cuzco sont devenues des centres artistiques attirant des artistes européens, enrichissant la scène artistique de l'Amérique hispanique.

La Casa de Contratación (Chambre de commerce) à Séville était l'intermédiaire principal pour les échanges entre l'Espagne coloniale et ses territoires en Amérique.

La Casa de Contratación contrôlait l'importation d'œuvres d'art vers l'Amérique espagnole, assurant ainsi la diffusion du catholicisme.

Les vice-rois, gouverneurs des colonies espagnoles, commandaient des portraits royaux et des œuvres religieuses pour renforcer le pouvoir de la couronne d'Espagne.

Le marché colonial était un marché lucratif pour les artistes européens. Des créateurs comme Zurbarán exportaient des lots d'œuvres vers l'Amérique.

Le transport maritime pouvait endommager les œuvres d'art, ou leur revente à des prix non contrôlés par les artistes était fréquente.

L'adaptation d'éléments indigènes, comme les motifs floraux ou les animaux symboliques, à l'art religieux européen.

Un exemple d'art hybride intégrant des symboles chrétiens et indigènes, comme dans les fonds baptismaux.

Les tlacuilos, peintres-scribes mexicas, ont joué un rôle clé dans la transmission de la culture indigène, mais ont progressivement été marginalisés.

La peinture sur toile, plus facile à transporter que les fresques murales, s'est répandue en Amérique espagnole au XVIIe siècle.

La première académie artistique en Nouvelle-Espagne (Mexique) a été fondée en 1781, permettant aux artistes une formation structurée et une reconnaissance de leur métier.

Des paravents à multiples panneaux, inspirés du Japon, étaient utilisés pour séparer les espaces dans les maisons aristocratiques.

Les biombos servaient à représenter des thèmes variés, comme les arts libéraux, la conquête ou des épisodes historiques.

Ces séries de peintures illustraient les mélanges raciaux et ethniques de la société coloniale, avec des inscriptions décrivant chaque métissage.

Les peintures de castes reflétaient la hiérarchie sociale de l'époque coloniale, les classes supérieures étant représentées avec plus de dignité.

L'œuvre de Miguel Cabrera représentant la Vierge de Guadalupe symbolise la fusion culturelle entre les traditions espagnole et indigène.

Un dieu mexica du soleil et de la guerre, protecteur de Tenochtitlan.

Un dieu mexica de la pluie et de l'agriculture, essentiel pour les récoltes.

Concept fondamental chez les Mexicas reliant la nature et le divin, impliquant des paires opposées comme le soleil et la pluie, la terre et le ciel.

Style artistique andin fusionnant influences espagnoles et locales après la Conquête, développé à Cuzco.

Art produit dans les colonies espagnoles, combinant traditions européennes et autochtones.

Destruction d'images religieuses indigènes par les missionnaires afin d'imposer le christianisme.

Fusion des cultures européennes et locales dans les colonies, souvent visible dans la langue ou l'art.

Cuzco est la capitale de l'empire inca, conquise par les Espagnols en 1534. Malgré sa prise militaire, elle reste un centre culturel important et symbolique des Andes hispaniques.

La place des Armes est au cœur de Cuzco, un lieu où les Espagnols construisent une cathédrale sur les ruines des palais incas.

Sacsayhuamán, une forteresse monumentale inca, est difficile à effacer, témoignant de l'architecture inca.

Les portraits de la noblesse inca, apparus après la conquête, fusionnent les codes des portraits européens avec des éléments indigènes.

Ces portraits montrent la noblesse inca intégrée à la société coloniale, tout en revendiquant leur identité et leurs privilèges.

Les portraits de nobles incas montrent un mélange de vêtements espagnols et incas, ainsi que des postures inspirées des conventions européennes.

Les coya, reines ou épouses d'empereurs incas, sont souvent représentées dans des habits traditionnels ou des vêtements espagnols.

Les ñusta, princesses incas de sang royal, incarnent l'union des cultures, parfois mariées à des conquistadors espagnols.

La peinture représentant le mariage de Martín de Loyola avec Beatriz Ñusta, fille d'un inca, illustre l'alliance entre la noblesse inca et espagnole.

Les portraits féminins incas utilisent souvent des paysages ou des forteresses en arrière-plan, évoquant l'héritage territorial et culturel des Incas.

L'école de Cuzco est caractérisée par des paysages riches en éléments décoratifs, des couleurs vives et des ornementations dorées, ainsi qu'une perspective irréaliste.

Les premiers peintres indigènes de l'école de Cuzco étaient des assistants avant de gagner leur autonomie au XVIIe siècle.

Les anges arquebusiers, équipés d'armes à feu, représentent une milice céleste qui protège contre les esprits malins.

Le galion de Manille, une route maritime reliant l'Asie à l'Amérique via le Mexique, introduit des éléments asiatiques dans l'art péruvien.

Les paravents, inspirés des byōbus japonais, sont des objets d'art profane populaires dans les demeures aristocratiques du Pérou.