Problèmes économiques contemporains

Le problème majeur est que l'État ne rembourse pas son emprunt de manière périodique. Il ne rembourse que les intérêts quand il veut, et le capital à la fin. Si l'économie n'a pas de croissance, elle ne rembourse pas. Cela conduit à l'accumulation d'un capital de plus en plus lourd, ce qui peut finalement entraver l'économie.

La dette publique correspond à tous les engagements financiers sous forme d'emprunt contractés par l'État, les collectivités publiques et les organismes qui en dépendent. Le déficit public, quant à lui, représente la différence entre les recettes et les dépenses. C'est un manque à gagner.

Entre 2020 et 2024, les taux d'intérêt français étaient très élevés en raison de la baisse des taux directeurs de la BCE. La BCE a interdit l'augmentation de la masse monétaire pour contrôler l'inflation, ce qui a rendu l'argent rare et les taux d'intérêt ont augmenté.

En raison du ralentissement de la croissance économique depuis 2020 et du coût des compensations financières pour la crise sanitaire, la France a accumulé un endettement important. La capacité de la France à rembourser sa dette est donc fragilisée. L'Allemagne notamment met en avant cette difficulté.

La France est accusée de dérive des finances publiques car elle accumule une dette importante et ne parvient pas à la réduire de manière significative. La difficulté est que le déficit public est au-dessus des 3 % du PIB national, ce qui est un seuil critique.

Un assainissement budgétaire progressif signifie que la France doit réduire progressivement son déficit public. Cela implique de gagner plus d'argent et de dépenser moins. La France doit s'orienter vers une réduction des dépenses publiques, un assainissement budgétaire et une stimulation de la croissance.

La charge de la dette est le coût de l'emprunt. La France, l'Allemagne et l'Italie sont dans une spirale où elles empruntent pour rembourser leur dette, créant un cercle vicieux.

Le gouvernement français a émis deux types de titres financiers pour financer la charge de la dette : des bons du trésor négociables à taux fixe et des obligations assimilables du trésor (OAT). Ces titres sont vendus aux citoyens et à des institutions financières à l'étranger, notamment en Chine et aux Émirats Arabes Unis.

Le déficit public s'aggrave car les recettes publiques ralentissent et les dépenses publiques augmentent. Le manque de croissance économique et la nécessité de compenser les coûts de la crise sanitaire expliquent ce phénomène.

L'assainissement budgétaire devient une obligation pour la France en raison des pressions de l'Europe. L'Europe dénonce le risque d'insolvabilité de la France et appelle à une correction rapide de la situation.

Le gouvernement français est confronté à un choix difficile. Il doit réduire les dépenses publiques pour assainir ses finances, mais cela risque de freiner la croissance économique. Le manque de moyens financiers et les pressions de l'Europe obligent la France à prendre des mesures difficiles.

Le ralentissement de la croissance économique mondiale, notamment en Chine, affecte le pouvoir d'achat des consommateurs car les prix baissent. Il y a un risque de bascule vers une déflation, c'est-à-dire une baisse continue des prix avec un ralentissement économique important.

La relation entre le niveau d'inflation et le taux de chômage est inverse. Plus l'inflation baisse, plus le risque de chômage augmente. Cette relation est connue sous le nom de courbe de Phillips. Le chômage reste un risque préoccupant en France, notamment pour les personnes non diplômées.

La stagflation est une situation économique où l'inflation est élevée et la croissance est faible voire négative. Cela représente un danger pour l'économie car l'inflation continue à grimper malgré un manque de croissance économique. La France est confrontée à ce risque en 2024.

La déflation est une baisse continue des prix associée à un ralentissement économique important. Elle est particulièrement dangereuse car, une fois installée, elle est difficile à corriger. Le Japon en a été victime pendant 20 ans. En 2022 et 2018, la France a connu une période de quasi-déflation, ce qui a affecté le pouvoir d'achat des consommateurs.

L'inflation peut être causée par une demande excessive de biens et services par rapport à l'offre disponible. Une demande accrue conduit à une hausse des prix, et si cette hausse persiste, elle devient inflationniste.

Les entreprises peuvent contribuer à l'inflation en augmentant les salaires sans accroître leur productivité. La hausse des coûts salariaux conduit à une baisse de compétitivité et à une augmentation des prix de vente.

Lorsque l'État décide d'accroître la masse monétaire pour soutenir la croissance, cela peut conduire à une inflation. Si la monnaie nouvelle ne circule pas, elle se déprécie et conduit à une hausse des prix.

L'inflation par les coûts se produit lorsque l'augmentation des prix des matières premières et les salaires conduisent à une hausse des prix de vente. Si les salaires sont indexés sur l'inflation, cette inflation par les coûts peut s'auto-alimenter.

L'inflation par la demande se produit lorsque la demande de biens et services est supérieure à l'offre, ce qui entraîne une hausse des prix. Plus l'écart entre la demande et l'offre est grand, plus l'inflation est forte.

L'inflation importée se produit lorsque le coût des matières premières importées augmente. L'entreprise répercute cette hausse de prix sur ses produits, ce qui conduit à une inflation pour les consommateurs.

L'inflation profite aux emprunteurs car elle réduit la valeur réelle de leur dette. Ils remboursent leur prêt avec une monnaie dévaluée, ce qui signifie que la valeur de la dette est inférieure à ce qu'elle était initialement.

L'inflation est défavorable aux créanciers car elle réduit la valeur réelle de leur prêt. Ils reçoivent une somme d'argent en retour qui vaut moins que ce qu'ils ont prêté, ce qui réduit leur rentabilité.

Les anticipations des agents économiques peuvent jouer un rôle important dans l'inflation. Si les consommateurs s'attendent à une hausse des prix, ils peuvent être tentés d'acheter plus d'articles maintenant, ce qui peut alimenter une inflation.

Selon Milton Friedman, l'inflation est due à une trop grande quantité de monnaie en circulation par rapport à la quantité de biens et services. La meilleure façon de lutter contre l'inflation est donc de contrôler la création de monnaie.

La BCE a pour mandat de contrôler l'inflation et de garantir la stabilité des prix dans la zone euro. Cependant, elle doit également tenir compte des besoins des États membres en matière de croissance économique. Le défi est de trouver un équilibre entre contrôle de l'inflation et soutien à la croissance.

L'État peut utiliser la politique budgétaire pour influencer l'économie. Il peut augmenter les dépenses publiques ou réduire les impôts pour stimuler la croissance. Cependant, ces interventions peuvent aussi entraîner un déficit budgétaire et un endettement public.

L'effet d'éviction se produit lorsque les dépenses publiques augmentent au détriment de l'investissement privé. Cela peut entraîner un ralentissement de la croissance économique.

L'objectif de la politique économique est de garantir la soutenabilité des finances publiques, c'est-à-dire que l'État doit être en mesure de rembourser ses dettes sans mettre en danger l'économie. L'insolvabilité d'un État peut entraîner une crise financière et économique majeure.

Le libéralisme économique est une théorie qui défend la liberté des marchés et la réduction de l'intervention de l'État dans l'économie. Les libéraux pensent que les marchés sont capables de s'auto-régler et que l'intervention de l'État peut être néfaste.

La théorie keynésienne, développée par John Maynard Keynes, soutient que l'État a un rôle important à jouer dans la stabilisation de l'économie. Keynes pense que l'État doit utiliser la politique budgétaire pour stimuler la demande et lutter contre les crises économiques.

Le multiplicateur budgétaire est un concept keynésien qui décrit l'augmentation du PIB résultant d'une augmentation des dépenses publiques. L'idée est que chaque euro dépensé par l'État génère plus d'un euro de croissance économique.

Le multiplicateur fiscal est un concept keynésien qui décrit l'augmentation du PIB résultant d'une réduction des impôts. L'idée est que les consommateurs ont plus d'argent disponible pour dépenser après une baisse d'impôts, ce qui stimule la demande et la croissance économique.

Richard Musgrave a identifié trois fonctions principales du budget public : l'allocation des ressources, la stabilisation économique et la redistribution des revenus. Ces fonctions visent à garantir un bon fonctionnement de l'économie et à améliorer le bien-être de la population.

Les stabilisateurs automatiques sont des mécanismes budgétaires qui visent à atténuer les fluctuations économiques. Ils fonctionnent de manière automatique, sans intervention du gouvernement, en ajustant les recettes fiscales et les dépenses publiques en fonction de l'activité économique.

La politique d'austérité est une politique économique qui vise à réduire les déficits publics par la réduction des dépenses publiques. L'objectif est de réduire l'endettement public et de renforcer la stabilité économique.