Politique Moderne et Religion

La Renaissance et la Réforme protestante, en remettant en question la structure de l'Église, ont contribué à une séparation progressive entre la sphère politique et religieuse.

Le désenchantement du monde, concept développé par Max Weber, décrit la perte d'influence de la religion sur la vie sociale et politique.

L'idée de souveraineté, l'autorité absolue, a persisté dans la politique moderne, passant de Dieu/le Pape à l'Empereur/le Roi et finalement à l'État.

La politique moderne n'a pas totalement rompu avec le religieux, mais plutôt le contrôle, l'État définissant le rôle de la religion dans la société.

Le maintien de la religion dans la société, l'état de croyances et de pratiques religieuses, a justifié et donné une légitimité aux souverains.

Le christianisme, en tant que religion monotheïste et théocentrique, a influencé la pensée politique, créant des liens historiques et conceptuels.

L'idée de « demi-sécularisation » ou « christianisme sécularisé » témoigne de la coexistence de la religion et de la laïcité, créant une situation complexe dans la société.

L'influence du christianisme sur les doctrines politiques modernes et contemporaines est un sujet d'étude important, explorant les liens historiques et conceptuels.

Le fait que des penseurs et personnages politiques continuent d'être chrétiens malgré la séparation d'Eglise et Etat, et la transformation du christianisme en une force sociale.

L'utilisation par les penseurs chrétiens de l'héritage philosophique grec pour développer leurs propres idées.

Un mouvement philosophique et théologique qui cherche à comprendre les textes religieux à travers la raison et la logique.

Une branche de la philosophie qui s'intéresse aux questions métaphysiques, telles que la nature de la réalité et l'existence de Dieu.

L'idée que les hommes sont tous frères car ils sont créés à l'image de Dieu.

La croyance en l'importance du travail, de l'obéissance, de la famille et de l'ordre social comme valeurs fondamentales.

Un concept qui se retrouve dans des mouvements politiques diversifiés comme la démocratie, le socialisme et même l'anarchisme, en mettant l'accent sur l'égalité et la solidarité.

La question de savoir comment un individu peut être à la fois la source du pouvoir et exercer ce pouvoir dans le cadre d'une démocratie.

Les premières communautés chrétiennes sous l'Empire romain n'avaient pas de théorie politique formelle, mais elles étaient gouvernées par des « règles » internes qui définissaient leurs structures, leurs relations et les pouvoirs.

Ce principe signifie que les communautés chrétiennes ne remettaient pas en question l'autorité de l'État romain, mais se conformaient à ses lois en tant que citoyens.

Les premières communautés chrétiennes étaient fondées sur des valeurs comme l'amour, l'obéissance, la charité, la discipline, l'égalité et la hiérarchie, ce qui souligne la complexité des relations internes.

Les tâches étaient partagées, la redistribution des biens était équitable et l'hospitalité était valorisée. Ces pratiques étaient liées à la vie en communauté et à la solidarité.

Les chefs étaient élus par la communauté et étaient tenus de respecter les règles, ce qui montre une certaine forme de démocratie et de responsabilité.

L'individu avait le droit de refuser une injonction contraire à sa conscience, ce qui montre une préoccupation pour la liberté de conscience.

Les doctrines chrétiennes et certaines doctrines politiques modernes partagent des concepts tels que la hiérarchie, l'autorité, voire le pouvoir absolu, mais aussi des valeurs comme la paix, l'égalité et la fraternité.

Les notions de personne, de sujet, de souveraineté et de représentation sont des concepts qui se retrouvent dans les doctrines religieuses et politiques.

Le terme "persona" en latin signifie d'abord "visage", puis masque, rôle et finalement personnage. Ce terme souligne l'aspect public d'un individu, doté de caractéristiques distinctes.

L'idée de personne chez les Grecs et les Romains évolue pour inclure un être humain avec un nom propre, un statut juridique et des traits de caractère. Cependant, il est important de noter que les femmes ne bénéficiaient pas de nom propre dans l'Antiquité.

Pour les chrétiens, le concept de personne est crucial pour comprendre la divinité du Christ et le mystère de la Trinité. La personne est à la fois une essence commune aux êtres doués de raison et une existence singulière.

Le « corps social » est pensé sur le mode de la personne humaine, c'est-à-dire individuelle, incommunicable, auto-consistante et raisonnable. Cette approche trouve ses origines dans la pensée chrétienne.

La question de la représentation politique survient lorsque l'on doit parler et agir au nom d'une multitude de personnes avec des opinions et des intérêts divergents. Ce problème se pose aussi bien pour un souverain absolu que pour un peuple souverain.

Thomas Hobbes propose que le Léviathan soit souverain et représente la multitude grâce à un contrat social. Le représentant devient ainsi le représenté, ce qui justifie l'absolutisme.