Peinture et Art à la Renaissance

La peinture est considérée comme une activité mentale, une expression d'idées et de concepts, dépassant le simple acte de reproduction.

La représentation artistique doit concilier deux aspects : la fidélité à la réalité et la création d'une beauté idéale.

L'art s'inspire du monde réel, mais le transforme en le rendant plus beau, plus parfait.

La peinture est élevée au même niveau intellectuel que la poésie, elle devient un art libéral.

La peinture doit raconter une histoire, comme le fait la poésie. Des critères objectifs sont utilisés pour juger de la qualité de l'œuvre.

Le peintre est un intellectuel qui exprime des idées à travers son art, il n'est plus juste un artisan.

L'imitation en art ne se limite pas à copier la réalité. Elle permet aux artistes d'inventer et d'améliorer ce qu'ils voient.

Le critère principal pour juger une œuvre d'art est sa capacité à transmettre un message ou une histoire, plutôt que ses émotions subjectives.

La foule est un mélange d'individus différents dans l'espace public. Pour Baudelaire, elle représente une source d'inspiration et de découverte pour l'artiste.

L'artiste est comparé à un enfant curieux, sans préjugés sociaux. Il observe la foule avec un regard neuf, sans jugement.

L'immersion dans la foule permet à l'artiste de capter la beauté de la vie moderne, avec ses mouvements et ses changements constants.

Baudelaire compare l'artiste à un chiffonnier qui trouve des trésors dans des objets que les autres considèrent comme des déchets.

Pour Baudelaire, la modernité est un concept qui mélange le changement social, l'apparition des grandes villes, et l'esprit du temps.

Le « peintre de la vie moderne » doit capter le quotidien et le rendre intéressant pour les générations futures.

L'art doit montrer la surface des choses, ce qui peut être vu et partagé par tous, la réalité visible d'une époque.

L'homme de génie est plus stable émotionnellement, tandis que l'enfant est plus sensible. Chez l'homme de génie, la raison domine.

Le sentiment de beauté est subjectif et dépend de la réception individuelle, mais le concept de "goût" suppose que ce jugement puisse être partagé et compris par d'autres, créant ainsi une base commune pour la communication esthétique.

Selon Kant, le jugement du goût est une évaluation a priori, c'est-à-dire qu'il n'est pas basé sur des concepts raisonnés mais sur une perception immédiate et subjective de la beauté.

Le concept de "goût" implique que l'expérience esthétique est liée à la communicabilité des sentiments. En d'autres termes, on peut partager cette expérience avec d'autres.

Selon Kant, l'art ne possède pas une beauté intrinsèque. La beauté émane de la perception subjective et de l'interprétation de l'individu.

En affirmant que la beauté est subjective, Kant souligne que l'individu possède une autonomie critique, et il lui incombe de juger l'art en fonction de son propre goût.

Bourdieu explore la manière dont le capital culturel (diplômes, connaissances, goûts) influence la perception de l'art et la position sociale d'un individu.

L'idée, introduite par Kant, que l'appréciation de l'art est centrée sur l'expérience subjective du spectateur.

Le concept que l'on se doit d'accepter les goûts et jugement des autres, même si on ne les partage pas.

L'aura est la caractéristique unique d'une œuvre d'art originale, liée à son lieu d'existence et à son contexte historique.

La reproduction mécanique (photos, films) affaiblit l'aura en multipliant l'œuvre et en la décontextualisant.

La valeur rituelle met l'accent sur l'existence physique de l'œuvre, tandis que la valeur d'exposition se concentre sur sa visibilité et son accès au public.

La reproduction photographique démocratise l'accès à l'art en le rendant accessible à un plus large public.

Le cinéma, art de masse, permet à des figures comme Chaplin de devenir des artistes majeurs. Le public développe sa propre expertise artistique.

L'art, auparavant lié à la magie et au rituel, devient un outil politique pour unir et mobiliser les masses.

La vision contemplative traditionnelle de l'art est remplacée par une réception plus active et interactive.

L'authenticité perd de son importance avec la reproduction. La copie devient autonome et crée de nouvelles perspectives.

Le dadaïsme vise à reproduire dans l'art les effets du cinéma, en utilisant des techniques comme la destruction intentionnelle de matériaux, la création de poèmes aléatoires et provocateurs, et l'intégration d'objets du quotidien dans les tableaux.

Le dadaïsme remet en question des notions fondamentales comme la beauté, le langage et le sens, en cherchant à les subvertir et les déconstruire.

Le dadaïsme utilise la reproduction à outrance pour détruire l'aura de ses œuvres, en encourageant la provocation plutôt que la contemplation passive.

L'esthétique du traumatisme est une caractéristique de l'art moderne, qui se base sur le choc et la disruption, remplaçant la contemplation paisible.

Le cinéma est considéré comme l'incarnation de l'esthétique du traumatisme : un art qui reflète la réalité chaotique et stimulante de la modernité.

L'art moderne, dans son ensemble, cherche à éveiller les consciences et à pousser à l'action politique, en s'éloignant des fonctions cultuelles traditionnelles.

Le cinéma, avec ses outils techniques, permet une nouvelle exploration du réel, offrant une immersion plus profonde dans le sujet que la peinture.

La réception dans la distraction décrit la manière dont les œuvres d'art contemporaines sont consommées, non plus de manière contemplative, mais de façon passive et distraite.

L'aura, ou l'essence unique d'une œuvre d'art, est détruite par la reproduction en masse. Chaque copie devient identique à l'originale, effaçant son caractère unique et permettant une diffusion plus large.

Avec l'essor des journaux illustrés et des actualités filmées, la société accède à une image immédiate du monde, favorisant les reproductions multiples.

Le cinéma et la photographie ont démocratisé l'accès à la création artistique, permettant à chacun de partager ses expériences.

L'art moderne, tel que le cinéma, crée un choc physique et émotionnel, différent de la contemplation traditionnelle.

Chaque avancée technologique a un revers négatif. Le progrès scientifique, par exemple, crée des armes et des dangers parallèlement aux avancées.

Le XXème siècle a vu la dialectique du progrès se manifester avec le développement de l'industrialisation, qui porte en elle des dangers.

Max Horkheimer, philosophe du XXème siècle, soutient que les Lumières se sont retournées contre elles-mêmes, comme on l'a vu avec la Première Guerre mondiale.

L'œuvre de Max Horkheimer, « La Dialectique de la Raison » (ou « La Dialectique des Lumières »), analyse la dualité du progrès et ses conséquences négatives.