Notes sur l'Antiquité tardive

Le christianisme est une religion basée sur la foi en Jésus, reconnu comme le Christ et le Messie. Son message s'est diffusé après sa mort et sa résurrection, à travers l'évangélisation.

La Bible est le livre fondamental du christianisme. Elle comprend les Évangiles, les Actes des Apôtres et les Épitres. Les Évangiles racontent la vie de Jésus, les Actes des Apôtres décrivent la mission des apôtres, et les Épitres sont des lettres adressées aux premières communautés chrétiennes.

Le christianisme est une religion du livre, ce qui signifie que les textes sacrés sont considérés comme inamovibles et fondamentaux pour la foi. Les textes sont importants pour la compréhension et la pratique de la religion.

Le christianisme est une religion monothéiste, reconnaissant un seul Dieu. Ce concept était unique dans le monde antique, dominé par des cultes polythéistes.

Le christianisme se distingue des religions et cultes polythéistes du monde romain par l'importance qu'il accorde à la foi et à la croyance. Dans les cultes antiques, la participation à un culte était une nécessité sociale et civique, indépendamment de la croyance individuelle.

L'empereur romain était le chef de la religion de l'État, le culte impérial. Les cultes romains étaient davantage axés sur les rites et les pratiques que sur les doctrines et la foi, mettant l'accent sur les actions.

Outre le culte impérial, les cités romaines avaient leurs propres dieux et cultes associés à la vie civique. Ces cultes étaient célébrés à l'occasion des anniversaires de la cité, renforçant l'identité et la cohésion de la communauté.

Les cultes personnels et domestiques jouaient un rôle important dans la vie quotidienne des romains, avec les dieux de la maison et ceux liés aux professions. Ces cultes étaient souvent liés à des événements familiaux et professionnels, et étaient souvent pratiqués à l'occasion de banquets et de fêtes.

L'utilisation des catacombes pour les inhumations était courante dans les villes romaines, offrant un espace pour enterrer les morts en raison de la surpopulation et de la pratique de l'incinération. Les origines des catacombes remontent aux Étrusques.

Les chrétiens utilisaient les catacombes comme un espace pour honorer leurs morts et exprimer leur foi. Ils décoraient les catacombes avec des peintures et des sculptures, reflétant les valeurs de la communauté chrétienne.

Les catacombes se sont développées avec le temps, passant de simples chambres funéraires à des réseaux élaborés de galeries. La forme en grille, ou "plan en forme de graticula", est typique des premières catacombes. La catacombe de Calliste en est un exemple.

Les catacombes étaient souvent ornées de niches appelées "tombes à Oculi", qui servaient de sépulture. Les dalles de fermeture pouvaient porter le nom du défunt ou un symbole. L'uniformité du design reflétait les valeurs d'égalité et de fraternité au sein de la communauté chrétienne.

Au tournant du 3e siècle, certaines sépultures dans les catacombes de Calliste étaient plus élaborées. Des hypogées, ou des constructions souterraines, étaient décorées de manière plus riche, avec des fresques peintes, reflétant des distinctions sociales.

Les catacombes paléochrétiennes présentent des premiers exemples d'images figuratives. Les décors se sont inspirés des motifs domestiques romains, utilisant des palettes de couleurs vives. Des thèmes comme l'histoire de Suzanne ou le banquet eucharistique étaient populaires.

La signification des images dans les catacombes paléochrétiennes était liée aux concepts de salut et d'espérance. Elles illustraient des thèmes du Nouveau Testament, reflétant la foi chrétienne et le lien avec la vie après la mort.

Les premières images dans les catacombes étaient inspirées de l'art romain et des décors domestiques. Les artistes utilisaient des modèles romains et des techniques de peinture contemporaines, adaptant certains éléments au contexte chrétien.

Un lieu public décoratif, inspiré des thermes et des théâtres, utilisant des effets d'optique, des statues et des colonnes de marbres de couleurs différentes.

Un mouvement artistique qui s'inspire des styles et des traditions de l'Antiquité classique, notamment dans l'utilisation des motifs et des détails.

Une technique artistique qui utilise des jeux de reliefs, d'ombres et de lumières pour créer un effet de profondeur et de dynamisme, et pour donner vie au sujet représenté

L'utilisation de stuc pour masquer la brique et donner l'apparence de la pierre de taille, un choix qui révèle un souci de conservatisme et une volonté de copier les modèles architecturaux du passé.

Le Palais de Dioclétien à Split est un exemple de résidence impériale qui reflète les transformations architecturales et symboliques liées à la tétrarchie.

La façade donnant sur la mer présente différents niveaux ; le niveau supérieur est luxueux, tandis que les autres sont plus sobres.

L'architecture du palais de Dioclétien présente des tours carrées et des tourelles aux quatre angles, inspirées de l'architecture militaire.

Le palais de Dioclétien est articulé à l'intérieur d'un rectangle ceint par une muraille, ce qui est une première dans l'architecture des palais impériaux.

Situé à Rome, cet édifice circulaire, d'un diamètre de 20m sur deux niveaux, avec une partie supérieure percée de fenêtres, est associé à une figure importante de l'histoire chrétienne. Il rappelle aussi le Mausolée d'Hadrien.

Ces basiliques funéraires situées en périphérie de Rome, créent une ceinture protectrice chrétienne autour d'une ville encore majoritairement païenne. Elles marquent visuellement le paysage urbain et le soutien impérial à la religion chrétienne.

Situé à proximité du lieu du martyr de l'apôtre Pierre, cette basilique martyriale, construite sur la tombe de l'apôtre, est un des premiers exemples d'édifice dédié à un saint. Elle témoigne de la primauté du siège épiscopal de Rome et est la plus grande construction chrétienne jusqu'au XVIème siècle.

Hélène, mère de Constantin, a découvert la relique de la vraie croix et des clous de la crucifixion sur le Mont Golgotha. Elle a fait construire une basilique sur le site, remplaçant un temple de Vénus. La basilique est précédée d'un atrium et possède 5 nefs séparées par des colonnes.

Édifice commémorant la nativité à Bethléem, construit en 325 par Constantin, il a une forme de basilique avec 5 nefs, un atrium et une abside. Cet édifice illustre l'engagement de Constantin à promouvoir la religion chrétienne à travers son empire.

Le Mausolée de Santa Constance, construit par la fille de Constantin, représente une évolution majeure de l'architecture funéraire chrétienne. Il associe la famille impériale à un édifice ambulatoire, marquant une nouvelle étape dans la fusion entre la religion chrétienne et le pouvoir politique.

C'est un élément architectural spécifique, qui ressemble à une petite crique ou à un demi-cercle, souvent intégré dans les basiliques chrétiennes. Il peut servir de point d'entrée, de passage, ou d'espace de transition.

Ce terme désigne un style architectural qui associe des éléments architecturaux classiques, comme le rinceau, les éléments végétaux ou les oiseaux, à des figures plus christianisées, comme les putti se baladant dans des vignes. Il est typique des édifices constantiniens.

Constantin a choisi Byzance pour construire sa nouvelle capitale, y compris le palais impérial et un sénat. La ville est une déclaration d'indépendance et souhaite surpasser Rome.

L'axe principal de Constantinople, la Mésé, est une magnifique avenue de 25 mètres de large menant au Million, la zone centrale de la ville.

Le Million est un énorme bâtiment carré à l'entrée de Constantinople, en connexion directe avec le palais impérial, décoré de statues de Constantin et d'Hélène.

Le forum de Constantin à Constantinople, unique en son genre, est circulaire et abrite un temple, un sénat et des nymphes décorés de sculptures. La colonne de porphyre de 37m représente la puissance de l'empereur.

Constantin a utilisé les femmes de sa famille pour renforcer l'image de sa dynastie et légitimer son pouvoir.

L'église des Saints Apôtres, construite sur les restes d'un mausolée, était un symbole de la famille impériale et de son lien avec les reliques d'apôtres.

L'art constantinien est marqué par la fusion du style classique romain et des éléments chrétiens. On retrouve des arcs triomphaux, des forums et des églises.

La christianisation de l'empire romain était plus rapide en Orient qu'à Rome, car les anciens temples ont été rapidement remplacés par des églises.

Fausta, l'épouse de Constantin, changeait de coiffure pour marquer son affiliation avec la famille de Maxence puis la famille des Constantin.

Pour asseoir la stabilité et sa prospérité de la lignée, les portraits d'Hélène, la mère de Constance II, sont utilisés pour valider la légitimité de la dynastie.

Après la mort de Constantin, ses trois petits-fils héritèrent l'empire, se partageant les territoires avec Constantin II qui reçut les Gaulles, l'Hispanie et la Bretagne, Constant recevant l'Italie, l'Afrique et la Panonie, et Constance II l'Orient et la Thrace.

Pour légitimer la lignée impériale et justifier le massacre politique suivant la mort de Constantin, on a associé les figures des deux grandes mères -Hélène et Théodora- au pouvoir et à la bienveillance sur des monnaies.

Les représentations de Constant et Constance II insistent sur l'aspect familial en les montrant en costume impérial, comme une manière de consolider leur pouvoir et de marquer leur transmission héréditaire.

Magnence, un officier ambitieux, s'empara du pouvoir en profitant de la mort de Constant, et s'est présenté comme un héritier légitime du pouvoir. Il a utilisé l'image d'un portrait de type 'usurpateur' - des joues carrées pour un aspect puissant et dominant.

Constance II récupéra la totalité de l'empire après la mort de Magnence, mais il fit face à de nombreuses attaques. Il devait donc maintenir une politique de défense et de contrôle sur de nombreux fronts.

Face à l'affaiblissement de l'empire, Constance II décida de faire appel aux descendants de Théodora, Gallus et Julien, pour les aider à contrôler les frontières.