Neurobiologie des Addictions

Objectif de la Recherche

• L’objectif principal est d'explorer les mécanismes neurobiologiques impliqués dans le développement des conduites addictives.
• La recherche vise à comprendre les susceptibilités individuelles qui rendent certains individus plus vulnérables aux addictions.
• Analyser les conséquences à long terme de la consommation de substances psychoactives, particulièrement chez les adolescents.
• La recherche inclut des travaux sur les animaux, les humains et des études translationnelles entre les deux.

Conduites Addictives

• Une conduite addictive commence sans impacter des aspects importants de la vie comme le travail, la famille, les relations, les loisirs et l'alimentation.
• Progressivement, l'addiction prend de plus en plus de place, nuisant à ces différents aspects.
• L'addiction implique une consommation répétée de substances psychoactives ou une pratique excessive d'un comportement, comme le jeu pathologique.
• L'addiction est caractérisée par une perte de contrôle sur la consommation ou la pratique, affectant l'équilibre émotionnel, entraînant des troubles médicaux et perturbant la vie personnelle, professionnelle et sociale.

Modèle Tri-Varié

• Le modèle tri-varié considère que le développement d'une conduite addictive résulte de l'interaction entre un individu, une substance ou un comportement, et l'environnement.

L'Individu

• Un âge de début précoce peut augmenter le risque de dépendance à long terme.
• Le sexe masculin est un facteur de risque.
• La consommation durant l'adolescence lorsque la maturation cérébrale n'est pas terminée est un facteur de risque.
• La maturation cérébrale se termine vers l'âge de 25 ans.
• Une personnalité anxieuse et impulsive augmente le risque.
• Une humeur dépressive peut prédisposer à l'automédication via des substances psychoactives.
• Irritabilité et facteurs génétiques de vulnérabilité jouent un rôle.

Facteurs Génétiques

• Les facteurs génétiques influencent la variabilité interindividuelle dans les niveaux d'activité des neurotransmetteurs.
• Ils impactent le métabolisme des substances psychoactives et les mécanismes de neurotransmission.

Consommation d'Alcool

• L'alcool est dégradé en acétaldéhyde par l'enzyme ADH (alcool déshydrogénase).
• L'acétaldéhyde est ensuite dégradé en acétate.
• L'acétate est éliminé par l'enzyme ALDH2 (acétaldéhyde déshydrogénase), notamment dans les urines.
• Les niveaux d'acétaldéhyde varient selon les polymorphismes des enzymes ADH et ALDH2.
• Cette variabilité enzymatique confère une sensibilité différente à l'alcool entre les individus.

Facteurs Épigénétiques

• L'épigénétique influence l'expression des gènes, le fonctionnement cérébral et le comportement face à la consommation de substances et aux comportements de jeu.

Microbiote

• La flore microbienne peut influencer la sensibilité et les effets de certaines substances psychoactives.
• La consommation de substances psychoactives peut modifier la composition de la flore microbienne.
• La consommation de substances psychoactives perturbe l'interaction entre le microbiote et le fonctionnement cérébral, contribuant à la vulnérabilité aux addictions.

Substances et Comportements

• Le tabac est la substance psychoactive la plus addictive (1/3 des consommateurs développent une dépendance).
• Viennent ensuite l'héroïne, la cocaïne et l'alcool.

L'Environnement

• Le stress, le contexte social et la présence de troubles psychiques (comme un trouble bipolaire) peuvent initier la consommation.

Données Générales sur la Recherche en Addictologie

• La recherche en addictologie considère des facteurs individuels, génétiques, épigénétiques, l'interaction microbiote-système nerveux central, et des facteurs environnementaux.
• Ces éléments constituent des facteurs de risque et mènent à une dépendance via des modifications cérébrales affectant la sensibilité aux substances ou comportements.
• Modèle bio-psycho-social : les axes de recherche peuvent suivre ce modèle et s'intéresser à différents aspects de l'addiction.

Conclusion

• La mise en évidence des facteurs de vulnérabilité permet de développer des stratégies de prévention.
• Des études portent sur les conséquences à long terme de la consommation et des comportements.
• Les résultats peuvent aider à développer des traitements médicamenteux ou non médicamenteux.