activation

• Les organismes cherchent un état d'équilibre en réduisant la stimulation, selon les théories du "drive".
• Cette prémisse présente des problèmes, car les organismes peuvent préférer l'expérience du désir plutôt que la réduction du "drive".
• Certains comportements augmentent le niveau de stimulation, comme l'exploration motivée par la curiosité.
• La privation de stimulation est aversive.
• Les organismes recherchent un niveau d'"arousal" optimal plutôt que l'équilibre, dépassant la simple satisfaction des besoins physiologiques. Une théorie remplace le concept de "drive" par celui d'"arousal" en relation avec l'activation physiologique, mesurée par l'excitation corticale, la tension musculaire, la tension artérielle et la conductance électrodermale.

La stimulation optimale (BERLYNE, 1966)

• Un organisme est plus satisfait et fonctionne mieux avec un niveau d'"arousal" modéré (WUNDT, 1873).
• La relation entre l'"arousal" et le bien-être est curvilinéaire, avec l'hyperstimulation et l'hypostimulation étant aversives.
• La recherche d'un niveau optimal de stimulation est un objectif constant, influençant le comportement instrumental pour ajuster ce niveau.
• Le niveau de stimulation est lié aux propriétés physiques (intensité, durée, fréquence) et collatives (nouveauté, complexité) des stimuli.

La régulation de la stimulation (BERLYNE, 1966)

• Il y a deux types de curiosité/exploration motivés par le besoin d'un niveau optimal de stimulation.
• L'exploration divertissante est une réaction à l'hypostimulation, stimulant la recherche de stimuli nouveaux et complexes après l'habituation.
• L'exploration spécifique est une réaction à l'hyperstimulation, poussant à chercher des stimuli familiers.
• Ces concepts s'appliquent aux expériences esthétiques, influençant les préférences dans la musique et la peinture.

L'étude de HERON (1957)

• Des participants sont placés dans une pièce de privation sensorielle pour minimiser la stimulation.
• Cela inclut l'absence de stimulation sensorielle et de lumière, ainsi qu'un climat contrôlé.
• Après quelques heures, on observe des déficits de perception et des hallucinations.
• Dans cette situation, les participants préfèrent n'importe quelle stimulation.
• La sous-stimulation mène à des effets non adaptatifs.

WILSON (2014)

«L'esprit désengagé»

• Des participants demandent de se distraire en pensant pendant 6 à 15 minutes sans aucune stimulation externe.
• Résultat : Il y a des grandes difficultés de concentration, et l’activité est peu agréable.
• Dans une autre expérience, on donne aux participants le choix de se distraire en pensant pendant 15 minutes, ou bien de s’auto-administrer des décharges électriques qu’ils avaient évaluées comme désagréable.
• Résultat : La majorité des hommes préfèrent les décharges électriques. Cela dépend du genre par rapport au phénomène de «sensation seeking»

Différences interindividuelles 1

• Selon EYSENCK (1967), les introvertis sont plus excitables que les extravertis.
• Les extravertis préfèrent des niveaux de stimulation plus élevés comparés aux introvertis.

L'étude de GEEN (1984)

• Les extravertis et les introvertis peuvent ajuster le niveau de bruit pour travailler de manière optimale.
• Les introvertis sont ensuite exposés au niveau de bruit choisi par les extravertis, et inversement.
• Une mesure est prise grâce au « Niveau d'Eveil (Arousal) » par la réaction électrodermale.
• L'étude confirme que le niveau de bruit optimal pour les introvertis est trop bas pour les extravertis (sous-stimulant), et inversement (sur-stimulant).

Différences interindividuelles 2

• Selon ZUCKERMAN (1979), Les individus diffèrent en matière de recherche de situations stimulantes et excitantes, ce qui se nomme la : « sensation seeking ».
• Construction d’une échelle mesurant le « sensation seeking » (SSS) avec des valeurs corrélées avec la préférence pour des risques et de la stimulation.
• Consommation de drogues, conduire à grande vitesse, fréquence d’expériences sexuelles, comportements déviants.
• Les différences en terme de Sensation Seeking sont supposées refléter les différences dans des processus du Système Nerveux Central au lieu des effets de la recherche d’une stimulation optimale (ZUCKERMAN, 1990).

Différences interindividuelles 3

• Selon la théorie de sous-activation («Underarousal theory»), les individus avec une tendance à la criminalité montrent une activation corticale et/ou autonomique réduite (HARE, 1978 ; ZAHN, 1986).
• Psychopathie primaire (fonctionnelle) : sans tendance à la violence, ils sont focalisés sur des objectifs de long terme.
• Psychopathie secondaire (dysfonctionnelle) : impulsifs, hostiles, focalisés sur les objectifs immédiats.

Les études de YERKES & DODSON (1908)

• Des rats doivent apprendre à distinguer entre une pièce noire et une pièce blanche.
• Dans la pièce blanche, les rats reçoivent une décharge électrique. Dans la pièce noire, il n'y a pas de décharge.
• Un critère de succès consiste à entrer trois fois de suite dans la pièce noire.
• La vitesse d'apprentissage est plus rapide avec un choc fort qu'avec un choc faible, mais elle diminue avec un choc très fort.

La «loi YERKES-DODSON»

• La relation entre "l'arousal" et la performance prend la forme d'un U inversé (YERKES & DODSON, 1908). Il y a :

1. Pour toute tâche, le niveau "d'arousal" optimal, associé à une performance maximale, se situe dans la gamme des niveaux possibles.
2. Le niveau optimal est plus bas pour les tâches difficiles et plus élevé pour les tâches faciles (HULL, 1943).

• Cette loi est une généralisation empirique («sur-motivation s’il y a trop «d’arousal», p.ex. ATKINSON, 1974)

Un test de la «loi de YERKES-DODSON»

• Selon REVELLE et al. (1980), il y a un lien entre «l'arousal» et la performance dans un test à choix multiple.
• Les personnes impulsives sont plus stimulées l'après-midi et les non-impulsives sont plus stimulées le matin.
• Les variables indépendantes par rapport à l'«arousal» sont:
  • la dose de caféine par rapport au placebo.
  • le moment du test (matin contre après-midi).
  • le niveau d'impulsivité (faible ou élevé).
• Il a été établit que «l'arousal» peut-être très bas ou très élevé selon les différents niveau ci-dessus.
• Un niveau d'arousal "intermédiaire" a été noté dans d'autres groupes.

L'activation cérébrale

Le système d'activation réticulaire ascendant et l'EEG

• Il existe un système d'activation réticulaire ascendant;

• Une activation corticale peut-être visible dans l'EEG.

• Le niveau d'excitation corticale a plusieurs effets:

  • Conscience
  • Affectivité
  • Performance

• Une excitation modérée dans la gamme de Beta est le niveau optimal pour l'apprentissage et les comportements instrumentaux.

Arousal général ou spécifique ?

• Selon LACEY (1967), il n’y a pas «d’arousal» général, mais trois systèmes différents «d’arousal»:
  • Le système cortical (activité du cortex)
  • Le système autonome (activité des organes).
  • Le système comportemental (activité motrice).
• Même à l’intérieur de chacun de ces trois systèmes, il y a beaucoup de variabilité. P.ex. la tension artérielle peut réagir indépendamment de la conductance de la peau.
• Différences individuelles: Il y a une spécificité, la tendance à réagir avec certains systèmes plutôt qu’avec d’autres, qui est nommé stéréotypie situationnelle.