Monarchie Absolue vs Tempérée

La monarchie absolue de droit divin, où le roi exerce son pouvoir sans partage, est fondée sur l'idée que ce pouvoir lui est donné par Dieu.

La monarchie tempérée, où le pouvoir royal est limité par des contre-pouvoirs, repose sur l'idée que le pouvoir royal vient de Dieu mais est transmis au roi par le peuple.

Les théologiens du Moyen Âge, comme Thomas d'Aquin, justifiaient la monarchie tempérée en affirmant que le pouvoir royal, bien que venant de Dieu, était soumis à un contrat implicite entre Dieu et le peuple.

Selon la théorie du contrat implicite, le peuple accorde son pouvoir au roi en échange de protection. Ce contrat implique également l'existence de contre-pouvoirs pour limiter le pouvoir royal.

Les contre-pouvoirs dans la monarchie tempérée peuvent prendre la forme de privilèges accordés à certains groupes, comme les nobles, le clergé ou les villes.

Le roi est la seule personne qui détient le pouvoir souverain, il n'est pas divisible. Cependant, il est conseillé de faire approuver ses décisions par un conseil, des parlements, des officiers de la Couronne.

Le roi est le représentant de Dieu sur Terre, mais il ne rend pas compte au pape de ses actes.

L'évêque Bossuet, dans son ouvrage "Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte à Monseigneur le dauphin", explique que le roi a reçu son pouvoir de Dieu. Cependant, il doit rendre compte de ses actions à Dieu.

La conception organiciste du pouvoir compare le roi à la tête pensante d'un corps, et les sujets au reste du corps. Le roi est responsable du bien-être de son peuple.

Le roi est le garant de la justice. Il peut juger en personne, déléguer la justice à ses officiers ou la concéder à des seigneurs et aux villes.

La justice concédée est exercée par des seigneurs, des villes et des officiers en province. La justice déléguée est appliquée par les officiers du roi en province. La justice retenue est réservée au roi et peut être exercée par des commissaires choisis par lui.

Le procès de Fouquet, ministre des finances, a montré l'étendue du pouvoir du roi. Fouquet a été accusé de malversation et condamné à la prison à vie malgré la possibilité d'une peine de mort.

L'image du roi justicier était propagée dans la société par divers moyens. Le roi était présenté à son peuple comme un garant de la justice accessible à tous et accessible à tous.

Le fait qu'un leader choisi par le peuple soit accepté par ceux qui ne l'ont pas voté. Il est crucial pour le bon fonctionnement d'un système démocratique.

Un principe qui dit que tous les sujets doivent participer à la prise de décision sur les affaires qui les touchent.

Un type d'accord où tout le monde est d'accord. C'est considéré comme l'idéal dans le contexte religieux.

L'idée que les décisions doivent être prises par le plus grand nombre de personnes. Une décision à la majorité est plus fiable que la décision d'une seule personne.

La question de savoir si la décision doit être prise par le plus grand nombre ou par les individus les plus compétents.

Une méthode de décision où un groupe supérieur (comme un évêque ou un pape) est appelé pour trancher en cas de désaccord.

Un système de gouvernement local médiéval dans le Sud-Ouest de la France. Les membres étaient élus pour 1 à 4 ans.

Un système de gouvernement local médiéval dans le Midi de la France. Il était composé de consuls élus pour 1 à 4 ans.

Le régime politique où le peuple exerce son pouvoir directement, sans intermédiaire, par l'intermédiaire de référendums, initiatives citoyennes, etc.

Le régime politique où le peuple exerce son pouvoir indirectement, par l'intermédiaire de représentants élus.

Le type de démocratie où le peuple participe activement aux processus politiques, au-delà de la simple élection, en influençant directement les décisions politiques.

Des changements qui modifient la structure politique d'un pays. Ils peuvent être déclenchés par une révolution, une guerre ou des bouleversements sociaux.

Le pouvoir du peuple s'exprime par des manifestations, des rassemblements spontanés et des mouvements sociaux afin d'influencer les décisions politiques.

Une proposition de faire voter tous les citoyens afin de contrer l'influence de la bourgeoisie, en supposant que les classes populaires soutiendraient les classes supérieures.

Une loi permettant aux plus riches de voter deux fois, augmentant ainsi leur influence sur les décisions politiques.

Le suffrage censitaire, qui limitait le droit de vote selon le niveau de revenus, a été élargi sous Louis-Philippe, permettant à plus de personnes de voter.

Le suffrage universel masculin a été instauré en 1848, permettant à tous les Français de plus de 21 ans de voter, à l'exception des femmes, des militaires, des indigènes et des prisonniers.

Une loi de 1850 qui excluait les travailleurs migrants du droit de vote, réduisant ainsi le nombre d'électeurs.

Un coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851 qui a rétabli le suffrage universel après l'abrogation de la loi du  31  mai  1850.

Le suffrage universel masculin était le système électoral sous le Second Empire (1852-1870) et sous la Troisième République (1870-1940).

La IIIe République a tenté de renforcer la légitimité du suffrage universel en introduisant des pratiques électorales plus justes, comme l'isoloir pour garantir le secret du vote.

C'est la théorie selon laquelle le pouvoir législatif doit être divisé pour éviter qu'il ne devienne trop puissant.

Montesquieu pensait que la Chambre Haute devrait être composée de personnes distinguées par leur naissance ou leurs exploits militaires, tandis que la Chambre Basse devrait être élue par le peuple.

Jean-Louis de Lolme soutenait que le pouvoir législatif ne devait pas être trop important et qu'il fallait le diviser.

Turgot était hostile au modèle bicaméral adopté aux États-Unis, car il pensait qu'il s'inspirait du système anglais. Il n'a pas compris que le système américain était multi-caméral, basé sur les États.

Mounier et Lally-Tollendal étaient partisans d'un système bicaméral et même tri-caméral, inspirés du modèle anglais.

Sieyès était contre l'idée d'une chambre des « Lords » en France, argumentant que la Révolution avait aboli les ordres et qu'il y avait égalité entre tous les citoyens. L'idée d'une chambre exclusive pour les « privilégiés » était donc incompatible avec les principes révolutionnaires.

Le vote pour une double assemblée (bicamérisme) était assez faible, avec seulement 89 députés en faveur, contre 490 contre. De plus, 122 députés se sont abstenus.

Le débat sur le bicamérisme était important car il reflétait des visions politiques divergentes sur le pouvoir et la représentation. Certains voulaient un système bicaméral, tandis que d'autres préféraient une seule chambre.