UE 1 - Maladie thrombo-embolique veineuse

Les veines profondes transportent la majorité du sang veineux des membres inférieurs (90%).

Les veines superficielles transportent le reste du sang veineux des membres inférieurs (10%).

Les valves veineuses empêchent le reflux sanguin. En cas de thrombose, elles sont détruites par le thrombus, ce qui entraîne une obstruction résiduelle.

Une thrombose veineuse profonde (TVP) est une obstruction d'une veine profonde par un caillot sanguin. Elle peut être asymptomatique dans environ 50% des cas.

Douleur du mollet/jambe, œdème, jambe rouge, perte du ballant du mollet et signe de Homans (flexion dorsale du pied)

Immobilisation prolongée, chirurgie, traumatisme, grossesse, contraception orale, vol long courrier.

Hémi/paraplégie, âge avancé, obésité, tabagisme, cancer, antécédents de varices, maladies inflammatoires, thrombophilie.

Les D-dimères sont des produits de dégradation de la fibrine qui augmentent en cas de thrombus. Un résultat négatif, si la probabilité clinique de MTEV est faible, élimine quasi-certainement une thrombose.

La maladie thrombo-embolique veineuse (MTEV) est définie comme la formation d'un caillot sanguin (thrombus) dans une veine, qui peut se détacher et migrer vers d'autres parties du corps, provoquant une embolie.

La triade de Virchow regroupe trois facteurs principaux contribuant à la formation de thrombose veineuse: l'altération de l'endothélium (revêtement interne des vaisseaux sanguins), l'hypercoagulation (augmentation de la tendance à la coagulation) et la stagnation du sang.

L'embolie pulmonaire (EP) se produit lorsque un caillot sanguin provenant d'une autre partie du corps, généralement une jambe, se déplace vers les poumons et bloque une artère.

La MTEV est une condition multifactorielle, ce qui signifie qu'elle est causée par la combinaison de plusieurs facteurs, tels que l'âge, l'hérédité, les antécédents médicaux, les médicaments et le mode de vie.

L'incidence annuelle de la MTEV est d'environ 1 à 2 cas pour 1000 personnes dans la population générale, avec une incidence accrue à partir de 75 ans.

Une entorse du genou nécessitant une immobilisation par une attelle de Zimmer pour 6 semaines peut augmenter le risque de thrombose veineuse profonde en raison de la stagnation du sang dans les jambes.

Le traitement avec des œstrogènes, tels que les contraceptifs oraux, peut augmenter le risque de thrombose veineuse.

L'échodoppler veineux des membres inférieurs (EDVMI) est un examen non invasif, simple et accessible, qui permet de détecter une thrombose veineuse profonde (TVP). Il utilise les ultrasons pour visualiser les veines et détecter la présence de caillots sanguins.

La sensibilité de l'EDVMI est de 95%, tandis que sa spécificité atteint 97%. Cela signifie que l'examen est efficace pour détecter la TVP, mais qu'il peut y avoir de faux négatifs.

Le phléboscanner est un examen d'imagerie qui utilise les rayons X pour visualiser les veines et détecter les thrombus. Il peut être couplé à la recherche d'une embolie pulmonaire (EP).

L'embolie pulmonaire (EP) est une complication grave de la thrombose veineuse profonde (TVP). Cela se produit lorsqu'un caillot de sang se détache de la jambe et migre vers les poumons, bloquant l'artère pulmonaire.

La mortalité due à une EP grave peut atteindre 52% à 90 jours. Il est donc crucial de la détecter et de la traiter rapidement.

Les symptômes de l'EP peuvent être aspécifiques, mais les signes cliniques les plus fréquents sont une douleur thoracique, une dyspnée (difficulté respiratoire), une hémoptysie (crachement de sang), une tachycardie et une angoisse.

L'angioscanner pulmonaire est un examen d'imagerie utilisé pour confirmer le diagnostic d'EP. Il utilise les rayons X pour visualiser les poumons et détecter la présence de thrombus. La sensibilité de l'angioscanner pulmonaire est de 86% à 95%, tandis que sa spécificité est de 92% à 97%, ce qui en fait un outil fiable pour la détection d'EP.

Le traitement de l'EP et de la TVP repose principalement sur des anticoagulants pour empêcher la formation de nouveaux caillots et réduire le risque de complications. Dans les cas graves, une thrombolyse peut être nécessaire pour dissoudre les caillots existants.