Le Pouvoir et l'État - Concepts Fondamentaux

Le pouvoir est considéré comme une chose, une substance, comparable à un capital.

Le pouvoir est une institution, séparée des citoyens et de la société civile. Il est concentré dans une entité identifiable.

Le pouvoir n'existe que grâce aux relations de pouvoir entre les individus. Il est dynamique et en constante interaction.

La capacité d'une personne d'imposer sa volonté, même face à la résistance des autres.

La réaction, la contestation ou l'opposition au pouvoir. Elle est indispensable à l'existence du pouvoir.

Un type d'obéissance au pouvoir imposée, non volontaire.

Un type d'obéissance au pouvoir consentie par l'individu.

Une personne A exerce du pouvoir sur une personne B lorsqu'elle obtient de B une action qu'il n'aurait pas effectuée autrement.

L'obéissance à un pouvoir acceptée volontairement, et non contrainte.

L'obéissance forcée, sous la contrainte.

Justification d'un pouvoir considéré comme juste et valable.

Méthodes utilisées par le tyran pour maintenir son pouvoir (distraction).

Structure hiérarchique où chacun est à la fois obéissant et dominant envers des subordonnés.

Modèles théoriques de la justification du pouvoir, non forcément réels dans leur forme pure.

Justification du pouvoir basée sur la tradition, coutumes, et passé.

Justification du pouvoir basée sur le charme, le talent, ou la perception d'un don exceptionnel d'un individu.

Le pouvoir légal est fondé sur des lois et peut être considéré comme légitime s'il est perçu comme tel.

Justification du pouvoir basée sur la loi, normes et règles, et processus raisonnables.

Forme de domination qui s'exerce avec la complicité des dominés.

Sociologue qui a étudié la légitimité du pouvoir.

Sociologue qui a étudié la violence symbolique.

Élément crucial pour la domination - la volonté des dominés d’obéir.

Individu agi par des forces sociales et des déterminants sociaux, perçus comme naturels.

Un des facteurs distinguant les classes sociales selon Bourdieu, mais pas le seul.

Les prénoms révèlent des aspects sociaux, comme les taux de réussite scolaire.

Démonstration de l'influence du contexte et de l'autorité sur la soumission individuelle.

Concept de Weber décrivant l'État comme détenteur exclusif de la force légitime.

L'idée que l'État est inévitable et nécessaire à la société.

Priorités individuelles qui dépassent les préoccupations matérielles, centrées sur l'identité et l'autonomie.

Sociétés amérindiennes organisées contre la centralisation du pouvoir.

Rôle du chef dans les sociétés sans État : apaiser les conflits sans exercer de pouvoir.

L'État n'est pas présent partout et a une histoire spécifique.

Double processus historique qui a conduit à la forme moderne d'organisation étatique.

Anthropologue britannique qui a étudié les Nuer et l'absence d'État.

L'organisation qui contrôle la population d'un territoire défini, différenciée, autonome, centralisée et coordonnée.

Le pouvoir est structuré suivant des règles précises et objectives, remplaçant les traditions ou le charisme.

Des organisations politiques qui visent à conquérir le pouvoir et à promouvoir un programme politique.

Des entités politiques moins structurées que les partis, souvent basées sur l'idéologie et l'action directe.

L'existence de plusieurs partis politiques et opinions divergentes dans une société.

Un seul parti politique autorisé dans un pays.

Définition d'un parti politique basée sur son fonctionnement et ses obligations légales.

Définition d'un parti politique basée sur ses idéologies, ses valeurs et ses objectifs.

Petits partis politiques souvent créés pour contourner les restrictions sur les dons.

Vision des partis politiques comme des outils pour atteindre des objectifs, plutôt que comme des entités porteuses de valeurs.

Analogie entre un parti politique et une entreprise qui cherche à conquérir des parts du marché électoral.

La manipulation des opinions publiques pour faire croire que les partis politiques défendent les intérêts de la population.

Vision de la politique comme un marché où les partis politiques se font concurrence pour obtenir des voix.

Le processus historique de formation et de développement de l'État à travers les siècles. Il est le produit des événements et des transformations historiques.

L'État assure la justice, la paix sociale, la sécurité et l'expression de la démocratie. Il est indispensable à l'ordre et à la stabilité sociale.

Le modèle de l'État est dominant dans le monde moderne. Chaque nation est représentée par un État.

Le processus par lequel le pouvoir politique est concentré d'abord dans les mains des seigneurs locaux puis, progressivement, vers un pouvoir centralisé, tel que le roi.

Un système politique médiéval où le pouvoir est fragmenté entre les seigneurs locaux qui contrôlent les terres et dépendent du roi.

Un contrat médiéval où un suzerain (roi ou seigneur) accorde un fief (terre) à un vassal en échange de services militaires et politiques.

Le pouvoir centralisé acquiert le droit exclusif de prélever des impôts dans l'ensemble du territoire.

Des représentants du roi chargés de gérer les provinces et de prélever les impôts.

Des fonctionnaires nommés par le roi chargés de superviser les provinces et d'assurer la sécurité et l'ordre.

L'émancipation du pouvoir politique par rapport à l'Église et la réduction de l'influence religieuse sur les affaires politiques.

L'idée médiévale que le pouvoir est divisé entre le pouvoir temporel (roi) et le pouvoir spirituel (Église).

L'autorité suprême et l'indépendance du roi dans les affaires de son royaume.

L'État est une entité transcendante, indépendante de ceux qui l'incarnent. Il perdure même si les rois ou les régimes changent.

Quatre critères pour distinguer les partis politiques d'autres organisations : continuité, structuration locale permanente, objectif de conquête du pouvoir et recherche de soutien populaire.

Un parti doit avoir une organisation durable, qui perdure au-delà de ses dirigeants.

Les partis politiques doivent avoir des représentations locales et une direction nationale.

Un parti politique vise à conquérir et à exercer le pouvoir, contrairement aux groupes d'intérêts qui ne cherchent pas à accéder au pouvoir.

Un parti doit chercher à gagner des électeurs, le distinguant des Think Tanks qui ne visent pas un large public.

Les partis politiques sont apparus au 19ème siècle, avec deux origines principales : l'origine parlementaire et l'origine extérieure.

Certains partis sont nés des groupes parlementaires qui se sont organisés pour encadrer les nouveaux électeurs après l'instauration du suffrage universel.

D'autres partis ont émergé du prolongement d'institutions déjà existantes, comme les syndicats ou les mouvements religieux.

Lipset et Rokkan analysent l'origine des partis comme étant le résultat de l'institutionnalisation des grands clivages sociaux.

Ce clivage a donné naissance à des partis radicaux et des partis chrétiens-démocrates.

Ce clivage oppose les partis centralisateurs aux partis qui défendent les cultures régionales.

Ce clivage a donné naissance aux partis bourgeois et aux partis ouvriers.

Ce clivage a donné naissance à des partis agrariens, surtout dans les pays scandinaves.

Les partis politiques ont des fonctions manifestes (explicites) et latentes (cachées).

Les partis politiques recrutent et sélectionnent le personnel politique.

Les partis politiques ont plusieurs fonctions essentielles : investir des candidats aux élections, élaborer des programmes politiques et encadrer les agents gouvernementaux.

Les partis politiques favorisent l'intégration sociale en réunissant des militants, en offrant des opportunités de reconnaissance et de réseautage, et en servant de lieux de formation et de politisation.

Certains partis, souvent perçus comme antisystème, peuvent paradoxalement contribuer à la stabilité du système en canalisant la contestation.

Ces partis s'adressent aux élus et sont fondés sur un petit nombre de parlementaires. Ils ont une organisation faible et dépendent des ressources des notables.

Ces partis sont créés en dehors du parlement, souvent à partir de syndicats. Ils sont fortement organisés, avec des sections locales, départementales et régionales.

Ces partis, étudiés par Jean Charlot, se caractérisent par une convergence des formes de partis de cadre et de masse.

Les partis de cadre et de masse adoptent des caractéristiques l'un de l'autre, menant à une évolution vers des structures plus complexes.

Ces partis, développés par Otto Kirchheimer, cherchent à élargir leur base électorale et s'adressent à un public plus large possible.

Phénomène où les dirigeants politiques des partis de masse acquièrent une importance sociale et politique.

La concentration de fonctions politiques par un même individu, contribuant à l'ascension des notables.

Un politologue français qui a étudié les origines des partis politiques et leur développement.

Un politologue français spécialisé dans le gaullisme qui a décrit les partis d'électeurs.

Un politologue allemand qui a développé la théorie du parti attrape-tout.

Ensemble des formes d’action utilisées par un groupe pour atteindre ses objectifs.

Actions visant à influencer directement les décideurs politiques.

Exercer une pression sur les décideurs politiques pour influencer leurs décisions.

Actions visant à influencer l’opinion publique pour qu’elle exerce une pression sur les décideurs politiques.

Diffusion systématique d’informations biaisées pour influencer l’opinion publique.

Cessation collective du travail pour exercer une pression sur l’employeur, mais aussi l’opinion publique.

Le fait que la politique devienne une activité exercée par des professionnels.

Le droit de vote accordé à tous les citoyens, sans exception.

Rémunération financière versée aux élus pour leur permettre de se consacrer à leur mandat.

Personnes salariées pour assister les élus dans leur travail.

Groupes sociaux privilégiés, ayant un statut élevé et des positions influentes.

Possibilité de participer à la vie politique, en tant qu’élu ou acteur politique.

Capacités, connaissances, réseaux sociaux et autres atouts d’un individu pour réussir.

Soutiens financiers, logistiques ou en personnel apportés par des organisations ou des personnes.

Les partis attrape-tout privilégient le pragmatisme, la recherche de solutions concrètes plutôt que l'adhésion à une idéologie stricte.

Les partis attrape-tout s'attachent à suivre l'opinion publique, adaptant leur discours à ses tendances.

Les partis attrape-tout deviennent de plus en plus dépendants de leurs leaders, qui ont un impact important sur l'image du parti.

Le rôle des militants diminue dans les partis attrape-tout, car ils sont considérés comme moins importants que les électeurs.

Le financement public joue un rôle croissant dans la vie des partis politiques, souvent lié aux résultats électoraux.

Les partis attrape-tout tendent à s'adresser à un électorat diversifié, au-delà de classes sociales spécifiques.

Les partis attrape-tout peuvent perdre leur identité lorsqu'ils s'adressent à un large public, car ils ne reflètent plus forcément les valeurs de leur base originale.

Concept décrivant une alliance temporaire entre différents partis, pour atteindre un objectif commun.

Le financement public favorise l'émergence des partis de cartel, car les partis les plus performants reçoivent plus d'argent, renforçant leur position.

Les partis attrape-tout s'éloignent de la société et se rapprochent de l'État, devenant de plus en plus dépendants du financement public.

Certains théoriciens estiment que les partis traditionnels sont en voie de disparition, remplacés par des mouvements politiques plus souples.

Des organisations qui visent à influencer le pouvoir politique sans le conquérir, par des stratégies et des membres engagés.

Ils exercent une influence sur les élus via des actions directes (corruption, pressions) ou indirectes (grèves, campagnes médiatiques, pétitions).

Ils se divisent en groupes à vocation large (représentant une base sociale), spécialisés (concentration sur un objectif), institutionnels (civiles ou militaires) et associatifs.

Les organisations agricoles, malgré la baisse du nombre d'agriculteurs, restent très influentes, notamment au Sénat.

Un syndicat professionnel qui s'est transformé en une institution quasiment publique, en étroite relation avec le pouvoir.

Un combat contre les abus de la publicité, les pratiques commerciales frauduleuses et les produits de mauvaise qualité, pour défendre les consommateurs.

L'UFC-Que Choisir et 60 Millions de Consommateurs sont deux grands groupes de défense des consommateurs en France.

Des mouvements avec des affiliations religieuses spécifiques, qui agissent notamment à travers des organes de presse.

Une loi qui interdisait les corporations, freinant la reconnaissance des groupes d'intérêts, et les limitant jusqu'aux lois sur les syndicats (1884) et les associations (1901).

Ils exercent une influence significative sur la politique, parfois même plus que les partis politiques, en fonction de leur organisation et de leur capacité de mobilisation.

Certains considèrent que leur influence est plus forte que celle des partis politiques, notamment en raison de leur capacité à mobiliser à travers les réseaux sociaux.

Les groupes intermédiaires comme les partis politiques semblent perdre de leur influence tandis que les mouvements politiques et les groupes d'intérêt gagnent en importance.

Les démocraties libérales reconnaissent leur droit à l'expression, mais ce droit n'a pas toujours été accordé, car leur influence peut être jugée trop forte.

Distinction entre les partis de cadre et les partis de masse, basée sur leurs origines et leur organisation.

La typologie de Duverger est jugée eurocentrée et dépassée. Elle ne reflète pas l'évolution des partis politiques modernes.

Concept proposé par Jean Charlot pour décrire la tendance des partis à s'adapter à tous les électorats, intégrant des éléments divers.

Tendance des partis politiques à se ressembler en adoptant des éléments d'organisation et de discours provenant de leurs opposants.

Source principale de financement des partis politiques, mise en place pour limiter l'influence des intérêts privés.

Les partis de cartel se séparent de leur base sociale et se rapprochent de l'État, devenant de plus en plus des agences de l'État.

Hypothèse selon laquelle les partis politiques traditionnels sont en déclin, avec une diminution du nombre de militants et une dépendance accrue à l'État.

Les citoyens s'engagent davantage dans des mouvements que dans des partis politiques traditionnels.

Les électeurs sont de plus en plus critiques et aptes à juger les partis politiques.

La tendance des électeurs à changer facilement d'opinion et de vote.

Les médias ont pris en charge des fonctions autrefois assurées par les partis politiques, comme l'éducation politique et l'information.

L'accent mis sur les personnalités politiques au détriment des partis, avec une forte influence des réseaux sociaux.

Le passage de la politique, autrefois une activité ponctuelle, à une véritable carrière, avec des professionnels spécialisés et des structures dédiées.

Des revenus versés aux élus pour leur permettre de vivre de leur fonction politique, contribuant à la professionnalisation.

Des individus économiquement indépendants, motivés par une vocation ou un idéal, et non par un gain matériel.

Des individus dont les revenus dépendent directement de leur fonction politique. Ils poursuivent une carrière politique pour des avantages matériels.

La tendance de toute organisation, même démocratique, à devenir une oligarchie, où le pouvoir est concentré entre les mains de quelques-uns.

La maîtrise des rouages politiques et administratifs, qui donne un avantage aux experts pour accéder au pouvoir.

Les détenteurs du pouvoir mettent en place des stratégies pour conserver leurs privilèges et maintenir leur ascendance.

Des visions critiques de la démocratie qui mettent l'accent sur la domination réelle d'une élite restreinte.

Des groupes distincts par leurs compétences exceptionnelles dans différents domaines, qui assurent le renouvellement social.

Une classe politique organisée qui détient le pouvoir, acquérant des compétences spécifiques pour l'exercer.

L'élite économique, l'élite militaire et l'élite politique, qui dominent les décisions majeures de la société.

Le renouvellement des élites est essentiel pour éviter une société figée et inégalitaire.

Malgré les aspirations démocratiques, le pouvoir reste souvent concentré dans les mains d'une minorité.

Une approche qui met l'accent sur les influences du milieu social sur les individus et leurs comportements. Les choix individuels sont déterminés par les structures et contraintes sociales.

Une approche qui considère les individus comme des agents rationnels et autonomes, agissant indépendamment des influences sociales. Les comportements collectifs résultent de l'agrégation des choix individuels.

Un modèle qui relie les choix politiques aux caractéristiques géographiques et sociales des territoires.

Le constat que certains territoires votent de façon constante pour une même orientation politique, malgré des fluctuations de contexte.

Un effet de regroupement humain qui, selon Siegfried, favorise l'émancipation religieuse et des rapports sociaux plus égalitaires dans les zones rurales.

Le processus par lequel les individus intègrent les valeurs, les normes et les attitudes politiques de leur environnement social.

Des facteurs sociaux qui influencent fortement les opinions politiques, comme la classe sociale et l'identité religieuse.

Un électeur qui fait des choix politiques rationnels pour maximiser son intérêt personnel.

Les propositions et les promesses des candidats politiques pendant les campagnes électorales.

La valeur que l'électeur accorde à son vote

L'idée que le vote résulte de calculs individuels et de stratégies personnelles, plutôt que d'influences sociales.

L'idée que les décisions de vote sont influencées par des considérations rationnelles, comme la perception de l'intérêt personnel.

L'idée que l'inscription sociale d'une personne (classe, religion, etc.) influence fortement ses opinions politiques.

Ce modèle décrit une concentration du pouvoir dans les mains d'une élite homogène et interconnectée, composée des leaders politiques, économiques et militaires. Cette élite partage des origines sociales similaires, des valeurs communes et une forte interdépendance, assurant une domination sur la société.

Ce modèle met en avant la compétition entre différentes élites au sein de la société. Chaque groupe d'élite, qu'il soit politique, économique ou social, se bat pour le pouvoir et l'influence. Ce modèle suppose une circulation du pouvoir et des mécanismes démocratiques pour limiter les excès.

Cette caractéristique désigne la tendance à l'uniformisation des élites en termes de profil type : âge, sexe, origine sociale et éducation. Les membres de ces élites partagent souvent des traits communs et ont accès aux mêmes institutions et réseaux.

Malgré l'homogénéité, la concurrence existe entre les différentes élites, que ce soit au niveau politique, économique, ou social. Chaque groupe cherche à maximiser son influence et ses intérêts.

Un danger potentiel de la professionnalisation politique est l'émergence d'un groupe d'individus liés à des intérêts privés qui se donnent les moyens de s'emparer du pouvoir politique et d'assurer leurs propres intérêts.

La concentration du pouvoir dans les mains d'une élite peu représentative des citoyens peut créer un fossé entre les dirigeants et la population

Le principe selon lequel les élus doivent refléter la diversité des opinions et des intérêts des citoyens

Le principe de justice et de justice sociale, où chaque citoyen est traité de manière équitable

L'idée que les citoyens devraient être impliqués directement dans la prise de décision politique.

Des organes de consultation et de participation citique au niveau local, où les citoyens peuvent exprimer leurs préoccupations et contribuer à la gestion du quartier.

La possibilité pour les individus de changer de classe sociale en fonction de leur éducation, leur travail et leur situation économique.

Une expression utilisée pour décrire un système politique qui ne fonctionne plus correctement et qui se caractérise par un manque de proximité avec les citoyens.

L'idée de redonner dynamisme et d'améliorer le fonctionnement des institutions politiques afin d'approfondir la démocratie et de la rendre plus efficace et plus transparente