Langue et Histoire : Romanisation et Christianisation

La compréhension des œuvres littéraires modernes nécessite la connaissance de leur contexte historique.

Avant l'arrivée des Romains, la Gaule était un territoire multiculturel avec des langues diverses comme le gaulois, l'aquitain et le grec.

Le latin est devenu la langue dominante en Gaule suite à la colonisation romaine. La romanisation a influencé la culture et les échanges commerciaux.

La christianisation de la Gaule sous Constantin a contribué à diffuser le latin comme langue religieuse.

Le monachisme a contribué à la préservation et au développement de la langue latine. Les moines ont joué un rôle important dans l'éducation.

Au début du Moyen Âge, le latin a évolué vers des formes régionales appelées langues romanes.

Le Concile de Tours en 813 a marqué un tournant en reconnaissant l'importance de la langue romane pour la communication avec les populations.

Le latin vulgaire a donné naissance à des variétés régionales de langues romanes, notamment le français, l'italien et l'espagnol.

Un texte écrit à la fois en protofrançais et en proto-allemand, datant de 842. Il illustre la naissance des langues romanes et germaniques et témoigne d'un contexte politique complexe.

Genre littéraire mettant en scène des héros guerriers et des événements liés à la chevalerie et à la féodalité. Propre au nord de la France au Moyen Âge.

Poésie médiévale du sud de la France, qui exalte l'amour courtois, caractérisé par la courtoisie, la finesse et l'élégance.

Étude des saints et de leur vie, visant à glorifier leur sainteté et à promouvoir leur culte.

Vénération des saints, forme de dévotion religieuse.

Culte rendu à Dieu seul, le plus grand honneur et la plus grande dévotion possible.

Biographie de personnages célèbres de la Grèce antique et de Rome, explorant leurs vies et leurs traits de caractère.

L'abandon de la rigueur historique dans l'hagiographie pour mettre en avant des aspects spirituels et édifiants pour les lecteurs.

La vénération des héros divins, souvent devant un autel orné de fleurs blanches, symbolisant la pureté, avec offrandes alimentaires, dont une partie de la chair consommée sur place. Des lieux spirituels étaient désignés pour leur sépulture, comme un autel proche du sol, symbolisant l'humilité.

Les cultes trop idolâtriques, centrés sur une figure humaine déifiée, étaient considérés comme proches de l'idolâtrie et rejetés par les mœurs romaines. Cela ne correspondait pas au modèle de vénération souhaité.

Les corps étaient soigneusement préparés pour l'enterrement ou l'exposition, notamment habillés avec des étoffes et des fleurs.

Les saints ne revendiquent pas de descendance divine explicite avant leur reconnaissance. Leur naissance est marquée par des signes mystiques ou des événements exceptionnels.

L'intérêt se porte non sur l'aspect physique ou matériel de la naissance, mais sur son sens spirituel. Les récits se concentrent sur les actes et miracles des saints.

La mère d'Alexandre, Olympias, aurait eu des visions divines marquant la destinée de son fils.

Le symbolisme animal, comme un cheval avec crinière flamboyante, et les représentations dans les arts (peintures, sculptures, médailles) contribuent à la légende d'un personnage.

Aristote, mentor d'Alexandre, est comparé à des figures spirituelles ou éducatives dans les vies des saints.

Un poème merveilleux qui était d'abord transmis oralement puis par écrit, composé de laisses au lieu de strophes.

Un type de phrase où les phrases sont juxtaposées sans liens grammaticaux complexes, créant un style concis et rythmique.

Une façon d'organiser les laisses où l'action de la laisse précédente continue dans la suivante.

Un type de laisser où les derniers vers de la laisse précédente sont repris plus loin dans la suivante.

Un type de laisser qui crée un sentiment de répétition, souvent utilisé pour souligner des thèmes importants.

Un type de laisser qui marque une pause dans l'action narrative, permettant au récit de s'attarder sur un moment spécifique.

Un registre poétique qui utilise l'exagération et la grandeur pour décrire des événements et des héros.

Un registre poétique qui s'attarde sur les émotions et les sentiments des personnages.

Les premiers récits de miracles écrits après la mort de Jésus, centrés sur les guérisons miraculeuses attribuées à Jésus et aux apôtres. Ces miracles, qui ont perduré après la mort de Jésus, sont documentés dans les évangiles et les Actes des Apôtres.

Les premiers chrétiens, souvent des personnes ordinaires, étaient célébrés pour leur foi et leurs actes de charité. Cependant, ils étaient parfois surnommés avec des noms de dieux païens, reflétant la difficulté à considérer ces figures comme « saintes » dans un contexte où la religion chrétienne était encore en émergence.

L'un des objectifs de l'hagiographie est de transmettre des enseignements religieux et moraux aux fidèles. Les vies des saints, pleines de miracles et de vertus, servent de modèles inspirants et encouragent la foi.

L'hagiographie cherche à provoquer des émotions profondes chez les lecteurs. Les histoires de saints suscitent l'émerveillement, la dévotion, la compassion et la crainte.

L'hagiographie vise à convaincre les lecteurs de la véracité des miracles attribués aux saints et à les convertir à la foi chrétienne. Les récits de miracles et de dévotion servent de preuves tangibles de l'existence divine.

Un exemple clé de texte hagiographique, La Vie de saint Alexis, du XIe siècle, explore le thème de l'abandon par un homme riche de sa famille et de son épouse pour suivre la voie religieuse. L'œuvre montre la valeur du renoncement aux biens terrestres pour la quête de la sainteté.

Le récit de la vie de saint Gilles, écrit vers 1170 par Guillaume de Berneville, met en avant les aspects légendaires de la sainteté. L'histoire met en scène des animaux, notamment une biche, qui est associée au saint.

La Legenda aurea, une collection de légendes saintes compilée par Jacques de Voragine au 13e siècle, représente une adaptation importante de l'hagiographie. Elle vise à diffuser les récits saints auprès du public et à les rendre plus accessibles.

Le roman d'Alexandre est une œuvre de fiction qui raconte les aventures d'Alexandre le Grand. Il a été inspiré par l'histoire réelle d'Alexandre, mais a été exagéré et romancé au fil des siècles.

Le roman de Thèbes raconte l'histoire d'Œdipe et de ses enfants, mettant en scène leurs histoires d'amour et les tragédies qui les touchent.

La matière de Bretagne est un ensemble de légendes et d'histoires qui proviennent du monde celtique, particulièrement de la Bretagne.

Geoffroi de Monmouth est l'auteur de l'Historia regum Britanniae, un texte qui retrace l'histoire légendaire des rois de Bretagne. Il est considéré comme une source majeure de la matière de Bretagne.

Le roman de Brut raconte l'histoire de Brut, un descendant d'Enée, qui aurait fondé la Bretagne. Ce roman est une création littéraire imaginaire, basée sur des légendes et des récits traditionnels.

Wace a repris les thèmes et les personnages de l'Historia regum Britanniae dans son roman pour créer sa propre version de l'histoire de la Bretagne.

L'amour courtois est un thème majeur dans la littérature médiévale. Il est caractérisé par un code de conduite chevaleresque et un idéal d'amour raffiné et idéal.

Le Graal est un objet mystique qui apparaît dans la légende arthurienne. Il est souvent associé au salut et à la quête spirituelle.

La quête du Graal est un thème central dans la littérature arthurienne. Il représente la recherche de la perfection spirituelle et morale.

Les romans arthuriens en prose ont développé la légende Arthurienne et le thème du Graal dans une nouvelle forme littéraire. Ces romans étaient plus longs et plus complexes que les romans antérieurs.