L'action environnementale et ses acteurs

Introduction

• Le "jour du dépassement" représente la date à laquelle l'humanité a épuisé l'ensemble des ressources naturelles renouvelables pour l'année.
• En 2020, on a observé une amélioration due au confinement, démontrant l'impact potentiel de mesures radicales sur l'environnement.

I. Les acteurs de l'action environnementale

A. Une multitude d'acteurs influents

• Les entrepreneurs de cause cherchent à changer la perception des problèmes environnementaux en les dénonçant et en poussant les pouvoirs publics à agir.
• Ils utilisent des moyens variés comme les manifestations, les expertises, la judiciarisation, la médiatisation et le lobbying.
• La transformation d'un problème environnemental en problème public passe par différentes étapes : identification, cadrage, justification, popularisation et proposition de mesures négociées.
• La popularisation est cruciale car elle sensibilise la population et incite les pouvoirs publics à agir rapidement.
• Les associations, les ONG, les partis politiques, les mouvements citoyens et les experts jouent un rôle crucial dans la construction de problèmes publics.

B. Les ÉCHELLES de l'action publique

• L'action publique environnementale se déroule à différents niveaux: national, local et international.
• L'État met en place des lois, tandis que les municipalités peuvent les appliquer localement.
• Les villes jouent un rôle de plus en plus important en adoptant des mesures écologiques pour améliorer la qualité de vie et attirer les habitants.
• L'Union Européenne a un rôle majeur dans la mise en place de politiques environnementales harmonisées au niveau national. Elle vise à prévenir le "dumping écologique", qui consiste à réduire les exigences environnementales pour attirer les entreprises.
• Des instances internationales comme le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) et les conférences environnementales contribuent à définir des objectifs et à encadrer les politiques nationales - même si les accords restent souvent non contraignants.

II. L'exemple du changement climatique

A. Les instruments de lutte contre le changement climatique

1. Les mesures réglementaires

• La circulation différenciée, qui interdit la circulation des véhicules les plus polluants, est un exemple de mesure réglementaire visant à réduire la pollution.
• Bien que les politiques contraignantes puissent être efficaces pour définir des normes environnementales et interdire certains comportements, elles présentent des limites.
• Il est difficile de trouver le juste équilibre entre le niveau de contrainte, qui ne doit être ni trop faible ni trop élevé, et les coûts importants liés à la mise en place et à la surveillance.

2. La taxation et les subventions

• Les subventions visent à encourager l'innovation verte en compensant les coûts importants liés à ces initiatives.
• Les taxes carbone visent à internaliser les coûts des externalités négatives liées à la pollution en poussant les agents économiques à modifier leur comportement.
• Cette approche s'applique au principe "pollueur-payeur".
• Ces politiques peuvent être flexibles et adaptées aux différents secteurs, tout en générant des recettes fiscales.

B. La préservation de biens communs mondiaux

• Les biens communs sont des ressources accessibles à tous gratuitement, sans exclusion possible.
• Leur utilisation est initialement non-rivale, mais devient rivale lorsque l'augmentation de la demande entraîne une diminution de la disponibilité.
• La tragédie des communs se produit lorsque l'utilisation excessive d'un bien commun, comme l'air pur, réduit sa qualité pour tous.
• La lutte contre le changement climatique est un bien collectif mondial, car la protection de l'environnement ne peut être limitée à un seul pays, et les efforts d'un pays ne réduisent pas les possibilités pour les autres de contribuer.
• La stratégie du passager clandestin consiste à profiter des efforts des autres sans contribuer financièrement aux efforts de protection.