La politique: Anciens vs Modernes

La politique cherche à créer une société vertueuse, où le Bien et la Justice sont atteints. La doctrine politique vise à enseigner la vertu et à définir le Bien.

La finalité de la politique est de maintenir la paix sociale et l'organisation de la société, même si cela implique des actions parfois jugées immorales.

Dans l'Antiquité, la politique était une pratique concertée, un dialogue entre citoyens pour parvenir à une vie bonne. La rationalité politique dépendait des vertus morales des dirigeants.

Pour les Modernes, la politique consiste à trouver les moyens les plus efficaces pour assurer la paix sociale, la souveraineté populaire ou l'organisation de la représentation. La vie collective est appréhendée comme un problème technique et organisationnel.

L'idée que la force peut être juste lorsqu'elle est nécessaire. Le Prince peut être obligé de faire le mal pour maintenir l'ordre.

La justification de la violence par la nécessité. Le Prince peut être un grand roi même s'il est parfois violent.

La philosophie et la morale ne doivent pas dicter la politique, qui doit se concentrer sur l'ordre social et le maintien du pouvoir.

La politique est une activité pratique, un dialogue entre citoyens, visant à trouver les meilleures actions pour le bien commun.

Les deux révolutions mettent en avant le principe de liberté et d'égalité, mais l'appliquent différemment. La Révolution américaine vise à l'indépendance vis-à-vis d'un pouvoir extérieur, tandis que la Révolution française s'attaque au système politique en place.

La Révolution américaine est considérée comme une révolution 'classique', car elle s'appuie sur les principes de la liberté individuelle et des droits naturels. Elle conserve une forme monarchique, mais avec un système parlementaire.

La Révolution française est une révolution 'moderne' qui rompt avec le système politique traditionnel. Elle met en place une république et des institutions démocratiques, comme l'Assemblée Nationale.

Robespierre, figure clé de la Révolution française, considérait la vertu comme le moteur de l'émancipation sociale. Il pensait que la moralité et la justice étaient essentielles pour le bien commun.

Thomas Jefferson, auteur de la Déclaration d'Indépendance américaine, pensait que l'amélioration de la vie collective passait par la satisfaction des intérêts individuels. Le bien commun n'est possible que si les individus sont libres et heureux.

Les Anciens considéraient que le but de la doctrine politique était de promouvoir la vertu et la morale au sein d'une communauté éthique.

Les Modernes pensaient que la doctrine politique devait se concentrer sur l'organisation de l'État en se basant sur l'intérêt.

Les Anciens pensaient que l'action politique devait être un dialogue constructif et concerté.

Les Modernes considéraient que l'action politique devait être une régulation technique des rapports sociaux.

Les Anciens croyaient que l'ordre politique était naturel, donné et éternel.

Les Modernes pensaient que l'ordre politique était artificiel, construit et volontaire.

Les Anciens favorisait un modèle pragmatique du savoir politique, basé sur l'expérience et la pratique.

Les Modernes prônaient un modèle scientifique du savoir politique, axé sur la raison et l'observation.

Pour les Anciens, l’ordre politique est un « cosmos », un ordre harmonieux, naturel et inné. Il n’a pas été voulu par l’homme ni créé par un Dieu. Des exemples illustrent ce modèle : la Cité idéale de Platon ou la Polis d’Aristote.

Pour les Modernes, l’ordre politique est « artificiel » et créé par la volonté humaine. Il est basé sur des contrats, des accords et des intérêts. L’homme, à l’image de Dieu, devient le « créateur » de son propre ordre social.

La pensée politique grecque concevait la politique comme un « savoir pratique ». Elle reposait sur l’expérience, l’observation et l’adaptation aux situations changeantes. L’ordre politique était donc en constant mouvement et ne pouvait pas être figé dans une doctrine immuable.

Pour les Modernes, la politique ambitionne de se libérer des contingences et de découvrir les lois qui régissent les processus sociaux. Elle aspire à construire un système d’organisation sociale permanent, basé sur des règles universelles et objectives.

Les modèles explicatifs et nomothétiques utilisent des méthodes quantitatives, des analyses statistiques et des concepts mathématiques. Ils cherchent à identifier les lois qui régissent les phénomènes sociaux.

Les approches historiques et herméneutiques privilégient l’analyse de cas concrets et la compréhension des particularités de chaque contexte historique et social. Les méthodes qualitatives (analyses de discours, études de cas) occupent une place centrale.

La pensée politique moderne a été marquée par une ambition de réduire la politique à une science objective, permettant ainsi de définir des lois universelles qui régissent l’organisation sociale.

La science politique contemporaine est traversée par des divergences méthodologiques et épistémologiques. Celles-ci s’opposent entre les approches nomothétiques (axées sur la recherche de lois) et les approches idiographiques (axées sur l’histoire et les particularités des phénomènes sociaux).

La conception de la politique chez les Modernes se focalise sur l'individu et son autonomie, plutôt que sur la communauté et la tradition.

La politique moderne repose sur le principe que l'individu précède la communauté politique et la façonne.

Les lois et les règles qui régissent la communauté politique sont établies par cette même communauté.

L'État est une institution transcendante, séparée des personnes qui l'incarnent et qui perdure au fil des générations.

La modernité implique une nouvelle forme de pouvoir politique, incarnée dans des institutions plutôt que dans des individus.

La politique pour les Modernes est avant tout une question d'organisation et de gestion de la société.

La politique moderne se veut rationnelle et détachée des considérations morales.

La modernité implique une dissociation entre la politique et la morale, la morale n'étant plus le fondement principal de l'action politique.

L'action politique vise à mettre en œuvre des principes universels, mais ces principes ne sont pas basés sur une science exacte, mais sur une théorie morale du droit.

Hannah Arendt est une philosophe moderne critique de la modernité, elle utilise des idées tirées des Anciens tout en proposant une approche moderne.

La politique moderne est souvent vue comme une technique pour gouverner, visant à la domination.

Arendt critique la vision moderne de la politique comme technique de gouvernement et défend la politique comme un espace public de délibération.

Arendt souligne l'importance de l'autorité et de la tradition, qui nous relient au passé et nous aident à comprendre le présent.

Arendt défend l'innovation politique et le caractère volontaire, voire insurrectionnel, de l'action politique.

Les droits de l'homme sont abstraits, mais il est fondamental de les défendre et de les promouvoir.

L'écologie est devenue un enjeu crucial, appelant à une action collective pour protéger la planète.