Typologie des traces Cours 3

L'objectif de la distinction/identification des personnes ou des traces est de comprendre l'activité ou la source de la trace, d'établir l'identité de l'individu (criminel, victimes, etc.), de vérifier l'identité et l'accès (contrôle d'accès, sécurité), et de caractériser l'individu (âge, sexe, etc.).

Des éléments distinctifs uniques comme les empreintes digitales, l'ADN, le visage, l'iris, la rétine, la voix, les mensurations, le réseau veineux, l'écriture et la signature permettent d'identifier un individu. Le corps humain est une source d'informations uniques.

La différentiation des individus repose sur des marqueurs polymorphes, c'est-à-dire des caractéristiques uniques et variables. Ces marqueurs doivent être durables, reproductibles, mesurables, analysables et discriminants. Un marqueur discriminant permet d'identifier une seule personne. Un marqueur moins discriminant permet de réduire la population d'intérêt à plusieurs personnes.

La qualité d'une trace est une propriété non contrôlable. Une trace imparfaite peut entraîner une mauvaise discrimination des marqueurs et donc une mauvaise association d'une personne à la trace. La qualité de la trace peut influencer la fiabilité de l'identification.

Le code Napoléon a conduit à des peines de prison plus longues, augmentant le nombre de cas de récidivisme. La nécessité de prouver la récidive a soulevé la question de l'identification des criminels ayant déjà été condamnés.

Pour identifier les récidivistes, des méthodes comme la flétrissure (marquage au fer rouge) étaient utilisées autrefois. Elles permettaient de montrer le passé criminel de l'individu. D'autres méthodes incluaient les symboles et les lettres sur l'épaule gauche ou le corps, mais ont ensuite été abolies.

L'utilisation de la photographie pour l'identification criminelle était prometteuse, mais limitée par l'absence de normes. Différentes conditions de prise de vue et l'absence de termes descriptifs communs rendaient difficile la comparaison des photos et la classification des criminels.

Bien que les mesures corporelles soient durables et discriminantes, la méthodologie de prise de mesures et de classification manquait de cohérence à l'époque.

Bertillon a développé une méthode scientifique d'identification criminelle, le Bertillonnage, basée sur la combinaison de mesures corporelles. Sa méthode repose sur trois principes :

L'ossature d'une personne adulte est considérée comme stable, ce qui garantit la durabilité et la reproductibilité des mesures.

La prise de mesures corporelles est simple et facile à réaliser, garantissant la précision et la comparabilité des données.

Chaque individu possède des mesures corporelles uniques qui permettent de le distinguer des autres, permettant ainsi la discrimination.

Le Bertillonnage utilise une classification en trois catégories (grand, moyen, petit) pour chaque mesure. Cette classification permet de réduire le nombre de fiches à consulter.

Le Bertillonnage utilise des éléments d'exclusion pour identifier les individus. Les mesures corporelles ne suffisent pas pour identifier positivement un individu, mais peuvent servir d'outil de tri.

Bertillon, en tant que responsable du service de recopie des descriptions des individus arrêtés, a constaté l'inefficacité du système de classification précédent.

La comparaison des traces et des empreintes permet de déterminer l'origine des traces. Cependant, cette méthode n'est pas souvent utilisée pour relier des affaires entre elles, car la surface de la peau utilisée pour les empreintes est trop petite.

L'analyse de la composition et de la densité des crêtes des traces peut permettre d'identifier la nature et le profil de la source de la trace. Cependant, cette méthode est rarement utilisée.

Les traces biologiques peuvent être utilisées pour identifier l'activité qui a eu lieu. Par exemple, la présence de sang sur un vêtement peut indiquer que l'individu a été impliqué dans une agression.

La détection et la caractérisation des traces biologiques sont des étapes essentielles de l'enquête criminelle. Il est important de classer les traces et d'identifier leur nature exacte.

L'ADN est l'un des objectifs clés de l'analyse des traces biologiques. Cependant, il n'est pas le seul. Les traces biologiques peuvent également fournir des informations sur l'activité qui a eu lieu.

La dactyloscopie est l'étude des empreintes digitales, utilisées pour identifier les individus.

Les empreintes digitales sont uniques et immuables tout au long de la vie, ce qui les rend irremplaçables pour l'identification.

Les empreintes digitales sont transférables par contact, laissant des traces latentes invisibles à l'œil nu.

La qualité des empreintes digitales joue un rôle majeur dans la fiabilité de l'identification. Une empreinte de mauvaise qualité peut entraîner une identification erronée.

La dactyloscopie est une technique fiable d'identification car les empreintes digitales sont uniques, persistantes et transférables.

La chiroscopie est l'étude des dessins papillaires présents sur la paume des mains.

La pelmatoscopie est l'étude des dessins papillaires présents sur la plante des pieds.

Les dessins papillaires, étudiés en dactyloscopie, chiroscopie et pelmatoscopie, sont des traces laissées par la peau sur les doigts, les paumes et les pieds.

La dermatoglyphie est l'étude des dessins papillaires, quel que soit l'endroit où ils se trouvent.

Les dessins papillaires peuvent être utilisés pour identifier les individus et les traces laissées sur les scènes de crime.

Le Bertillonnage est une méthode anthropometrique criminelle qui consistait à identifier les individus à partir de mesures de l'ossature et des caractéristiques physiques.

Le Bertillonnage utilise une nomenclature spécifique pour décrire les détails physiques du nez, du front, des oreilles, de la couleur des yeux, des cheveux et de la peau.

Le Bertillonnage utilise un système de classification pour organiser les fiches signalétiques en fonction des mesures de l'ossature.

Le Bertillonnage nécessite deux photographies signalétiques: une de face et une de profil.

Le Bertillonnage nécessite que le squelette de l'individu soit complétement formé. Ce qui limite son application aux personnes âgées de 20 à 65 ans.

Le Bertillonnage a été progressivement remplacé par l'utilisation des empreintes digitales, car il a été prouvé que les empreintes digitales sont un système d'identification plus fiable et précis.

L'un des points forts du Bertillonnage est sa capacité à classer et à identifier les individus de manière scientifique.

Le Bertillonnage présente une difficulté à appliquer aux femmes et aux enfants en raison des variations liées à la coiffure, notamment chez les femmes.

Le Bertillonnage souffre d'une distribution inhomogène des mensurations dans la population. Il est difficile de distinguer les nuances subtiles du portrait parlé.

La Lophoscopie est l'étude, le relevé, la classification et l'identification des dessins papillaires. Ces dessins, comme les empreintes digitales, sont uniques à chaque individu.

L'identification d'un individu s'effectue en recherchant des caractéristiques uniques et durables, comme les empreintes digitales, l'ADN ou le visage.

La qualité de la trace influe sur la fiabilité de l'identification. Une trace imparfaite peut engendrer une mauvaise association d'une personne à la trace.

Les marqueurs distinctifs doivent être durables, reproductibles, mesurables, analysables et discriminants. Un marqueur discriminant permet d'identifier une seule personne.

La méthode consiste à mesurer l'ossature et les caractéristiques physiques d'un individu. Elle utilise une nomenclature spécifique pour décrire les détails physiques et un système de classification pour les fiches signalétiques.

Le Bertillonnage utilise des photographies de face et de profil pour compléter la description physique de l'individu.

La flétrissure, le marquage au fer rouge, était une méthode historique permettant de signaler un passé criminel. Plus tard, on utilisait des symboles ou des lettres sur l'épaule gauche pour identifier les condamnés.

L'étude, le relevé, la classification et l'identification des dessins papillaires, comme les empreintes digitales.

Le Bertillonnage utilise un système de classification pour organiser les fiches signalétiques en fonction des mesures de l'ossature.

Au début du 19ème siècle, Napoléon Bonaparte a rétabli la pratique de l'identification criminelle. En 1810, cette pratique a été étendue aux peines perpétuelles et aux travaux forcés. Cependant, elle a été définitivement abolie en 1832.

La photographie, bien qu'utile, s'avérait problématique pour l'identification criminelle. L'absence de standardisation dans la prise de vue et l'absence de descripteurs communs rendaient la comparaison des photos difficile.

Les mesures du corps étaient promises comme une méthode fiable, mais elles manquaient de méthodologie pour la prise de mesures et la classification.

Le Bertillonnage a été progressivement remplacé par l'utilisation des empreintes digitales, car il a été prouvé que les empreintes digitales sont un système d'identification plus fiable et précis.

Bertillon, employé de la Préfecture de Police de Paris, a remarqué l'inefficacité du système de classement des criminels. Il a proposé une méthode scientifique pour classifier les individus basée sur des mesures du corps.

Le Bertillonnage est utilisé en complément de la photographie, car il fournit des données supplémentaires de nature anthropometrique, aidant à identifier les individus.

L'une des limites du Bertillonnage est qu'il ne fonctionne pas bien avec les jeunes ou les très vieux car leur squelette est en croissance ou se modifie.

Le Bertillonnage utilise une classification en trois catégories (grand, moyen, petit) pour chaque mesure. Cela simplifie la recherche et le classement des fiches.

Le Bertillonnage a été proposé comme un système scientifique d'identification des individus, basé sur la mesure de caractéristiques physiques stables et uniques.

Le Bertillonnage ne permet pas d'affirmer avec certitude que deux individus sont identiques. Il utilise des éléments d'exclusion pour éliminer des suspects potentiels.

L'ADN nucléaire est transmis par les deux parents, présente une structure en double hélice linéaire et contient environ 3,2 milliards de paires de bases réparties en 46 chromosomes, dont 22 paires d'autosomes et 1 paire de chromosomes sexuels (gonosomes).

L'ADN mitochondrial est transmis uniquement par la mère, a une structure en double hélice circulaire et contient environ 16'000 paires de bases et 37 gènes. Il est présent dans les mitochondries, organites présents dans le cytoplasme des cellules.

L'ADN autosomal et les chromosomes sexuels sont utilisés pour créer le "profil génétique" d'un individu, offrant un haut pouvoir discriminant grâce à de nombreuses zones polymorphes. Ce profil est utilisé dans les enquêtes criminelles avec un cadre légal strict.

La comparaison trace/empreinte permet de déterminer la source des traces. Elle peut relier des affaires entre elles, identifier la nature et le profil de la source d'une trace biologique, reconstruire une entité à partir de ses pièces détachées et trouver des relations entre des personnes et des objets.

L'ADN mitochondrial est une alternative à l'ADN nucléaire dans le cas de traces anciennes, dégradées ou de faible quantité. Plus de 1000 copies de l'ADN mitochondrial par cellule permettent un meilleur dosage que l'ADN nucléaire.