Homère et ses œuvres

Le tableau "L'Apothéose d'Homère" d'Ingres (1827) représente Homère au centre, entouré de figures importantes de l'histoire de l'art et de la littérature, lui rendant hommage. Ce tableau symbolise l'influence majeure d'Homère sur la culture occidentale.

Dans le tableau "L'Apothéose d'Homère", les femmes sont absentes, à l'exception de Sapho et de deux allégories représentant les œuvres d'Homère : l'Iliade et l'Odyssée.

Les deux figures féminines aux pieds d'Homère dans le tableau d'Ingres représentent les deux œuvres majeures d'Homère : l'Iliade et l'Odyssée.

L'Iliade, l'une des deux grandes œuvres d'Homère, raconte la guerre de Troie et les combats entre les Grecs et les Troyens.

L'Odyssée, l'autre grande œuvre d'Homère, raconte le voyage de retour d'Ulysse après la guerre de Troie, rempli de péripéties et d'aventures.

Homère, poète grec du VIIIe siècle avant J.-C., est considéré comme l'auteur de l'Iliade et de l'Odyssée, deux des œuvres les plus importantes de la littérature occidentale.

L'influence d'Homère est tellement importante qu'il est considéré comme une figure divine dans le tableau d'Ingres, son apothéose.

Les personnages présents dans "L'Apothéose d'Homère" sont des figures marquantes de l'histoire occidentale, comme Dante, Shakespeare, Raphaël, Michel-Ange, etc., qui ont été inspirés par Homère.

La guerre de Troie a été déclenchée par l'enlèvement d'Hélène, l'épouse de Ménélas, par le prince troyen Pâris. Les chefs grecs, menés par Agamemnon, ont lancé une expédition punitive pour récupérer Hélène et venger l'honneur de Ménélas.

Achille, le plus grand guerrier grec, se retire du combat après qu'Agamemnon, chef de l'armée grecque, lui a confisqué sa captive, Briséis.

L'enlèvement de Briséis, la captive d'Achille, par Agamemnon est au cœur du différend entre les deux hommes.

Achille refuse de combattre, préférant rester dans sa tente, ce qui fragilise l'armée grecque face aux Troyens.

Agamemnon, pour apaiser les dieux, rend Chryséis, sa captive, à son père. Il prend ensuite Briséis, la captive d'Achille, ce qui suscite la fureur du héros.

Le conflit entre Achille et Agamemnon révèle la fragilité des alliances et la puissance des passions personnelles au cœur de la guerre.

L'Iliade met en lumière une réalité crue de la guerre, où les motifs de la violence peuvent être triviaux et les motivations profondes du héros sont souvent opaques.

La phrase d'Ajax « Et tout ça pour une fille ! » révèle la nature superficielle et futile de la guerre de Troie.

Dans l'Iliade, Agamemnon, le chef des Grecs, a refusé de rendre Chryséis, une captive, à son père Chrysès. Cette action a provoqué la colère d'Apollon, qui a envoyé une peste meurtrière sur l'armée grecque.

La colère est souvent considérée comme une marque de force et de virilité dans le contexte guerrier de l'Iliade, particulièrement parmi les hommes.

Achille, héros grec de l'Iliade, est connu pour sa colère impétueuse et irrésistible. Il n'est pas influencé par la raison ou l'empathie, ce qui le rend vulnérable à ses émotions.

Homère présente Priam, le roi de Troie, comme un contre-modèle à Achille. Priam, malgré la perte de son fils Hector, fait preuve de compassion et de sagesse en rencontrant Achille, le meurtrier de son fils.

La colère est décrite comme un sentiment intense et destructeur dans l'Iliade. Elle peut être comparée au miel, qui est doux au goût mais peut être dangereux en excès.

Le geste de Priam, en rencontrant Achille, est considéré comme un acte audacieux et inédit. Il a osé affronter celui qui a tué son fils, dans un effort pour obtenir sa dépouille.

Le choix de Priam de partager sa souffrance avec Achille, au lieu de se venger, démontre une éthique de compassion et de résilience, à l'opposé de la colère agressive et vindicative.

Hécube, l'épouse de Priam, était en colère contre Achille pour avoir tué Hector. Elle voulait se venger, ce qui démontre que les femmes ne sont pas nécessairement des figures de paix ou de compassion.

Le motif principal de l'Odyssée est l'errance d'Ulysse, empêché de retourner chez lui après la guerre de Troie.

Ulysse est puni pour sa transgression contre les dieux, notamment Poséidon, et condamné à errer loin de son île natale.

Le récit de l'Odyssée se déroule dans des lieux variés et met en scène des personnages hauts en couleur, dont de nombreuses femmes.

La première partie de l'Odyssée, appelée Télémachie, se concentre sur la recherche du père par Télémaque, le fils d'Ulysse.

Télémaque voyage à Pilos et à Sparte pour obtenir des informations sur son père, mais ses recherches restent vaines.

La deuxième partie de l'Odyssée, appelée Nostos, révèle le destin d'Ulysse et raconte son voyage de retour.

Ulysse est captif de la déesse Calypso pendant sept ans, mais Zeus ordonne sa libération et il débarque sur les côtes des Phéaciens après un naufrage.

Pénélope, la femme d'Ulysse, attend son retour depuis vingt ans et lutte contre les prétendants qui veulent la prendre pour femme.

Ulysse dans l'Odyssée est présenté comme un personnage plus complexe que les héros traditionnels, montrant des émotions et des vulnérabilités, ce qui contraste avec l'image d'un héros stoïque et insensible.

L'Odyssée se distingue de l'Iliade par la présence de femmes fortes et indépendantes, qui influencent Ulysse et modifient son parcours.

La scène où Nausicaa trouve Ulysse échoué sur la plage, nu et épuisé, met en avant la sensibilité d'Homère et sa capacité à décrire des situations touchantes.

Selon Samuel Butler, l'auteur de l'Odyssée pourrait être une femme, car l'œuvre montre une sensibilité et une compréhension des femmes peu courantes à l'époque.

La scène d'Andromaque, qui pressent la mort d'Hector, est un exemple de personnage féminin qui sert à mettre en valeur le sacrifice et la puissance du héros masculin.

L'utilisation du mot "complicated" pour traduire "polytropos" dans l'Odyssée d'Homère par Emily Wilson souligne l'ambiguïté du personnage d'Ulysse, à la fois rusé et complexe.

Le fait de rejeter toute interprétation anachronique des œuvres d'Homère ne signifie pas qu'il faut lire ces textes sans aucune perspective moderne.

Analyser les récits homériques en mettant l'accent sur les personnages féminins permet de remettre en question une vision masculine dominante de ces œuvres.

La traduction, particulièrement des textes anciens, peut être un outil de domination linguistique, renforçant ou déconstruisant les stéréotypes.

Le terme "kunopis" attribué à Hélène dans l'Odyssée, dont le sens est "qui a les yeux d'un chien", a été traduit par des termes désobligeants par des traducteurs masculins.

Le récit d'Ulysse dans l'Odyssée peut être interprété comme une métaphore de l'expérience masculine, avec ses voyages, ses combats et ses tribulations.

L'approche traditionnelle de l'interprétation des épopées homériques est souvent centrée sur les personnages masculins, ce qui peut renforcer les stéréotypes de genre.

La traduction nécessite une attention particulière pour éviter de perpétuer des préjugés et pour permettre une lecture juste des œuvres majeures de la littérature.