Histoire Économique - État et Monnaie

L'économie peut être définie comme le processus de mobilisation des ressources pour répondre aux besoins de consommation et d'épargne des individus.

L'épargne implique un report de consommation dans le temps, permettant de choisir entre une consommation immédiate et un usage ultérieur.

L'investissement consiste à utiliser des ressources pour un usage futur et différent de la consommation immédiate.

La définition de l'économie incluant l'épargne exclut la plupart des sociétés anciennes qui ne pratiquaient pas l'accumulation systématique de biens.

Les définitions économiques reflètent nos propres conceptions du monde, nos valeurs et nos idées.

La coordination entre les individus est essentielle pour atteindre des objectifs communs.

Le langage est un outil fondamental de coordination entre les individus.

L'autorité et la délégation constituent un modèle vertical de coordination.

La négociation et la coopération constituent un modèle horizontal de coordination.

L'État et la monnaie sont des institutions clés qui combinent les modèles de coordination vertical et horizontal.

L'État est le résultat d'une distinction entre un intérieur et un extérieur, définissant qui appartient à l'État et qui n'y appartient pas.

L'État organise et contrôle la vie sociale en créant une identité collective.

L'État assure la pérennité de la société, au-delà de la vie des individus, en se basant sur le passé, le présent et le futur.

L'État garantit la transmission de la dette de vie : l'obligation des citoyens envers leur communauté.

L'État impose le service de la dette de vie par des obligations comme les impôts, le service militaire ou le mariage.

L'État assure la sécurité, la stabilité et le bon fonctionnement du système socio-politique.

L'État est un concept relativement récent qui s'est développé à partir de structures sociales plus anciennes.

Une distinction claire entre l'intérieur et l'extérieur est essentielle pour la formation d'un État.

Les États apparaissent d'abord en Asie, lorsque des groupes humains organisés se dotent d'institutions de gouvernance permanentes qui perdurent au-delà de la vie des gouvernants et des gouvernés.

Les premiers États connus apparaissent au Moyen-Orient (Mésopotamie) il y a environ 6 000 ans, puis se répandent vers l'Est (Inde, Chine) et vers l'Ouest et le Sud (Égypte, Nubie, îles orientales de la Méditerranée puis Grèce).

La forme étatique s'étend ensuite sur la majeure partie de l'Afrique et de l'Europe.

Un foyer indépendant de naissance des États apparaît en Amérique centrale il y a environ 3 000 ans.

L'Australie, anciennement peuplée, ne semble avoir jamais connu de système d'État avant l'arrivée des Européens au XVIIIe siècle. Cela pourrait être lié aux changements environnementaux qui ont eu lieu il y a des milliers d'années.

La présence d'une hiérarchie sociale et d'une division du travail (exemple: sédentaires vs nomades, clercs vs militaires, élites vs gouvernés) est essentielle pour la formation d'un État.

Formalisation d'une autorité sur la société, confiée à une personne ou à un groupe de personnes, constitue un élément clé de l'État.

La perpétuité du groupe humain est intégrée dans le système de croyances et les structures familiales, renforçant ainsi les divisions sociales et la stabilité de l'État.

L’autorité est la capacité d’un individu ou d’un groupe à guider et diriger d'autres.

La légitimité est la reconnaissance du pouvoir d'une personne ou d'une institution par le groupe:

La souveraineté est la combinaison de l'autorité et de la légitimité.

Sans autorité, il est difficile de prendre des décisions et d'agir.

Sans légitimité, le pouvoir risque d'être contesté et de conduire à des troubles.

La souveraineté est unique et exige un équilibre subtil entre l'autorité et la légitimité.

Hobbes souligne l'importance de l'autorité pour l'exercice de la souveraineté.

La légitimité est relative et dépend du groupe qui la reconnaît.

La souveraineté est le lien entre le pouvoir du gouvernant et l'acceptation du gouverné. Elle se base sur l'autorité verticale de l'État et la légitimité horizontale, issue du peuple.

Le recours au sacré est fréquent pour renforcer la souveraineté. Cela se traduit par l'attribution d'un rôle sacré au dirigeant, associant le salut matériel et spirituel du peuple, et justifie des sacrifices individuels pour le bien commun.

Le sacrifice individuel pour le bien commun est un principe central de la souveraineté. Il peut prendre des formes extrêmes, comme les sacrifices humains, la destruction d'ennemis d'État et les purges politiques.

Les sacrifices humains, fréquents dans certaines cultures, comme celles de Mésoamérique, illustrent la justification d'un sacrifice individuel pour le bien commun et le renforcement de la souveraineté.

La destruction de populations jugées hostiles par l'État, comme les juifs par les nazis, illustre le concept de sacrifice individuel pour le bien commun. L'État utilise son autorité pour justifier l'élimination de groupes considérés comme une menace.

Le principe selon lequel le souverain d'un territoire détermine la religion de ses sujets. Ce système visait à garantir la paix religieuse en évitant les conflits entre les différentes confessions.

Les guerres de religion en Europe au XVIe et XVIIe siècle ont été un conflit majeur qui a contribué à la formation des États modernes. Ces conflits ont montré les limites du principe Cujus regio, qui était incapable de résoudre les tensions religieuses.

Ce concept implique que l'État a le pouvoir de contrôler la vie religieuse de ses citoyens. A cette époque il était admis que le monarque détenait un pouvoir absolu sur tous les aspects de la vie sociale, y compris la religion

Ce principe stipule que l'État est responsable du maintien de l'ordre public et de la sécurité de ses citoyens. Ce concept est lié au pouvoir absolu de l'État et souligne la nécessité de contrôler les tensions religieuses pour éviter la violence et le chaos.

L'idée de tolérance religieuse est un concept important qui s'est développé à partir des guerres de religion. La tolérance permet aux individus de pratiquer différentes religions sans être persécutés.