Histoire de la Monnaie et des Sapèques

En Mésopotamie et en Asie Mineure, à partir du IIIe millénaire avant J.-C., l'argent métal devient l'étalon des échanges, servant à exprimer la valeur des biens et services.

Bien que la monnaie frappée n'existe pas encore, des documents attestant de dettes ou de créances commencent à circuler, préfigurant les chèques et effets de commerce modernes.

Avant l'apparition de la monnaie frappée, les marchands géraient les échanges importants en utilisant des documents écrits sur des tablettes d'argile, impliquant la circulation d'argent métal sans manipulation physique.

L'étain, un métal provenant d'Afghanistan, jouait un rôle crucial dans l'économie, car sa combinaison avec le cuivre permettait de fabriquer du bronze, un métal plus résistant.

La "mine", unité de poids, servait à quantifier de grosses sommes d'argent dans les transactions.

Le contrôle de la pureté de l'argent métal était crucial, la valeur d'un lingot étant directement liée à la proportion d'argent véritable qu'il contenait.

Un marchand d'Aššur (Assyrie) écrit à un marchand de Kaniš (Anatolie) pour le mettre en contact avec un négociant réputé. Il commerce de l'étain et utilise l'argent métal comme moyen d'échange.

Cette lettre commerciale illustre l'utilisation de l'argent métal, du contrôle de sa pureté et la circulation de documents écrits pour gérer des transactions, avant même l'apparition de la monnaie frappée.

Un type de monnaie qui n'a pas de valeur intrinsèque, mais qui est soutenu par la confiance dans l'émetteur de la monnaie. Par exemple, le papier-monnaie moderne.

Une monnaie qui a une valeur intrinsèque, c'est-à-dire que la valeur de la monnaie est égale à la valeur du métal précieux dont elle est faite. Par exemple, les pièces d'or.

Un groupe de sapèques, monnaies chinoises, liées ensemble pour former une unité de valeur plus importante.

Les billets de banque, qui sont utilisés comme monnaie d'échange. La valeur du papier-monnaie est soutenue par la confiance dans l'émetteur, généralement un État ou une banque centrale.

Le rôle de l'État dans la création, l'émission et la gestion de la monnaie dans un territoire. Il s'agit d'une fonction importante pour assurer la stabilité économique.

La situation où la valeur de la monnaie diminue rapidement, ce qui entraîne une augmentation des prix. Souvent causée par une surémission monétaire.

Un économiste français du XVIe siècle qui a écrit sur les problèmes monétaires, en particulier sur l'inflation.

La situation où la valeur de la monnaie est fortement réduite, ce qui peut conduire à une instabilité économique et sociale.

L'utilisation de tablettes d'argile pour enregistrer les opérations financières, par exemple les paiements, les achats et les dépôts, était une pratique courante dans les premiers temps du commerce.

Les tablettes d'argile étaient utilisées pour gérer les comptes et les transactions commerciales, marquant les débuts de l'activité bancaire.

Le processus par lequel les États authentifient des petites formes de métal standardisées en poids et en qualité.

L'utilisation de métaux ou d'objets non précieux dont la valeur monétaire est fixée par l'État, basée sur l'empreinte qu'il appose sur la monnaie.

La monnaie fiduciaire convertible est basée sur un écrit (sur papier, soie…) attestant de la valeur monétaire et garantissant sa convertibilité en métal monétaire.

Le franc à cheval était une monnaie frappée sous le règne de Jean II le Bon, roi de France au XIVe siècle, célèbre pour l'image d'un cheval sur le revers de la pièce.

En reliant la valeur de la monnaie à un objet précieux, comme l'or ou l'argent, on assure une certaine stabilité et une valeur intrinsèque à la monnaie.

La monnaie fiduciaire est un système où la valeur de la monnaie est basée sur la confiance dans l'État qui l'émet, plutôt que sur la valeur intrinsèque du métal.

Le paradoxe proposé par Malestroit qui soutient, à tort, que rien n'a augmenté de prix en France depuis trois cents ans.

Le paradoxe proposé par Malestroit qui soutient que l'on peut perdre de l'argent en échangeant une monnaie d'or ou d'argent contre la même quantité de celle-ci, même si la valeur faciale est la même.

La réponse de Bodin au paradoxe de Malestroit, qui soutient que le prix du blé a effectivement augmenté de 20 fois en un siècle, comme le montre le Cadastre de Toulouse.

L’idée que l’augmentation des prix est généralement due à une variation de la quantité de monnaie en circulation dans le système économique.

Le point principal soutenu par Bodin pour maintenir les prix stables, c'est-à-dire la stabilité de la valeur de la monnaie.

Bodin soutient que les prices des biens restent stables lorsque la monnaie conserve la même valeur.

La période historique du Moyen Âge et du début de la Renaissance en Europe, connue pour son développement économique, est souvent citée dans le contexte des débats sur les prix et la monnaie.

Une controverse est une situation où différentes personnes ont des points de vue opposés sur un sujet.

L'incertitude de la valeur de la monnaie affecte tous les aspects de la vie économique, rendant les contrats, les taxes, les salaires et les pensions imprévisibles.

Jean Bodin soutient que la cherté est principalement due à l'abondance d'or et d'argent.

Un monopole est une situation où une seule entreprise ou un groupe contrôle la production ou la vente d'un bien ou d'un service.

Bodin souligne les monopoles comme une cause secondaire de la cherté.

La rareté des produits peut entraîner une augmentation des prix. Ce phénomène est appelé disette.

Bodin note que les dépenses excessives des rois et des nobles peuvent influencer les prix des biens de luxe.

L'évolution de l'État et celle de la monnaie sont étroitement liées selon Jean Bodin.

Bodin prône l'utilisation de métaux simples pour la monnaie et interdit la combinaison de différents métaux.

Les États ont toujours été cruciaux pour assurer la valeur des monnaies et les monnaies symbolisent l'autorité de l'État.

L'euro est un exemple complexe d'une monnaie partagée par plusieurs pays, ce qui soulève des défis et des réticences.

La monnaie est un outil contrôlé par l'État, mais utilisé librement par les citoyens, créant un équilibre délicat entre autorité et liberté.

Lorsque la confiance dans l'État ou la monnaie est ébranlée, la valeur de la monnaie peut chuter rapidement.

La monnaie moderne, avec les pièces, le papier-monnaie et les monnaies fiduciaires, a principalement son origine en Asie.

L'Europe, l'Afrique, l'Amérique et l'Océanie n'ont pas développé indépendamment le système de monnaie moderne, malgré des outils monétaires présents.

L'essor de la monnaie moderne en Asie reste à expliquer, mais les raisons restent à explorer.

L'utilisation d'outils monétaires est un phénomène mondial, mais le perfectionnement de la monnaie moderne est unique à l'Asie.