Histoire de la conservation culturelle

La réutilisation d'un bâtiment ou d'un monument pour un nouveau but sans le détruire complètement. Exemple : une cathédrale chrétienne transformée en mosquée, puis reconvertie en cathédrale chrétienne.

Le concept d'accumuler et de conserver des objets et des œuvres d'art avec l'intention de les transmettre à la postérité.

Le Mouseîon d'Alexandrie était un centre culturel antique qui comprenait une bibliothèque, un jardin botanique, un observatoire et des autels. Il était conçu pour accueillir les savants et érudits.

Le Mouseîon était un temple dédié aux Muses, divinités de l'inspiration artistique et des sciences. Le mot 'musée' vient du grec 'mouseîon'.

Les bibliothèques de l'Antiquité visaient à rassembler les écrits et les connaissances du monde antique en un seul lieu. Elles étaient un moyen de préserver le savoir pour les générations futures.

La conservation de l'hippodrome de Constantinople illustre la capacité à réutiliser des bâtiments anciens pour des fonctions politiques et à les préserver sur le long terme

La conservation à long terme d'un bâtiment ou d'un monument grâce à son usage continu et à l'entretien régulier.

La volonté de transmettre des collections aux générations futures constitue un moteur important de leur constitution.

L'ONU et l'Unesco ont mis en place des conventions qui définissent les règles de la gestion du patrimoine culturel et naturel.

Crée en 1946, l'ICOM (Conseil international des musées) émet des recommandations pour la gestion des musées à l'échelle mondiale.

Créé en 1954, l'ICCROM (Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels) a pour objectif de promouvoir la conservation du patrimoine culturel.

Créée en 1972, la Convention du patrimoine mondial vise à identifier et à protéger les sites ayant une valeur universelle exceptionnelle.

La France, siège de l'Unesco, a joué un rôle majeur dans la protection du patrimoine culturel et naturel à l'échelle internationale.

Un monument est une marque laissée à la postérité pour commémorer une personne ou un événement important. Au XVIIe siècle, il était considéré comme un symbole de fierté nationale et locale.

L'idée de conserver les monuments était principalement pratique à l'époque moderne. Il ne s'agissait pas de préserver tous les monuments du passé, mais une conscience du patrimoine commençait à émerger.

Emeric David défendait la conservation des monuments anciens car ils étaient source d'inspiration pour les artistes et la fierté nationale. La philosophie des Lumières contribuait à cette idée de transmettre le savoir.

La vente d'antiquités s'est intensifiée avec le Grand Tour, ce qui a conduit à une réflexion juridique sur la protection du patrimoine. La destruction des monuments pendant les conflits a également soulevé des questions.

La conservation du patrimoine est devenue un sujet international, notamment en France et en Italie, avec l'idée d'une responsabilité collective pour préserver les monuments.

L'Ashmolean Museum, ouvert en 1863, est un exemple de musée moderne qui met l'accent sur l'accessibilité et l'éducation du public. Il met en avant la tradition du 'Mouseion', un espace d'apprentissage et de découverte.

Le Lapidarium de Vérone, ouvert en 1720, est un musée archéologique qui met en avant la collection épigraphique (inscriptions). Il incarne la vision romantique du musée, valorisant l'esthétique et l'antiquité.